Texte intégral
Q - Sur l'imminent Sommet franco-allemand de Weimar : comment jugez-vous l'état actuel des relations bilatérales ?
R - Nos deux pays continuent de partager des objectifs forts et ambitieux en matière de construction européenne. Nous avons la volonté de travailler ensemble sur tous les grands dossiers européens au cours des mois à venir. Cette concertation étroite et continue est essentielle et il y a toute raison de penser qu'elle s'approfondira encore davantage.
Q - Où voyez-vous actuellement des problèmes ou une nécessité de discussion ?
R - La nécessité de concertation et de discussion existe sur tous les grands sujets européens qui doivent faire l'objet de décisions dans un proche avenir.
Il peut y avoir, sur ces sujets, des différences de situation ou d'analyse et c'est la raison pour laquelle il nous faut toujours approfondir les échanges en vue de parvenir au maximum à des points d'accord, que ce soit sur la monnaie unique, sur l'élargissement de l'Union ou sur la coopération industrielle.
Q - Pensez-vous que l'euro sera ponctuel au rendez-vous du 1er janvier 1999 ?
R - Oui. Notre volonté est de réaliser l'UEM aux échéances prévues par le Traité. Le respect des engagements européens est essentiel et intangible pour la France.
Nous prenons les moyens d'y parvenir, tant en ce qui concerne l'exécution du budget 1997 que l'élaboration du budget 1998 préparé sur la base du ratio de déficit public de 3 %.
Q - Pouvez-vous imaginer un report de l'entrée en vigueur de la monnaie unique ?
R - Non. Outre qu'un tel report serait contraire au Traité, il serait lourd de conséquences négatives, économiques et politiques.
Q - Les critères de Maastricht seront-ils respectés, en particulier celui de l'endettement ?
R - La France respecte d'ores et déjà les critères d'inflation maîtrisée, de change stable, de taux d'intérêt modérés et de dette publique.
S'agissant du critère de déficit public rapporté au PIB, je vous ai déjà dit que la France adoptait les dispositions budgétaires et fiscales pour le remplir.
Concernant spécifiquement le critère de l'endettement, c'est pour nous un indicateur important dans la mesure où la dette publique est le reflet de la sagesse des politiques budgétaires sur le long terme. La France fait partie des quelques pays (Finlande, Luxembourg et Royaume-Uni) qui se situent en deçà du seuil de 60 % en 1997. Notre souci est de stabiliser ce ratio sur le long terme.
Q - Où fixez-vous pour la France la limite de cet endettement dans le contexte maastrichien ?
R - La France s'efforce, en ce qui la concerne de demeurer durablement sous le seuil de 60 %. Sans préjuger de la décision que prendront les chefs d'Etat et de gouvernement au printemps 1998, il convient de garder une vision d'ensemble des critères. S'agissant de déficit public, comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire, la France prendra les moyens d'y parvenir, tant en ce qui concerne l'exécution du budget 1997 que l'élaboration du budget 1998 préparé sur la base du ratio de 3 %.
Q - Les mesures de lutte contre le chômage que vous avez mises en route ont-elles déjà produit des effets et quelles expériences les pays européens peuvent-ils échanger entre eux en matière de création d'emplois ?
R - Comme vous le savez, la lutte contre le chômage est la priorité du gouvernement et c'est un défi qui s'impose à tous les pays européens. Le gouvernement français a déjà engagé des initiatives importantes, en particulier le programme en faveur de l'emploi qui vise à faciliter leur insertion tout en favorisant l'émergence d'activités nouvelles que le marché ne satisfait pas spontanément aujourd'hui. Par ailleurs, le gouvernement souhaite lancer une politique d'aménagement et de réduction négociée de la durée du travail privilégiant l'emploi : à cet égard, une conférence nationale sur l'emploi, les salaires et la durée du travail sera ouverte le 10 octobre prochain qui associera l'ensemble des partenaires sociaux.
Les Etats-membres, à qui revient la responsabilité de la politique de l'emploi, doivent engager une concertation sur leurs expériences respectives et faire converger leurs efforts vers les objectifs communs. C'est un des objets du Conseil extraordinaire européen sur l'emploi prévu le 21 novembre prochain à Luxembourg.
Q - Les dissensions suscitées entre la France et l'Allemagne par l'adjonction d'une charte sociale européenne au Traité de Maastricht sont-elles apaisées ?
R - Il n'y a pas eu de dissensions entre la France et l'Allemagne sur la charte sociale européenne. Le protocole social qui était jusqu'alors annexé au Traité sur l'Union européenne et qui ne s'appliquait pas au Royaume-Uni a été intégré au Traité à l'issue de la Conférence intergouvernementale et concerne désormais tous les pays membres de l'Union. La France, comme l'Allemagne, se félicite de cette évolution.
Q - Quelle contribution la France peut-elle, selon vous, apporter au projet "Weimar 1999, cité de la culture" ?
R - Les ministres de la Culture de l'Union européenne ont désigné Weimar comme Ville européenne de la Culture pour 1999. Je peux vous assurer que les différentes administrations et organismes concernés, notamment l'Association française d'action artistique du ministère des Affaires étrangères, s'efforceront de développer une présence française digne de cet événement.
La contribution française pourra également se traduire par des partenariats avec l'Etat de Thuringe et la ville de Weimar, que nous solliciterons de la part de certaines collectivités territoriales françaises.
Par ailleurs, cette manifestation devrait être l'occasion dans mon esprit de mettre en oeuvre des projets artistiques pluridisciplinaires novateurs et originaux.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 décembre 2001)
R - Nos deux pays continuent de partager des objectifs forts et ambitieux en matière de construction européenne. Nous avons la volonté de travailler ensemble sur tous les grands dossiers européens au cours des mois à venir. Cette concertation étroite et continue est essentielle et il y a toute raison de penser qu'elle s'approfondira encore davantage.
Q - Où voyez-vous actuellement des problèmes ou une nécessité de discussion ?
R - La nécessité de concertation et de discussion existe sur tous les grands sujets européens qui doivent faire l'objet de décisions dans un proche avenir.
Il peut y avoir, sur ces sujets, des différences de situation ou d'analyse et c'est la raison pour laquelle il nous faut toujours approfondir les échanges en vue de parvenir au maximum à des points d'accord, que ce soit sur la monnaie unique, sur l'élargissement de l'Union ou sur la coopération industrielle.
Q - Pensez-vous que l'euro sera ponctuel au rendez-vous du 1er janvier 1999 ?
R - Oui. Notre volonté est de réaliser l'UEM aux échéances prévues par le Traité. Le respect des engagements européens est essentiel et intangible pour la France.
Nous prenons les moyens d'y parvenir, tant en ce qui concerne l'exécution du budget 1997 que l'élaboration du budget 1998 préparé sur la base du ratio de déficit public de 3 %.
Q - Pouvez-vous imaginer un report de l'entrée en vigueur de la monnaie unique ?
R - Non. Outre qu'un tel report serait contraire au Traité, il serait lourd de conséquences négatives, économiques et politiques.
Q - Les critères de Maastricht seront-ils respectés, en particulier celui de l'endettement ?
R - La France respecte d'ores et déjà les critères d'inflation maîtrisée, de change stable, de taux d'intérêt modérés et de dette publique.
S'agissant du critère de déficit public rapporté au PIB, je vous ai déjà dit que la France adoptait les dispositions budgétaires et fiscales pour le remplir.
Concernant spécifiquement le critère de l'endettement, c'est pour nous un indicateur important dans la mesure où la dette publique est le reflet de la sagesse des politiques budgétaires sur le long terme. La France fait partie des quelques pays (Finlande, Luxembourg et Royaume-Uni) qui se situent en deçà du seuil de 60 % en 1997. Notre souci est de stabiliser ce ratio sur le long terme.
Q - Où fixez-vous pour la France la limite de cet endettement dans le contexte maastrichien ?
R - La France s'efforce, en ce qui la concerne de demeurer durablement sous le seuil de 60 %. Sans préjuger de la décision que prendront les chefs d'Etat et de gouvernement au printemps 1998, il convient de garder une vision d'ensemble des critères. S'agissant de déficit public, comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire, la France prendra les moyens d'y parvenir, tant en ce qui concerne l'exécution du budget 1997 que l'élaboration du budget 1998 préparé sur la base du ratio de 3 %.
Q - Les mesures de lutte contre le chômage que vous avez mises en route ont-elles déjà produit des effets et quelles expériences les pays européens peuvent-ils échanger entre eux en matière de création d'emplois ?
R - Comme vous le savez, la lutte contre le chômage est la priorité du gouvernement et c'est un défi qui s'impose à tous les pays européens. Le gouvernement français a déjà engagé des initiatives importantes, en particulier le programme en faveur de l'emploi qui vise à faciliter leur insertion tout en favorisant l'émergence d'activités nouvelles que le marché ne satisfait pas spontanément aujourd'hui. Par ailleurs, le gouvernement souhaite lancer une politique d'aménagement et de réduction négociée de la durée du travail privilégiant l'emploi : à cet égard, une conférence nationale sur l'emploi, les salaires et la durée du travail sera ouverte le 10 octobre prochain qui associera l'ensemble des partenaires sociaux.
Les Etats-membres, à qui revient la responsabilité de la politique de l'emploi, doivent engager une concertation sur leurs expériences respectives et faire converger leurs efforts vers les objectifs communs. C'est un des objets du Conseil extraordinaire européen sur l'emploi prévu le 21 novembre prochain à Luxembourg.
Q - Les dissensions suscitées entre la France et l'Allemagne par l'adjonction d'une charte sociale européenne au Traité de Maastricht sont-elles apaisées ?
R - Il n'y a pas eu de dissensions entre la France et l'Allemagne sur la charte sociale européenne. Le protocole social qui était jusqu'alors annexé au Traité sur l'Union européenne et qui ne s'appliquait pas au Royaume-Uni a été intégré au Traité à l'issue de la Conférence intergouvernementale et concerne désormais tous les pays membres de l'Union. La France, comme l'Allemagne, se félicite de cette évolution.
Q - Quelle contribution la France peut-elle, selon vous, apporter au projet "Weimar 1999, cité de la culture" ?
R - Les ministres de la Culture de l'Union européenne ont désigné Weimar comme Ville européenne de la Culture pour 1999. Je peux vous assurer que les différentes administrations et organismes concernés, notamment l'Association française d'action artistique du ministère des Affaires étrangères, s'efforceront de développer une présence française digne de cet événement.
La contribution française pourra également se traduire par des partenariats avec l'Etat de Thuringe et la ville de Weimar, que nous solliciterons de la part de certaines collectivités territoriales françaises.
Par ailleurs, cette manifestation devrait être l'occasion dans mon esprit de mettre en oeuvre des projets artistiques pluridisciplinaires novateurs et originaux.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 décembre 2001)