Texte intégral
Q - Vous avez participé, hier soir à l'Elysée autour du président de la République, à une réunion interministérielle consacrée à la situation en Haïti. Disposez-vous d'une évaluation du nombre des morts après cette catastrophe ?
R - Non. Ce serait bien hasardeux d'avancer d'autres chiffres qui se contrarieront les uns les autres. Le bilan n'est pas possible maintenant. Je vous fais remarquer qu'en général - en général, et ce serait heureux que ce soit le cas -, on donne des bilans gonflés, plus lourds que ceux que l'on publie après parce qu'il y a des gens qui fuient. On croit des gens disparus alors qu'ils sont allés se réfugier, qu'ils cherchent leur famille, etc.
Mais tout cela est très fragile. Il y a de très nombreux morts. Les reportages et tous les témoignages que nous avons disent que les morts s'accumulent, que l'on ne peut évidemment pas les enterrer, ni traiter tous ces cadavres, c'est une situation absolument terrible.
Q - Y a-t-il des risques sanitaires importants d'épidémie ?
R - On dit toujours cela... En général, il n'y a pas de risques sanitaires parce que les secours arrivent finalement. Il y a beaucoup de secours, il ne faut d'ailleurs pas qu'il y en ait trop - je suis désolé de cette phrase -, mais il ne faut pas que l'engorgement des secouristes, des bonnes volontés, de la légitime compassion puissent compliquer l'administration haïtienne qui a été brisée par le tremblement de terre. Mais beaucoup de corps ont déjà été enterrés.
Il y a beaucoup de Français et il y a aura aussi des soldats américains, bien entendu. Nous sommes, je crois, arrivés les premiers. Il y a des Chinois qui sont arrivés très rapidement. Il y a 3.000 soldats de l'ONU dans les rues de Port-au-Prince. Ce n'est peut-être pas assez, mais ce sont des gens disciplinés qui ont l'habitude du pays. Ce pays s'en sortait un peu grâce à ces missions de l'ONU et le voilà, hélas, à nouveau fracassé.
Q - On imagine que votre réunion interministérielle d'hier soir avait aussi pour vocation d'essayer de canaliser les secours, l'aide internationale, de l'organiser...
R - Nous ne prétendons pas organiser l'aide internationale. Nous organisons l'aide française...
Q - Y a-t-il un risque de désordre comme on l'a vu, de concurrence entre les associations, comme on l'a vu en Thaïlande ?
R - C'est toujours le cas, mais c'est inévitable. La concurrence des bonnes volontés est aussi une donnée démocratique. En ce qui concerne l'organisation de l'aide française interministérielle, M. Pierre Duquesne a déjà été nommé pour la reconstruction. J'insiste sur cette nomination parce que pour donner de l'espoir aux Haïtiens, il faut leur signifier que nous ne les abandonnerons pas et que nous pensons déjà à reconstruire leurs maisons avec d'autres normes, selon d'autres modes, etc. Un comité interministériel se tiendra en permanence.
Quant à l'organisation de l'aide internationale dont vous parliez, je me suis entretenu avec Mme Clinton. Le président de la République a été, hier, en contact avec M. Obama, ainsi qu'avec les Brésiliens et Mme Ashton pour la coordination européenne. Tout cela va s'organiser au mieux des intérêts des Haïtiens. C'est difficile.
Q - Le président de la République a évoqué, hier soir, une possible conférence internationale. A quel horizon pourrait-elle se tenir ?
R - Oui. C'est ce que je vous ai dit à propos de l'action interministérielle et de Pierre Duquesne. La conférence pourrait se tenir en mars peut-être, mais vous avez vu, les chiffres s'accumulent, c'est très heureux : 100 millions de la part des Etats-Unis ; 100 millions du FMI ; 100 millions de la Banque mondiale ; une participation de chacun des pays, en réalité. Nous verrons bien alors comment cette aide devrait être utilisée.
Q - Mais nous sommes confrontés à une catastrophe tout de même - vous en avez connues beaucoup, Bernard Kouchner - qui est très atypique : trois millions de personnes sans abri, c'est tout à fait colossal, dans un périmètre relativement étroit : ces trois millions de personnes là, des cadavres en décomposition, plus d'habitats, plus d'Etat... C'est quand même une situation hors norme. Avez-vous le sentiment que, malgré l'afflux de bonnes volontés, la communauté internationale peut maîtriser cette crise ?
R - C'est une catastrophe immense et l'aide, le secours doit être à la hauteur de cette catastrophe. Mais c'est évidemment, vous avez raison, beaucoup plus difficile. Il ne faut pas se décourager pour autant ; hélas, certains ont l'habitude.
Il y a maintenant des rotations entre la France et la Martinique et la Martinique et la France. La Martinique est plus proche d'Haïti et il y a des rotations d'avions presque continuellement dans les deux sens. Pour ce qui nous concerne, les choses s'organisent et sont de plus en plus efficaces. Mais vous avez raison : c'est l'horreur !
Q - Est-ce que c'est une crise qui ne ressemble à rien d'autre de ce que vous avez connue, Bernard Kouchner, vous avez la mémoire, l'expérience de ces crises-là ?
R - Je n'y suis pas allé et je pense que ce ne serait pas très utile maintenant. J'étais là-bas il y a quelques semaines, avec notre nouvel ambassadeur, Didier Le Bret - qui s'est très bien conduit. Il y a une forte densité de construction et des faubourgs comme le faubourg de Carrefour ont été complètement détruits. La basse-ville a également été très durement frappée. Vous connaissez l'expression "s'écrouler comme des châteaux de carte" : eh bien, c'est vraiment cela.
Il faut maintenant compter les disparus et, si on le peut, ne pas affirmer qu'ils sont morts. On a extrait deux fillettes françaises, hier, à Port-au-Prince ; voilà deux petites fillettes qui sont sauvées. On cherche les Français, toujours le même nombre, une soixantaine, qui étaient dans des quartiers réputés extrêmement difficiles, je veux dire frappés par le tremblement de terre.
Q - C'est-à-dire ? Sur une communauté française, évaluée à peu près à 1.000, 1.300 ?
R - 1.300, 1.400. Ils n'étaient pas tous à Port-au-Prince...
Q - On recherche combien de Français aujourd'hui ? On a perdu la trace de combien de Français ? Vous dites qu'ils sont une soixantaine ?
R - Environ une soixantaine, mais nous ne sommes pas sûrs qu'ils aient été là au moment du tremblement de terre. Ces informations sont très fragiles. Il faut s'obstiner. Certains Français, rapatriés sur la métropole, sont arrivés ce matin. En dehors des bateaux, des avions français vont faire la navette entre Port-au-Prince et la Martinique, parce qu'on va devoir évacuer les Français qui, bien sûr, le souhaitent.
Q - Et dans cette difficulté à compter, à dénombrer, à connaître la réalité, combien de morts parmi les gens de la communauté française ?
R - Il est impossible de le dire. Il y a plusieurs milliers de morts, bien sûr, mais comment le savoir précisément ? Ceux qui avancent des chiffres ne les ont pas compté. Il faut les reconnaître, il faut les identifier. Il faut surtout porter secours aux survivants. Première phase : les secours ; nous y sommes encore. Deuxième phase, amorcer la reconstruction qui s'étalera sur des...
Q - Artificiel, Bernard Kouchner ! La reconstruction, il faut y penser mais on n'en est pas du tout là !
R - On n'en est pas du tout là, mais pour que les gens reprennent espoir...
Q - La crise peut prendre une tournure tout à fait dramatique en Haïti, quand même ?
R - Les gens sont hélas habitués au malheur à Haïti. Et pour que les gens reprennent espoir, il faut qu'ils connaissent l'effort futur et qu'ils sachent qu'on ne les abandonnera pas demain. Ils doivent savoir qu'il ne s'agit pas simplement d'une vague de secours - indispensables, bien entendu -, pour sortir ceux qui sont sous les décombres. Hélas, au bout de quelques jours, assez vite, il n'y a plus de blessés.
Q - Que dites-vous à ceux qui nous écoutent : "Envoyez de l'argent !" C'est tout ce que l'on peut faire ?
R - Oui, bien sûr, il faut envoyer beaucoup d'argent. Je leur dis aussi que je reçois la communauté haïtienne, aujourd'hui. Beaucoup d'Haïtiens veulent partir ; je le comprends très bien. Nous les acheminerons le plus vite possible mais nous devons avant tout, bien entendu, acheminer les secours et ces secours ne sont pas tous sur place.
Je rends hommage aux ONG parce que certaines étaient parmi les premières, sinon les premières à travailler. Un hôpital de campagne sera livré sur le terrain de la résidence, aujourd'hui, c'est-à-dire dans quelques heures, au lever du jour ; il sera midi chez nous. J'espère que l'avion dont je vous ai déjà parlé atterrira. Les équipes médicales sont prêtes.
Je dis qu'il faut garder l'espérance et que cette solidarité internationale, de temps en temps, fait quand même chaud au coeur. Même si ces pauvres gens qui désespèrent sont bien sûr moins atteints par cette vague d'espoir, il faut leur prouver que nous resterons à leur côté.
Q - Le président de la République a dit qu'il envisageait de se rendre à Port-au-Prince ?
R - Sûrement, oui. Pas tout de suite, dans les semaines qui viennent.
Q - Vous-même, vous irez ?
R - Ecoutez, je me suis rendu de trop nombreuses fois sur des zones touchées par des tremblements de terre pour ne pas savoir qu'il faut y être tout de suite, immédiatement et là on peut faire quelque chose. Ensuite, comme je vous l'ai dit, très vite, il faut penser à la reconstruction... En dehors des images...
Q - En dehors des images ?
R - En dehors des images, oui, cela vaut la peine d'y aller pour qu'on voie les gens.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 janvier 2010
R - Non. Ce serait bien hasardeux d'avancer d'autres chiffres qui se contrarieront les uns les autres. Le bilan n'est pas possible maintenant. Je vous fais remarquer qu'en général - en général, et ce serait heureux que ce soit le cas -, on donne des bilans gonflés, plus lourds que ceux que l'on publie après parce qu'il y a des gens qui fuient. On croit des gens disparus alors qu'ils sont allés se réfugier, qu'ils cherchent leur famille, etc.
Mais tout cela est très fragile. Il y a de très nombreux morts. Les reportages et tous les témoignages que nous avons disent que les morts s'accumulent, que l'on ne peut évidemment pas les enterrer, ni traiter tous ces cadavres, c'est une situation absolument terrible.
Q - Y a-t-il des risques sanitaires importants d'épidémie ?
R - On dit toujours cela... En général, il n'y a pas de risques sanitaires parce que les secours arrivent finalement. Il y a beaucoup de secours, il ne faut d'ailleurs pas qu'il y en ait trop - je suis désolé de cette phrase -, mais il ne faut pas que l'engorgement des secouristes, des bonnes volontés, de la légitime compassion puissent compliquer l'administration haïtienne qui a été brisée par le tremblement de terre. Mais beaucoup de corps ont déjà été enterrés.
Il y a beaucoup de Français et il y a aura aussi des soldats américains, bien entendu. Nous sommes, je crois, arrivés les premiers. Il y a des Chinois qui sont arrivés très rapidement. Il y a 3.000 soldats de l'ONU dans les rues de Port-au-Prince. Ce n'est peut-être pas assez, mais ce sont des gens disciplinés qui ont l'habitude du pays. Ce pays s'en sortait un peu grâce à ces missions de l'ONU et le voilà, hélas, à nouveau fracassé.
Q - On imagine que votre réunion interministérielle d'hier soir avait aussi pour vocation d'essayer de canaliser les secours, l'aide internationale, de l'organiser...
R - Nous ne prétendons pas organiser l'aide internationale. Nous organisons l'aide française...
Q - Y a-t-il un risque de désordre comme on l'a vu, de concurrence entre les associations, comme on l'a vu en Thaïlande ?
R - C'est toujours le cas, mais c'est inévitable. La concurrence des bonnes volontés est aussi une donnée démocratique. En ce qui concerne l'organisation de l'aide française interministérielle, M. Pierre Duquesne a déjà été nommé pour la reconstruction. J'insiste sur cette nomination parce que pour donner de l'espoir aux Haïtiens, il faut leur signifier que nous ne les abandonnerons pas et que nous pensons déjà à reconstruire leurs maisons avec d'autres normes, selon d'autres modes, etc. Un comité interministériel se tiendra en permanence.
Quant à l'organisation de l'aide internationale dont vous parliez, je me suis entretenu avec Mme Clinton. Le président de la République a été, hier, en contact avec M. Obama, ainsi qu'avec les Brésiliens et Mme Ashton pour la coordination européenne. Tout cela va s'organiser au mieux des intérêts des Haïtiens. C'est difficile.
Q - Le président de la République a évoqué, hier soir, une possible conférence internationale. A quel horizon pourrait-elle se tenir ?
R - Oui. C'est ce que je vous ai dit à propos de l'action interministérielle et de Pierre Duquesne. La conférence pourrait se tenir en mars peut-être, mais vous avez vu, les chiffres s'accumulent, c'est très heureux : 100 millions de la part des Etats-Unis ; 100 millions du FMI ; 100 millions de la Banque mondiale ; une participation de chacun des pays, en réalité. Nous verrons bien alors comment cette aide devrait être utilisée.
Q - Mais nous sommes confrontés à une catastrophe tout de même - vous en avez connues beaucoup, Bernard Kouchner - qui est très atypique : trois millions de personnes sans abri, c'est tout à fait colossal, dans un périmètre relativement étroit : ces trois millions de personnes là, des cadavres en décomposition, plus d'habitats, plus d'Etat... C'est quand même une situation hors norme. Avez-vous le sentiment que, malgré l'afflux de bonnes volontés, la communauté internationale peut maîtriser cette crise ?
R - C'est une catastrophe immense et l'aide, le secours doit être à la hauteur de cette catastrophe. Mais c'est évidemment, vous avez raison, beaucoup plus difficile. Il ne faut pas se décourager pour autant ; hélas, certains ont l'habitude.
Il y a maintenant des rotations entre la France et la Martinique et la Martinique et la France. La Martinique est plus proche d'Haïti et il y a des rotations d'avions presque continuellement dans les deux sens. Pour ce qui nous concerne, les choses s'organisent et sont de plus en plus efficaces. Mais vous avez raison : c'est l'horreur !
Q - Est-ce que c'est une crise qui ne ressemble à rien d'autre de ce que vous avez connue, Bernard Kouchner, vous avez la mémoire, l'expérience de ces crises-là ?
R - Je n'y suis pas allé et je pense que ce ne serait pas très utile maintenant. J'étais là-bas il y a quelques semaines, avec notre nouvel ambassadeur, Didier Le Bret - qui s'est très bien conduit. Il y a une forte densité de construction et des faubourgs comme le faubourg de Carrefour ont été complètement détruits. La basse-ville a également été très durement frappée. Vous connaissez l'expression "s'écrouler comme des châteaux de carte" : eh bien, c'est vraiment cela.
Il faut maintenant compter les disparus et, si on le peut, ne pas affirmer qu'ils sont morts. On a extrait deux fillettes françaises, hier, à Port-au-Prince ; voilà deux petites fillettes qui sont sauvées. On cherche les Français, toujours le même nombre, une soixantaine, qui étaient dans des quartiers réputés extrêmement difficiles, je veux dire frappés par le tremblement de terre.
Q - C'est-à-dire ? Sur une communauté française, évaluée à peu près à 1.000, 1.300 ?
R - 1.300, 1.400. Ils n'étaient pas tous à Port-au-Prince...
Q - On recherche combien de Français aujourd'hui ? On a perdu la trace de combien de Français ? Vous dites qu'ils sont une soixantaine ?
R - Environ une soixantaine, mais nous ne sommes pas sûrs qu'ils aient été là au moment du tremblement de terre. Ces informations sont très fragiles. Il faut s'obstiner. Certains Français, rapatriés sur la métropole, sont arrivés ce matin. En dehors des bateaux, des avions français vont faire la navette entre Port-au-Prince et la Martinique, parce qu'on va devoir évacuer les Français qui, bien sûr, le souhaitent.
Q - Et dans cette difficulté à compter, à dénombrer, à connaître la réalité, combien de morts parmi les gens de la communauté française ?
R - Il est impossible de le dire. Il y a plusieurs milliers de morts, bien sûr, mais comment le savoir précisément ? Ceux qui avancent des chiffres ne les ont pas compté. Il faut les reconnaître, il faut les identifier. Il faut surtout porter secours aux survivants. Première phase : les secours ; nous y sommes encore. Deuxième phase, amorcer la reconstruction qui s'étalera sur des...
Q - Artificiel, Bernard Kouchner ! La reconstruction, il faut y penser mais on n'en est pas du tout là !
R - On n'en est pas du tout là, mais pour que les gens reprennent espoir...
Q - La crise peut prendre une tournure tout à fait dramatique en Haïti, quand même ?
R - Les gens sont hélas habitués au malheur à Haïti. Et pour que les gens reprennent espoir, il faut qu'ils connaissent l'effort futur et qu'ils sachent qu'on ne les abandonnera pas demain. Ils doivent savoir qu'il ne s'agit pas simplement d'une vague de secours - indispensables, bien entendu -, pour sortir ceux qui sont sous les décombres. Hélas, au bout de quelques jours, assez vite, il n'y a plus de blessés.
Q - Que dites-vous à ceux qui nous écoutent : "Envoyez de l'argent !" C'est tout ce que l'on peut faire ?
R - Oui, bien sûr, il faut envoyer beaucoup d'argent. Je leur dis aussi que je reçois la communauté haïtienne, aujourd'hui. Beaucoup d'Haïtiens veulent partir ; je le comprends très bien. Nous les acheminerons le plus vite possible mais nous devons avant tout, bien entendu, acheminer les secours et ces secours ne sont pas tous sur place.
Je rends hommage aux ONG parce que certaines étaient parmi les premières, sinon les premières à travailler. Un hôpital de campagne sera livré sur le terrain de la résidence, aujourd'hui, c'est-à-dire dans quelques heures, au lever du jour ; il sera midi chez nous. J'espère que l'avion dont je vous ai déjà parlé atterrira. Les équipes médicales sont prêtes.
Je dis qu'il faut garder l'espérance et que cette solidarité internationale, de temps en temps, fait quand même chaud au coeur. Même si ces pauvres gens qui désespèrent sont bien sûr moins atteints par cette vague d'espoir, il faut leur prouver que nous resterons à leur côté.
Q - Le président de la République a dit qu'il envisageait de se rendre à Port-au-Prince ?
R - Sûrement, oui. Pas tout de suite, dans les semaines qui viennent.
Q - Vous-même, vous irez ?
R - Ecoutez, je me suis rendu de trop nombreuses fois sur des zones touchées par des tremblements de terre pour ne pas savoir qu'il faut y être tout de suite, immédiatement et là on peut faire quelque chose. Ensuite, comme je vous l'ai dit, très vite, il faut penser à la reconstruction... En dehors des images...
Q - En dehors des images ?
R - En dehors des images, oui, cela vaut la peine d'y aller pour qu'on voie les gens.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 janvier 2010