Texte intégral
Q - Sur la réunion de Vézelay.
R - Joschka Fischer et moi avons continué ce travail méthodique qui a été entrepris depuis la fin de janvier et qui est marqué notamment par les dîners à cinq et aussi par nos rencontres à deux. Nous avons, à nouveau et très en détails, parlé des différentes négociations d'élargissement, des problèmes qui peuvent apparaître dans ces négociations. Nous avons parlé du débat qui se développe sur l'avenir de l'Europe pour échanger nos vues. Nous avons parlé des prochains sommets de l'Alliance atlantique, nous avons fait un tour d'horizon et c'est comme cela que l'entente franco-allemande se redéveloppe, se fortifie et que nous évitons que puissent apparaître des malentendus.
Q - Quelle est l'avancée sur l'avenir de l'Europe et des institutions européennes ?
R - Sur l'avenir de l'Europe, les Allemands et nous pensons que nous sommes uniquement au tout début de ce processus de débat : il ne faut donc pas se précipiter pour vouloir le conclure. Pendant l'année 2001, vous verrez que, les uns et les autres et pas uniquement les Allemands et les Français, vont exprimer leurs désirs, leurs visions à long terme, leur Europe idéale. Ensuite, ce débat rebondira de différentes façons et un jour, à partir de tout cela, il faudra bien négocier après avoir clarifier les différentes options. Mais, nous n'en sommes pas là en fait, nous en sommes au moment où chacun doit s'exprimer et nous invitons les forces vives de toute la société dans nos pays à participer à cette discussion. C'est tout à fait normal que les responsables politiques donnent leur avis et dans quelques temps, ce sera Lionel Jospin naturellement, mais il faut que tout le monde se sente impliqué par cette question.
Q - Quels vont être les points forts du Sommet de Göteborg ?
R - Les Suédois veulent mettre l'accent sur l'élargissement, ils feront d'abord le point des négociations d'adhésion avec chacun des 12 candidats. Ils souhaitent et nous le souhaitons tous, que les négociations avancent le plus vite possible et pour qu'elles avancent, il faut que les problèmes soient réglés, nous verrons donc à Göteborg quels sont les problèmes à régler. La grande question du moment est de savoir si l'on arrive à un accord concernant la période de transition que l'Allemagne a demandé à propos de la libre circulation des travailleurs des pays de l'Est. Mais, on sait que cela a entraîné, par rebond, d'autres demandes compliquées à traiter comme celle de l'Espagne que l'on ne peut pas accepter telle quelle car elle anticiperait sur la renégociation du budget de l'Europe qui ne peut pas avoir lieu avant 2006. C'est compliqué mais on a pu voir ces derniers jours que la France et l'Allemagne avaient une position commune sur ce sujet.
Q - Sur la demande espagnole.
R - Non, c'est autre chose. L'Espagne voudrait, qu'à cette occasion, elle reçoive la garantie que, plus tard, après la renégociation budgétaire de 2006, elle ne voit pas diminuer les fonds structurels dont elle bénéficie. Mais, nous ne pouvons pas faire les deux choses en même temps et la France et l'Allemagne ont des positions harmonisées sur ce point.
Q - Sur le Proche-Orient.
R - C'est important, précisément que les Européens et ce soir en particulier, les Français et les Allemands, déclarent publiquement que la commission Mitchell a fait un travail de bonne qualité, courageux, clair, lucide, en disant des choses très précises sur ce que doivent faire les Palestiniens et sur ce que doivent faire les Israéliens pour enrayer l'engrenage de la violence. Aujourd'hui, c'est ce que nous pouvons faire de plus utile que de lui apporter tout notre soutien.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 mai 2001)
R - Joschka Fischer et moi avons continué ce travail méthodique qui a été entrepris depuis la fin de janvier et qui est marqué notamment par les dîners à cinq et aussi par nos rencontres à deux. Nous avons, à nouveau et très en détails, parlé des différentes négociations d'élargissement, des problèmes qui peuvent apparaître dans ces négociations. Nous avons parlé du débat qui se développe sur l'avenir de l'Europe pour échanger nos vues. Nous avons parlé des prochains sommets de l'Alliance atlantique, nous avons fait un tour d'horizon et c'est comme cela que l'entente franco-allemande se redéveloppe, se fortifie et que nous évitons que puissent apparaître des malentendus.
Q - Quelle est l'avancée sur l'avenir de l'Europe et des institutions européennes ?
R - Sur l'avenir de l'Europe, les Allemands et nous pensons que nous sommes uniquement au tout début de ce processus de débat : il ne faut donc pas se précipiter pour vouloir le conclure. Pendant l'année 2001, vous verrez que, les uns et les autres et pas uniquement les Allemands et les Français, vont exprimer leurs désirs, leurs visions à long terme, leur Europe idéale. Ensuite, ce débat rebondira de différentes façons et un jour, à partir de tout cela, il faudra bien négocier après avoir clarifier les différentes options. Mais, nous n'en sommes pas là en fait, nous en sommes au moment où chacun doit s'exprimer et nous invitons les forces vives de toute la société dans nos pays à participer à cette discussion. C'est tout à fait normal que les responsables politiques donnent leur avis et dans quelques temps, ce sera Lionel Jospin naturellement, mais il faut que tout le monde se sente impliqué par cette question.
Q - Quels vont être les points forts du Sommet de Göteborg ?
R - Les Suédois veulent mettre l'accent sur l'élargissement, ils feront d'abord le point des négociations d'adhésion avec chacun des 12 candidats. Ils souhaitent et nous le souhaitons tous, que les négociations avancent le plus vite possible et pour qu'elles avancent, il faut que les problèmes soient réglés, nous verrons donc à Göteborg quels sont les problèmes à régler. La grande question du moment est de savoir si l'on arrive à un accord concernant la période de transition que l'Allemagne a demandé à propos de la libre circulation des travailleurs des pays de l'Est. Mais, on sait que cela a entraîné, par rebond, d'autres demandes compliquées à traiter comme celle de l'Espagne que l'on ne peut pas accepter telle quelle car elle anticiperait sur la renégociation du budget de l'Europe qui ne peut pas avoir lieu avant 2006. C'est compliqué mais on a pu voir ces derniers jours que la France et l'Allemagne avaient une position commune sur ce sujet.
Q - Sur la demande espagnole.
R - Non, c'est autre chose. L'Espagne voudrait, qu'à cette occasion, elle reçoive la garantie que, plus tard, après la renégociation budgétaire de 2006, elle ne voit pas diminuer les fonds structurels dont elle bénéficie. Mais, nous ne pouvons pas faire les deux choses en même temps et la France et l'Allemagne ont des positions harmonisées sur ce point.
Q - Sur le Proche-Orient.
R - C'est important, précisément que les Européens et ce soir en particulier, les Français et les Allemands, déclarent publiquement que la commission Mitchell a fait un travail de bonne qualité, courageux, clair, lucide, en disant des choses très précises sur ce que doivent faire les Palestiniens et sur ce que doivent faire les Israéliens pour enrayer l'engrenage de la violence. Aujourd'hui, c'est ce que nous pouvons faire de plus utile que de lui apporter tout notre soutien.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 mai 2001)