Texte intégral
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais vous dire combien je suis honoré d'avoir l'occasion de dire le mot de la fin de ce forum économique. Je voudrais d'abord commencer en remerciant les représentants économiques syriens dont la mobilisation témoigne de la confiance qu'ils ont choisi d'accorder aux entreprises françaises. Je pense que c'est une mobilisation qui témoigne aussi du tournant qu'ont pris les relations franco-syriennes depuis 2 ans, tournant que nous sommes bien décidés à faire prospérer. La France a été le premier pays à faire le choix d'un dialogue franc et sincère avec la Syrie, je note qu'il avait été assez fortement critiqué lorsque le président de la République française avait choisi cette orientation et qu'il est aujourd'hui imité par beaucoup d'autres pays, à commencer par les Etats-Unis. La présence à mes côtés de plusieurs membres du gouvernement, d'une importante délégation de parlementaires et d'une trentaine de chefs d'entreprise français est le signe de notre implication. Je crois en effet aujourd'hui que toutes les conditions sont réunies pour lancer notre partenariat économique vers une nouvelle dynamique. D'abord, nos deux pays partagent la même volonté de se réformer, depuis 2007 nous avons engagé en France un processus de modernisation très ambitieux.
Depuis 2000, sous l'impulsion du président Bachar AL-ASSAD, votre pays s'est lui aussi engagé dans une ère de réformes qui touche pratiquement à tous les domaines. En 10 ans, la Syrie a opéré une révolution économique silencieuse, en évoluant d'une économie fermée où prévalaient les monopoles publics et les prix administrés vers une économie ouverte sur l'économie mondiale. La liste de toutes vos avancées est impressionnante, la quasi-totalité de votre législation est neuve : le Code du commerce, le Code maritime, le droit des sociétés, la loi qui incite les investissements, la loi organique de finances, la loi fiscale, la loi bancaire. Les banques privées ont retrouvé leur place après 40 ans d'absence et votre bourse a rouvert ses portes. Et les résultats sont là puisque votre croissance est élevée depuis plus de 5 ans, et vous avez bien résisté à la crise économique et financière mondiale. Bien entendu il reste du chemin à parcourir, pour qu'un processus de réforme conserve toute sa fluidité et toute sa cohérence, il doit naturellement être permanent. Mais vous vous êtes engagés sur la voie de l'innovation et je ne doute pas que vous allez continuer à aller de l'avant, par exemple en explorant la piste du partenariat public-privé. Depuis 2005, les investissements étrangers décollent en Syrie, c'est le signe que votre attractivité se renforce et que la confiance des investisseurs s'approfondit. Je veux vous dire que la France a toujours été disponible pour apporter son expertise à chaque fois que vous l'avez souhaitée, votre gouvernement Monsieur le Premier ministre rappelle d'ailleurs souvent avec humour que puisque les textes syriens sont pour la plupart hérités du mandat français, il nous revient aussi de les rénover avec vous.
La France s'est résolument engagée à soutenir le mouvement de réformes ambitieux que vous conduisez, depuis 2003 notre appui à la modernisation économique a été constant, si bien qu'aujourd'hui notre coopération économique et financière érige de très nombreux projets. Et grâce au travail de nos agences de coopération, nos champs de coopération couvrent des domaines aussi divers que la mise en place de la TVA, la sécurité routière, la question des normes, la concurrence ou encore la gestion de la trésorerie de l'Etat. Nous soutenons aussi vos efforts pour moderniser votre administration, en apportant notre concours à la formation des cadres de votre Fonction publique, notamment grâce au partenariat qui a été noué avec beaucoup de succès entre l'Institut National de l'Administration syrien et l'Ecole Nationale d'Administration française. Bien ! Je voulais vous dire que toutes ces réformes, nous allons naturellement continuer à les soutenir, nous allons continuer à les soutenir parce que nous y croyons. Et aujourd'hui si 30 entreprises françaises m'accompagnent, c'est parce qu'elles ont choisi soit de se développer en Syrie où elles avaient déjà une implantation soit de s'y installer.
La Syrie présente tous les atouts d'une plateforme régionale majeure, qui ouvre un accès direct à 5 pays par voie de terre ou de mer, et avec ce forum nous avons voulu permettre aux entrepreneurs de nos deux pays de partager leur perception des défis à venir. Désormais, votre pays est définitivement arrimé au commerce international, bientôt nous espérons que vous serez aussi partenaires à part entière de l'Union européenne. Vous savez que c'est une cause que nous avons très fortement soutenue lorsque nous avions la présidence de l'Union européenne. Notre coopération dispose d'atouts exceptionnels, je pense à l'existence d'une culture administrative et économique commune qui permet à nos cadres, dans le secteur public comme dans le secteur privé, d'agir de concert. Bien évidemment, la place privilégiée qu'occupe notre langue dans votre pays est aussi un atout de taille, à tel point que je pense qu'il ne serait pas si difficile demain d'imaginer soit la création d'une université franco-syrienne soit celle d'une Ecole de Commerce franco-syrienne.
En 2009, nous avons encore intensifié nos échanges commerciaux, mais les relations économiques entre nos deux pays - et nous nous en sommes faits mutuellement la réflexion ce matin - demeurent très, très inférieures à leur potentiel. Nous devons passer à la vitesse supérieure et nous devons intensifier nos partenariats. Plusieurs entreprises ont déjà ouvert la voie ou se sont implantées sur le marché syrien avec succès, auprès des consommateurs ou encore du secteur public. Je pense à LAFARGE, je pense à TOTAL, à l'entreprise BEL ou encore à AREVA T & D, à BULL ou à SOFRECOM. La Compagnie Maritime d'Affrètement, Compagnie Générale Maritime a même initié un partenariat public-privé dans le domaine de la gestion des ports. Ce sont des réussites très encourageantes qui montrent que nous pouvons aller beaucoup plus loin, et c'est la première mission du club d'entrepreneurs franco-syriens, mais c'est aussi celle du MEDEF international et celle de chacun d'entre-vous ici.
Dans les secteurs d'excellence qui sont les nôtres, qui sont reconnus au plan international, j'ai la certitude que nous avons une expertise irremplaçable à apporter. Je pense au développement des énergies renouvelables grâce à l'implantation de fermes éoliennes et de centrales solaires, je pense évidemment aux transports et, dans ce domaine, la construction du métro de Damas et celle du nouveau terminal d'aéroport pourraient être emblématiques d'une coopération fructueuse entre nos deux pays. Ensuite, nous pourrions contribuer à développer avec vous le tourisme, le secteur agroalimentaire où nos entreprises ont une expertise considérable, le traitement et la distribution de l'eau et partager notre expérience en matière de préservation de l'environnement. Toutes ces expertises, nous voulons vous les apporter en alliant coopération institutionnelle et savoir-faire d'entreprise. Et les accords que nous allons signer dans quelques instants vont venir consolider notre action de soutien à votre processus de modernisation et, j'espère, ouvrir la voie à de nouvelles coopérations entre nos deux pays.
Monsieur le Premier ministre, je voudrais une nouvelle fois vous remercier de votre accueil et vous dire que la relation franco-syrienne est une relation qui est résolument tournée vers l'avenir. Et cet avenir, il est en grande partie entre les mains des responsables des entreprises qui sont avec nous ce matin.
Source http://www.gouvernement.fr, le 22 février 2010
Mesdames et messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais vous dire combien je suis honoré d'avoir l'occasion de dire le mot de la fin de ce forum économique. Je voudrais d'abord commencer en remerciant les représentants économiques syriens dont la mobilisation témoigne de la confiance qu'ils ont choisi d'accorder aux entreprises françaises. Je pense que c'est une mobilisation qui témoigne aussi du tournant qu'ont pris les relations franco-syriennes depuis 2 ans, tournant que nous sommes bien décidés à faire prospérer. La France a été le premier pays à faire le choix d'un dialogue franc et sincère avec la Syrie, je note qu'il avait été assez fortement critiqué lorsque le président de la République française avait choisi cette orientation et qu'il est aujourd'hui imité par beaucoup d'autres pays, à commencer par les Etats-Unis. La présence à mes côtés de plusieurs membres du gouvernement, d'une importante délégation de parlementaires et d'une trentaine de chefs d'entreprise français est le signe de notre implication. Je crois en effet aujourd'hui que toutes les conditions sont réunies pour lancer notre partenariat économique vers une nouvelle dynamique. D'abord, nos deux pays partagent la même volonté de se réformer, depuis 2007 nous avons engagé en France un processus de modernisation très ambitieux.
Depuis 2000, sous l'impulsion du président Bachar AL-ASSAD, votre pays s'est lui aussi engagé dans une ère de réformes qui touche pratiquement à tous les domaines. En 10 ans, la Syrie a opéré une révolution économique silencieuse, en évoluant d'une économie fermée où prévalaient les monopoles publics et les prix administrés vers une économie ouverte sur l'économie mondiale. La liste de toutes vos avancées est impressionnante, la quasi-totalité de votre législation est neuve : le Code du commerce, le Code maritime, le droit des sociétés, la loi qui incite les investissements, la loi organique de finances, la loi fiscale, la loi bancaire. Les banques privées ont retrouvé leur place après 40 ans d'absence et votre bourse a rouvert ses portes. Et les résultats sont là puisque votre croissance est élevée depuis plus de 5 ans, et vous avez bien résisté à la crise économique et financière mondiale. Bien entendu il reste du chemin à parcourir, pour qu'un processus de réforme conserve toute sa fluidité et toute sa cohérence, il doit naturellement être permanent. Mais vous vous êtes engagés sur la voie de l'innovation et je ne doute pas que vous allez continuer à aller de l'avant, par exemple en explorant la piste du partenariat public-privé. Depuis 2005, les investissements étrangers décollent en Syrie, c'est le signe que votre attractivité se renforce et que la confiance des investisseurs s'approfondit. Je veux vous dire que la France a toujours été disponible pour apporter son expertise à chaque fois que vous l'avez souhaitée, votre gouvernement Monsieur le Premier ministre rappelle d'ailleurs souvent avec humour que puisque les textes syriens sont pour la plupart hérités du mandat français, il nous revient aussi de les rénover avec vous.
La France s'est résolument engagée à soutenir le mouvement de réformes ambitieux que vous conduisez, depuis 2003 notre appui à la modernisation économique a été constant, si bien qu'aujourd'hui notre coopération économique et financière érige de très nombreux projets. Et grâce au travail de nos agences de coopération, nos champs de coopération couvrent des domaines aussi divers que la mise en place de la TVA, la sécurité routière, la question des normes, la concurrence ou encore la gestion de la trésorerie de l'Etat. Nous soutenons aussi vos efforts pour moderniser votre administration, en apportant notre concours à la formation des cadres de votre Fonction publique, notamment grâce au partenariat qui a été noué avec beaucoup de succès entre l'Institut National de l'Administration syrien et l'Ecole Nationale d'Administration française. Bien ! Je voulais vous dire que toutes ces réformes, nous allons naturellement continuer à les soutenir, nous allons continuer à les soutenir parce que nous y croyons. Et aujourd'hui si 30 entreprises françaises m'accompagnent, c'est parce qu'elles ont choisi soit de se développer en Syrie où elles avaient déjà une implantation soit de s'y installer.
La Syrie présente tous les atouts d'une plateforme régionale majeure, qui ouvre un accès direct à 5 pays par voie de terre ou de mer, et avec ce forum nous avons voulu permettre aux entrepreneurs de nos deux pays de partager leur perception des défis à venir. Désormais, votre pays est définitivement arrimé au commerce international, bientôt nous espérons que vous serez aussi partenaires à part entière de l'Union européenne. Vous savez que c'est une cause que nous avons très fortement soutenue lorsque nous avions la présidence de l'Union européenne. Notre coopération dispose d'atouts exceptionnels, je pense à l'existence d'une culture administrative et économique commune qui permet à nos cadres, dans le secteur public comme dans le secteur privé, d'agir de concert. Bien évidemment, la place privilégiée qu'occupe notre langue dans votre pays est aussi un atout de taille, à tel point que je pense qu'il ne serait pas si difficile demain d'imaginer soit la création d'une université franco-syrienne soit celle d'une Ecole de Commerce franco-syrienne.
En 2009, nous avons encore intensifié nos échanges commerciaux, mais les relations économiques entre nos deux pays - et nous nous en sommes faits mutuellement la réflexion ce matin - demeurent très, très inférieures à leur potentiel. Nous devons passer à la vitesse supérieure et nous devons intensifier nos partenariats. Plusieurs entreprises ont déjà ouvert la voie ou se sont implantées sur le marché syrien avec succès, auprès des consommateurs ou encore du secteur public. Je pense à LAFARGE, je pense à TOTAL, à l'entreprise BEL ou encore à AREVA T & D, à BULL ou à SOFRECOM. La Compagnie Maritime d'Affrètement, Compagnie Générale Maritime a même initié un partenariat public-privé dans le domaine de la gestion des ports. Ce sont des réussites très encourageantes qui montrent que nous pouvons aller beaucoup plus loin, et c'est la première mission du club d'entrepreneurs franco-syriens, mais c'est aussi celle du MEDEF international et celle de chacun d'entre-vous ici.
Dans les secteurs d'excellence qui sont les nôtres, qui sont reconnus au plan international, j'ai la certitude que nous avons une expertise irremplaçable à apporter. Je pense au développement des énergies renouvelables grâce à l'implantation de fermes éoliennes et de centrales solaires, je pense évidemment aux transports et, dans ce domaine, la construction du métro de Damas et celle du nouveau terminal d'aéroport pourraient être emblématiques d'une coopération fructueuse entre nos deux pays. Ensuite, nous pourrions contribuer à développer avec vous le tourisme, le secteur agroalimentaire où nos entreprises ont une expertise considérable, le traitement et la distribution de l'eau et partager notre expérience en matière de préservation de l'environnement. Toutes ces expertises, nous voulons vous les apporter en alliant coopération institutionnelle et savoir-faire d'entreprise. Et les accords que nous allons signer dans quelques instants vont venir consolider notre action de soutien à votre processus de modernisation et, j'espère, ouvrir la voie à de nouvelles coopérations entre nos deux pays.
Monsieur le Premier ministre, je voudrais une nouvelle fois vous remercier de votre accueil et vous dire que la relation franco-syrienne est une relation qui est résolument tournée vers l'avenir. Et cet avenir, il est en grande partie entre les mains des responsables des entreprises qui sont avec nous ce matin.
Source http://www.gouvernement.fr, le 22 février 2010