Texte intégral
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie de m'avoir conviée à cette quatrième édition des Handidécouvertes.
Cergy-Pontoise est une terre de sport, qui a porté et continue de porter de grands talents sportifs. Florent AMODIO en est un magnifique exemple. C'est aussi une terre de projets sportifs. Vous allez construire ici un équipement d'avenir pour le sport français : le centre national de hockey sur glace, qui réunira une grande patinoire, le siège de la fédération et des lieux d'entraînement et de formation pour nos équipes nationales de hockey.
J'avais déjà eu l'occasion d'en discuter avec Luc TARDIF, Président de la fédération française de hockey sur glace. Ce projet porte une ambition nationale et je tenais à lui apporter un soutien fort de la part de l'Etat.
J'ai donc le plaisir de vous annoncer une bonne nouvelle : j'apporterai une aide de 4 millions d'euros pour la construction de cet équipement.
Je vous remercie également de m'avoir permis de vivre cette expérience des handidécouvertes à vos côtés. C'est dans des moments comme ceux-là que l'on perçoit réellement la richesse du sport et tous les enjeux dont il est porteur.
Aujourd'hui, j'ai vu beaucoup d'enfants rire et partager des moments d'émotion. Je les ai vus se découvrir et cela me conforte dans l'idée que le sport est un formidable espace d'émancipation, de cohésion et d'intégration.
Il y a sûrement aujourd'hui des enfants qui ont été confrontés pour la première fois au handicap, d'autres, avec un handicap, ont découvert des enfants qui n'en ont pas. Cette journée a contribué à briser les murs qui trop souvent séparent ces deux mondes.
Je suis pour ma part convaincue que c'est au contact de la différence et de l'altérité que l'homme se découvre, progresse et s'enrichit.
C'est également une conviction profonde de notre Président de la République. Comme vous le savez, il s'est engagé, dès 2007, en faveur de la scolarisation des enfants handicapés avec des enfants valides. C'est essentiel, car ce qui se joue dans la mixité, c'est le regard que notre société porte sur le handicap.
Un enfant qui a appris à vivre avec un camarade handicapé, aura intégré, une fois adulte, que le handicap est une des réalités de notre société et non quelque chose de menaçant.
Un enfant qui a vu son camarade handicapé avoir des difficultés à se déplacer dans un environnement inadapté pour lui, sera attentif, une fois adulte, à ce que notre société prenne en compte le handicap dans ses choix d'aménagement.
Les enfants d'aujourd'hui sont les architectes, les chefs d'entreprise, les professeurs, les élus, les citoyens de demain.
Le regard de notre société sur le handicap change. Et le sport y contribue.
Nos champions en handisport et en sport adapté ont mis en lumière l'immense potentiel sportif des personnes en situation de handicap.
D'ailleurs, pour moi, ces champions ne sont pas des personnes en situation de handicap qui réalisent un exploit sportif. Ce sont d'abord des champions. Il faut d'abord voir l'exploit sportif.
J'ai rencontré, il y a peu, Philippe CROIZON, cet homme qui a traversé la Manche en 13 heures, sans bras ni jambes. Quelle leçon d'humilité pour nous tous ! Et quelle leçon de sport ! Car ce qui fait un champion, qu'il soit en situation de handicap ou non, c'est cette volonté de ne pas se résigner à ses limites physiques.
Nous sommes actuellement en année pré-paralympique et je compte beaucoup sur nos champions pour faire briller l'image du sport français lors de ces Jeux.
La Fédération française handisport et la Fédération française de sport adapté savent que le ministère des sports est pleinement engagé à leurs côtés dans cette période décisive.
Le ministère des sports, en lien avec l'INSEP et le CNOSF, travaille en effet sur l'individualisation de l'accompagnement de nos champions paralympiques. Nous allons notamment tout faire pour faciliter les partenariats entre vos deux fédérations et les fédérations dites valides.
Les champions du handisport ou du sport adapté sont l'image la plus visible de la pratique sportive des personnes en situation de handicap. Mais, en réalité, ils représentent une minorité.
Nous devons donc plus largement développer la pratique de l'ensemble des personnes en situation de handicap.
Cela implique de continuer à mettre en accessibilité nos équipements sportifs. Le Centre national pour le développement du sport (CNDS) y consacre 3 millions d'euros chaque année. Nous progressons, puisque 60% des aires de jeux sont désormais accessibles aux personnes en situation de handicap.
Nous continuons par ailleurs à encourager la pratique en club des personnes en situation de handicap. Aujourd'hui, on ne compte que 5% de licenciés.
Il faut toutefois noter de nombreux progrès. Le nombre de licenciés dans les deux fédérations paralympiques est passé de 46 000 en 2003 à 67 000 aujourd'hui. Ce développement fédéral est le fruit de l'engagement sans faille de leurs présidents et de l'ensemble des bénévoles qui s'y impliquent avec beaucoup de dévouement.
Beaucoup de clubs dits « valides » s'ouvrent également aux personnes en situation de handicap. Nous avons multiplié par 7 le nombre d'associations sportives aptes à recevoir des personnes en situation de handicap depuis 2003. Et, aujourd'hui, 112 000 personnes en situation de handicap sont affiliées à des fédérations dites valides.
J'ai par ailleurs établi un principe de conditionnalité des aides pour les fédérations et les associations sportives. Une partie du soutien financier que nous leur apportons est désormais conditionné à la mise en uvre d'actions en faveur des publics les plus éloignés de la pratique sportive. Les personnes en situation de handicap en font bien évidemment partie.
Enfin, afin de renforcer et de structurer notre action, le ministère a mis en place un Pôle ressources national Sport et Handicap qui élabore des pistes d'actions pour développer la pratique des personnes en situation de handicap. Le Pôle a notamment développé un outil interactif en ligne qui permet de guider les personnes en situation de handicap souhaitant pratiquer un sport en leur indiquant les associations sportives aptes à les accueillir et les équipements sportifs en accessibilité.
J'en profite pour annoncer que le Pôle ressources national sport et Handicap accueillera, à Bourges, du 28 au 30 juin prochain, le congrès européen « Sport, handicaps et territoires ». C'est une première pierre apportée à l'établissement d'un dialogue national et international sur le sujet. Je vous invite donc à y participer.
Enfin, comme vous le savez sûrement, la conférence nationale du handicap se tiendra le 8 juin prochain et sera clôturée par le Président de la République. Cela permettra d'accélérer notre action en matière de handicap et de mieux prendre en compte les attentes des personnes en situation de handicap dans nos politiques publiques.
Vous le voyez, beaucoup d'énergies sont mobilisées pour développer la pratique sportive des personnes en situation de handicap. Je pense que des journées comme celles-ci donnent vraiment un sens à notre action.
Pour ma part, j'en sors enrichie. Ces enfants qui ont joué ensemble toute la journée avec beaucoup de simplicité et de naturel nous offrent une belle leçon de vie.Source http://www.sports.gouv.fr, le 31 mai 2011
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie de m'avoir conviée à cette quatrième édition des Handidécouvertes.
Cergy-Pontoise est une terre de sport, qui a porté et continue de porter de grands talents sportifs. Florent AMODIO en est un magnifique exemple. C'est aussi une terre de projets sportifs. Vous allez construire ici un équipement d'avenir pour le sport français : le centre national de hockey sur glace, qui réunira une grande patinoire, le siège de la fédération et des lieux d'entraînement et de formation pour nos équipes nationales de hockey.
J'avais déjà eu l'occasion d'en discuter avec Luc TARDIF, Président de la fédération française de hockey sur glace. Ce projet porte une ambition nationale et je tenais à lui apporter un soutien fort de la part de l'Etat.
J'ai donc le plaisir de vous annoncer une bonne nouvelle : j'apporterai une aide de 4 millions d'euros pour la construction de cet équipement.
Je vous remercie également de m'avoir permis de vivre cette expérience des handidécouvertes à vos côtés. C'est dans des moments comme ceux-là que l'on perçoit réellement la richesse du sport et tous les enjeux dont il est porteur.
Aujourd'hui, j'ai vu beaucoup d'enfants rire et partager des moments d'émotion. Je les ai vus se découvrir et cela me conforte dans l'idée que le sport est un formidable espace d'émancipation, de cohésion et d'intégration.
Il y a sûrement aujourd'hui des enfants qui ont été confrontés pour la première fois au handicap, d'autres, avec un handicap, ont découvert des enfants qui n'en ont pas. Cette journée a contribué à briser les murs qui trop souvent séparent ces deux mondes.
Je suis pour ma part convaincue que c'est au contact de la différence et de l'altérité que l'homme se découvre, progresse et s'enrichit.
C'est également une conviction profonde de notre Président de la République. Comme vous le savez, il s'est engagé, dès 2007, en faveur de la scolarisation des enfants handicapés avec des enfants valides. C'est essentiel, car ce qui se joue dans la mixité, c'est le regard que notre société porte sur le handicap.
Un enfant qui a appris à vivre avec un camarade handicapé, aura intégré, une fois adulte, que le handicap est une des réalités de notre société et non quelque chose de menaçant.
Un enfant qui a vu son camarade handicapé avoir des difficultés à se déplacer dans un environnement inadapté pour lui, sera attentif, une fois adulte, à ce que notre société prenne en compte le handicap dans ses choix d'aménagement.
Les enfants d'aujourd'hui sont les architectes, les chefs d'entreprise, les professeurs, les élus, les citoyens de demain.
Le regard de notre société sur le handicap change. Et le sport y contribue.
Nos champions en handisport et en sport adapté ont mis en lumière l'immense potentiel sportif des personnes en situation de handicap.
D'ailleurs, pour moi, ces champions ne sont pas des personnes en situation de handicap qui réalisent un exploit sportif. Ce sont d'abord des champions. Il faut d'abord voir l'exploit sportif.
J'ai rencontré, il y a peu, Philippe CROIZON, cet homme qui a traversé la Manche en 13 heures, sans bras ni jambes. Quelle leçon d'humilité pour nous tous ! Et quelle leçon de sport ! Car ce qui fait un champion, qu'il soit en situation de handicap ou non, c'est cette volonté de ne pas se résigner à ses limites physiques.
Nous sommes actuellement en année pré-paralympique et je compte beaucoup sur nos champions pour faire briller l'image du sport français lors de ces Jeux.
La Fédération française handisport et la Fédération française de sport adapté savent que le ministère des sports est pleinement engagé à leurs côtés dans cette période décisive.
Le ministère des sports, en lien avec l'INSEP et le CNOSF, travaille en effet sur l'individualisation de l'accompagnement de nos champions paralympiques. Nous allons notamment tout faire pour faciliter les partenariats entre vos deux fédérations et les fédérations dites valides.
Les champions du handisport ou du sport adapté sont l'image la plus visible de la pratique sportive des personnes en situation de handicap. Mais, en réalité, ils représentent une minorité.
Nous devons donc plus largement développer la pratique de l'ensemble des personnes en situation de handicap.
Cela implique de continuer à mettre en accessibilité nos équipements sportifs. Le Centre national pour le développement du sport (CNDS) y consacre 3 millions d'euros chaque année. Nous progressons, puisque 60% des aires de jeux sont désormais accessibles aux personnes en situation de handicap.
Nous continuons par ailleurs à encourager la pratique en club des personnes en situation de handicap. Aujourd'hui, on ne compte que 5% de licenciés.
Il faut toutefois noter de nombreux progrès. Le nombre de licenciés dans les deux fédérations paralympiques est passé de 46 000 en 2003 à 67 000 aujourd'hui. Ce développement fédéral est le fruit de l'engagement sans faille de leurs présidents et de l'ensemble des bénévoles qui s'y impliquent avec beaucoup de dévouement.
Beaucoup de clubs dits « valides » s'ouvrent également aux personnes en situation de handicap. Nous avons multiplié par 7 le nombre d'associations sportives aptes à recevoir des personnes en situation de handicap depuis 2003. Et, aujourd'hui, 112 000 personnes en situation de handicap sont affiliées à des fédérations dites valides.
J'ai par ailleurs établi un principe de conditionnalité des aides pour les fédérations et les associations sportives. Une partie du soutien financier que nous leur apportons est désormais conditionné à la mise en uvre d'actions en faveur des publics les plus éloignés de la pratique sportive. Les personnes en situation de handicap en font bien évidemment partie.
Enfin, afin de renforcer et de structurer notre action, le ministère a mis en place un Pôle ressources national Sport et Handicap qui élabore des pistes d'actions pour développer la pratique des personnes en situation de handicap. Le Pôle a notamment développé un outil interactif en ligne qui permet de guider les personnes en situation de handicap souhaitant pratiquer un sport en leur indiquant les associations sportives aptes à les accueillir et les équipements sportifs en accessibilité.
J'en profite pour annoncer que le Pôle ressources national sport et Handicap accueillera, à Bourges, du 28 au 30 juin prochain, le congrès européen « Sport, handicaps et territoires ». C'est une première pierre apportée à l'établissement d'un dialogue national et international sur le sujet. Je vous invite donc à y participer.
Enfin, comme vous le savez sûrement, la conférence nationale du handicap se tiendra le 8 juin prochain et sera clôturée par le Président de la République. Cela permettra d'accélérer notre action en matière de handicap et de mieux prendre en compte les attentes des personnes en situation de handicap dans nos politiques publiques.
Vous le voyez, beaucoup d'énergies sont mobilisées pour développer la pratique sportive des personnes en situation de handicap. Je pense que des journées comme celles-ci donnent vraiment un sens à notre action.
Pour ma part, j'en sors enrichie. Ces enfants qui ont joué ensemble toute la journée avec beaucoup de simplicité et de naturel nous offrent une belle leçon de vie.Source http://www.sports.gouv.fr, le 31 mai 2011