Interview de M. Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, à l'AFP et à Reuters le 21 juin 2011, notamment sur les négociations d'adhésion de la Croatie à l'Union européenne .

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Circonstance : Conseil affaires générales, à Luxembourg le 21 juin 2011

Texte intégral

Sur le programme d'aide aux démunis, c'est pour la France un sujet de préoccupation très important. Nous sommes déjà intervenus sur cette question auprès de la Commission européenne. Au moment où l'on a une Europe traversée par des crises, personne ne comprendrait que la Commission ne soit pas capable de maintenir des programmes en faveur des plus fragilisés de nos compatriotes. Dans ce cadre-là, on attend maintenant rapidement qu'elle nous fasse des propositions opérationnelles, qui permettent de concilier à la fois les décisions de justice qui ont été rendues et en même temps les impératifs politiques. Elle y travaille. Ce n'est pas la technique qui doit dicter les choix politiques.

Q - Sur la fin des négociations avec la Croatie d'ici la fin juin, est-ce que c'est acté maintenant ?

R - La France est très satisfaite de l'évolution des négociations. Sur ce dossier croate, je trouve, tout d'abord, que l'on a pu reconnaître les efforts remarquables de la Croatie qui a toute sa place en Europe. Deuxièmement, les propositions de la France qui était destinées à ne pas faire des élargissements à la va-vite, et d'éviter de mettre en place des procédures dans lesquelles les efforts se relâchent, sont suivies et finalement beaucoup des positions des États membres se sont regroupées autour de nos positions. On a réussi à concilier deux choses : faire un élargissement, permettre à la Croatie d'être potentiellement une des «success story» de l'élargissement de l'Union, mais le faire en évitant des solutions au rabais, ou en évitant d'avoir des élargissements qui soient faits pour faire plaisir. Je trouve donc que l'on a vraiment trouvé le bon dosage et le bon équilibre.

Q - Y aura t il des sanctions si quelque chose ne marche pas ?

R - On est confiants dans le fait que cela marchera. Le but est aussi que l'on ait un mécanisme de suivi qui permette de tirer des conséquences ; il faut que l'on sorte un peu de mécanismes qui sont parfois trop flous, sans conséquence et donc sans influence.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 juin 2011