Texte intégral
Vous avez raison, Monsieur le Député, sur les deux points que vous venez d'évoquer. Notre pays, comme toute l'Europe, est la cible des filières mafieuses de l'immigration clandestine et c'est l'un des fléaux qui nous guettent. De plus, ce trafic est extrêmement lucratif, ce qu'on oublie généralement de dire. Ainsi les passeurs qui ont fait leur sale travail ces derniers jours ont empoché environ un million d'euros... Et de l'autre côté - je le dis sobrement, mais je le dis - cette affaire coûtera quelques centaines de milliers d'euros à nos concitoyens, aux contribuables français.
La seule réponse consiste à lutter avec une détermination encore plus grande contre les filières mafieuses de l'immigration clandestine. C'est ce que la France fait, et propose à ses partenaires européens. C'est sur la base de notre proposition de protection accrue en Méditerranée et de création de garde-frontières européens que nous discutons. J'ai demandé à la Présidence espagnole de réunir très prochainement un sommet de crise sur la situation en Méditerranée.
Vous avez eu raison aussi de souligner que nos procédures n'étaient pas adaptées à l'arrivée massive et inopinée d'étrangers en situation irrégulière. Vendredi, nous n'étions pas capables de réunir des dizaines d'avocats, de médecins et de policiers pour auditionner toutes ces personnes dans un gymnase. Nous vous proposerons une adaptation de la législation, qui sera conforme aux droits de l'Homme et aux directives européennes.
Le message de la France est clair : oui à notre tradition d'asile que nous respectons scrupuleusement ; non au détournement de la procédure de l'asile et non, plus que jamais, au développement des filières criminelles et mafieuses de l'immigration clandestine !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 février 2010
La seule réponse consiste à lutter avec une détermination encore plus grande contre les filières mafieuses de l'immigration clandestine. C'est ce que la France fait, et propose à ses partenaires européens. C'est sur la base de notre proposition de protection accrue en Méditerranée et de création de garde-frontières européens que nous discutons. J'ai demandé à la Présidence espagnole de réunir très prochainement un sommet de crise sur la situation en Méditerranée.
Vous avez eu raison aussi de souligner que nos procédures n'étaient pas adaptées à l'arrivée massive et inopinée d'étrangers en situation irrégulière. Vendredi, nous n'étions pas capables de réunir des dizaines d'avocats, de médecins et de policiers pour auditionner toutes ces personnes dans un gymnase. Nous vous proposerons une adaptation de la législation, qui sera conforme aux droits de l'Homme et aux directives européennes.
Le message de la France est clair : oui à notre tradition d'asile que nous respectons scrupuleusement ; non au détournement de la procédure de l'asile et non, plus que jamais, au développement des filières criminelles et mafieuses de l'immigration clandestine !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 février 2010