Texte intégral
J.-P. Elkabbach Le Parti communiste refuse de voter telle quelle la loi dite de modernisation sociale, R. Hue demande à L. Jospin un report du vote : est-ce que vous croyez à l'imminence d'une rupture ou d'une crise de la majorité plurielle ?
- "Rupture, crise, événement dramatisé, je ne sais pas, cela leur appartient. Ce qui est frappant pour tout le monde, c'est qu'il n'y a plus de majorité parce qu'il n'y a plus de projet. L'impression qui saute aux yeux, c'est que la majorité dite plurielle n'a plus rien en commun. Pourquoi ? Parce qu'elle était construite sur une ambiguïté fondamentale qui était de faire croire aux gens qu'on allait faire la politique la plus à gauche possible, alors qu'en réalité, on était bien obligé de tenir compte du monde comme il est."
Vous voulez dire qu'on voit aujourd'hui les limites de la coalition au Gouvernement.
- "Oui, c'était un leurre."
Elle continue. Pensez-vous que ce soir elle peut ne pas continuer ?
- "Honnêtement, je ne suis pas un spécialiste de ces choses. Mon intuition serait plutôt qu'ils vont faire de l'affichage et du replâtrage, mais le fond, le ressort, est brisé. Je crois que les Français le savent bien, l'ambiguïté cultivée par M. Jospin se retourne aujourd'hui contre lui."
Vous dites que R. Hue aura probablement ce qu'il attend, les raisons de ne pas voter contre et peut-être de s'abstenir ?
- "Je pense qu'il ne peut pas faire autrement, après avoir fait monter toute cette mayonnaise, que de dire "non" à ce texte qui est un texte fourre-tout dans lequel il n'y a pas grand chose et en tout cas pas grand chose qui construise une vision et un projet, ce dont on a besoin."
S'il y avait rupture, faudrait-il des élections anticipées ?
- "Ce serait une hypothèse possible, probable. C'est d'ailleurs derrière cela qu'on se réfugiera pour qu'il n'y ait pas de crise. Mais on voit bien que de tout cela il ne reste pas grand chose à quoi les Français puissent croire, donner leur foi, leur conviction, leur attente. Ce qui est pour moi plus triste, c'est qu'il y a beaucoup de gens en France qui y ont cru une fois de plus, et une fois ce plus on nous dit "
Cela a fonctionné quatre ans, cela va peut-être continuer à fonctionner. Sur le problème de licenciement, on constate que L. Jospin ne va pas rétablir, comme on le lui demande, l'autorisation administrative de licencier, ni créer une autorisation du juge de licencier, c'est-à-dire que sur le fond, il ne cède pas.
- "Je ne sais pas dans quel sens on cède quand on s'affiche à gauche et que l'on a construit tout un discours autour de cela. Je ne sais pas dans quel sens les concessions se font. Mais ce n'est pas ce que je voulais dire : je veux dire qu'il fait cela sans avoir dit aux Français : "Voilà ma vision. Le monde est comme ça et je pense qu'il faut agir de cette façon."
On va avoir l'occasion dans les mois qui viennent de l'entendre ...
- "Je ne suis pas sûr. "
Pour la présidentielle, chacun met son projet sur la table.
- "Il n'y a pas de conviction affichée et claire et une espérance pour ceux qui écoutent."
C. Pasqua a des ennuis avec la justice : est-ce que vous le soutenez ?
- "Je ne connais rien à cette affaire mais je sais que c'est un homme qui croit à quelque chose et donc, j'ai une pensée pour lui."
C'est votre collègue au Parlement européen : il lui est reproché, en dépit de ce qu'il dit, un financement plutôt bizarre de sa campagne européenne.
- "Je n'ai aucune information."
Comme A. Madelin, vous souhaitez une réforme du statut du chef de l'Etat qui, selon vous, ne peut pas être au dessus des lois. Le groupe socialiste se prépare à proposer de revoir les règles de l'immunité du Président de la République pour après 2002. Est-ce que vous demanderez aux UDF de s'associer à une telle démarche ?
- "Je préfère que les UDF portent leur propre projet et que ce soit les autres qui se rallient à nous. Cela s'est fait plusieurs fois, vous le savez, dans les mois précédents. Pour moi, c'est assez simple : la thèse selon laquelle le Président de la République ne peut aller que devant un tribunal politique pour toutes les fautes qu'on lui reprocherait, est intenable, ingérable. L'idée qu'un Président de la République, pour un fait d'homme ordinaire, avant ses fonctions ou à l'extérieur de ses fonctions, doit être soumis à un tribunal politique, ne tiendra pas. Je dis donc qu'il faut en revenir à ce que les institutions voulaient et ce que les institutions"
Vous ne m'avez pas répondu : si les socialistes ont une démarche, vous allez avec eux ou pas ?
- "Je préfère donner ma propre lecture. Je n'ai pas envie que les uns servent de roue de secours aux autres dans cette affaire, c'est une affaire grave et profonde. En m'exprimant sur cette affaire, je m'exprime sur l'idée que je me fais de cette fonction qui est la plus importante dans une démocratie comme la nôtre."
Dimanche, vous avez jugé J. Chirac très '"plastique". De votre part, être plastique est-ce un compliment ?
- "Il y a des matières plastiques qui sont réputées dont la souplesse est frappante. Je crois qu'il y a là le dilemme des élections présidentielles et que les Français trancheront dans un sens que l'on n'attend pas aujourd'hui : ils ont le choix entre trop rigide et trop souple, entre vision très marquée par hier, qui n'ose pas dire son nom et qui s'enferme dans des principes bloqués et à côté toujours des déclarations qui vont dans le sens du vent. Ils vont choisir et ouvrir une autre page."
Il y a le souple et le raide. Bayrou, qu'est-il ?
- "Convaincu."
Ils sont tous les deux convaincus, mais vous ?
- "Non, ils ne sont pas convaincus, ils utilisent des mots. Vous avez vu cette affaire européenne, ils utilisent des mots pour dissimuler ce qu'ils pensent."
L'Europe est une confirmation, l'Europe compte un européen de plus, L. Jospin. Est-ce que c'est un bon européen, après ce que vous avez entendu hier ?
- " J'ai écouté ce qu'il disait devant mon écran et j'avais une question qui peu à peu s'est insinuée en moi: qui est-ce qui s'ennuie le plus, est-ce nous qui le regardons ou lui derrière son micro à débiter un texte auquel visiblement il ne croyait pas ? C'est avec cette absence d'élan, de conviction, de flamme, qu'on va faire que la France se prononce sur la grande question européenne."
Les réactions de la droite et de la gauche étaient prévisibles.
- "Non, ce n'était pas prévisible."
Les socialistes disent : " Oh qu'il est beau ! Quelle merveille ! Le discours fera date ! Quelle audace ! " et puis l'opposition : "bof, on a déjà entendu"
- "Vous parlez d'audace mais il parle d'une fédération d'Etats-nations, c'est-à-dire exactement mi-chèvre mi-chou. Je me prononce clairement, courageusement, mi-chèvre mi-chou"
C'est drôle que ce soit un centriste qui le dise ! C'est un grand européen, Jacques Delors a inventé la formule reprise par J. Chirac et à son tour par L. Jospin.
- "A l'époque où Jacques Delors a inventé cette formule, elle avait un sens, elle éclairait l'idée fédérale. Aujourd'hui, vous voyez bien que le débat européen est dans une obscurité, personne n'y comprend rien, il n'y a pas un citoyen français qui comprenne un mot à ce qu'on est en train de faire et de dire"
N'ajoutons pas à la confusion. Ce qui vous ennuie, n'est-ce pas qu'il n'y a pas de conflit sur l'Europe entre Chirac et Jospin.
- "Il n'y a pas de conflit sur l'Europe, ils sont tous les deux dans le gris. Or, pour trancher la question européenne, ce n'est pas dans le gris qu'il va falloir être, c'est en disant clairement, courageusement ce qu'on veut faire. Moi, je veux construire"
Qu'est ce qui manque ?
- "Je vais vous le dire : on va avoir une monnaie qui définit une puissance, cette puissance doit être définie par un pouvoir politique et une démocratie, c'est-à-dire pour moi par un président de l'Union élu, qui soit identifié aux yeux des Européens comme étant leur porte-parole sur les questions européennes."
C'est beau à raconter, à dire avec enthousiasme et flamme quand on est dans l'opposition, qu'on est pas un des gouvernants. Sinon on s'isole : regardez les Allemands, ils sont isolés
- "Les Allemands vont dans ce sens. Pourquoi n'ouvre-t-on pas le dialogue avec eux en prenant au sérieux les questions qu'ils posent ? Chaque fois que les Français et les Allemands ont dit quelque chose ensemble à l'Europe, ce quelque chose là a été entendu? Ce n'est pas le cas aujourd'hui, on est dans le silence et le brouillard."
Y a-t-il encore une place pour un centriste européen ?
- "Il me semble même que c'est la principale question qu'on va avoir à trancher et donc le principal espoir qu'on doit avoir."
C'est-à-dire que vous y croyez en priant.
- "J'y crois mordicus, parce que je sais que dans ce duel Jospin/Chirac, ce duel de grisaille devant lequel on se trouve, entre trop de rigidité et trop de souplesse et dans le sens du vent, les Français attendent"
...La couleur Bayrou, " Bayrouge "
- "...que quelqu'un leur dise quelque chose qui leur permette de choisir leur destin à eux."
Bayrouge, ça va ?
- "Non."
Le rouge, est-ce une belle couleur ?
- "Ce n'est pas affaire de couleur. Peut-être va-t-on entendre une petite musique différente."
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 30 mai 2001)
- "Rupture, crise, événement dramatisé, je ne sais pas, cela leur appartient. Ce qui est frappant pour tout le monde, c'est qu'il n'y a plus de majorité parce qu'il n'y a plus de projet. L'impression qui saute aux yeux, c'est que la majorité dite plurielle n'a plus rien en commun. Pourquoi ? Parce qu'elle était construite sur une ambiguïté fondamentale qui était de faire croire aux gens qu'on allait faire la politique la plus à gauche possible, alors qu'en réalité, on était bien obligé de tenir compte du monde comme il est."
Vous voulez dire qu'on voit aujourd'hui les limites de la coalition au Gouvernement.
- "Oui, c'était un leurre."
Elle continue. Pensez-vous que ce soir elle peut ne pas continuer ?
- "Honnêtement, je ne suis pas un spécialiste de ces choses. Mon intuition serait plutôt qu'ils vont faire de l'affichage et du replâtrage, mais le fond, le ressort, est brisé. Je crois que les Français le savent bien, l'ambiguïté cultivée par M. Jospin se retourne aujourd'hui contre lui."
Vous dites que R. Hue aura probablement ce qu'il attend, les raisons de ne pas voter contre et peut-être de s'abstenir ?
- "Je pense qu'il ne peut pas faire autrement, après avoir fait monter toute cette mayonnaise, que de dire "non" à ce texte qui est un texte fourre-tout dans lequel il n'y a pas grand chose et en tout cas pas grand chose qui construise une vision et un projet, ce dont on a besoin."
S'il y avait rupture, faudrait-il des élections anticipées ?
- "Ce serait une hypothèse possible, probable. C'est d'ailleurs derrière cela qu'on se réfugiera pour qu'il n'y ait pas de crise. Mais on voit bien que de tout cela il ne reste pas grand chose à quoi les Français puissent croire, donner leur foi, leur conviction, leur attente. Ce qui est pour moi plus triste, c'est qu'il y a beaucoup de gens en France qui y ont cru une fois de plus, et une fois ce plus on nous dit "
Cela a fonctionné quatre ans, cela va peut-être continuer à fonctionner. Sur le problème de licenciement, on constate que L. Jospin ne va pas rétablir, comme on le lui demande, l'autorisation administrative de licencier, ni créer une autorisation du juge de licencier, c'est-à-dire que sur le fond, il ne cède pas.
- "Je ne sais pas dans quel sens on cède quand on s'affiche à gauche et que l'on a construit tout un discours autour de cela. Je ne sais pas dans quel sens les concessions se font. Mais ce n'est pas ce que je voulais dire : je veux dire qu'il fait cela sans avoir dit aux Français : "Voilà ma vision. Le monde est comme ça et je pense qu'il faut agir de cette façon."
On va avoir l'occasion dans les mois qui viennent de l'entendre ...
- "Je ne suis pas sûr. "
Pour la présidentielle, chacun met son projet sur la table.
- "Il n'y a pas de conviction affichée et claire et une espérance pour ceux qui écoutent."
C. Pasqua a des ennuis avec la justice : est-ce que vous le soutenez ?
- "Je ne connais rien à cette affaire mais je sais que c'est un homme qui croit à quelque chose et donc, j'ai une pensée pour lui."
C'est votre collègue au Parlement européen : il lui est reproché, en dépit de ce qu'il dit, un financement plutôt bizarre de sa campagne européenne.
- "Je n'ai aucune information."
Comme A. Madelin, vous souhaitez une réforme du statut du chef de l'Etat qui, selon vous, ne peut pas être au dessus des lois. Le groupe socialiste se prépare à proposer de revoir les règles de l'immunité du Président de la République pour après 2002. Est-ce que vous demanderez aux UDF de s'associer à une telle démarche ?
- "Je préfère que les UDF portent leur propre projet et que ce soit les autres qui se rallient à nous. Cela s'est fait plusieurs fois, vous le savez, dans les mois précédents. Pour moi, c'est assez simple : la thèse selon laquelle le Président de la République ne peut aller que devant un tribunal politique pour toutes les fautes qu'on lui reprocherait, est intenable, ingérable. L'idée qu'un Président de la République, pour un fait d'homme ordinaire, avant ses fonctions ou à l'extérieur de ses fonctions, doit être soumis à un tribunal politique, ne tiendra pas. Je dis donc qu'il faut en revenir à ce que les institutions voulaient et ce que les institutions"
Vous ne m'avez pas répondu : si les socialistes ont une démarche, vous allez avec eux ou pas ?
- "Je préfère donner ma propre lecture. Je n'ai pas envie que les uns servent de roue de secours aux autres dans cette affaire, c'est une affaire grave et profonde. En m'exprimant sur cette affaire, je m'exprime sur l'idée que je me fais de cette fonction qui est la plus importante dans une démocratie comme la nôtre."
Dimanche, vous avez jugé J. Chirac très '"plastique". De votre part, être plastique est-ce un compliment ?
- "Il y a des matières plastiques qui sont réputées dont la souplesse est frappante. Je crois qu'il y a là le dilemme des élections présidentielles et que les Français trancheront dans un sens que l'on n'attend pas aujourd'hui : ils ont le choix entre trop rigide et trop souple, entre vision très marquée par hier, qui n'ose pas dire son nom et qui s'enferme dans des principes bloqués et à côté toujours des déclarations qui vont dans le sens du vent. Ils vont choisir et ouvrir une autre page."
Il y a le souple et le raide. Bayrou, qu'est-il ?
- "Convaincu."
Ils sont tous les deux convaincus, mais vous ?
- "Non, ils ne sont pas convaincus, ils utilisent des mots. Vous avez vu cette affaire européenne, ils utilisent des mots pour dissimuler ce qu'ils pensent."
L'Europe est une confirmation, l'Europe compte un européen de plus, L. Jospin. Est-ce que c'est un bon européen, après ce que vous avez entendu hier ?
- " J'ai écouté ce qu'il disait devant mon écran et j'avais une question qui peu à peu s'est insinuée en moi: qui est-ce qui s'ennuie le plus, est-ce nous qui le regardons ou lui derrière son micro à débiter un texte auquel visiblement il ne croyait pas ? C'est avec cette absence d'élan, de conviction, de flamme, qu'on va faire que la France se prononce sur la grande question européenne."
Les réactions de la droite et de la gauche étaient prévisibles.
- "Non, ce n'était pas prévisible."
Les socialistes disent : " Oh qu'il est beau ! Quelle merveille ! Le discours fera date ! Quelle audace ! " et puis l'opposition : "bof, on a déjà entendu"
- "Vous parlez d'audace mais il parle d'une fédération d'Etats-nations, c'est-à-dire exactement mi-chèvre mi-chou. Je me prononce clairement, courageusement, mi-chèvre mi-chou"
C'est drôle que ce soit un centriste qui le dise ! C'est un grand européen, Jacques Delors a inventé la formule reprise par J. Chirac et à son tour par L. Jospin.
- "A l'époque où Jacques Delors a inventé cette formule, elle avait un sens, elle éclairait l'idée fédérale. Aujourd'hui, vous voyez bien que le débat européen est dans une obscurité, personne n'y comprend rien, il n'y a pas un citoyen français qui comprenne un mot à ce qu'on est en train de faire et de dire"
N'ajoutons pas à la confusion. Ce qui vous ennuie, n'est-ce pas qu'il n'y a pas de conflit sur l'Europe entre Chirac et Jospin.
- "Il n'y a pas de conflit sur l'Europe, ils sont tous les deux dans le gris. Or, pour trancher la question européenne, ce n'est pas dans le gris qu'il va falloir être, c'est en disant clairement, courageusement ce qu'on veut faire. Moi, je veux construire"
Qu'est ce qui manque ?
- "Je vais vous le dire : on va avoir une monnaie qui définit une puissance, cette puissance doit être définie par un pouvoir politique et une démocratie, c'est-à-dire pour moi par un président de l'Union élu, qui soit identifié aux yeux des Européens comme étant leur porte-parole sur les questions européennes."
C'est beau à raconter, à dire avec enthousiasme et flamme quand on est dans l'opposition, qu'on est pas un des gouvernants. Sinon on s'isole : regardez les Allemands, ils sont isolés
- "Les Allemands vont dans ce sens. Pourquoi n'ouvre-t-on pas le dialogue avec eux en prenant au sérieux les questions qu'ils posent ? Chaque fois que les Français et les Allemands ont dit quelque chose ensemble à l'Europe, ce quelque chose là a été entendu? Ce n'est pas le cas aujourd'hui, on est dans le silence et le brouillard."
Y a-t-il encore une place pour un centriste européen ?
- "Il me semble même que c'est la principale question qu'on va avoir à trancher et donc le principal espoir qu'on doit avoir."
C'est-à-dire que vous y croyez en priant.
- "J'y crois mordicus, parce que je sais que dans ce duel Jospin/Chirac, ce duel de grisaille devant lequel on se trouve, entre trop de rigidité et trop de souplesse et dans le sens du vent, les Français attendent"
...La couleur Bayrou, " Bayrouge "
- "...que quelqu'un leur dise quelque chose qui leur permette de choisir leur destin à eux."
Bayrouge, ça va ?
- "Non."
Le rouge, est-ce une belle couleur ?
- "Ce n'est pas affaire de couleur. Peut-être va-t-on entendre une petite musique différente."
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 30 mai 2001)