Déclaration de Mme Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l'outre-mer, sur la politique en faveur de la coopération éducative dans le cadre régional de l'Océan indien, à La Réunion le 20 mai 2011.

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Circonstance : Conseil de coopération éducative de l'Océan indien, à Saint-Denis de la Réunion, la Réunion le 20 mai 2011

Texte intégral

Monsieur le Recteur, président du Conseil de Coopération Educative, cher M. Mostafa FOURAR,
Madame la Vice-Présidente du Conseil Régional de La Réunion,
Monsieur le Président du Conseil Général de Mayotte
Monsieur le Vice-Président du Conseil Général de La Réunion
Messieurs les Préfets de La Réunion et de Mayotte,
Messieurs les Préfets,
Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Directeur des opérations de l’AFD,
Monsieur le Directeur du Centre International d’Etudes Pédagogiques,
Monsieur le Président du Conseil d’Administration de LADOM,
Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil de Coopération Educative,
Je voudrais tout d’abord saluer l’initiative que vous avez prise, monsieur le Recteur, de créer un « Conseil de Coopération Educative de l’océan Indien » et aussi vous remercier pour la façon dont a été préparée cette réunion d’aujourd’hui. Cela présage bien du travail coopératif et partenarial que nous devons mettre en oeuvre pour développer ce beau projet.
Si l’on prend un peu de recul, je dirai que ce Conseil de Coopération Educative est la traduction concrète du choix que nous avons fait de privilégier l’éducation dans le domaine de la coopération régionale.
Ce choix d’ailleurs demeure le fondement du développement et de la croissance.
En effet, développer et structurer la coopération éducative avec nos voisins, c’est à la fois un choix de solidarité et aussi une certaine vision de cette communauté de l’océan Indien. Car l’éducation est la condition de l’épanouissement personnel, de la participation à la vie civique et de l’accès à un travail pour chacun. La France d’une manière générale et ici, l’île de La Réunion, peut beaucoup apporter à leurs voisins.
J’ai souvent coutume de dire que nous sommes porteurs de compétences, de savoir-faire, bref, de « points forts » et que c’est sur ces points forts que nous devons nous appuyer pour rayonner à l’échelle régionale. C’est exactement le cas de l’éducation.
Le choix de la coopération éducative est donc stratégique. Pourquoi ? Car il correspond à nos valeurs s’agissant de la croissance durable, de la lutte contre la pauvreté, et de l’amélioration du niveau de vie des populations. L’éducation favorise les compétences des individus dans tous les secteurs.
Cela répond aussi aux orientations fixées par le CIOM (Comité Interministériel de l’Outre-mer) sur la mobilité régionale des jeunes réunionnais. A cet égard, je tiens à féliciter LADOM (L’Agence De L’Outre-mer pour la Mobilité) et l’ensemble des acteurs qui ont permis l’extraordinaire mobilité des jeunes réunionnais, puisque 33 204 d’entre eux ont pu, grâce à LADOM (formation professionnelle, passeport mobilité, continuité territoriale) bénéficier d’une mesure de mobilité en 2010.
Mais la coopération éducative n’est pas qu’un choix solidaire ou stratégique c’est aussi un choix qui sert la francophonie, et la présence dans la région du français, langue d’ouverture, de culture et de développement. La France a, avec l’organisation internationale de la francophonie, une responsabilité particulière dans la diffusion de la langue française dans le monde.
Dans cette zone, véritable « lac francophone » selon la formule consacrée, je suis certaine que votre Conseil de Coopération deviendra rapidement « le » vecteur d’influence et de rayonnement de la France et de La Réunion, notamment au travers des valeurs que porte la francophonie. Le projet de convention entre le CIEP (Centre International d’Etudes Pédagogiques) et le rectorat est un 1er exemple concret de la réorganisation de l’offre éducative dans la zone et je ne peux que vous encourager dans cette voie.
Pour conclure, je rappellerai que l’histoire nous a appris que les grandes périodes de prospérité ont toutes été assurées par l’intelligence, l’innovation, l’éducation et le savoir.
C’est en ayant de grandes ambitions que l’on fait de grandes choses. Ce comité, le premier de tous nos Outre-mers, participe à cette idée, et constitue donc la clé de voute de cette ambition que nous portons tous ici.
Je vous remercie de votre attention.Source http://www.ac-reunion.fr, le 10 juin 2011