Texte intégral
Madame le Maire,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames Messieurs les élus,
Mesdames Messieurs les Directeurs,
Mesdames Messieurs,
Je tiens à remercier André Rossinot de son invitation.
Monsieur le Maire, ce n'est pas un hasard si cette année Nancy est au coeur de nombreuses manifestations sur l'urbanisme, et je me réjouis que ce double événement vienne le confirmer aujourd'hui.
Avec la biennale des villes et urbanistes européens, vous accueillez un véritable forum de l'urbanisme au plan européen, un espace d'échange ans équivalent, confirmant le renouveau dont nous sommes aujourd'hui acteurs et spectateurs.
La rencontre nationale des agences d'urbanisme témoigne du dynamisme de la réflexion en France.
Nous le savons, les agences jouent un rôle essentiel de réflexion et d'accompagnement de projets, de réalisation d'études prospectives et stratégiques sur le devenir de nos territoires.
La qualité des échanges et des travaux menés dans esl ateliers nous a confortés dans l'idée qu'il s'agissait d'un rendez-vous des amoureux de la ville, et de la ville européenne en particulier.
Et nous avons de la chance, je crois, parce nous sommes au coeur de grandes évolutions.
Nous sommes les habitants d'un héritage majestueux. Nous sommes aujourd'hui le continent le plus urbanisé, et nous avons hérité d'une vieille tradition. Les villes européennes sont le miroir de notre histoire.
Avant d'être l'Europe des Nations au XIXe, notre id entité s'est construite dans l'Europe des villes, des Cités-Etats. La démocratie évidemment en est un fruit, puisque c'est dans l'Agora athénienne, et dans le Forum romain que se sont exprimés pour la première fois librement des citoyens. Le commerce a pris le relais de ces échanges, créant des liens entre les cités, sans qu'elles ne renient jamais leur diversité.
C'est une particularité européenne, cet accord dansla diversité pour reprendre la devise de l'Union. Il y a en effet peu de territoires au monde où en faisant si peu de kilomètres, on change d'atmosphère, de cadre de vie, d'architecture. Ce passé est une somme de différences, et représente autant d'atouts pour l'avenir. A travers cette diversité, nous sommes en effet confrontés à toutes les problématiques.
Cette multitude de situations est riche d'enseignements et de pratiques à partager et de solutions communes à trouver. Les mises en réseau qui se développent sont essentielles : on a souvent parlé de l'Europe des régions mais c'est aussi l'Europe des cités qu'il nous faut construire.
Nos villes sont montrées en exemple, et pas seulement pour leur qualité de vie : ainsi, près des trois quart des 25 villes les plus innovantes se situeraient en Europe et la ville en tête du classement, Boston, est certainement la plus européenne des villes américaines ! Malgré toutes les difficultés que nous partageons, au plan de la cohésion sociale, de l'environnement, nous avons de nombreux points forts.
Alors il faut bien le reconnaître : notre héritagen'est pas un poids mais une chance pour construire l'avenir. Notre patrimoine aujourd'hui, ce ne sont pas seulement des pierres lourdes à bouger, des mentalités difficiles à bousculer : c'est plutôt un réservoir d'idées, de pratiques.
Nos villes continuent de changer et d'évoluer en permanence. Ca n'est pas nouveau, comme nous le rappelle Baudelaire, au moment du renouvellement de Paris, lorsqu'il décrit « la ville qui change, plus vite que le coeur d'un mortel ».
Gênes est à ce titre un exemple très intéressant de ville européenne, au passé riche, et qui a été remodelée pour rester attractive. Madame le Maire, vous aurez le plaisir d'accueillir la prochaine biennale. J'imagine dans deux ans le chemin que les urbanistes auront parcouru, les travaux qui jalonneront les villes européennes.
Ce mouvement perpétuel du changement, non seulement nous l'acceptons positivement mais nous le voulons : nous devons répondre aux besoins de nos concitoyens, qui ont souffert des errements du passé et qui souhaitent retrouver un confort de vie, de la proximité dans les services et les transports.
Tous nos concitoyens souhaitent vivre dans une ville durable. A l'heure de la conférence de Copenhague, le monde entier est sensibilisé à cette problématique.
C'est l'enjeu dès maintenant du Grand Paris voulu par le Président de la République.
Et nous avons également souhaité répondre aux problèmes urbains dans une dynamique européenne et française.
Au plan européen, André Rossinot l'a évoqué, c'estun engagement clair, acté à Leipzig, pour la ville durable, et décliné aujourd'hui dansles travaux qui sont menés pour la définition d'un référentiel pour la ville durable au niveau européen : je veux particulièrement remercier André Rossinot qui préside le groupe miroir national, et Brigitte Barriol qui anime le groupe de travail européen, ainsi que tous les participants à ces travaux, pour leur mobilisation sur cette démarche.
En France, nous nous sommes engagés de façon volontariste sur les enjeux de la ville durable. Le Grenelle Environnement a présenté une vision transversale du développement urbain durable, en reliant urbanisme, logements et transports, en intégrant les enjeux d'économie d'énergie et de biodiversité, d'économiedes ressources naturelles et de lutte contre l'étalement urbain ; dans cette perspective, c'est la mise en avant des PLU intercommunaux qui deviendront également PDU et PLH.
Je sais que la Fédération Nationale des Agences d'Urbanismes pourra apporter des contributions sur ces sujets.
C'est aussi, au niveau opérationnel, le plan ville durable imaginé par Jean-Louis Borloo, avec les appels à projet EcoQuartiers et Ecocités. Le succès de la mobilisation, avec 180 projets présentés cette année, est le signe de la préoccupation forte de nos concitoyens pour le développement durable, et du dynamisme fort des collectivités pour répondre à cette attente. Preuve que l'Europe des villes a débuté, 2 projets d'Ecocités sont transfrontalières avec Strasbourg - Kehl et Esch-Belval.
Voilà, la ville de l'après Copenhague est un défi global. Et pour assurer le succès, je tiens à m'adresser particulièrement aux Agences d'Urbanisme.
Nous avons signé un protocole d'engagements pour la ville durable l'an dernier entre l'Etat et la Fédération Nationale ; la déclinaison de ce protocole d'engagements pour la ville durable doit nous permettre de faire vivre ce projet, au plus près des territoires et des acteurs. Cette orientation doit vraiment se concrétiser pour les programmes 2010.
Vous avez vocation à être les catalyseurs du défi d e la ville durable. Nous avons besoin de votre imagination, de vos compétences et de votre mobilisation.
Je compte sur vous pour être un espace de rencontre , de réflexion, de concertation pour les différents partenaires concourant au développement économique, social et urbain du territoire ;
Vous devez continuer à proposer une perspective d'ensemble à vos membres.
Vous devez continuer à réaliser les réflexions d'aménagement et d'urbanisme en articulant les domaines de l'habitat, de l'économie, des déplacements et de l'environnement ; c'est précisément dans votre vocation pluridisciplinaire qui se révèle la valeur ajoutée de cette démarche.
Enfin, vous représentez un réseau de 50 agences réparties sur tout le territoire : c'est une chance d'être au plus près des Français pour informer et expliquer ce projet, autour de publications, de réunions d'information, d'expositions, de colloques.
C'est parce que vous représentez une passerelle si importante que l'Etat a décidé de continuer à développer les agences, comme à Rouen-Elboeuf. 5 autres projets sont en cours de réflexion. Cette dynamique témoigne de l'actualité du « concept », et nous invite à mobiliser les agences existantes et celles de demain sur ces grands enjeux que nous partageons.
Voilà, nous sommes entrés dans une nouvelle ère, et je me réjouis de vous savoir tous mobilisés pour en faire un bel avenir.
Je vous remercie de votre attention.
Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr le 16 décembre 2009
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames Messieurs les élus,
Mesdames Messieurs les Directeurs,
Mesdames Messieurs,
Je tiens à remercier André Rossinot de son invitation.
Monsieur le Maire, ce n'est pas un hasard si cette année Nancy est au coeur de nombreuses manifestations sur l'urbanisme, et je me réjouis que ce double événement vienne le confirmer aujourd'hui.
Avec la biennale des villes et urbanistes européens, vous accueillez un véritable forum de l'urbanisme au plan européen, un espace d'échange ans équivalent, confirmant le renouveau dont nous sommes aujourd'hui acteurs et spectateurs.
La rencontre nationale des agences d'urbanisme témoigne du dynamisme de la réflexion en France.
Nous le savons, les agences jouent un rôle essentiel de réflexion et d'accompagnement de projets, de réalisation d'études prospectives et stratégiques sur le devenir de nos territoires.
La qualité des échanges et des travaux menés dans esl ateliers nous a confortés dans l'idée qu'il s'agissait d'un rendez-vous des amoureux de la ville, et de la ville européenne en particulier.
Et nous avons de la chance, je crois, parce nous sommes au coeur de grandes évolutions.
Nous sommes les habitants d'un héritage majestueux. Nous sommes aujourd'hui le continent le plus urbanisé, et nous avons hérité d'une vieille tradition. Les villes européennes sont le miroir de notre histoire.
Avant d'être l'Europe des Nations au XIXe, notre id entité s'est construite dans l'Europe des villes, des Cités-Etats. La démocratie évidemment en est un fruit, puisque c'est dans l'Agora athénienne, et dans le Forum romain que se sont exprimés pour la première fois librement des citoyens. Le commerce a pris le relais de ces échanges, créant des liens entre les cités, sans qu'elles ne renient jamais leur diversité.
C'est une particularité européenne, cet accord dansla diversité pour reprendre la devise de l'Union. Il y a en effet peu de territoires au monde où en faisant si peu de kilomètres, on change d'atmosphère, de cadre de vie, d'architecture. Ce passé est une somme de différences, et représente autant d'atouts pour l'avenir. A travers cette diversité, nous sommes en effet confrontés à toutes les problématiques.
Cette multitude de situations est riche d'enseignements et de pratiques à partager et de solutions communes à trouver. Les mises en réseau qui se développent sont essentielles : on a souvent parlé de l'Europe des régions mais c'est aussi l'Europe des cités qu'il nous faut construire.
Nos villes sont montrées en exemple, et pas seulement pour leur qualité de vie : ainsi, près des trois quart des 25 villes les plus innovantes se situeraient en Europe et la ville en tête du classement, Boston, est certainement la plus européenne des villes américaines ! Malgré toutes les difficultés que nous partageons, au plan de la cohésion sociale, de l'environnement, nous avons de nombreux points forts.
Alors il faut bien le reconnaître : notre héritagen'est pas un poids mais une chance pour construire l'avenir. Notre patrimoine aujourd'hui, ce ne sont pas seulement des pierres lourdes à bouger, des mentalités difficiles à bousculer : c'est plutôt un réservoir d'idées, de pratiques.
Nos villes continuent de changer et d'évoluer en permanence. Ca n'est pas nouveau, comme nous le rappelle Baudelaire, au moment du renouvellement de Paris, lorsqu'il décrit « la ville qui change, plus vite que le coeur d'un mortel ».
Gênes est à ce titre un exemple très intéressant de ville européenne, au passé riche, et qui a été remodelée pour rester attractive. Madame le Maire, vous aurez le plaisir d'accueillir la prochaine biennale. J'imagine dans deux ans le chemin que les urbanistes auront parcouru, les travaux qui jalonneront les villes européennes.
Ce mouvement perpétuel du changement, non seulement nous l'acceptons positivement mais nous le voulons : nous devons répondre aux besoins de nos concitoyens, qui ont souffert des errements du passé et qui souhaitent retrouver un confort de vie, de la proximité dans les services et les transports.
Tous nos concitoyens souhaitent vivre dans une ville durable. A l'heure de la conférence de Copenhague, le monde entier est sensibilisé à cette problématique.
C'est l'enjeu dès maintenant du Grand Paris voulu par le Président de la République.
Et nous avons également souhaité répondre aux problèmes urbains dans une dynamique européenne et française.
Au plan européen, André Rossinot l'a évoqué, c'estun engagement clair, acté à Leipzig, pour la ville durable, et décliné aujourd'hui dansles travaux qui sont menés pour la définition d'un référentiel pour la ville durable au niveau européen : je veux particulièrement remercier André Rossinot qui préside le groupe miroir national, et Brigitte Barriol qui anime le groupe de travail européen, ainsi que tous les participants à ces travaux, pour leur mobilisation sur cette démarche.
En France, nous nous sommes engagés de façon volontariste sur les enjeux de la ville durable. Le Grenelle Environnement a présenté une vision transversale du développement urbain durable, en reliant urbanisme, logements et transports, en intégrant les enjeux d'économie d'énergie et de biodiversité, d'économiedes ressources naturelles et de lutte contre l'étalement urbain ; dans cette perspective, c'est la mise en avant des PLU intercommunaux qui deviendront également PDU et PLH.
Je sais que la Fédération Nationale des Agences d'Urbanismes pourra apporter des contributions sur ces sujets.
C'est aussi, au niveau opérationnel, le plan ville durable imaginé par Jean-Louis Borloo, avec les appels à projet EcoQuartiers et Ecocités. Le succès de la mobilisation, avec 180 projets présentés cette année, est le signe de la préoccupation forte de nos concitoyens pour le développement durable, et du dynamisme fort des collectivités pour répondre à cette attente. Preuve que l'Europe des villes a débuté, 2 projets d'Ecocités sont transfrontalières avec Strasbourg - Kehl et Esch-Belval.
Voilà, la ville de l'après Copenhague est un défi global. Et pour assurer le succès, je tiens à m'adresser particulièrement aux Agences d'Urbanisme.
Nous avons signé un protocole d'engagements pour la ville durable l'an dernier entre l'Etat et la Fédération Nationale ; la déclinaison de ce protocole d'engagements pour la ville durable doit nous permettre de faire vivre ce projet, au plus près des territoires et des acteurs. Cette orientation doit vraiment se concrétiser pour les programmes 2010.
Vous avez vocation à être les catalyseurs du défi d e la ville durable. Nous avons besoin de votre imagination, de vos compétences et de votre mobilisation.
Je compte sur vous pour être un espace de rencontre , de réflexion, de concertation pour les différents partenaires concourant au développement économique, social et urbain du territoire ;
Vous devez continuer à proposer une perspective d'ensemble à vos membres.
Vous devez continuer à réaliser les réflexions d'aménagement et d'urbanisme en articulant les domaines de l'habitat, de l'économie, des déplacements et de l'environnement ; c'est précisément dans votre vocation pluridisciplinaire qui se révèle la valeur ajoutée de cette démarche.
Enfin, vous représentez un réseau de 50 agences réparties sur tout le territoire : c'est une chance d'être au plus près des Français pour informer et expliquer ce projet, autour de publications, de réunions d'information, d'expositions, de colloques.
C'est parce que vous représentez une passerelle si importante que l'Etat a décidé de continuer à développer les agences, comme à Rouen-Elboeuf. 5 autres projets sont en cours de réflexion. Cette dynamique témoigne de l'actualité du « concept », et nous invite à mobiliser les agences existantes et celles de demain sur ces grands enjeux que nous partageons.
Voilà, nous sommes entrés dans une nouvelle ère, et je me réjouis de vous savoir tous mobilisés pour en faire un bel avenir.
Je vous remercie de votre attention.
Source : http://www.developpement-durable.gouv.fr le 16 décembre 2009