Texte intégral
La rencontre et le point de presse daujourdhui visent à tenir un premier engagement : celui de vous communiquer de premières décisions dans le délai dun mois après la table ronde qui sest tenue en Préfecture de Région le 5 février dernier.
Dans ce délai, nous nous sommes efforcés de tirer les enseignements à la fois du rapport de Monsieur Pierre Chemillier, -dont la qualité a été unanimement soulignée, et je tiens à mon tour à le remercier à nouveau-, des études complémentaires menées par la SNCF notamment sous la conduite de Monsieur Gilbert Savelli, Directeur Délégué à lEnvironnement, que je veux également remercier, et naturellement aussi de la Table ronde du 5 février qui avait permis un large débat avec les élus, les associations de riverains et dusagers, et les syndicats de cheminots.
Comme la justement rappelé Daniel Vaillant, le problème à traiter nest pas simple. Cest souvent le cas lorsquon a trop tardé à apporter les réponses nécessaires, et que les difficultés se sont accumulées, au point que ce quartier que je viens de visiter ce matin avec Daniel Vaillant et Jean-Pierre Duport, préfet de Région, pouvait avoir le sentiment légitime dêtre laissé à labandon. Mais précisément parce quon a trop tardé à traiter le problème, il faut maintenant agir vite.
Ce que je vous propose, cest donc à la fois des décisions immédiates, et une méthode de travail pour continuer, au-delà de ces premières décisions, à avancer de manière concrète et aussi rapide quil sera possible.
1- Parmi les solutions avancées par Monsieur Pierre Chemillier, lune peut être dapplication immédiate, les autres demandant des délais plus importants. Or, la table ronde avait dégagé un consensus sur la nécessité dune action à échéance de la rentrée scolaire prochaine, afin dapporter une réponse durgence au problème le plus aigu qui est celui des pollutions de proximité que subissent les écoles de la rue de Torcy. Je suis donc en mesure de vous annoncer aujourdhui que la SNCF met en oeuvre le déplacement de la « station service » des locomotives diesel 72000 utilisées pour la ligne Paris - Bâle sur le site de lOurcq est entrepris.
En clair, la SNCF sengage à ce que dès la rentrée scolaire de septembre 1999, il ny ait plus aucune de ces locomotives entrant ou sortant du site de La Villette dans la période de fonctionnement des écoles et que le déménagement complet de la « station service » soit au plus tard achevé dici un an.
2- LEtat ouvre par ailleurs une concertation avec les régions concernées pour la modernisation, dont lélectrification pourrait être naturellement une composante essentielle, de la ligne Paris - Bâle. Cette concertation portera notamment sur les aspects de phasage et de financements.
3- Ces deux décisions indiquent clairement dune part notre volonté dagir vite par rapport à la question de la pollution, et dautre part, de ne pas sacrifier à cette action la desserte des régions concernées par la ligne, la région Ile-de-France étant parmi celles-ci.
En même temps, nous proposons de ne pas sen tenir à ces deux décisions. La première reste en effet partielle, et déplace le problème -même si cest sur un site industriel plus approprié- plus quelle ne le traite vraiment ; la seconde demande des délais de réalisation relativement importants. Une solution sera donc recherchée pour le moyen terme, avec lobjectif dapporter dans un délai maximum de trois ans une réponse globale au problème de lutilisation des locomotives diesel en zone urbaine dense. Cette solution, sur laquelle il convient encore de travailler -et nous le ferons en continuant de tirer profit des recommandations du rapport de M. Pierre Chemillier-, sappuiera sur trois volets :
* le premier volet : la remotorisation des locotracteurs (qui est en cours) et des locomotives diesel 72000 qui a déjà fait lobjet dun appel doffre de la part de la SNCF, et qui sera autant que possible accélérée. Je pense dailleurs quil y a une sorte de paradoxe dans le fait que le transport ferroviaire, dont lapport global favorable à lenvironnement nest pas contestable, ait trop longtemps négligé, tout au moins en Europe, la modernisation des matériels ferroviaires fonctionnant au diesel.
Cest là une situation qui ne peut perdurer, alors que le rythme de lélectrification, compte tenu des coûts en jeu, est forcément assez lent, et cest pourquoi jai demandé à ce quun programme national de recherche, qui permette aux chemins de fer de bénéficier des avancées importantes réalisées en matière de transport routier soit mis en place. Ce programme portera à la fois sur les matériels et sur les filtres de particules pour les sources mobiles et pour les installations fixes, quil faut mettre au point.
Je note dailleurs que même dans la perspective dune décision délectrification rapide, cette électrification se fera par phases, et les habitants de Troyes, par exemple, comme aujourdhui ceux de lEst de Paris ou encore de Mulhouse, seront en droit de nous demander de faire du diesel propre.
* deuxième volet : la constitution à linitiative de la SNCF de rames réversibles pour lexploitation de la ligne Paris - Bâle, par modification des voitures Corail et des locomotives 72000, et création de voitures à poste de conduite, permettant daméliorer la manoeuvrabilité des trains ;
* troisième volet enfin, -et il faut évidemment là dessus continuer à travailler-, la recherche dun site, en concertation avec les collectivités territoriales concernées (ce peut être celui du canal de lOurcq, celui de Noisy-le-Sec ou dun autre site), pour accueillir des installations permettant la préparation et lutilisation des locomotives diesel, dans le respect tant de lenvironnement et des riverains, que des conditions de travail des cheminots.
Ces opérations ne pouvant être à la charge de la seule SNCF, les participations de la Ville de Paris et de la Région Ile-de-France seront sollicitées, étant entendu que lEtat apportera lui aussi une contribution. Naturellement, les collectivités territoriales seront, comme il est à la fois normal et souhaitable, étroitement associées aux décisions.
A cette fin, je demande à M. Hubert du Mesnil, Directeur des Transports Terrestres, de poursuivre avec la SNCF, la Ville de Paris et la Région Ile-de-France le travail engagé pour préciser lensemble des éléments de cette solution de moyen terme. Ce travail donnera naturellement lieu, au fur et à mesure de son avancement, à une large concertation.
4- Le Préfet de Région, Préfet de Paris, sera en outre chargé de mettre en place un comité de suivi, composé des services de lEtat, de représentants de collectivités territoriales, des associations et des syndicats. Ce comité disposera en toute transparence de lensemble des informations nécessaires au suivi du respect des engagements pris et à lévaluation de leurs résultats.
5- Le Préfet de Région, Préfet de Paris, -ici présent et dont je nai pas besoin de souligner la haute compétence- sera également chargé dengager une concertation avec tous les acteurs concernés -dont naturellement la SNCF, RFF et la Ville de Paris- afin de faire émerger un projet daménagement du quartier Pajol et de ses alentours. Ce projet devra prendre en compte :
- les besoins de la SNCF en matière dutilisation des emprises ferroviaires ;
- la nécessité dassurer un fonctionnement dactivités connexes aux utilisations ferroviaires en minimisant au maximum les éventuelles nuisances pour lenvironnement ;
- les demandes légitimes des élus et des habitants du quartier en matière déquipements, de logements et despaces verts.
Monsieur Hubert du Mesnil, Directeur des Transports terrestres, en concluant en mon nom la table ronde du 5 février, avait indiqué notre volonté de sortir « par le haut » de ce problème des pollutions engendrées par les locomotives diesel, en sattachant à concilier les intérêts des riverains, des usagers et des cheminots.
Nous en avons dautant plus la volonté que la promotion du transport ferroviaire constitue un objectif inséparable de la nécessaire recherche en matière de transport de personnes et de marchandises dun type de développement durable.
La fonction qui est la mienne mamène en outre à constater chaque jour que nous devons avoir désormais une approche densemble des problèmes durbanisme et de transport.
LEtat ne dispose pas de baguette magique. Mais je crois que chacun pourra reconnaître quentre la mission confiée à Monsieur Pierre Chemillier et notre réunion daujourdhui, si tout nest pas résolu, nous avons bien avancé. Je veux dailleurs remercier la SNCF davoir pleinement joué le jeu de la concertation.
Je pense, et jespère, que tout cela est de nature à restaurer la confiance, et avec cette confiance, les conditions dun dialogue fructueux et dun travail en commun qui est indispensable pour aller au bout de la démarche dans laquelle nous nous sommes engagée, et pour apporter des réponses concrètes et complètes aux préoccupations légitimes qui se sont exprimées dans cet important quartier de Paris, à cheval sur les 18ème, 19ème et 10ème arrondissements.
Cest donc sur ce souhait, dune poursuite du travail et de la concertation, que je conclurai mon propos.
Dans ce délai, nous nous sommes efforcés de tirer les enseignements à la fois du rapport de Monsieur Pierre Chemillier, -dont la qualité a été unanimement soulignée, et je tiens à mon tour à le remercier à nouveau-, des études complémentaires menées par la SNCF notamment sous la conduite de Monsieur Gilbert Savelli, Directeur Délégué à lEnvironnement, que je veux également remercier, et naturellement aussi de la Table ronde du 5 février qui avait permis un large débat avec les élus, les associations de riverains et dusagers, et les syndicats de cheminots.
Comme la justement rappelé Daniel Vaillant, le problème à traiter nest pas simple. Cest souvent le cas lorsquon a trop tardé à apporter les réponses nécessaires, et que les difficultés se sont accumulées, au point que ce quartier que je viens de visiter ce matin avec Daniel Vaillant et Jean-Pierre Duport, préfet de Région, pouvait avoir le sentiment légitime dêtre laissé à labandon. Mais précisément parce quon a trop tardé à traiter le problème, il faut maintenant agir vite.
Ce que je vous propose, cest donc à la fois des décisions immédiates, et une méthode de travail pour continuer, au-delà de ces premières décisions, à avancer de manière concrète et aussi rapide quil sera possible.
1- Parmi les solutions avancées par Monsieur Pierre Chemillier, lune peut être dapplication immédiate, les autres demandant des délais plus importants. Or, la table ronde avait dégagé un consensus sur la nécessité dune action à échéance de la rentrée scolaire prochaine, afin dapporter une réponse durgence au problème le plus aigu qui est celui des pollutions de proximité que subissent les écoles de la rue de Torcy. Je suis donc en mesure de vous annoncer aujourdhui que la SNCF met en oeuvre le déplacement de la « station service » des locomotives diesel 72000 utilisées pour la ligne Paris - Bâle sur le site de lOurcq est entrepris.
En clair, la SNCF sengage à ce que dès la rentrée scolaire de septembre 1999, il ny ait plus aucune de ces locomotives entrant ou sortant du site de La Villette dans la période de fonctionnement des écoles et que le déménagement complet de la « station service » soit au plus tard achevé dici un an.
2- LEtat ouvre par ailleurs une concertation avec les régions concernées pour la modernisation, dont lélectrification pourrait être naturellement une composante essentielle, de la ligne Paris - Bâle. Cette concertation portera notamment sur les aspects de phasage et de financements.
3- Ces deux décisions indiquent clairement dune part notre volonté dagir vite par rapport à la question de la pollution, et dautre part, de ne pas sacrifier à cette action la desserte des régions concernées par la ligne, la région Ile-de-France étant parmi celles-ci.
En même temps, nous proposons de ne pas sen tenir à ces deux décisions. La première reste en effet partielle, et déplace le problème -même si cest sur un site industriel plus approprié- plus quelle ne le traite vraiment ; la seconde demande des délais de réalisation relativement importants. Une solution sera donc recherchée pour le moyen terme, avec lobjectif dapporter dans un délai maximum de trois ans une réponse globale au problème de lutilisation des locomotives diesel en zone urbaine dense. Cette solution, sur laquelle il convient encore de travailler -et nous le ferons en continuant de tirer profit des recommandations du rapport de M. Pierre Chemillier-, sappuiera sur trois volets :
* le premier volet : la remotorisation des locotracteurs (qui est en cours) et des locomotives diesel 72000 qui a déjà fait lobjet dun appel doffre de la part de la SNCF, et qui sera autant que possible accélérée. Je pense dailleurs quil y a une sorte de paradoxe dans le fait que le transport ferroviaire, dont lapport global favorable à lenvironnement nest pas contestable, ait trop longtemps négligé, tout au moins en Europe, la modernisation des matériels ferroviaires fonctionnant au diesel.
Cest là une situation qui ne peut perdurer, alors que le rythme de lélectrification, compte tenu des coûts en jeu, est forcément assez lent, et cest pourquoi jai demandé à ce quun programme national de recherche, qui permette aux chemins de fer de bénéficier des avancées importantes réalisées en matière de transport routier soit mis en place. Ce programme portera à la fois sur les matériels et sur les filtres de particules pour les sources mobiles et pour les installations fixes, quil faut mettre au point.
Je note dailleurs que même dans la perspective dune décision délectrification rapide, cette électrification se fera par phases, et les habitants de Troyes, par exemple, comme aujourdhui ceux de lEst de Paris ou encore de Mulhouse, seront en droit de nous demander de faire du diesel propre.
* deuxième volet : la constitution à linitiative de la SNCF de rames réversibles pour lexploitation de la ligne Paris - Bâle, par modification des voitures Corail et des locomotives 72000, et création de voitures à poste de conduite, permettant daméliorer la manoeuvrabilité des trains ;
* troisième volet enfin, -et il faut évidemment là dessus continuer à travailler-, la recherche dun site, en concertation avec les collectivités territoriales concernées (ce peut être celui du canal de lOurcq, celui de Noisy-le-Sec ou dun autre site), pour accueillir des installations permettant la préparation et lutilisation des locomotives diesel, dans le respect tant de lenvironnement et des riverains, que des conditions de travail des cheminots.
Ces opérations ne pouvant être à la charge de la seule SNCF, les participations de la Ville de Paris et de la Région Ile-de-France seront sollicitées, étant entendu que lEtat apportera lui aussi une contribution. Naturellement, les collectivités territoriales seront, comme il est à la fois normal et souhaitable, étroitement associées aux décisions.
A cette fin, je demande à M. Hubert du Mesnil, Directeur des Transports Terrestres, de poursuivre avec la SNCF, la Ville de Paris et la Région Ile-de-France le travail engagé pour préciser lensemble des éléments de cette solution de moyen terme. Ce travail donnera naturellement lieu, au fur et à mesure de son avancement, à une large concertation.
4- Le Préfet de Région, Préfet de Paris, sera en outre chargé de mettre en place un comité de suivi, composé des services de lEtat, de représentants de collectivités territoriales, des associations et des syndicats. Ce comité disposera en toute transparence de lensemble des informations nécessaires au suivi du respect des engagements pris et à lévaluation de leurs résultats.
5- Le Préfet de Région, Préfet de Paris, -ici présent et dont je nai pas besoin de souligner la haute compétence- sera également chargé dengager une concertation avec tous les acteurs concernés -dont naturellement la SNCF, RFF et la Ville de Paris- afin de faire émerger un projet daménagement du quartier Pajol et de ses alentours. Ce projet devra prendre en compte :
- les besoins de la SNCF en matière dutilisation des emprises ferroviaires ;
- la nécessité dassurer un fonctionnement dactivités connexes aux utilisations ferroviaires en minimisant au maximum les éventuelles nuisances pour lenvironnement ;
- les demandes légitimes des élus et des habitants du quartier en matière déquipements, de logements et despaces verts.
Monsieur Hubert du Mesnil, Directeur des Transports terrestres, en concluant en mon nom la table ronde du 5 février, avait indiqué notre volonté de sortir « par le haut » de ce problème des pollutions engendrées par les locomotives diesel, en sattachant à concilier les intérêts des riverains, des usagers et des cheminots.
Nous en avons dautant plus la volonté que la promotion du transport ferroviaire constitue un objectif inséparable de la nécessaire recherche en matière de transport de personnes et de marchandises dun type de développement durable.
La fonction qui est la mienne mamène en outre à constater chaque jour que nous devons avoir désormais une approche densemble des problèmes durbanisme et de transport.
LEtat ne dispose pas de baguette magique. Mais je crois que chacun pourra reconnaître quentre la mission confiée à Monsieur Pierre Chemillier et notre réunion daujourdhui, si tout nest pas résolu, nous avons bien avancé. Je veux dailleurs remercier la SNCF davoir pleinement joué le jeu de la concertation.
Je pense, et jespère, que tout cela est de nature à restaurer la confiance, et avec cette confiance, les conditions dun dialogue fructueux et dun travail en commun qui est indispensable pour aller au bout de la démarche dans laquelle nous nous sommes engagée, et pour apporter des réponses concrètes et complètes aux préoccupations légitimes qui se sont exprimées dans cet important quartier de Paris, à cheval sur les 18ème, 19ème et 10ème arrondissements.
Cest donc sur ce souhait, dune poursuite du travail et de la concertation, que je conclurai mon propos.