Déclaration de M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, sur la poursuite de la réforme de l'audiovisuel extérieur et la relance de RFI et de TV5, Paris le 21 décembre 2010.

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Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, Monsieur le Député, face aux tensions de ces dernières semaines, que vous qualifiez de «perdition», permettez-moi tout d'abord un petit rappel historique.
La réforme de l'audiovisuel extérieur prévoyait que l'AEF possèderait 100 % de Radio France internationale, 100 % de France 24, 49 % de TV5-Monde. C'était un système relativement bien organisé. Contrairement à ce que vous dites, bien du travail a été accompli par le binôme qui est à la tête, son PDG Alain de Pouzilhac et sa directrice générale déléguée Christine Ockrent.
La relance de RFI, malgré les difficultés qu'a connues la réforme et que vous avez soulignées, a été réussie et a permis d'adapter la radio aux secteurs émergents de l'audience. Le domaine de France 24 a été étendu vers le Japon, vers l'Indonésie et, tout récemment encore, vers l'Inde, où je me suis rendu. Enfin, TV5, vitrine francophone affirmée, fonctionne parfaitement.
Synergies, déménagements, organisation : tout marchait bien jusqu'à ce qu'éclate le conflit que vous avez évoqué, lequel est sans doute dû, en partie, à la dureté du travail accompli pendant ces années-là et au choc des personnalités. Vous savez que cela peut exister.
J'ai rencontré à deux reprises les deux protagonistes, dans une volonté de dialogue et d'apaisement, en soulignant le danger encouru par l'AEF en général. D'une certaine manière, le rayonnement accru de notre pays dans le monde est toujours à notre portée, compte tenu du travail effectué, des enjeux en cours, de la qualité des personnels. Les problèmes de personnes devront céder le pas. Attention au divorce, qui risque d'emporter toute la famille.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 janvier 2011