Déclaration de M. François Baroin, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'Etat, sur la régulation financière et le plan de soutien à la Grèce, à l'Assemblée nationale le 27 avril 2010.

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  • François Baroin - Ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'Etat

Circonstance : Séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 27 avril 2010

Texte intégral

Monsieur le Député, vous venez d'aborder deux sujets, tout en faisant un amalgame.
Le premier porte sur le degré d'implication de la France dans la mise en oeuvre d'une régulation financière bancaire à l'échelle internationale et sur le plan européen. C'est exactement le message que la France porte depuis de nombreux mois et qu'elle continuera de porter à l'occasion de la présidence du G20 pour lutter contre la spéculation et pour favoriser la mise en place de strictes règles d'application, morales mais aussi économiques, dans un seul souci et avec un seul objectif : favoriser l'investissement et la création d'emploi, lutter contre les faiblesses, renforcer les solidarités.
Quant à la deuxième partie de votre question, elle porte, si j'ai bien compris, sur la situation de la Grèce, le plan européen et la position française.
Notre priorité est de soutenir la Grèce car celui qui se refuse à voir dans les attaques lancées contre ce pays des attaques contre l'euro commettrait une erreur fatale d'analyse de la situation actuelle de l'état d'esprit des marchés financiers. Pour cette raison, non seulement la France peut s'enorgueillir d'être aux avant-postes au sein de l'Eurogroupe comme de l'Union européenne pour définir les contours des modalités de soutien.
Elle peut aussi consacrer toute son énergie pour définir un plan de soutien de l'Union et du FMI. La confiance n'excluant pas le contrôle, nous aurons le même degré d'exigence que nos partenaires amis et voisins allemands pour suivre l'évolution de ce qui sera, non pas une dépense budgétaire pour le contribuable français, mais un prêt dans une logique de partenariat qui permettra des retours sur investissements. Nous viendrons régulièrement, ces trois années, devant l'Assemblée faire le point sur les modalités de soutien de la France et de l'Union à la Grèce.
Je serai devant la commission des finances demain et la semaine prochaine avec Christine Lagarde au nom du gouvernement pour défendre le collectif budgétaire de la France et ses mesures de soutien à la Grèce.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 avril 2010