Texte intégral
Q - On va revenir aux perspectives de long terme ou de moyen terme évoquées par Bernard Guetta. Mais juste en quelques mots, expliquez-nous la nature du plan qui a été mis sur la table au cours de ce week-end de négociations marathon à Bruxelles, enveloppe et mode d'emploi ?
R - C'est un plan qui est sans précédent, qui, comme vient de le dire Bernard Guetta, va bien au-delà de ce qui est prévu dans les Traités, dont la genèse est vraiment franco-allemande, il faut le dire, cela s'est fait entre le président et la chancelière, avec le soutien d'acteurs extérieurs, de plus en plus inquiets de ce qui se passait en Europe, notamment le président Obama. L'accord a été conclu dans l'après-midi, dès vendredi soir, re-confirmé hier après-midi sur les chiffres qui sont énormes, et mis en musique...
Q - C'est 750 milliards, c'est cela?
R - C'est 500 pour l'Europe...
Q - On lit 25 chiffres différents ce matin.
R - Non, c'est très simple. Il y a quatre éléments dans cette affaire. Sur le plan financier, il y a un mécanisme européen, c'est de l'argent garanti par le budget européen, de la Commission et des Vingt-sept, moins le Royaume-Uni. Mais cet argent, 60 milliards, est tout de suite disponible pour les pays en difficulté ; il y a des garanties d'Etats, 440 milliards, considérable là aussi, mais cela se fait à seize, dans l'Eurogroupe, avec deux pays qui ont décidé de se joindre à l'exercice, la Suède et la Pologne. Ce sont des garanties accordées par les Etats pour un fonds qui va pouvoir emprunter pour aider les pays s'ils sont attaqués. Cela fait donc 500 plus 250 qu'apporte le FMI, soit 750 ; plus un quatrième étage, très important : l'intervention de la Banque centrale européenne pour racheter les titres de dettes publiques si les banques n'en veulent pas. La Banque est intervenue, sur les coups de 4 heures du matin, pour annoncer des mesures en vue de débloquer les crédits interbancaires...
Q - Oui, qui commençaient à se gripper...
R - ...je dirais que les décisions prises par la Banque, là aussi, sont sans précédent, et qu'elles accompagnent les décisions politiques des Etats, de façon extrêmement significative. Résultat : le marché asiatique sort à la hausse ce matin et je m'en réjouis, + 1 %, l'euro remonte, c'est moins bien pour les exportations mais c'est un signe quand même que les marchés sont impressionnés par "le paquet", par la coordination internationale. Il y a eu aussi un communiqué du G7 dans la nuit, donc les Japonais, les Américains, les Canadiens sont dans la boucle. Il y a une réaction de l'ensemble des acteurs économiques mondiaux, et bien sûr européens au premier chef, pour arrêter cette espèce de folie des marchés, en partie irrationnelle, en partie des spéculateurs, qui étaient en train de mettre par terre l'économie mondiale une deuxième fois. C'est un peu l'histoire du "sapeur Camembert" ; en 2008, ils s'en sont pris à la dette privée, ils ont cassé une institution qu'on a renflouée avec de l'argent public, et maintenant ils se tournent vers les Etats en disant : mais ce n'est pas bien, vous avez fait un trou, donc ils attaquent les Etats. Il y a un moment où il faut que cela s'arrête. C'était vraiment un combat frontal entre le politique et les marchés, et le politique finalement après moult oppositions... pas oppositions, discussions, y est arrivé. Mais je veux simplement dire, et je le dis parce que c'est vrai, depuis février nous avons été nous Français, le président de la République, aux avant-postes d'une solution de solidarité. Bien sûr, dans la responsabilité, avec des conditions, mais nous avons été les avocats infatigables de la solution qui a finalement été adoptée hier.
Q - Il a fallu, comme le dit Bernard Guetta, s'asseoir sur les Traités de l'Union ?
R - Non, c'est un petit peu excessif. Moi qui suis un peu juriste, je ne dirais pas tout à fait, quand même. Le premier mécanisme à 60 milliards, est inscrit dans l'article 122 du Traité... Alors, les 440 feront l'objet d'un accord inter-gouvernemental, M. Guetta, avec des garanties d'Etats qui nécessiteront, c'est vrai, des votes des Parlements. Les accords politiques sont passés et c'est important.
Q - Est-ce que l'Europe était empêchée d'agir par le cadre institutionnel qui est le sien ?
R - Il y avait une maladie originelle dans le système de Maastricht que tout le monde connaît, et feu Pierre Séguin l'a longuement, expliquée. A l'époque, je me souviens très bien que nous savions tous qu'il y avait une faiblesse dans le système ; le système, c'était qu'on faisait une monnaie commune, sans politique budgétaire commune, sans politique fiscale et sociale communes, et sans gouvernement européen. Donc, avec des écarts de productivité et de niveau économique entre l'Allemagne et la Grèce par exemple, des écarts fiscaux, sociaux, en temps de paix, si j'ose dire, quand la croissance est là, peu à peu, ceux qui sont derrière rattrapent, mais si vous êtes face à une crise massive, la plus grave depuis 1929, il y a des tensions énormes et les marchés en profitent pour aller attaquer les maillons les plus faibles à l'intérieur de la zone, c'est ce qui s'est passé. Bien sûr la solution c'est ce qu'on a appelé, nous, Français, depuis le début, "le gouvernement économique", c'est-à-dire la convergence. Disons qu'il faut comprendre, c'est pour cela que je ne me suis jamais érigé en procureur de nos amis allemands, pas plus que le président de la République - vous n'avez pas entendu un mot. Pourquoi ? Parce que chacun a son histoire. Il faut toujours se rappeler que la République de Weimar est tombée et Hitler a été élu, je dis bien "élu", en 1933, à cause de l'hyper-inflation, à cause de la liquéfaction de l'économie allemande et de millions de gens jetés dans la rue. Les Allemands ont la religion, l'instinct d'une monnaie forte et de discipline budgétaire, ce qui n'est pas le cas nécessairement de tout le monde à l'intérieur de la zone, et il a donc fallu que les choses progressivement, ce travail politique soit fait avec la direction de l'Allemagne, qui par ailleurs avait des élections...
Ajoutez, qu'il y a plusieurs pays en Europe en ce moment, qui sont en période électorale : les Néerlandais, les Polonais attendent des élections, les Belges ont quelques difficultés, naturellement d'autres gouvernements sont affaiblis. Tout cela a fait que la France a joué un rôle pivot dans cette affaire depuis trois mois, et franchement je suis satisfait de voir que, à la longue, cela a payé.
Q - Peut-on dire que, de fait, aujourd'hui, il existe un gouvernement économique dans l'Union européenne ?
R - Il existe ce que vient de dire tout à l'heure Bernard Guetta, qui était très juste, c'est-à-dire que la logique de ce qui a été mis en place, et ce qui est dit d'ailleurs par les gouvernements, c'est que naturellement cet argent est mis avec la condition que chacun évolue vers des disciplines collectives et des mécanismes de surveillance, les uns, les autres, des engagements et des budgets nationaux. Il y a certaines idées qui circulent, je pense qu'on va les voir se concrétiser.
Q - Mais enfin, est-ce que ce qui est apparu dans la crise va se pérenniser dorénavant...
R - Mais j'en suis convaincu...
Q - ...sous une forme ou une autre, en tout cas, une forme plus institutionnelle ?
R - C'est bien probable, il y a des choses simples qu'on peut faire, il y a, mais là je parle à titre personnel, mais on peut par exemple imaginer d'examiner tous les budgets de la zone euro en même temps, la même semaine, chaque année ; que, à côté du président du Conseil de l'Eurozone, M. Juncker, on peut peut-être imaginer d'institutionnaliser le Conseil de l'Eurozone au niveau des chefs d'Etat. Là aussi, c'est Nicolas Sarkozy qui l'avait inventé en 2008, ce n'est pas dans les Traités. On l'a vu à nouveau se réunir vendredi, au moment de la crise. Imaginez qu'il y ait un groupe de sages qui puisse examiner les différents budgets et faire rapport aux chefs d'Etat en disant : "tel pays n'est pas vraiment dans les clous, il faut faire attention..." On peut imaginer des règles qui, progressivement, amènent les gouvernements à vraiment rester dans les clous et à travailler ensemble, ce qui rendra beaucoup plus efficace l'ensemble de la gestion de la zone.
Q - On a compris que les Etats ont sorti l'artillerie lourde, vous êtes sûr que cela va marcher ?
R - Vous savez, dans la vie, et dans la vie politique, on n'est jamais sûr de rien, on a affaire à des humains, et avec des réflexes parfois irrationnels, je crois que vous-même disiez ce matin votre scepticisme par rapport au fonctionnement de tout cela. Ce qui se passe c'est que, hélas la crise de 29, qui avait produit une régulation du système financier international, a été graduellement démantelée au fil des années, et notamment depuis la fin de la guerre froide. On a cru qu'on avait gagné, on avait gagné face au soviétisme, que le monde nouveau... Certains ont cru que c'était arrivé, et donc les règles prudentielles ont été les unes après les autres démantelées, et cela a donné un capitalisme casino, il faut dire les choses. Quand des gens s'attaquent à des Etats en mettant dans la rue des millions de gens qui ont perdu leur emploi et leur maison, on est en train de jouer avec la stabilité de nations entières, et c'est cela qu'il faut aboutir à faire. Il faut installer des régulations chez nous en Europe, c'est ce que venons de faire, mais il y a un autre étage à l'exercice, c'est la régulation mondiale, c'est les hedge funds, c'est ce qu'on avait lancé en 2008, qu'on a beaucoup de mal à mettre en place, parce qu'il faut les Américains, il faut les Asiatiques aussi.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 2010
R - C'est un plan qui est sans précédent, qui, comme vient de le dire Bernard Guetta, va bien au-delà de ce qui est prévu dans les Traités, dont la genèse est vraiment franco-allemande, il faut le dire, cela s'est fait entre le président et la chancelière, avec le soutien d'acteurs extérieurs, de plus en plus inquiets de ce qui se passait en Europe, notamment le président Obama. L'accord a été conclu dans l'après-midi, dès vendredi soir, re-confirmé hier après-midi sur les chiffres qui sont énormes, et mis en musique...
Q - C'est 750 milliards, c'est cela?
R - C'est 500 pour l'Europe...
Q - On lit 25 chiffres différents ce matin.
R - Non, c'est très simple. Il y a quatre éléments dans cette affaire. Sur le plan financier, il y a un mécanisme européen, c'est de l'argent garanti par le budget européen, de la Commission et des Vingt-sept, moins le Royaume-Uni. Mais cet argent, 60 milliards, est tout de suite disponible pour les pays en difficulté ; il y a des garanties d'Etats, 440 milliards, considérable là aussi, mais cela se fait à seize, dans l'Eurogroupe, avec deux pays qui ont décidé de se joindre à l'exercice, la Suède et la Pologne. Ce sont des garanties accordées par les Etats pour un fonds qui va pouvoir emprunter pour aider les pays s'ils sont attaqués. Cela fait donc 500 plus 250 qu'apporte le FMI, soit 750 ; plus un quatrième étage, très important : l'intervention de la Banque centrale européenne pour racheter les titres de dettes publiques si les banques n'en veulent pas. La Banque est intervenue, sur les coups de 4 heures du matin, pour annoncer des mesures en vue de débloquer les crédits interbancaires...
Q - Oui, qui commençaient à se gripper...
R - ...je dirais que les décisions prises par la Banque, là aussi, sont sans précédent, et qu'elles accompagnent les décisions politiques des Etats, de façon extrêmement significative. Résultat : le marché asiatique sort à la hausse ce matin et je m'en réjouis, + 1 %, l'euro remonte, c'est moins bien pour les exportations mais c'est un signe quand même que les marchés sont impressionnés par "le paquet", par la coordination internationale. Il y a eu aussi un communiqué du G7 dans la nuit, donc les Japonais, les Américains, les Canadiens sont dans la boucle. Il y a une réaction de l'ensemble des acteurs économiques mondiaux, et bien sûr européens au premier chef, pour arrêter cette espèce de folie des marchés, en partie irrationnelle, en partie des spéculateurs, qui étaient en train de mettre par terre l'économie mondiale une deuxième fois. C'est un peu l'histoire du "sapeur Camembert" ; en 2008, ils s'en sont pris à la dette privée, ils ont cassé une institution qu'on a renflouée avec de l'argent public, et maintenant ils se tournent vers les Etats en disant : mais ce n'est pas bien, vous avez fait un trou, donc ils attaquent les Etats. Il y a un moment où il faut que cela s'arrête. C'était vraiment un combat frontal entre le politique et les marchés, et le politique finalement après moult oppositions... pas oppositions, discussions, y est arrivé. Mais je veux simplement dire, et je le dis parce que c'est vrai, depuis février nous avons été nous Français, le président de la République, aux avant-postes d'une solution de solidarité. Bien sûr, dans la responsabilité, avec des conditions, mais nous avons été les avocats infatigables de la solution qui a finalement été adoptée hier.
Q - Il a fallu, comme le dit Bernard Guetta, s'asseoir sur les Traités de l'Union ?
R - Non, c'est un petit peu excessif. Moi qui suis un peu juriste, je ne dirais pas tout à fait, quand même. Le premier mécanisme à 60 milliards, est inscrit dans l'article 122 du Traité... Alors, les 440 feront l'objet d'un accord inter-gouvernemental, M. Guetta, avec des garanties d'Etats qui nécessiteront, c'est vrai, des votes des Parlements. Les accords politiques sont passés et c'est important.
Q - Est-ce que l'Europe était empêchée d'agir par le cadre institutionnel qui est le sien ?
R - Il y avait une maladie originelle dans le système de Maastricht que tout le monde connaît, et feu Pierre Séguin l'a longuement, expliquée. A l'époque, je me souviens très bien que nous savions tous qu'il y avait une faiblesse dans le système ; le système, c'était qu'on faisait une monnaie commune, sans politique budgétaire commune, sans politique fiscale et sociale communes, et sans gouvernement européen. Donc, avec des écarts de productivité et de niveau économique entre l'Allemagne et la Grèce par exemple, des écarts fiscaux, sociaux, en temps de paix, si j'ose dire, quand la croissance est là, peu à peu, ceux qui sont derrière rattrapent, mais si vous êtes face à une crise massive, la plus grave depuis 1929, il y a des tensions énormes et les marchés en profitent pour aller attaquer les maillons les plus faibles à l'intérieur de la zone, c'est ce qui s'est passé. Bien sûr la solution c'est ce qu'on a appelé, nous, Français, depuis le début, "le gouvernement économique", c'est-à-dire la convergence. Disons qu'il faut comprendre, c'est pour cela que je ne me suis jamais érigé en procureur de nos amis allemands, pas plus que le président de la République - vous n'avez pas entendu un mot. Pourquoi ? Parce que chacun a son histoire. Il faut toujours se rappeler que la République de Weimar est tombée et Hitler a été élu, je dis bien "élu", en 1933, à cause de l'hyper-inflation, à cause de la liquéfaction de l'économie allemande et de millions de gens jetés dans la rue. Les Allemands ont la religion, l'instinct d'une monnaie forte et de discipline budgétaire, ce qui n'est pas le cas nécessairement de tout le monde à l'intérieur de la zone, et il a donc fallu que les choses progressivement, ce travail politique soit fait avec la direction de l'Allemagne, qui par ailleurs avait des élections...
Ajoutez, qu'il y a plusieurs pays en Europe en ce moment, qui sont en période électorale : les Néerlandais, les Polonais attendent des élections, les Belges ont quelques difficultés, naturellement d'autres gouvernements sont affaiblis. Tout cela a fait que la France a joué un rôle pivot dans cette affaire depuis trois mois, et franchement je suis satisfait de voir que, à la longue, cela a payé.
Q - Peut-on dire que, de fait, aujourd'hui, il existe un gouvernement économique dans l'Union européenne ?
R - Il existe ce que vient de dire tout à l'heure Bernard Guetta, qui était très juste, c'est-à-dire que la logique de ce qui a été mis en place, et ce qui est dit d'ailleurs par les gouvernements, c'est que naturellement cet argent est mis avec la condition que chacun évolue vers des disciplines collectives et des mécanismes de surveillance, les uns, les autres, des engagements et des budgets nationaux. Il y a certaines idées qui circulent, je pense qu'on va les voir se concrétiser.
Q - Mais enfin, est-ce que ce qui est apparu dans la crise va se pérenniser dorénavant...
R - Mais j'en suis convaincu...
Q - ...sous une forme ou une autre, en tout cas, une forme plus institutionnelle ?
R - C'est bien probable, il y a des choses simples qu'on peut faire, il y a, mais là je parle à titre personnel, mais on peut par exemple imaginer d'examiner tous les budgets de la zone euro en même temps, la même semaine, chaque année ; que, à côté du président du Conseil de l'Eurozone, M. Juncker, on peut peut-être imaginer d'institutionnaliser le Conseil de l'Eurozone au niveau des chefs d'Etat. Là aussi, c'est Nicolas Sarkozy qui l'avait inventé en 2008, ce n'est pas dans les Traités. On l'a vu à nouveau se réunir vendredi, au moment de la crise. Imaginez qu'il y ait un groupe de sages qui puisse examiner les différents budgets et faire rapport aux chefs d'Etat en disant : "tel pays n'est pas vraiment dans les clous, il faut faire attention..." On peut imaginer des règles qui, progressivement, amènent les gouvernements à vraiment rester dans les clous et à travailler ensemble, ce qui rendra beaucoup plus efficace l'ensemble de la gestion de la zone.
Q - On a compris que les Etats ont sorti l'artillerie lourde, vous êtes sûr que cela va marcher ?
R - Vous savez, dans la vie, et dans la vie politique, on n'est jamais sûr de rien, on a affaire à des humains, et avec des réflexes parfois irrationnels, je crois que vous-même disiez ce matin votre scepticisme par rapport au fonctionnement de tout cela. Ce qui se passe c'est que, hélas la crise de 29, qui avait produit une régulation du système financier international, a été graduellement démantelée au fil des années, et notamment depuis la fin de la guerre froide. On a cru qu'on avait gagné, on avait gagné face au soviétisme, que le monde nouveau... Certains ont cru que c'était arrivé, et donc les règles prudentielles ont été les unes après les autres démantelées, et cela a donné un capitalisme casino, il faut dire les choses. Quand des gens s'attaquent à des Etats en mettant dans la rue des millions de gens qui ont perdu leur emploi et leur maison, on est en train de jouer avec la stabilité de nations entières, et c'est cela qu'il faut aboutir à faire. Il faut installer des régulations chez nous en Europe, c'est ce que venons de faire, mais il y a un autre étage à l'exercice, c'est la régulation mondiale, c'est les hedge funds, c'est ce qu'on avait lancé en 2008, qu'on a beaucoup de mal à mettre en place, parce qu'il faut les Américains, il faut les Asiatiques aussi.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mai 2010