Déclaration de M. Bruno Le Maire, ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire, sur les marchés de la viticulture et sur l'opposition du gouvernement à la libéralisation des droits de plantation en France et en Europe, à l'Assemblée nationale le 1er mars 2011.

Prononcé le 1er mars 2011

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 1er mars 2011

Texte intégral

Monsieur le Député, vous savez que vous pouvez compter sur la détermination totale du gouvernement, et en particulier du ministre de l’Agriculture, pour défendre la viticulture française, le vin français et les vignerons. Le vin appartient à notre culture. Le vin appartient à nos territoires. Et le vin, vous l’avez rappelé, est une source majeure d’excédent commercial pour la France : six milliards d’euros d’excédent commercial pour la seule viticulture française, soit l’équivalent de la vente de 130 Airbus à l’exportation.
Nous sommes sur la bonne voie. Les prix du vin ont remonté en 2010. Et nous avons repris, l’année dernière, la première place mondiale dans la production de vin. C’est bien la preuve que nous sommes sur la voie du redressement de la viticulture française. Nous devons poursuivre dans la même direction.
J’étais chez vous, dans l’Hérault, il y a quelques semaines. La réorganisation de l’interprofession, c’est-à-dire la capacité de l’Hérault comme de l’ensemble de la région Languedoc-Roussillon, à passer de quatre interprofessions à une seule dans les mois à venir est un élément clé pour arriver à gagner la bataille de l’exportation pour la viticulture française.
Nous avons des marchés, nous avons des produits. La Chine, l’Asie n’attendent que les produits de la viticulture française. À nous de gagner cette bataille. Je sais que les viticulteurs sont prêts à avancer dans cette direction. Ils auront le soutien du gouvernement français.
Un mot, enfin, sur la question des droits de plantation. Catherine Vautrin l’a dit de manière très claire dans son rapport, le président de la République l’a indiqué publiquement, de manière très déterminée : nous sommes totalement opposés à la libéralisation des droits de plantation en France et en Europe. Nous avons besoin d’une régulation des marchés de la viticulture, nous avons besoin d’une régulation des marchés agricoles. Les produits agricoles ne sont pas des produits comme les autres. Pas de libéralisation ! De la régulation, des règles et de l’ordre sur les marchés !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 mars 2011