Texte intégral
Je salue la présence de Massoud Barzani, président de la région autonome du Kurdistan d'Irak. Cela fait au moins 30 ans que j'attends ce moment. Pour ceux qui sont présents aujourd'hui, non seulement les deux ambassadeurs - l'ambassadeur de France en Irak et l'ambassadeur d'Irak en France -, mais aussi le consul général Frédéric Tissot, Françoise Brilley et ceux qui ont accompagné de leur mieux le peuple kurde et qui ont combattu ses souffrances, cette cérémonie a un vrai sens.
Assez parlé de l'histoire des vieux guerriers et des vieux militants. Aujourd'hui je vous dirai que cette lettre d'intention, que nous venons de signer, promet des relations commerciales, industrielles, technologiques, médicales, culturelles formidables.
Des grands projets vont être développés dans cette région autonome du Kurdistan d'Irak dans les domaines du traitement des eaux, de l'énergie hydroélectrique mais aussi de la formation avec notamment un nombre croissant de bourses. Je n'oublie pas, bien entendu, les relations avec le reste de ce grand pays qu'est l'Irak, qui va mieux qu'avant mais qui n'est pas complètement sorti d'affaire.
Je remercie le président Barzani, je lui redis l'affection de la France dont a témoigné sa rencontre avec le président de la République ce matin. Cela aussi, certains, il y a bien des années, n'auraient pas cru que ce serait possible un jour.
Merci d'être venu, soyez le bienvenu Monsieur le Président, vous êtes ici chez vous.
Q - Un protocole vient d'être signé. Quand ce protocole sera-t-il mis en application et pour combien de temps ?
R - Ce n'est pas un protocole, c'est une lettre d'intention et ce n'est pas exactement la même chose. Certains projets ont déjà été mis en place, c'est le cas notamment des bourses. Trente sont déjà prévues pour l'an prochain et nous allons augmenter leur nombre dans les années qui viennent.
Vous aurez remarqué que c'est Boris Boillon, notre ambassadeur en Irak, qui assure la traduction de façon impeccable.
Q - (Sur les institutions irakiennes)
R - Lorsque l'on parle de constitution irakienne, il faut parler de Constitution fédérale irakienne, car c'est une République fédérale.
Q - Le départ des Américains, prévu au mois d'août est une grande échéance, mais il n'y a pas de gouvernement et les attaques continuent. Quel est votre sentiment ? Pensez-vous que l'Irak va subir les effets de ce départ ? Etes-vous confiant en la stabilité et la sécurité en Irak ?
R - Si, comme cela est prévu, 40.000 soldats américains quittent le sol irakien au mois d'août, il en restera 50.000 qui devront à leur tour partir en 2011. Déjà, j'en ai demandé confirmation au président Barzani, ces soldats n'interviennent qu'en réponse à des demandes précises du gouvernement ou de la hiérarchie militaire irakienne. Je lui ai également demandé combien de fois il avait fait appel aux soldats américains depuis le début de la guerre. Il m'a répondu qu'il n'avait jamais fait appel à eux. Le Kurdistan est la région la plus sûre de l'Irak.
Ailleurs, je ne sais pas si la sécurité sera garantie tout de suite mais je crois que le départ des soldats américains privera les terroristes de beaucoup de prétextes. Il donnera aussi beaucoup plus de responsabilités à l'armée irakienne, et au gouvernement qui sera formé au terme des négociations dont a parlé le président Barzani.
Comme j'ai suivi de très près la situation de l'Irak, depuis des années, oui, je suis confiant.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 juin 2010
Assez parlé de l'histoire des vieux guerriers et des vieux militants. Aujourd'hui je vous dirai que cette lettre d'intention, que nous venons de signer, promet des relations commerciales, industrielles, technologiques, médicales, culturelles formidables.
Des grands projets vont être développés dans cette région autonome du Kurdistan d'Irak dans les domaines du traitement des eaux, de l'énergie hydroélectrique mais aussi de la formation avec notamment un nombre croissant de bourses. Je n'oublie pas, bien entendu, les relations avec le reste de ce grand pays qu'est l'Irak, qui va mieux qu'avant mais qui n'est pas complètement sorti d'affaire.
Je remercie le président Barzani, je lui redis l'affection de la France dont a témoigné sa rencontre avec le président de la République ce matin. Cela aussi, certains, il y a bien des années, n'auraient pas cru que ce serait possible un jour.
Merci d'être venu, soyez le bienvenu Monsieur le Président, vous êtes ici chez vous.
Q - Un protocole vient d'être signé. Quand ce protocole sera-t-il mis en application et pour combien de temps ?
R - Ce n'est pas un protocole, c'est une lettre d'intention et ce n'est pas exactement la même chose. Certains projets ont déjà été mis en place, c'est le cas notamment des bourses. Trente sont déjà prévues pour l'an prochain et nous allons augmenter leur nombre dans les années qui viennent.
Vous aurez remarqué que c'est Boris Boillon, notre ambassadeur en Irak, qui assure la traduction de façon impeccable.
Q - (Sur les institutions irakiennes)
R - Lorsque l'on parle de constitution irakienne, il faut parler de Constitution fédérale irakienne, car c'est une République fédérale.
Q - Le départ des Américains, prévu au mois d'août est une grande échéance, mais il n'y a pas de gouvernement et les attaques continuent. Quel est votre sentiment ? Pensez-vous que l'Irak va subir les effets de ce départ ? Etes-vous confiant en la stabilité et la sécurité en Irak ?
R - Si, comme cela est prévu, 40.000 soldats américains quittent le sol irakien au mois d'août, il en restera 50.000 qui devront à leur tour partir en 2011. Déjà, j'en ai demandé confirmation au président Barzani, ces soldats n'interviennent qu'en réponse à des demandes précises du gouvernement ou de la hiérarchie militaire irakienne. Je lui ai également demandé combien de fois il avait fait appel aux soldats américains depuis le début de la guerre. Il m'a répondu qu'il n'avait jamais fait appel à eux. Le Kurdistan est la région la plus sûre de l'Irak.
Ailleurs, je ne sais pas si la sécurité sera garantie tout de suite mais je crois que le départ des soldats américains privera les terroristes de beaucoup de prétextes. Il donnera aussi beaucoup plus de responsabilités à l'armée irakienne, et au gouvernement qui sera formé au terme des négociations dont a parlé le président Barzani.
Comme j'ai suivi de très près la situation de l'Irak, depuis des années, oui, je suis confiant.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 juin 2010