Texte intégral
* Les enseignements de la concertation
Je voudrais tout dabord souligner lexceptionnelle participation aux travaux de cette concertation et exprimer mes remerciements à tous les contributeurs. Un travail énorme a été fourni dans un temps limité. Il est rare de voir une mobilisation de cette ampleur :
- près de 4 000 personnes ont répondu au questionnaire de la consultation publique ;
- plus de 800 participants issus des collèges du Grenelle se sont investis dans les réunions en régions métropolitaines et ultramarines ;
- Enfin, je noublie pas les 180 experts qui ont amorcé la réflexion dans les groupes de travail nationaux.
Cela est le signe dune forte attente de la part de lensemble des parties prenantes sur la question de ladaptation au changement climatique.
Lexercice est exigeant à de nombreux points de vue :
- exigeant en termes de déclinaison en mesures concrètes : les participants à la concertation lont souligné, les recommandations doivent se traduire dans laction.
- exigeant en termes de décision : il sagit de décider dans un contexte dincertitude ;
- exigeant en termes de responsabilité : le plan établira les valeurs de référence et les scénarios climatiques sur lesquels lensemble des acteurs fonderont leurs actions. Je remercie à ce propos Jean JOUZEL du travail essentiel quil réalise dans le cadre de sa mission pour élaborer ces scénarios. Il nous appartient également de mieux faire connaître les enjeux de ladaptation aux citoyens, aux acteurs économiques, ou encore aux élus ;
- exigeant en termes dadaptation aux contextes spécifiques des territoires.
* Les prochaines étapes
Il sagit maintenant de rentrer dans la phase opérationnelle de lélaboration du plan national dadaptation.
Jai demandé au Directeur Général de lÉnergie et du Climat, Pierre-Franck CHEVET, de coordonner les travaux délaboration de ce plan avec lensemble des départements ministériels concernés, en associant plus largement lensemble des parties prenantes. Une première réunion avec lensemble des départements ministériels est dores et déjà programmée après-demain.
Je souhaite que ce plan dadaptation hiérarchise les mesures en fonction des scénarios que la mission de Jean JOUZEL remettra en décembre.
Je souhaite également que les recommandations soient déclinées en mesures concrètes et opérationnelles. Enfin, quelles soient chiffrées.
Ce plan doit également obéir aux principes directeurs suivants :
- Il doit permettre déclairer sur la « juste adaptation » par rapport aux effets attendus du changement climatique. Il convient ni de travailler sur le scénario du pire, ni de sous-estimer lampleur des effets à gérer dans les décennies à venir.
Une politique dadaptation est dabord et avant tout une politique de lanticipation. Il est souvent reproché aux décideurs publics de se laisser surprendre par les événements. Le présent exercice a justement vocation déviter lévénementiel, à permettre à la société de percevoir ces changements et de sorganiser en conséquence.
- Il doit donner un cadre daction national et préciser les responsabilités entre léchelon national et léchelon local. La politique dadaptation doit être décidée à la bonne échelle géographique. Ce sera un enjeu majeur du plan de dessiner ces zones de gouvernance.
Le plan devra aussi tracer la limite entre ce qui relèvera de laction publique et ce qui relèvera de la responsabilité privée.
- Il doit sintégrer dans lensemble des politiques publiques et veiller à la cohérence des politiques menées. Il faut par exemple intégrer les enjeux du changement climatique dans les études dimpacts des projets, dans les décisions dinfrastructures
- Il doit enfin sassurer du traitement des inégalités économiques et sociales générés par les effets du changement climatique. Certains évènements extrêmes climatiques récents nous rappellent que ce sont les personnes les plus pauvres qui seront sans doute les plus affectées par les conséquences négatives de lévolution du climat.
* Quel est le calendrier ?
Lobjectif est de finaliser ce plan en relation avec toutes les parties prenantes au premier semestre 2011.
Je présenterai le plan final à la presse.
Nous serons ainsi un des premiers pays à avoir élaboré un plan dadaptation.
Nous entrerons ensuite dans la phase de mise en oeuvre.
La démarche que nous avons ici, les travaux que nous menons, je les promouvrai au niveau européen, et dans les instances internationales. La France a un rôle moteur à jouer sur cette thématique au niveau international, dautant que des territoires liés à la France, comme la Polynésie française, seront aux avant-postes des conséquences du changement climatique.
Adaptation et réduction des émissions sont deux sujets complémentaires et liés, il nous faut agir sur les deux dimensions.Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 24 novembre 2010
Je voudrais tout dabord souligner lexceptionnelle participation aux travaux de cette concertation et exprimer mes remerciements à tous les contributeurs. Un travail énorme a été fourni dans un temps limité. Il est rare de voir une mobilisation de cette ampleur :
- près de 4 000 personnes ont répondu au questionnaire de la consultation publique ;
- plus de 800 participants issus des collèges du Grenelle se sont investis dans les réunions en régions métropolitaines et ultramarines ;
- Enfin, je noublie pas les 180 experts qui ont amorcé la réflexion dans les groupes de travail nationaux.
Cela est le signe dune forte attente de la part de lensemble des parties prenantes sur la question de ladaptation au changement climatique.
Lexercice est exigeant à de nombreux points de vue :
- exigeant en termes de déclinaison en mesures concrètes : les participants à la concertation lont souligné, les recommandations doivent se traduire dans laction.
- exigeant en termes de décision : il sagit de décider dans un contexte dincertitude ;
- exigeant en termes de responsabilité : le plan établira les valeurs de référence et les scénarios climatiques sur lesquels lensemble des acteurs fonderont leurs actions. Je remercie à ce propos Jean JOUZEL du travail essentiel quil réalise dans le cadre de sa mission pour élaborer ces scénarios. Il nous appartient également de mieux faire connaître les enjeux de ladaptation aux citoyens, aux acteurs économiques, ou encore aux élus ;
- exigeant en termes dadaptation aux contextes spécifiques des territoires.
* Les prochaines étapes
Il sagit maintenant de rentrer dans la phase opérationnelle de lélaboration du plan national dadaptation.
Jai demandé au Directeur Général de lÉnergie et du Climat, Pierre-Franck CHEVET, de coordonner les travaux délaboration de ce plan avec lensemble des départements ministériels concernés, en associant plus largement lensemble des parties prenantes. Une première réunion avec lensemble des départements ministériels est dores et déjà programmée après-demain.
Je souhaite que ce plan dadaptation hiérarchise les mesures en fonction des scénarios que la mission de Jean JOUZEL remettra en décembre.
Je souhaite également que les recommandations soient déclinées en mesures concrètes et opérationnelles. Enfin, quelles soient chiffrées.
Ce plan doit également obéir aux principes directeurs suivants :
- Il doit permettre déclairer sur la « juste adaptation » par rapport aux effets attendus du changement climatique. Il convient ni de travailler sur le scénario du pire, ni de sous-estimer lampleur des effets à gérer dans les décennies à venir.
Une politique dadaptation est dabord et avant tout une politique de lanticipation. Il est souvent reproché aux décideurs publics de se laisser surprendre par les événements. Le présent exercice a justement vocation déviter lévénementiel, à permettre à la société de percevoir ces changements et de sorganiser en conséquence.
- Il doit donner un cadre daction national et préciser les responsabilités entre léchelon national et léchelon local. La politique dadaptation doit être décidée à la bonne échelle géographique. Ce sera un enjeu majeur du plan de dessiner ces zones de gouvernance.
Le plan devra aussi tracer la limite entre ce qui relèvera de laction publique et ce qui relèvera de la responsabilité privée.
- Il doit sintégrer dans lensemble des politiques publiques et veiller à la cohérence des politiques menées. Il faut par exemple intégrer les enjeux du changement climatique dans les études dimpacts des projets, dans les décisions dinfrastructures
- Il doit enfin sassurer du traitement des inégalités économiques et sociales générés par les effets du changement climatique. Certains évènements extrêmes climatiques récents nous rappellent que ce sont les personnes les plus pauvres qui seront sans doute les plus affectées par les conséquences négatives de lévolution du climat.
* Quel est le calendrier ?
Lobjectif est de finaliser ce plan en relation avec toutes les parties prenantes au premier semestre 2011.
Je présenterai le plan final à la presse.
Nous serons ainsi un des premiers pays à avoir élaboré un plan dadaptation.
Nous entrerons ensuite dans la phase de mise en oeuvre.
La démarche que nous avons ici, les travaux que nous menons, je les promouvrai au niveau européen, et dans les instances internationales. La France a un rôle moteur à jouer sur cette thématique au niveau international, dautant que des territoires liés à la France, comme la Polynésie française, seront aux avant-postes des conséquences du changement climatique.
Adaptation et réduction des émissions sont deux sujets complémentaires et liés, il nous faut agir sur les deux dimensions.Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 24 novembre 2010