Texte intégral
Q - Le couple franco-allemand a du plomb dans l'aile. Comment lui redonner de l'élan ?
R - Nous ne sommes plus dans l'Europe née sur les cendres et les ruines de la Seconde Guerre mondiale. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont convaincus que l'unité de la France et de l'Allemagne, qui hier a été à l'origine de la construction européenne, est plus nécessaire que jamais. Ils incarnent l'Europe d'aujourd'hui : pragmatique et efficace. L'Europe vit un moment déterminant de son histoire. Aucun des grands problèmes ne peut se régler à l'échelle de chacun des 27 pays, "grands ou petits", qui composent l'Europe. Notre nouvelle frontière, ce sont 500 millions de personnes. Pas 65 millions. Les Français ne doivent pas avoir peur de l'Europe mais se l'approprier ; c'est notre chance de peser sur les affaires du monde.
Q - Et les 60 % d'abstentionnistes aux dernières élections européennes ?
R - Je pense à eux chaque jour. Ma mission est tout autant de pousser l'influence française en Europe que de faire de la pédagogie de l'Europe en France : expliquer sans relâche, à commencer par nos responsables, qu'ils soient politiques, syndicalistes ou chefs d'entreprise, que l'Europe est désormais au coeur de notre vie quotidienne : le gaz, la grippe, la gastronomie, tout est européen. La machine européenne est ressentie aujourd'hui comme opaque et lointaine ! Il faut la rendre compréhensible par tous les Français.
Q - Le couple Ashton/Van Rompuy est-il de nature à rendre attrayant le nouveau visage de l'Europe ?
R - Ils ne sont pas très glamour. Et alors, est-ce cela qu'on leur demande ? Je refuse le procès d'intention. L'Europe a désormais sa boîte à outils institutionnelle en place. A nous de la faire fonctionner ! L'instance importante, c'est le Conseil européen, qui réunira, le 11 février, les chefs d'Etat et de gouvernement pour prendre à bras-le-corps le problème de l'emploi et de la sortie de crise.
Q - Lors des événements d'Haïti, on a beaucoup vu les Etats-Unis !
R - L'Europe a versé un demi-milliard d'euros à Haïti. Deux fois plus que les Américains. Plus de visibilité n'aurait pas nui ! Je regrette par exemple que l'on n'ait pas vu dès le premier jour flotter le drapeau européen. La politique, c'est aussi affaire de symbole.
(...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2010
R - Nous ne sommes plus dans l'Europe née sur les cendres et les ruines de la Seconde Guerre mondiale. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont convaincus que l'unité de la France et de l'Allemagne, qui hier a été à l'origine de la construction européenne, est plus nécessaire que jamais. Ils incarnent l'Europe d'aujourd'hui : pragmatique et efficace. L'Europe vit un moment déterminant de son histoire. Aucun des grands problèmes ne peut se régler à l'échelle de chacun des 27 pays, "grands ou petits", qui composent l'Europe. Notre nouvelle frontière, ce sont 500 millions de personnes. Pas 65 millions. Les Français ne doivent pas avoir peur de l'Europe mais se l'approprier ; c'est notre chance de peser sur les affaires du monde.
Q - Et les 60 % d'abstentionnistes aux dernières élections européennes ?
R - Je pense à eux chaque jour. Ma mission est tout autant de pousser l'influence française en Europe que de faire de la pédagogie de l'Europe en France : expliquer sans relâche, à commencer par nos responsables, qu'ils soient politiques, syndicalistes ou chefs d'entreprise, que l'Europe est désormais au coeur de notre vie quotidienne : le gaz, la grippe, la gastronomie, tout est européen. La machine européenne est ressentie aujourd'hui comme opaque et lointaine ! Il faut la rendre compréhensible par tous les Français.
Q - Le couple Ashton/Van Rompuy est-il de nature à rendre attrayant le nouveau visage de l'Europe ?
R - Ils ne sont pas très glamour. Et alors, est-ce cela qu'on leur demande ? Je refuse le procès d'intention. L'Europe a désormais sa boîte à outils institutionnelle en place. A nous de la faire fonctionner ! L'instance importante, c'est le Conseil européen, qui réunira, le 11 février, les chefs d'Etat et de gouvernement pour prendre à bras-le-corps le problème de l'emploi et de la sortie de crise.
Q - Lors des événements d'Haïti, on a beaucoup vu les Etats-Unis !
R - L'Europe a versé un demi-milliard d'euros à Haïti. Deux fois plus que les Américains. Plus de visibilité n'aurait pas nui ! Je regrette par exemple que l'on n'ait pas vu dès le premier jour flotter le drapeau européen. La politique, c'est aussi affaire de symbole.
(...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2010