Texte intégral
Il y a un peu plus d'un an, je signais avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) - dont je salue le président, cher Michel Boyon - et vous tous une charte alimentaire fondée sur une démarche éthique.
Ensemble, nous nous engagions à promouvoir, en particulier auprès de nos jeunes, une activité physique et sportive régulière, ainsi qu'une alimentation saine et équilibrée.
Aujourd'hui, on me remet un rapport qui vérifie et évalue si tous les engagements pris dans cette charte ont bien été tenus.
Je l'étudierai naturellement avec la plus grande attention pour en tirer tous les enseignements nécessaires.
Sans rien préempter des observations que contient ce rapport, je veux d'ores et déjà me réjouir de la mobilisation collective qui a accompagné la mise en oeuvre de cette charte.
Aux côtés du Conseil supérieur de l'audiovisuel et sous l'impulsion de leurs présidents respectifs, tous les acteurs se sont impliqués dans l'effort commun que nous avons mené pour lutter contre l'obésité. Soyez-en ici profondément remerciés.
Au-delà des obligations que la charte vous imposait, vous avez déployé une réelle créativité pour imaginer, créer et diffuser des programmes originaux et obéissant à une ligne éditoriale spécifique. J'y suis particulièrement sensible.
Je note d'ailleurs que cet investissement a été positif, puisque ces émissions remportent - et nous avons tout lieu de nous en féliciter - de véritables succès d'audience.
Si vous avez donc rempli, avec un sens des responsabilités que je salue, les objectifs fixés par cette charte - le Conseil supérieur de l'audiovisuel a pu le constater -, des évolutions dans le dispositif peuvent éventuellement être envisagées.
Ainsi, afin d'évaluer l'impact de cette charte sur la santé de nos concitoyens, je suggère, comme c'est l'habitude dans ce genre de démarche, de recourir à une expertise scientifique externe. Cela permettrait de mesurer si les répercussions auprès de la population sont celles que nous attendions.
De la même manière, le Conseil supérieur de l'audiovisuel pourrait solliciter, s'il en est d'accord et s'il le juge nécessaire, des experts en santé publique et nutrition pour adapter - le cas échéant - les messages nutritionnels à l'évolution des comportements et des besoins de tous nos concitoyens.
Je sais que le Conseil supérieur de l'audiovisuel est ouvert à une amélioration du dispositif, pour autant qu'il reste, bien entendu, dans le cadre fixé par cette charte.
Si je puis formuler un autre voeu, ce serait celui que vous accentuiez encore votre effort - notamment sur le plan financier - pour favoriser la diffusion des campagnes de l'institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).
Enfin, dans le rapport d'évaluation, je regarderai avec beaucoup d'attention ce qui aura été accompli en matière de publicité.
En conclusion, un an après la signature de la charte, nous avons relevé le défi et chacun a rempli ses obligations.
C'est une première victoire, qu'il nous appartient à présent de prolonger et d'intensifier. Je sais que chacun aura à coeur d'apporter sa pierre à l'édifice, comme cela a toujours été le cas.
Lutter contre l'obésité, c'est participer à la réduction des inégalités sociales en matière de santé dont j'ai fait l'une de mes priorités.
Ce combat, il ne relève pas, bien sûr, du seul périmètre du Ministère de la Santé.
Ce combat, c'est celui de tous et de chacun, autour duquel toutes les énergies doivent se fédérer.
C'est déjà le cas à travers le programme EPODE et les villes PNNS, qui rassemblent les collectivités territoriales.
C'est déjà le cas avec les « chartes d'engagements volontaires de progrès nutritionnel » signées avec des sociétés du secteur agro-alimentaire et de la grande distribution.
Grâce à votre engagement, c'est aussi le cas avec le monde des médias que vous représentez.
Je m'en réjouis, car ne nous y trompons pas : c'est la conjonction de toutes ces initiatives qui permettra des progrès durables et significatifs pour réduire l'obésité.
A cet égard, je veux souligner l'implication du Ministère de l'Alimentation, à nos côtés sur ces sujets, et avec lequel nous travaillons en étroit partenariat.
Aujourd'hui et demain, continuons de tous nous unir au service de la santé de nos concitoyens, notre bien le plus précieux !
Je vous remercie.
Source http://www.sante-sports.gouv.fr, le 29 juin 2010