Texte intégral
Monsieur Jean-Marc Roubaud, tout le monde a conscience, sur tous les bancs de cette assemblée et au-delà, que lagriculture est un des enjeux stratégiques majeurs du XXIème siècle, et ce pour une raison simple : nous ne savons pas comment nourrir, ni aujourdhui ni pour demain, lensemble de la planète. Les paysans, comme les consommateurs et les pays les plus fragiles de la planète, sont confrontés à la volatilité excessive des prix agricoles mondiaux, et des millions de personnes sont encore confrontées, à travers le monde, au problème de la faim. Un prix du blé qui passe de 200 euros à 250 euros la tonne en quelques semaines, un prix du maïs qui passe de 180 euros à 230 euros la tonne en quelques semaines, cest inacceptable pour les paysans, cest inacceptable pour les consommateurs, cest inacceptable pour les pays les plus fragiles de la planète.
Nous pouvons tous être fiers quà linitiative du président de la République, Paris soit, pendant deux jours, la capitale de lagriculture mondiale, et quà son initiative, la France ait placé la question agricole et celle de lalimentation au cur des enjeux du G20.
Nous négocions depuis un an sur un plan daction très concret, qui repose sur cinq points : plus dinvestissement dans lagriculture des pays en développement qui souffrent de la faim ; plus de coopération entre les États membres du G20 ; plus de transparence pour connaître exactement les stocks et la production alimentaire mondiale ; plus de protection pour éviter les effets de la spéculation sur les pays les plus fragiles ; plus de régulation sur les marchés financiers car nous ne pouvons pas accepter que certains acteurs financiers spéculent sur lalimentation et donc sur la faim dans le monde.
Oui, certes, la négociation est difficile, je lai déjà dit. Oui, elle sera compliquée jusquau bout parce quil est compliqué dharmoniser les intérêts, sur des sujets aussi stratégiques, des vingt États les plus puissants de la planète. Mais je laffirme très clairement devant toute la représentation nationale : soit nous parvenons à un accord substantiel sur lensemble des cinq points, comme le souhaite le président de la République, et nous aurons ouvert la voie vers la renégociation et linvestissement dans lagriculture mondiale pour demain ; soit nous naurons pas daccord sur les cinq points. Mais nous ne nous contenterons pas de demi-mesures car nous voulons un vrai plan pour lagriculture mondiale de demain.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2011
Nous pouvons tous être fiers quà linitiative du président de la République, Paris soit, pendant deux jours, la capitale de lagriculture mondiale, et quà son initiative, la France ait placé la question agricole et celle de lalimentation au cur des enjeux du G20.
Nous négocions depuis un an sur un plan daction très concret, qui repose sur cinq points : plus dinvestissement dans lagriculture des pays en développement qui souffrent de la faim ; plus de coopération entre les États membres du G20 ; plus de transparence pour connaître exactement les stocks et la production alimentaire mondiale ; plus de protection pour éviter les effets de la spéculation sur les pays les plus fragiles ; plus de régulation sur les marchés financiers car nous ne pouvons pas accepter que certains acteurs financiers spéculent sur lalimentation et donc sur la faim dans le monde.
Oui, certes, la négociation est difficile, je lai déjà dit. Oui, elle sera compliquée jusquau bout parce quil est compliqué dharmoniser les intérêts, sur des sujets aussi stratégiques, des vingt États les plus puissants de la planète. Mais je laffirme très clairement devant toute la représentation nationale : soit nous parvenons à un accord substantiel sur lensemble des cinq points, comme le souhaite le président de la République, et nous aurons ouvert la voie vers la renégociation et linvestissement dans lagriculture mondiale pour demain ; soit nous naurons pas daccord sur les cinq points. Mais nous ne nous contenterons pas de demi-mesures car nous voulons un vrai plan pour lagriculture mondiale de demain.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2011