Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, en réponse à une question sur la libération des deux journalistes français, M. Hervé Ghesquière et M. Stéphane Taponier, retenus comme otages en Afghanistan, à l'Assemblée nationale le 29 juin 2011.

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Circonstance : Question au Gouvernement posée par M. Pierre Méhaignerie, député (UMP) d'Ille-et-Vilaine, à l'Assemblée nationale le 29 juin 2011

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs les députés,
Je veux vous confirmer que depuis quelques heures nos deux otages français en Afghanistan sont entre les mains des forces françaises, sur la base de Tagab et nous attendions pour faire circuler cette information simplement que les familles de ces deux journalistes aient été directement informées de cette nouvelle qu’ils attendaient avec tellement d’impatience.
Nos deux otages sont en bonne santé et ils seront dans quelques heures sur le sol français.
Je veux à cette occasion d’abord souligner la souffrance et l’épreuve qui a été la leur, mais je veux aussi dire que depuis la première minute, l’ensemble des services de la République ont concouru à leur libération.
Et je veux dire toute la gratitude qui est la notre pour ces hommes et ces femmes, qui souvent dans l’ombre, ont travaillé à cette libération en prenant beaucoup de risque. Beaucoup de risque personnel. Ce sont des hommes et des femmes que l’on ne remercie jamais, que l’on ne voit jamais, et sans lesquels rien n’aurait été possible.
Enfin je veux dire que naturellement cette libération nous fait penser à tous les Français qui sont encore retenus en otages au Sahel, en Somalie, au Yémen. Nous allons œuvrer avec la même détermination pour obtenir leur libération.
Et j’en profite pour lancer un appel à ceux qui les détiennent. Nous venons d’assister dans le monde arabe à des révolutions qui ont suscité beaucoup d’espoir. Beaucoup d’espoir s’agissant de la victoire de la démocratie, s’agissant du respect des droits de l’homme. Eh bien ce vent de liberté qui a soufflé ou qui souffle sur le monde arabe, il doit aussi être pris en compte par ceux qui ont pris nos otages, qui doivent se rendre compte que ça n’est pas la méthode pour atteindre des objectifs qu’ils poursuivent. Ils doivent libérer ces hommes et ces femmes et s’intégrer dans le débat démocratique.
Source http://www.gouvernement.fr, le 30 juin 2011