Communiqué des services du Premier ministre, en date du 5 mars 1997, sur la position de la France face à la décision de Renault de fermeture de l'usine de Vilvorde (Belgique).

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Premier ministre

Circonstance : Entretien le 5 mars 1997 entre M. Juppé et MM. Schweitzer et de Virville, dirigeants de Renault à la suite de l'annonce, le 27 février 1997 par Renault, de la suppression de l'usine de Vilvorde

Texte intégral

1 - Le Premier ministre a reçu M. Louis Schweitzer, Président de Renault, accompagné de M. de Virville, secrétaire général du Groupe.
- 2 - Il leur a rappelé que l'Etat était fondé à être tenu informé de la mise en oeuvre des décisions de Renault en tant qu'actionnaire, de même que le Gouvernement devait l'être au nom des intérêts économiques nationaux et de la cohésion sociale.
- 3 - Le Premier ministre a souligné qu'au-delà de la logique industrielle et des contraintes d'un environnement industriel compétitif qui rendent nécessaire pour l'entreprise de s'adapter en permanence, la dimension humaine devait être prise en compte dans les décisions.
- 4 - Il a regretté la méthode utilisée par le Groupe pour procéder à l'annonce de sa décision de fermeture de l'usine de Vilvorde.
- 5 - Le Premier ministre a demandé que la direction de Renault engage sans tarder toutes les concertations utiles dans le cadre de la loi belge et de la législation européenne avec les interlocuteurs concernés, les personnels de l'entreprise, les autorités locales et nationales belges.
- 6 - Il a demandé que s'agissant du plan social soumis au comité central d'entreprises en France, le dialogue engagé avec les partenaires sociaux se poursuive.
- 7 - Le Premier ministre va informer M. Dehaene de l'entretien qu'il a eu avec M. Schweitzer et de la disponibilité exprimée par le Président de Renault à engager le dialogue.