Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de réserver ma première intervention de Ministre de l'Economie Numérique à cet événement annuel majeur dans ce domaine qu'est le Digiworld Summit de l'IDATE.
J'ai déjà eu l'occasion de connaître ce secteur, puisque je fus en 2008 le premier membre d'un gouvernement de la République à disposer, dans ses attributions, du portefeuille de l'économie numérique, rassemblant, au-delà des frontières administratives habituelles, toutes les composantes de la société de l'information : ses équipements, ses réseaux, ses services, ses contenus.
Je reprends aujourd'hui avec un très grand plaisir ce portefeuille de l'économie numérique. L'économie numérique bouleverse notre vie quotidienne, notre rapport au monde, nos manières d'échanger, de nous informer, de nous cultiver. Elle représente aujourd'hui un quart de la croissance mondiale. Elle en représentera un tiers d'ici 5 ans. Elle est le principal facteur de gain de compétitivité des économies développées.
J'ai d'ores et déjà observé les incroyables développements que la société de l'information a connus, en deux ans seulement.
Il y a deux ans, les Français abonnés à la téléphonie mobile envoyaient 70 SMS par mois. Ils en envoient aujourd'hui 140 ! Il y a deux ans, la troisième génération comptait 10 millions de clients. Elle en compte aujourd'hui 20. Le chiffre d'affaires de l'Internet mobile croît désormais à un rythme supérieur à 30% par an. Le dividende numérique, dont j'avais obtenu l'attribution à la 4G, c'est-à-dire à l'Internet très haut-débit mobile, est entrain d'être dégagé, grâce à l'extension de la télévision numérique terrestre et à l'extinction de la télévision analogique. L'appel à candidature pour l'utilisation de ces fréquences 4G sera prochainement finalisé. Il sera lancé en fin d'année ou au début d'année prochaine. Les décisions prises dans le cadre du plan France Numérique 2012, que j'avais présenté en 2008 dans le cadre de mes fonctions de Secrétaire d'Etat à l'Economie Numérique, seront donc mises en oeuvre, dans le calendrier prévu. Les trois critères d'attribution de ces fréquences seront bien la couverture numérique des territoires, l'accroissement de la concurrence sur le marché français de la téléphonie mobile, et la valorisation du patrimoine immatériel de l'Etat.
La France dispose de groupes d'envergure mondiale dans le secteur des opérateurs de réseaux, des équipements de télécommunication, et de la micro et la nanoélectronique. Elle dispose enfin d'un potentiel d'innovation déjà affirmé, que le gouvernement a consolidé grâce notamment au Crédit Impôt Recherche, dispositif qui a fait ses preuves et qui est l'un des plus performants au monde. La France a donc des atouts dans le monde du numérique.
Mais il ne faut se le cacher : la France a également des faiblesses. Elle n'est pas assez présente dans le secteur des services liés à Internet, où les géants américains dominent, comme Microsoft, Google ou peut-être demain Facebook. Or ces services liés à Internet captent une part croissante de la valeur ajoutée.
La France doit consolider ses atouts car elle ne doit pas se laisser distancer dans des secteurs où elle est à la pointe, autant qu'elle doit vaincre ses faiblesses : je m'emploierai activement à relever ces défis de taille pour que notre pays tire pleinement parti des potentialités du numérique.
En tant que ministre de l'économie numérique, j'ai désormais la responsabilité, en lien avec René Ricol, du puissant dispositif de soutien que constituent les investissements d'avenir, dont le volet spécifique consacré au développement de l'économie numérique est doté de 4,5 milliards d'euros.
Je vous confirme que l'Etat accélèrera le déploiement des infrastructures, conformément aux engagements du programme national très haut débit que le Premier Ministre a présentés au mois de juin 2010 et qui visent notamment à couvrir en très haut débit près de 70% de la population en 10 ans.
Pour cela, deux milliards d'euros des investissements d'avenir seront consacrés à soutenir les efforts des opérateurs et des collectivités territoriales pour déployer dans les zones rurales et dans les zones plus denses le très haut débit, qui représente un formidable levier pour le maintien de la compétitivité de nos entreprises et l'attractivité de nos territoires.
Un tel déploiement d'envergure nationale se prépare. C'est la raison pour laquelle des déploiements expérimentaux de réseaux pilotes - représentant quelques centaines de prises - seront soutenus et associeront les collectivités territoriales, exploitants de ces réseaux, et les fournisseurs d'accès à internet, clients de ces réseaux, afin de dégager des bonnes pratiques. J'annoncerai très prochainement la liste de ces réseaux pilotes qui seront les précurseurs de nos futurs réseaux en très haut débit.
Au-delà cette action sur les infrastructures fixes et mobiles, il est primordial que notre pays soit à la pointe en matière de développement d'usages et de services innovants, que les investissements d'avenir accompagneront à hauteur de près de 2 milliards d'euros.
Le premier appel à projets de ce volet a été lancé fin septembre, en faveur du secteur de la nanoélectronique pour lequel le soutien du gouvernement sera de plusieurs centaines de millions d'euros et visera à conforter la position de la France dans le club restreint des leaders mondiaux.
Mon ambition est d'amplifier ce soutien attendu au développement des usages : je vous annonce qu'autour de la fin de l'année, et en 2011, nous lancerons d'autres appels à projets qui porteront sur des domaines comme le logiciel embarqué, la sécurité ou la télésanté. Dans ces domaines, il est essentiel que nous consolidions les positions fortes de nos industriels.
Pour conclure, je voudrais redire le plaisir qui est le mien à retrouver le portefeuille ministériel et les acteurs de l'économie numérique, avec lesquels nous allons de nouveau vivre cette révolution permanente qui est celle de la société de l'information.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 19 novembre 2010
Je suis très heureux de réserver ma première intervention de Ministre de l'Economie Numérique à cet événement annuel majeur dans ce domaine qu'est le Digiworld Summit de l'IDATE.
J'ai déjà eu l'occasion de connaître ce secteur, puisque je fus en 2008 le premier membre d'un gouvernement de la République à disposer, dans ses attributions, du portefeuille de l'économie numérique, rassemblant, au-delà des frontières administratives habituelles, toutes les composantes de la société de l'information : ses équipements, ses réseaux, ses services, ses contenus.
Je reprends aujourd'hui avec un très grand plaisir ce portefeuille de l'économie numérique. L'économie numérique bouleverse notre vie quotidienne, notre rapport au monde, nos manières d'échanger, de nous informer, de nous cultiver. Elle représente aujourd'hui un quart de la croissance mondiale. Elle en représentera un tiers d'ici 5 ans. Elle est le principal facteur de gain de compétitivité des économies développées.
J'ai d'ores et déjà observé les incroyables développements que la société de l'information a connus, en deux ans seulement.
Il y a deux ans, les Français abonnés à la téléphonie mobile envoyaient 70 SMS par mois. Ils en envoient aujourd'hui 140 ! Il y a deux ans, la troisième génération comptait 10 millions de clients. Elle en compte aujourd'hui 20. Le chiffre d'affaires de l'Internet mobile croît désormais à un rythme supérieur à 30% par an. Le dividende numérique, dont j'avais obtenu l'attribution à la 4G, c'est-à-dire à l'Internet très haut-débit mobile, est entrain d'être dégagé, grâce à l'extension de la télévision numérique terrestre et à l'extinction de la télévision analogique. L'appel à candidature pour l'utilisation de ces fréquences 4G sera prochainement finalisé. Il sera lancé en fin d'année ou au début d'année prochaine. Les décisions prises dans le cadre du plan France Numérique 2012, que j'avais présenté en 2008 dans le cadre de mes fonctions de Secrétaire d'Etat à l'Economie Numérique, seront donc mises en oeuvre, dans le calendrier prévu. Les trois critères d'attribution de ces fréquences seront bien la couverture numérique des territoires, l'accroissement de la concurrence sur le marché français de la téléphonie mobile, et la valorisation du patrimoine immatériel de l'Etat.
La France dispose de groupes d'envergure mondiale dans le secteur des opérateurs de réseaux, des équipements de télécommunication, et de la micro et la nanoélectronique. Elle dispose enfin d'un potentiel d'innovation déjà affirmé, que le gouvernement a consolidé grâce notamment au Crédit Impôt Recherche, dispositif qui a fait ses preuves et qui est l'un des plus performants au monde. La France a donc des atouts dans le monde du numérique.
Mais il ne faut se le cacher : la France a également des faiblesses. Elle n'est pas assez présente dans le secteur des services liés à Internet, où les géants américains dominent, comme Microsoft, Google ou peut-être demain Facebook. Or ces services liés à Internet captent une part croissante de la valeur ajoutée.
La France doit consolider ses atouts car elle ne doit pas se laisser distancer dans des secteurs où elle est à la pointe, autant qu'elle doit vaincre ses faiblesses : je m'emploierai activement à relever ces défis de taille pour que notre pays tire pleinement parti des potentialités du numérique.
En tant que ministre de l'économie numérique, j'ai désormais la responsabilité, en lien avec René Ricol, du puissant dispositif de soutien que constituent les investissements d'avenir, dont le volet spécifique consacré au développement de l'économie numérique est doté de 4,5 milliards d'euros.
Je vous confirme que l'Etat accélèrera le déploiement des infrastructures, conformément aux engagements du programme national très haut débit que le Premier Ministre a présentés au mois de juin 2010 et qui visent notamment à couvrir en très haut débit près de 70% de la population en 10 ans.
Pour cela, deux milliards d'euros des investissements d'avenir seront consacrés à soutenir les efforts des opérateurs et des collectivités territoriales pour déployer dans les zones rurales et dans les zones plus denses le très haut débit, qui représente un formidable levier pour le maintien de la compétitivité de nos entreprises et l'attractivité de nos territoires.
Un tel déploiement d'envergure nationale se prépare. C'est la raison pour laquelle des déploiements expérimentaux de réseaux pilotes - représentant quelques centaines de prises - seront soutenus et associeront les collectivités territoriales, exploitants de ces réseaux, et les fournisseurs d'accès à internet, clients de ces réseaux, afin de dégager des bonnes pratiques. J'annoncerai très prochainement la liste de ces réseaux pilotes qui seront les précurseurs de nos futurs réseaux en très haut débit.
Au-delà cette action sur les infrastructures fixes et mobiles, il est primordial que notre pays soit à la pointe en matière de développement d'usages et de services innovants, que les investissements d'avenir accompagneront à hauteur de près de 2 milliards d'euros.
Le premier appel à projets de ce volet a été lancé fin septembre, en faveur du secteur de la nanoélectronique pour lequel le soutien du gouvernement sera de plusieurs centaines de millions d'euros et visera à conforter la position de la France dans le club restreint des leaders mondiaux.
Mon ambition est d'amplifier ce soutien attendu au développement des usages : je vous annonce qu'autour de la fin de l'année, et en 2011, nous lancerons d'autres appels à projets qui porteront sur des domaines comme le logiciel embarqué, la sécurité ou la télésanté. Dans ces domaines, il est essentiel que nous consolidions les positions fortes de nos industriels.
Pour conclure, je voudrais redire le plaisir qui est le mien à retrouver le portefeuille ministériel et les acteurs de l'économie numérique, avec lesquels nous allons de nouveau vivre cette révolution permanente qui est celle de la société de l'information.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 19 novembre 2010