Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Avant de répondre à la question du président Sauvadet, je voudrais m'associer au nom du Gouvernement aux propos que vous avez tenus il y a quelques instants à l'égard de Patrick Roy. Nous avons tous ressenti sa disparition avec une très grande émotion. Je me souviens pendant sa maladie d'avoir eu l'occasion de lui parler ; il ressortait de cet homme, à la fois si proche de la mort et en même temps tellement plein d'espoir, une humanité qui nous avait tous touchés. Et je voudrais lui rendre hommage et dire à sa famille toutes les condoléances du Gouvernement.
Monsieur le président Sauvadet, la disparition, l'élimination d'Oussama Ben Laden, c'est une victoire dans la guerre contre le terrorisme, mais ça n'est pas la fin de la guerre contre le terrorisme. Comme l'a dit à l'instant le ministre d'Etat, Alain Juppé, Oussama Ben Laden c'est le responsable direct des 3 000 morts de l'attentat du World Trade Center, mais c'est aussi celui qui a construit une organisation qui a revendiqué des dizaines et des dizaines d'attentats depuis 1992 au Yémen, et qui est sans doute responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts.
Je veux dire, devant la disparition de cet homme qui au fond a commis des crimes contre l'humanité, qu'il a eu simplement le sort qu'il méritait.
Pour autant, sa disparition ne signifie pas la fin de la guerre contre le terrorisme, et le niveau de la menace qui pèse sur notre pays comme sur d'autres, reste très élevé depuis plusieurs années. L'attentat qui vient d'avoir lieu à Marrakech en est un témoignage.
Nous avons donc naturellement décidé de renforcer la vigilance sur notre territoire, nous avons demandé à nos ambassades de renforcer la sécurité des chancelleries, la sécurité des établissements scolaires à l'étranger, mais aussi la sécurité des entreprises qui opèrent dans les zones les plus dangereuses. Et surtout nous demandons à nos concitoyens de ne pas se rendre dans les zones dangereuses que le ministère des Affaires étrangères a listées et que l'on peut consulter sur le site Internet du ministère.
Je voudrais tirer deux constats de cet événement. Le premier concerne le Pakistan ; nous allons recevoir à partir d'aujourd'hui, en visite officielle à Paris, le Premier ministre du Pakistan. Le Pakistan est l'un des pays qui a payé un des plus lourds tributs au terrorisme, et nous allons dire au Premier ministre du Pakistan que nous sommes à ses côtés, aux côtés du gouvernement pakistanais pour l'aider à renforcer la lutte contre le terrorisme. Il faut que le Pakistan modernise son organisation, clarifie ses relations avec certaines organisations, il faut que le Pakistan mène une lutte sans répit, à la fois contre les talibans pakistanais mais aussi contre les talibans afghans.
Et puis le deuxième enseignement que je voudrais tirer de cet événement, c'est un enseignement qui tient à la réaction des rues arabes. Nous avons tous constaté qu'à quelques exceptions près, la "rue arabe" ne fête pas Oussama Ben Laden comme un héros. Il s'est produit avec les révolutions dans le monde arabe, des événements considérables et au fond je veux croire qu'Oussama Ben Laden et le terrorisme qu'il incarnait, appartiennent à une époque qui est en train de changer et que les modèles qui sont ceux de la jeunesse arabe aujourd'hui ce sont plutôt les manifestants de la place Tahrir, les bloggeurs de Tunisie ou les combattants de Benghazi. Je voudrais m'en réjouir et je voudrais avec l'ensemble de la représentation nationale, souhaiter que la concomitance de ces deux événements signifie que c'est la démocratie et c'est le respect des Droits de l'homme qui est en tain de gagner dans le monde arabe.
Source http://www.gouvernement.fr, le 5 mai 2011
Mesdames et Messieurs les députés,
Avant de répondre à la question du président Sauvadet, je voudrais m'associer au nom du Gouvernement aux propos que vous avez tenus il y a quelques instants à l'égard de Patrick Roy. Nous avons tous ressenti sa disparition avec une très grande émotion. Je me souviens pendant sa maladie d'avoir eu l'occasion de lui parler ; il ressortait de cet homme, à la fois si proche de la mort et en même temps tellement plein d'espoir, une humanité qui nous avait tous touchés. Et je voudrais lui rendre hommage et dire à sa famille toutes les condoléances du Gouvernement.
Monsieur le président Sauvadet, la disparition, l'élimination d'Oussama Ben Laden, c'est une victoire dans la guerre contre le terrorisme, mais ça n'est pas la fin de la guerre contre le terrorisme. Comme l'a dit à l'instant le ministre d'Etat, Alain Juppé, Oussama Ben Laden c'est le responsable direct des 3 000 morts de l'attentat du World Trade Center, mais c'est aussi celui qui a construit une organisation qui a revendiqué des dizaines et des dizaines d'attentats depuis 1992 au Yémen, et qui est sans doute responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts.
Je veux dire, devant la disparition de cet homme qui au fond a commis des crimes contre l'humanité, qu'il a eu simplement le sort qu'il méritait.
Pour autant, sa disparition ne signifie pas la fin de la guerre contre le terrorisme, et le niveau de la menace qui pèse sur notre pays comme sur d'autres, reste très élevé depuis plusieurs années. L'attentat qui vient d'avoir lieu à Marrakech en est un témoignage.
Nous avons donc naturellement décidé de renforcer la vigilance sur notre territoire, nous avons demandé à nos ambassades de renforcer la sécurité des chancelleries, la sécurité des établissements scolaires à l'étranger, mais aussi la sécurité des entreprises qui opèrent dans les zones les plus dangereuses. Et surtout nous demandons à nos concitoyens de ne pas se rendre dans les zones dangereuses que le ministère des Affaires étrangères a listées et que l'on peut consulter sur le site Internet du ministère.
Je voudrais tirer deux constats de cet événement. Le premier concerne le Pakistan ; nous allons recevoir à partir d'aujourd'hui, en visite officielle à Paris, le Premier ministre du Pakistan. Le Pakistan est l'un des pays qui a payé un des plus lourds tributs au terrorisme, et nous allons dire au Premier ministre du Pakistan que nous sommes à ses côtés, aux côtés du gouvernement pakistanais pour l'aider à renforcer la lutte contre le terrorisme. Il faut que le Pakistan modernise son organisation, clarifie ses relations avec certaines organisations, il faut que le Pakistan mène une lutte sans répit, à la fois contre les talibans pakistanais mais aussi contre les talibans afghans.
Et puis le deuxième enseignement que je voudrais tirer de cet événement, c'est un enseignement qui tient à la réaction des rues arabes. Nous avons tous constaté qu'à quelques exceptions près, la "rue arabe" ne fête pas Oussama Ben Laden comme un héros. Il s'est produit avec les révolutions dans le monde arabe, des événements considérables et au fond je veux croire qu'Oussama Ben Laden et le terrorisme qu'il incarnait, appartiennent à une époque qui est en train de changer et que les modèles qui sont ceux de la jeunesse arabe aujourd'hui ce sont plutôt les manifestants de la place Tahrir, les bloggeurs de Tunisie ou les combattants de Benghazi. Je voudrais m'en réjouir et je voudrais avec l'ensemble de la représentation nationale, souhaiter que la concomitance de ces deux événements signifie que c'est la démocratie et c'est le respect des Droits de l'homme qui est en tain de gagner dans le monde arabe.
Source http://www.gouvernement.fr, le 5 mai 2011