Lettre aux parlementaires de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la justice et des liberté, datée du 8 octobre 2010 et intitulée "La République à visage découvert, pour la dignité et l'égalité de tous" se félicitant de la validation par le Conseil constitutionnel de la loi portant interdiction de la dissimulation du visage dans l'espace public.

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Texte intégral

La République à visage découvert,
pour la dignité et l'égalité de tous.
Par vote conforme des 13 juillet et 15 septembre, le Parlement a adopté la loi portant interdiction de la dissimulation du visage dans l'espace public.
Le Conseil Constitutionnel, saisi par les Présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, vient de valider cette loi. L'inquiétude exprimée par certains parlementaires sur la constitutionnalité du dispositif est donc aujourd'hui levée.
Par l'adoption de ce texte, la France a réaffirmé ses valeurs, ses principes républicains, son attachement à notre vivre ensemble.
La volonté de vivre ensemble dépend de notre capacité à nous rassembler autour des valeurs communes et d'un destin partagé. Vivre ensemble entraîne le refus du repli sur soi et du rejet de l'autre qu'exprime le communautarisme. Vivre ensemble suppose l'acceptation du regard de l'autre.
Le débat parlementaire a permis de réaffirmer que l'unité de notre pays est notre bien le plus précieux. Nous l'avons reçu en partage et quelles que soient nos différences ou nos sensibilités politiques nous avions le devoir de la préserver.
Vivre la République à visage découvert, c'est une question de dignité et d'égalité. C'est une question de principes républicains.
La sanction ne doit être que l'ultime recours pour la préservation de notre vivre ensemble, et non pas seulement son mode d'expression.Source http://www.justice.gouv.fr, le 11 octobre 2010