Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, en réponse à une question posée sur le revenu de solidarité active (RSA), à l'Assemblée nationale le 10 mai 2011.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Question posée par M. François Sauvadet, député (président du groupe Nouveau Centre) de Côte d'Or, lors des questions au Gouvernement, à l'Assemblée nationale le 10 mai 2011

Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et messieurs les députés,
Monsieur le président Sauvadet
Le Revenu de Solidarité Active, c'est une avancée sociale qui est à mettre au crédit du président de la République et de cette majorité.
Grâce au Revenu de Solidarité Active, reprendre une activité, même une activité partielle, est désormais plus attractif que la dépendance à l'égard de la solidarité. Grâce au Revenu de Solidarité Active, 70 000 familles françaises sont passées au-dessus du seuil de pauvreté.
Le RSA, c'est une avancée par rapport au Revenu Minimum d'Insertion. Mais, cette réforme n'a pas pour autant résolu tous les problèmes et on ne peut pas se satisfaire de compter aujourd'hui 1 million de Français qui sont éligibles au Revenu de Solidarité Active que l'on appelle "socle".
Nous avons deux défis à relever : le premier, c'est d'orienter davantage de personnes vers un parcours 'insertion, et le deuxième, c'est de lutter contre les fraudes qui exaspèrent, à juste titre, nos concitoyens. L'action des départements qui gèrent le Revenu de Solidarité Active est très variable sur ces deux sujets.
Je reconnais qu'il s'agit de questions difficiles mais en même temps, renoncer sur ces deux questions, ce serait une faute. Le Gouvernement sera donc attentif à toutes les propositions qui seront faites et qui visent à améliorer le niveau d'insertion, le taux d'insertion et à lutter plus efficacement contre les fraudes.
Mais, mesdames et messieurs les députés, il y a aussi une chose qui doit nous guider : nous parlons d'hommes, de femmes et d'enfants qui sont en grande précarité et il s'agit d'une réalité humaine qui ne doit pas être oubliée. Comme nous ne devons pas oublier que la dignité qui s'attache au travail doit toujours être privilégiée par rapport à l'inactivité.
Mesdames et messieurs les députés, la République, c'est la solidarité, mais la République c'est aussi les droits et les devoirs. C'est la philosophie du Gouvernement. C'est la philosophie de cette majorité.Source http://www.gouvernement.fr, le 11 mai 2011