Texte intégral
Q - Pourquoi vous attaquez-vous aujourdhui à la cybercriminalité ?
R - Parce que cest devenu une vraie menace, à la fois pour les internautes comme vous et moi mais aussi pour les Etats et les entreprises. On a encore trop limage sympathique du pirate informatique, celle du jeune hacker génial qui pénètre sans le savoir dans le système informatique dun Etat dans lespoir de dénoncer une injustice.
Aujourdhui, le pirate est un véritable criminel qui escroque les gens. Un internaute sur 30 a perdu de largent en Europe ces douze derniers mois à cause dun pirate informatique et 7 000 sites répertoriés en France ont été victimes dattaques sur le réseau.
Q - Comment lutter efficacement contre ces attaques ?
R - A la différence du monde réel, Internet na pas de frontières. Un pirate peut être installé en Lettonie, intervenir sur un site en France tout en passant par un serveur canadien. Nous avons une guerre de retard en restant chacun dans notre coin. LEurope doit donc se doter dune sorte de cyber-FBI adossé à Europol, qui lutte déjà contre le cybercrime, mais de manière insuffisante. Il faut que ces policiers du Web puissent agir sur la Toile de la même manière quEurocorps, le corps militaire européen. Dans le même esprit, il est nécessaire dinventer une force dintervention rapide composée de cyberpompiers européens, qui pourrait éteindre le feu rapidement en cas dattaque contre un Etat ou une grande organisation. Des équipes existent mais, là encore, elles nagissent quà un niveau national aujourdhui.
Q - Laction de lEurope, à elle seule dans ce domaine, peut-elle suffire ?
R - Avec les bons outils, oui. Une directive déjà présentée au Conseil des ministres européen le 9 juin et bientôt discutée au Parlement peut rapidement entrer en action. Elle pose les bases du principe de compétence universelle.
Si une attaque informatique est commise hors Europe, à partir dun serveur informatique extra-européen, il sera quand même possible de lattaquer si le criminel possède une résidence en Europe. Avec ce principe, je considère que lon peut traiter les trois quarts des attaques de cybercriminels.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juin 2011
R - Parce que cest devenu une vraie menace, à la fois pour les internautes comme vous et moi mais aussi pour les Etats et les entreprises. On a encore trop limage sympathique du pirate informatique, celle du jeune hacker génial qui pénètre sans le savoir dans le système informatique dun Etat dans lespoir de dénoncer une injustice.
Aujourdhui, le pirate est un véritable criminel qui escroque les gens. Un internaute sur 30 a perdu de largent en Europe ces douze derniers mois à cause dun pirate informatique et 7 000 sites répertoriés en France ont été victimes dattaques sur le réseau.
Q - Comment lutter efficacement contre ces attaques ?
R - A la différence du monde réel, Internet na pas de frontières. Un pirate peut être installé en Lettonie, intervenir sur un site en France tout en passant par un serveur canadien. Nous avons une guerre de retard en restant chacun dans notre coin. LEurope doit donc se doter dune sorte de cyber-FBI adossé à Europol, qui lutte déjà contre le cybercrime, mais de manière insuffisante. Il faut que ces policiers du Web puissent agir sur la Toile de la même manière quEurocorps, le corps militaire européen. Dans le même esprit, il est nécessaire dinventer une force dintervention rapide composée de cyberpompiers européens, qui pourrait éteindre le feu rapidement en cas dattaque contre un Etat ou une grande organisation. Des équipes existent mais, là encore, elles nagissent quà un niveau national aujourdhui.
Q - Laction de lEurope, à elle seule dans ce domaine, peut-elle suffire ?
R - Avec les bons outils, oui. Une directive déjà présentée au Conseil des ministres européen le 9 juin et bientôt discutée au Parlement peut rapidement entrer en action. Elle pose les bases du principe de compétence universelle.
Si une attaque informatique est commise hors Europe, à partir dun serveur informatique extra-européen, il sera quand même possible de lattaquer si le criminel possède une résidence en Europe. Avec ce principe, je considère que lon peut traiter les trois quarts des attaques de cybercriminels.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juin 2011