Texte intégral
M. Hubert Védrine a tout d'abord commenté les débuts de la nouvelle administration américaine. Cette nouvelle administration a une conscience aiguë de la force des Etats-Unis et manifeste des tentations " unilatéralistes ", un unilatéralisme qu'il ne faut toutefois pas confondre avec de l'isolationnisme.
Cette administration reproche à la précédente son manque de professionnalisme et ses trop grands égards vis-à-vis d'un certain nombre de pays. Son attitude n'est pas seulement de la " realpolitik " mais semble marquée d'une idéologie profonde.
Ce qui est clair aujourd'hui, c'est que les Etats-Unis sont réticents à souscrire de nouveaux engagements sur la Cour pénale internationale comme sur le climat. Leur politique à l'égard de la Chine et de la Russie n'est pas encore fixée.
Tous les membres de l'administration américaine ne semblent pas avoir la même vision, sans que l'on sache, à ce jour, ce que sera la ligne définitive des Etats-Unis. Les arbitrages ne sont pas encore rendus.
Au-delà de l'expression d'une disponibilité à travailler ensemble, les Etats-Unis affirment leur façon d'être, ainsi que l'illustre leur réaction par rapport à l'effet de serre ou la Corée du Sud. Pour ce dernier pays, l'approche américano-européenne de soutien à la politique prudente du Président sud-coréen vis-à-vis de la Corée du Nord a été écartée par la nouvelle administration.
En ce qui concerne les Balkans, les actions des groupes UCK sont une conséquence des accords signés entre la Serbie et la Macédoine sur les frontières, accords qui contrarient le projet d'une grande Albanie. La réaction internationale est homogène et préconise une action en deux temps : tout d'abord, une reprise en main sur le terrain et ensuite, une réponse constructive aux aspirations de la population albanaise de Macédoine. On ne peut en effet laisser se développer le projet de grande Albanie sans remettre en cause les efforts accomplis, notamment en Bosnie.
L'arrestation de M. Milosevic n'est pas une réelle surprise. Le président Kostunica, qui est très attaché au droit comme moyen de réapprendre la démocratie, avait déclaré qu'il ne s'opposerait pas au jugement de Milosevic dès lors que ce jugement serait équitable. Ce qui s'est passé montre qu'on a eu raison de faire confiance au processus de démocratisation à Belgrade et à la nouvelle équipe au pouvoir.
Le Conseil européen de Stockholm a été essentiellement consacré aux questions économiques et sociales. Il n'y a pas eu de décisions importantes mais les discussions ont été utiles, qui ont permis de dégager un accord franco-allemand afin de résister à l'offensive de libéralisation sur les services publics lancée par la Commission. Ce n'est pas tant la direction qui est contestable que la rigidité d'un calendrier. Le Chancelier Schröder a ainsi affiché son soutien public à une position française. Cela conforte la politique qui consiste à essayer de se mettre d'accord en priorité avec l'Allemagne sur des sujets d'actualité, plutôt que de rechercher des accords immédiats sur des projets à long terme.
(...)
M. Hubert Védrine a répondu aux intervenants.
Il a réaffirmé que l'administration Bush n'était pas isolationniste, elle est plutôt de tendance unilatéraliste. En effet, elle est très consciente de son pouvoir et de ses responsabilités sur le reste du monde, mais elle ne souhaite pas avoir à négocier avec d'autres au sujet de ces responsabilités.
Le refus du protocole de Kyoto est bien évidemment inacceptable. Les autres nations sont très conscientes que le réchauffement climatique est un vrai danger qui concerne l'ensemble de la planète. Un pays qui représente 3 % de la population mondiale et 25 % des émissions de gaz à effet de serre ne peut pas se désintéresser de ce phénomène.
D'ailleurs, le débat ne fait que commencer aux Etats-Unis qui restent obsédés par la question de l'approvisionnement énergétique. Il faudra donc s'intéresser à l'évolution de la position de l'industrie pétrolière et à la réflexion qui pourrait naître sur le développement de l'électricité nucléaire. L'attitude des opinions publique et de la communauté scientifique pourrait être déterminante.
La situation des femmes afghanes est particulièrement choquante, même si l'ensemble de la population de ce pays subit des conditions de vie très difficiles. Il est très compliqué de faire pression sur l'Afghanistan, pays dans lequel il n'y a pas vraiment d'Etat et qu'aucune puissance n'a jamais réussi à coloniser. Ainsi personne ne peut vraiment influencer les Taleban, y compris ceux qui les soutiennent, comme le Pakistan. Faut-il alors garder des contacts avec les Taleban, recevoir leurs responsables quand ils vont à Paris... ? La France est l'un des rares pays à avoir des contacts avec les Taleban, car de nombreuses ONG françaises sont présentes en Afghanistan, et elles pensent comme nous que cela est utile. En effet, les Taleban occupent des territoires dans lesquels vivent 95 % de la population : selon les ONG présentes dans le pays, couper les liens avec ce régime rendrait la situation de la population encore plus difficile.
Le Conseil européen de Nice a fixé à 2004 le prochain rendez-vous institutionnel. Celui-ci sera précédé d'un débat public le plus large possible, qui pourra notamment passer par la mise en place d'une convention chargée de proposer des options. Ensuite, une Conférence intergouvernementale brève sera organisée en 2004, laquelle débouchera sur un Conseil européen spécial. La réflexion préalable sera d'autant plus importante que les enjeux sont fondamentaux : il s'agira en effet de déterminer la répartition des pouvoirs entre les différents niveaux de compétence et de décider de la manière dont le pouvoir devra être exercé au niveau européen, de façon intergouvernementale ou supranationale.
Au sujet de son voyage aux Etats-Unis, M. Hubert Védrine a estimé qu'il n'était pas anormal, mais au contraire utile, d'aller rendre visite fin mars à une nouvelle administration installée fin janvier.
Actuellement, sur la scène mondiale, il faut se situer vis à vis des Etats-Unis. Pour autant, M. Hubert Védrine a contesté s'être précipité pour se rendre aux Etats-Unis, où il a d'ailleurs été précédé par la majorité des partenaires européens de la France. Concernant l'unilatéralisme américain, il faut préciser qu'il s'agit davantage d'une tentation que d'une réalité car la nouvelle administration n'a pas encore arbitré sur de nombreux sujets, dont la défense antimissiles.
Sur la présidence française de l'Union européenne, les résultats ont été nombreux. Tout d'abord, les questions institutionnelles en suspens depuis Amsterdam ont été réglées. De plus, en dehors de la CIG, le bilan de la présidence française est l'un des plus importants depuis 4 ou 5 présidences : cela peut expliquer que la Suède mette en avant des thèmes moins directement concrets.
Selon M. Hubert Védrine, le ministre chinois des Affaires étrangères est en phase d'interrogation sur la nouvelle politique américaine ; il a posé des questions à ce sujet. Il a constaté que dans l'administration américaine certains souhaitent durcir le ton avec la Chine, mais on sait qu'il y a d'immenses intérêts dans l'autre sens. Pour les Américains, la Chine semble davantage être un adversaire stratégique potentiel qu'un partenaire stratégique, mais on ignore quelle en sera la traduction concrète. Il n'en ira pas forcément de même avec la Russie. En ce qui concerne la France, avec les rencontres entre le président Chirac et le président Zemin, il a été considéré depuis octobre dernier que l'on continuerait à développer des relations bilatérales politico-stratégiques et économiques normales.
Au Proche-Orient, la situation est très difficile. On avait le choix entre deux résolutions, l'une palestinienne et arabe exigeant beaucoup et exposée au veto américain, et une autre résolution, dont la France avait pris l'initiative, plus équilibrée. Elle prévoyait que chacune des parties devait s'efforcer de réduire le niveau de violence, que les Israéliens devaient lever le bouclage des Territoires, chacun s'abstenant de toute décision unilatérale. Les Américains ont découragé les Européens à aller de l'avant et mis leur veto à la résolution palestinienne. Le texte français subsiste donc sans veto. On attend la venue prochaine de M. Shimon Peres en France.
S'agissant de l'article de Lord David Owen paru dans le quotidien "Le Monde", il émane d'un excellent connaisseur des problèmes, mais qui n'est pas aux responsabilités. On ne peut envisager, sans risques majeurs, de remettre en cause les frontières.
Sur la Macédoine, beaucoup a été fait sur tous les plans, notamment depuis le début de la crise. L'Union européenne a conforté l'armée macédonienne, la France a fourni des drônes. Cependant les Européens ont aussi demandé aux dirigeants macédoniens de répondre de façon politique aux revendications légitimes de la communauté albanaise de Macédoine, qui représente 25 % à 30 % de la population de ce pays et ne détient que 3 % des postes dans la fonction publique. A défaut, l'action des petits groupes risque d'entraîner des fractures au sein des partis politiques albanais qui participent au gouvernement macédonien. L'Union européenne organise des tables rondes pour faciliter les contacts entre les communautés, mais se garde de proposer un changement de constitution en fédéralisant le système politique.
Le Pacte de stabilisation avance mieux qu'on ne le pense, et permet à tous les pays des Balkans d'inventer de nouvelles relations entre eux. M. Hombach effectue un bon travail, particulièrement perceptible depuis la chute de Milosevic.
Sur l'application de la Résolution 1244, les élections municipales au Kosovo ont eu lieu, les élections générales sont en préparation, mais il faut bien définir les pouvoirs de l'Assemblée qui en sera issue. Le désarmement de l'UCK a été en partie seulement effectué. Les réfugiés serbes ne peuvent toujours pas revenir. Cependant, on n'a pas appliqué toutes les clauses, par exemple celle prévoyant le retour de l'armée yougoslave aux frontières externes. En dépit du travail remarquable accompli par M. Bernard Kouchner, on n'a pas pu encore recréer de conditions de cohabitation paisible entre les communautés, mais on a assuré la paix, créé une administration civile et un début de gouvernement démocratique.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 avril 2001)
Cette administration reproche à la précédente son manque de professionnalisme et ses trop grands égards vis-à-vis d'un certain nombre de pays. Son attitude n'est pas seulement de la " realpolitik " mais semble marquée d'une idéologie profonde.
Ce qui est clair aujourd'hui, c'est que les Etats-Unis sont réticents à souscrire de nouveaux engagements sur la Cour pénale internationale comme sur le climat. Leur politique à l'égard de la Chine et de la Russie n'est pas encore fixée.
Tous les membres de l'administration américaine ne semblent pas avoir la même vision, sans que l'on sache, à ce jour, ce que sera la ligne définitive des Etats-Unis. Les arbitrages ne sont pas encore rendus.
Au-delà de l'expression d'une disponibilité à travailler ensemble, les Etats-Unis affirment leur façon d'être, ainsi que l'illustre leur réaction par rapport à l'effet de serre ou la Corée du Sud. Pour ce dernier pays, l'approche américano-européenne de soutien à la politique prudente du Président sud-coréen vis-à-vis de la Corée du Nord a été écartée par la nouvelle administration.
En ce qui concerne les Balkans, les actions des groupes UCK sont une conséquence des accords signés entre la Serbie et la Macédoine sur les frontières, accords qui contrarient le projet d'une grande Albanie. La réaction internationale est homogène et préconise une action en deux temps : tout d'abord, une reprise en main sur le terrain et ensuite, une réponse constructive aux aspirations de la population albanaise de Macédoine. On ne peut en effet laisser se développer le projet de grande Albanie sans remettre en cause les efforts accomplis, notamment en Bosnie.
L'arrestation de M. Milosevic n'est pas une réelle surprise. Le président Kostunica, qui est très attaché au droit comme moyen de réapprendre la démocratie, avait déclaré qu'il ne s'opposerait pas au jugement de Milosevic dès lors que ce jugement serait équitable. Ce qui s'est passé montre qu'on a eu raison de faire confiance au processus de démocratisation à Belgrade et à la nouvelle équipe au pouvoir.
Le Conseil européen de Stockholm a été essentiellement consacré aux questions économiques et sociales. Il n'y a pas eu de décisions importantes mais les discussions ont été utiles, qui ont permis de dégager un accord franco-allemand afin de résister à l'offensive de libéralisation sur les services publics lancée par la Commission. Ce n'est pas tant la direction qui est contestable que la rigidité d'un calendrier. Le Chancelier Schröder a ainsi affiché son soutien public à une position française. Cela conforte la politique qui consiste à essayer de se mettre d'accord en priorité avec l'Allemagne sur des sujets d'actualité, plutôt que de rechercher des accords immédiats sur des projets à long terme.
(...)
M. Hubert Védrine a répondu aux intervenants.
Il a réaffirmé que l'administration Bush n'était pas isolationniste, elle est plutôt de tendance unilatéraliste. En effet, elle est très consciente de son pouvoir et de ses responsabilités sur le reste du monde, mais elle ne souhaite pas avoir à négocier avec d'autres au sujet de ces responsabilités.
Le refus du protocole de Kyoto est bien évidemment inacceptable. Les autres nations sont très conscientes que le réchauffement climatique est un vrai danger qui concerne l'ensemble de la planète. Un pays qui représente 3 % de la population mondiale et 25 % des émissions de gaz à effet de serre ne peut pas se désintéresser de ce phénomène.
D'ailleurs, le débat ne fait que commencer aux Etats-Unis qui restent obsédés par la question de l'approvisionnement énergétique. Il faudra donc s'intéresser à l'évolution de la position de l'industrie pétrolière et à la réflexion qui pourrait naître sur le développement de l'électricité nucléaire. L'attitude des opinions publique et de la communauté scientifique pourrait être déterminante.
La situation des femmes afghanes est particulièrement choquante, même si l'ensemble de la population de ce pays subit des conditions de vie très difficiles. Il est très compliqué de faire pression sur l'Afghanistan, pays dans lequel il n'y a pas vraiment d'Etat et qu'aucune puissance n'a jamais réussi à coloniser. Ainsi personne ne peut vraiment influencer les Taleban, y compris ceux qui les soutiennent, comme le Pakistan. Faut-il alors garder des contacts avec les Taleban, recevoir leurs responsables quand ils vont à Paris... ? La France est l'un des rares pays à avoir des contacts avec les Taleban, car de nombreuses ONG françaises sont présentes en Afghanistan, et elles pensent comme nous que cela est utile. En effet, les Taleban occupent des territoires dans lesquels vivent 95 % de la population : selon les ONG présentes dans le pays, couper les liens avec ce régime rendrait la situation de la population encore plus difficile.
Le Conseil européen de Nice a fixé à 2004 le prochain rendez-vous institutionnel. Celui-ci sera précédé d'un débat public le plus large possible, qui pourra notamment passer par la mise en place d'une convention chargée de proposer des options. Ensuite, une Conférence intergouvernementale brève sera organisée en 2004, laquelle débouchera sur un Conseil européen spécial. La réflexion préalable sera d'autant plus importante que les enjeux sont fondamentaux : il s'agira en effet de déterminer la répartition des pouvoirs entre les différents niveaux de compétence et de décider de la manière dont le pouvoir devra être exercé au niveau européen, de façon intergouvernementale ou supranationale.
Au sujet de son voyage aux Etats-Unis, M. Hubert Védrine a estimé qu'il n'était pas anormal, mais au contraire utile, d'aller rendre visite fin mars à une nouvelle administration installée fin janvier.
Actuellement, sur la scène mondiale, il faut se situer vis à vis des Etats-Unis. Pour autant, M. Hubert Védrine a contesté s'être précipité pour se rendre aux Etats-Unis, où il a d'ailleurs été précédé par la majorité des partenaires européens de la France. Concernant l'unilatéralisme américain, il faut préciser qu'il s'agit davantage d'une tentation que d'une réalité car la nouvelle administration n'a pas encore arbitré sur de nombreux sujets, dont la défense antimissiles.
Sur la présidence française de l'Union européenne, les résultats ont été nombreux. Tout d'abord, les questions institutionnelles en suspens depuis Amsterdam ont été réglées. De plus, en dehors de la CIG, le bilan de la présidence française est l'un des plus importants depuis 4 ou 5 présidences : cela peut expliquer que la Suède mette en avant des thèmes moins directement concrets.
Selon M. Hubert Védrine, le ministre chinois des Affaires étrangères est en phase d'interrogation sur la nouvelle politique américaine ; il a posé des questions à ce sujet. Il a constaté que dans l'administration américaine certains souhaitent durcir le ton avec la Chine, mais on sait qu'il y a d'immenses intérêts dans l'autre sens. Pour les Américains, la Chine semble davantage être un adversaire stratégique potentiel qu'un partenaire stratégique, mais on ignore quelle en sera la traduction concrète. Il n'en ira pas forcément de même avec la Russie. En ce qui concerne la France, avec les rencontres entre le président Chirac et le président Zemin, il a été considéré depuis octobre dernier que l'on continuerait à développer des relations bilatérales politico-stratégiques et économiques normales.
Au Proche-Orient, la situation est très difficile. On avait le choix entre deux résolutions, l'une palestinienne et arabe exigeant beaucoup et exposée au veto américain, et une autre résolution, dont la France avait pris l'initiative, plus équilibrée. Elle prévoyait que chacune des parties devait s'efforcer de réduire le niveau de violence, que les Israéliens devaient lever le bouclage des Territoires, chacun s'abstenant de toute décision unilatérale. Les Américains ont découragé les Européens à aller de l'avant et mis leur veto à la résolution palestinienne. Le texte français subsiste donc sans veto. On attend la venue prochaine de M. Shimon Peres en France.
S'agissant de l'article de Lord David Owen paru dans le quotidien "Le Monde", il émane d'un excellent connaisseur des problèmes, mais qui n'est pas aux responsabilités. On ne peut envisager, sans risques majeurs, de remettre en cause les frontières.
Sur la Macédoine, beaucoup a été fait sur tous les plans, notamment depuis le début de la crise. L'Union européenne a conforté l'armée macédonienne, la France a fourni des drônes. Cependant les Européens ont aussi demandé aux dirigeants macédoniens de répondre de façon politique aux revendications légitimes de la communauté albanaise de Macédoine, qui représente 25 % à 30 % de la population de ce pays et ne détient que 3 % des postes dans la fonction publique. A défaut, l'action des petits groupes risque d'entraîner des fractures au sein des partis politiques albanais qui participent au gouvernement macédonien. L'Union européenne organise des tables rondes pour faciliter les contacts entre les communautés, mais se garde de proposer un changement de constitution en fédéralisant le système politique.
Le Pacte de stabilisation avance mieux qu'on ne le pense, et permet à tous les pays des Balkans d'inventer de nouvelles relations entre eux. M. Hombach effectue un bon travail, particulièrement perceptible depuis la chute de Milosevic.
Sur l'application de la Résolution 1244, les élections municipales au Kosovo ont eu lieu, les élections générales sont en préparation, mais il faut bien définir les pouvoirs de l'Assemblée qui en sera issue. Le désarmement de l'UCK a été en partie seulement effectué. Les réfugiés serbes ne peuvent toujours pas revenir. Cependant, on n'a pas appliqué toutes les clauses, par exemple celle prévoyant le retour de l'armée yougoslave aux frontières externes. En dépit du travail remarquable accompli par M. Bernard Kouchner, on n'a pas pu encore recréer de conditions de cohabitation paisible entre les communautés, mais on a assuré la paix, créé une administration civile et un début de gouvernement démocratique.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 avril 2001)