Texte intégral
Q - Cet accord a-t-il été difficile ?
R - La négociation sest déroulée dans un climat très constructif et ouvert, chacun prenant conscience des enjeux de lagriculture mondiale. Pour la première fois, lagriculture est mise sur la table du G20. Cela dit, personne naurait parié un euro il y a un an sur un possible accord.
Q - Avez-vous envisagé un échec ?
R - Oui, jusquau dernier moment, car nous avons décidé avec le président de la République que cela serait tout ou rien. Il sagit dun plan en cinq points cohérents et indissociables.
Q - Sur quels thèmes les discussions ont-elles le plus accroché ?
R - Sur trois points principaux. Le premier porte sur la transparence des marchés physiques. Il est normal que certains pays qui ont plus dun milliard de bouches à nourrir aient des réticences à donner des informations sur leurs stocks. Leur accord est un geste dengagement et de confiance important. La limitation des restrictions aux exportations, sans toucher aux engagements de laide alimentaire mondiale, a aussi posé problème. Le bon sens et la solidarité lont emporté. Enfin, restait la régulation des marchés financiers, sur laquelle nous faisons des propositions concrètes.
Q - Lesquelles, par exemple ?
R - La force du texte final est de reconnaître que cest une priorité et quil y a des abus de spéculation. Les marchés financiers agricoles sont les derniers où il nexiste pas de règle de fonctionnement. Le G2O agricole propose dinstaurer plusieurs mesures, comme les limites de positions, lidentification des opérateurs et des couvertures physiques minimums par rapport aux contrats échangés. Mais ce sujet relève de la compétence des ministres des Finances.
Q - La question des biocarburants est juste évoquée. Pourquoi ?
R - Cest un choix que jai fait au cours des négociations. Les intérêts entre les différents États membres étaient trop divergents. Jai voulu prendre les sujets qui étaient prioritaires pour augmenter la production et réduire la volatilité des prix agricoles et la faim dans le monde. Doù lidée de ce plan daction en cinq sujets, déjà très lourds à traiter en un an. Il fallait que la question des biocarburants figure dans la déclaration, mais ce sujet nétait pas mûr pour trouver un accord. On demande daller plus loin sur lévaluation des biocarburants.
Q - Et, après ce G20 agricole, pourriez-vous aller à Bercy dans loptique du G20 finances ?
R - Il reste encore beaucoup de travail à faire au ministère de lAgriculture. Ce qui me préoccupe le plus, cest davoir des résultats concrets pour le monde paysan français, européen et mondial, car ce G20 aura des effets très positifs sur les plus vulnérables.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 juin 2011
R - La négociation sest déroulée dans un climat très constructif et ouvert, chacun prenant conscience des enjeux de lagriculture mondiale. Pour la première fois, lagriculture est mise sur la table du G20. Cela dit, personne naurait parié un euro il y a un an sur un possible accord.
Q - Avez-vous envisagé un échec ?
R - Oui, jusquau dernier moment, car nous avons décidé avec le président de la République que cela serait tout ou rien. Il sagit dun plan en cinq points cohérents et indissociables.
Q - Sur quels thèmes les discussions ont-elles le plus accroché ?
R - Sur trois points principaux. Le premier porte sur la transparence des marchés physiques. Il est normal que certains pays qui ont plus dun milliard de bouches à nourrir aient des réticences à donner des informations sur leurs stocks. Leur accord est un geste dengagement et de confiance important. La limitation des restrictions aux exportations, sans toucher aux engagements de laide alimentaire mondiale, a aussi posé problème. Le bon sens et la solidarité lont emporté. Enfin, restait la régulation des marchés financiers, sur laquelle nous faisons des propositions concrètes.
Q - Lesquelles, par exemple ?
R - La force du texte final est de reconnaître que cest une priorité et quil y a des abus de spéculation. Les marchés financiers agricoles sont les derniers où il nexiste pas de règle de fonctionnement. Le G2O agricole propose dinstaurer plusieurs mesures, comme les limites de positions, lidentification des opérateurs et des couvertures physiques minimums par rapport aux contrats échangés. Mais ce sujet relève de la compétence des ministres des Finances.
Q - La question des biocarburants est juste évoquée. Pourquoi ?
R - Cest un choix que jai fait au cours des négociations. Les intérêts entre les différents États membres étaient trop divergents. Jai voulu prendre les sujets qui étaient prioritaires pour augmenter la production et réduire la volatilité des prix agricoles et la faim dans le monde. Doù lidée de ce plan daction en cinq sujets, déjà très lourds à traiter en un an. Il fallait que la question des biocarburants figure dans la déclaration, mais ce sujet nétait pas mûr pour trouver un accord. On demande daller plus loin sur lévaluation des biocarburants.
Q - Et, après ce G20 agricole, pourriez-vous aller à Bercy dans loptique du G20 finances ?
R - Il reste encore beaucoup de travail à faire au ministère de lAgriculture. Ce qui me préoccupe le plus, cest davoir des résultats concrets pour le monde paysan français, européen et mondial, car ce G20 aura des effets très positifs sur les plus vulnérables.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 juin 2011