Déclaration de Mme Chantal Jouanno, ministre des sports, sur le sport et le développement durable, Paris le 3 mai 2011.

Mesdames et Messieurs,
Je tiens à remercier chacun d’entre vous pour la qualité des échanges et des interventions de ce matin. C’est la preuve de votre engagement sincère.
Votre engagement est total. Soyez assurés que celui du ministère des sports l’est également :
- 1,5 millions d’euros vont être mobilisés sur 3 ans pour mettre en œuvre la SNDDS 2011-2013. Le ministère des sports participera à cet effort collectif à hauteur de 50%. Nous y consacrons d’ailleurs 150 000 euros dès cette année. Je tiens bien évidemment à remercier les autres acteurs qui s’engagent à nos côtés. Je pense à l’ADEME, l’AFNOR ou encore à la Fédération des professionnels des entreprises du sport et des loisirs. Je suis persuadée que d’autres acteurs nous rejoindront, notamment du côté du monde économique qui a montré tout son intérêt pour cette démarche participative et porteuse de valeurs fortes.
- Le Ministère assurera par ailleurs la coordination générale de la mise en œuvre de la SNDDS via la mission transversale « sport et développement durable » placée au sein de la direction des sports.
Bien sûr, le ministère n’a pas vocation à être le seul pilote à bord. La SNDD est une politique et une responsabilité de l’Etat, le ministère des sports a été l’un des premiers à la décliner pour son domaine. Le choix a été fait d’une déclinaison élaborée avec tous les acteurs du sport. La dynamique a été collective. La gouvernance le sera également.
Le suivi de la SNDDS 2011-2013 sera en effet confié à un comité technique, animé par la direction des sports et composé de tous les acteurs engagés dans la réalisation des chantiers se rapportant à la stratégie nationale. Les chantiers étant lancés au fur et à mesure, ce comité s’étoffera au fil du temps de nouveaux membres.
Pour la mise en œuvre concrète des chantiers, c’est encore la démarche partenariale qui est privilégiée. Chaque chantier donnera lieu à une convention signée entre l’acteur chef de file et le Ministère des sports. C’est ainsi, par exemple, que nous avons procédé avec la Fédération des professionnels des entreprises du sport et des loisirs pour rendre plus écologiques la production, la consommation et le recyclage de matériel sportif.
Toujours dans cette logique de favoriser les échanges et le travail partenarial, une plateforme collaborative sera installée à la rentrée prochaine afin de diffuser des outils et des bonnes pratiques à l’ensemble des acteurs engagés dans la SNDDS.
Enfin, comme vous le savez, avec l’Assemblée du sport lancée en mars dernier, nous sommes en train de définir les conditions d’une méthode pérenne de co-construction de la politique du sport. L’Etat, le mouvement sportif, les élus locaux et le monde économique discuteront, dans une instance partagée, de toutes les grandes priorités du sport français. Le développement durable est bien évidemment une de ces grandes priorités. Je souhaite donc que cette structure pérenne, une fois installée, intègre le pilotage de la Stratégie nationale du développement durable et du sport.
J’ai également décidé d’organiser de secondes Assises nationales du sport et du développement durable en 2012. Elles nous permettront de faire un bilan intermédiaire sur l’avancement de la mise en œuvre de la SNDDS.
Vous avez, l’année passée, réalisé un travail remarquable. Grâce à ces instances de pilotage et de gouvernance, nous nous assurons que ce travail ne restera pas lettre morte et que le monde du sport continuera à jouer un rôle d’impulsion dans le domaine du développement durable.
Nous devons en effet continuer à jouer un rôle moteur au plan national, comme nous le faisons actuellement. Nous contribuons aujourd’hui activement à la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement durable lancée nationalement. Nous sommes également impliqués dans l’élaboration de la nouvelle Stratégie nationale de la biodiversité.
Notre participation à la SNB a un vrai sens, car le sport est au cœur des questions de biodiversité. Les fédérations, qui sont actuellement confrontées à l’application des instructions NATURA 2000, le savent bien. Je sais que cela n’est pas toujours facile pour elles. Afin de les accompagner dans cette démarche essentielle pour la préservation de nos milieux naturels, nous avons réalisé, en collaboration avec le ministère de l’Ecologie, un guide pratique visant à accompagner les organisateurs de manifestations sportives en zones NATURA 2000. Nous travaillons par ailleurs à simplifier la tâche des organisateurs de petites manifestations. Les exigences n’ont pas à être les mêmes selon que l’on organise le tour de France ou une compétition départementale.
J’ai pris un peu de temps pour parler des zones NATURA 2000. Je trouve que cet exemple témoigne bien de la nécessité d’être à l’écoute de l’ensemble des acteurs, à l’écoute de leurs difficultés, de leurs observations et de leurs attentes. C’est ainsi seulement que nous pourrons améliorer les actions mises en œuvre. Alors, restons à l’écoute les uns des autres. Un grand défi nous attend et je sais que collectivement nous saurons le relever.
Source http://www.sports.gouv.fr, le 9 mai 2011