Déclaration de Mme Valérie Pécresse, ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'Etat, porte-parole du Gouvernement, sur le projet du gouvernement d'inscrire dans la Constitution l'obligation de revenir à l'équilibre budgétaire, au Sénat le 11 juillet 2011.

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Circonstance : 2ème lecture du projet de loi constitutionnelle relatif à l'équilibre des finances publiques, au Sénat le 11 juillet 2011

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Voici maintenant 35 années que nos comptes publics sont en déficit. Et ce fait est si bien connu qu’il a même cessé de nous étonner, comme s’il était devenu naturel que l’Etat dépense toujours plus qu’il ne gagne. Tant et si bien que nous avons pris l’habitude de vivre à crédit, en oubliant au passage qu’un jour ou l’autre, nos enfants ou nos petits-enfants devront bien rembourser cette dette que nous avons creusée à force de déficits.
Et pourtant, nous savions tous qu’une telle habitude était irresponsable. Car pour justifier leur énième budget en déséquilibre, tous les Gouvernements successifs, de droite comme de gauche, se sentaient tenus d’invoquer le « poids des circonstances », qui exigeaient qu’une fois encore, nous vivions au dessus de nos moyens. Chacun reconnaîtra que la France n’a pas connu 35 ans de circonstances exceptionnelles.
Et pourtant, de circonstances exceptionnelles en circonstances exceptionnelles, nous ne sommes jamais parvenus à redresser la barre et à rompre durablement avec la facilité budgétaire.
Tirer les leçons de cet échec collectif et garantir aux Français que le retour à l’équilibre ne sera plus un voeu pieux : tel est l’objet, Mesdames et Messieurs les sénateurs, du projet de loi constitutionnelle que j’ai l’honneur de vous présenter aujourd’hui au nom du Gouvernement.
Car si l’expérience nous a appris la faiblesse de la volonté politique en matière de réduction des déficits, elle nous a aussi montré que nous pouvions surmonter cette faiblesse, en nous donnant des règles contraignantes pour l’avenir, des règles qui nous obligent à tenir nos engagements et à respecter la parole donnée aux Français.
Car si au plus fort de la crise, nous sommes parvenus à contenir l’augmentation des déficits puis à amorcer le retour à l’équilibre, c’est grâce aux règles que ce Gouvernement s’est donné en accord avec vous, Mesdames et Messieurs les sénateurs et à la détermination qu’il met à les respecter.
Je pense à la règle d’affectation systématique des surplus de recettes à la réduction du déficit. Je pense à la norme de dépense, qui nous a permis depuis plusieurs années de contenir les charges de l’Etat et, depuis cette année, de stabiliser en valeur ses dépenses hors charges de la dette et pensions. Je pense au non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, qui conduira en 2012, et c’est une première, à une baisse des dépenses de personnel de l’Etat. Je pense enfin à l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie, qui n’avait pas été respecté depuis près de 15 ans et a enfin été tenu en 2010.
Et les progrès que nous avons accomplis en quatre années à peine le montrent : ce qui a affaibli durablement la France, c’est bien l’absence de règles pour protéger les Français des moments de faiblesse que connaissent parfois leurs responsables politiques.
Car en matière budgétaire, nous ne souffrons pas d’avoir trop de normes, nous souffrons de ne pas en avoir assez. Maintes et maintes fois, au cours de ces 35 dernières années, des hommes et des femmes politiques responsables, à droite comme à gauche, ont tenté de redresser avec courage nos finances publiques. Et si leurs efforts ont été infructueux, c’est parce qu’aucune norme ne venait empêcher leurs successeurs, qu’ils soient ou non de la même couleur politique, de laisser à nouveau filer les déficits.
La force de la règle, c’est qu’elle nous préserve des circonstances ; c’est qu’elle rend la vertu budgétaire indépendante des soubresauts de la vie politique ; c’est qu’elle nous contraint tous à dire la vérité aux Français sur la situation financière du pays.
Aussi n’est-ce pas un hasard si nombre de nations dans le monde ont déjà choisi de se donner des règles budgétaires extrêmement précises pour lutter contre les déficits : car c’est tout simplement la meilleure manière, et peut-être même la seule, de protéger les générations futures de l’irresponsabilité budgétaire.
Tout récemment, l’Allemagne a ainsi choisi de compléter sa loi fondamentale, qui comportait déjà une règle d’équilibre, pour y inscrire l’interdiction de voter un budget avec un déficit structurel supérieur à 0,35% du PIB à compter de 2016. Elle s’accompagne d’un mécanisme de contrôle très strict, qui rend des mesures de redressement obligatoires lorsque les écarts à l’objectif initial atteignent 1% du PIB. Et c’est un Ministre des finances social-démocrate, Peer STEINBRÜCK, qui a défendu cette réforme devant le Parlement.
De même, lorsqu’en 1991, la Suède fut confrontée à une crise de financement sans précédent de son modèle social, elle parvint à le sauver en s’appuyant sur deux règles budgétaires extrêmement strictes : la première prévoyant un encadrement des dépenses sur trois ans ; la seconde affectait par avance tous les surplus de recettes au remboursement de la dette et à la réduction des déficits. Ce modèle nordique dont il est tant question dans notre débat public, il repose en vérité sur le principe même du retour à l’équilibre budgétaire.
C’est que cette règle du « zéro déficit » tend à s’imposer désormais comme un standard international. Le Fonds monétaire international dénombre ainsi 90 Etats dotés de règles budgétaires contraignantes, alors qu’ils n’étaient que 7 en 1990. C’est dire que, partout dans le monde, les responsables politiques affirment leur détermination présente et future à redresser leurs finances publiques et à conforter ainsi la crédibilité budgétaire de la nation.
Et c’est pourquoi le Gouvernement, qui est animé par cette même détermination, vous propose aujourd’hui de protéger les Français contre toute tentation démagogique future en gravant dans notre Constitution l’obligation, pour tout Gouvernement, de dire quand et comment il prévoit de revenir à l’équilibre.
C’est tout l’objet des lois-cadres d’équilibre des finances publiques que le Président de la République et le Premier ministre ont souhaité créer, dans la droite ligne des recommandations rendues publiques en juin 2010 par le groupe de travail présidé par Michel Camdessus, dont le président de votre commission des finances et votre rapporteur général étaient membres.
A travers ces lois-cadres, qui couvriront au moins trois années, il reviendra à chaque Gouvernement de préciser le rythme du retour à l’équilibre, en s’engageant sur une date, ainsi que la nature et l’ampleur des efforts qu’il entend demander à la collectivité nationale, chaque année, pour y parvenir. Quelles que soient les majorités futures, elles pourront ainsi construire leur propre stratégie économique et budgétaire. Mais à l’horizon de celle-ci, il y aura un objectif intangible, le retour à l’équilibre, dont la valeur constitutionnelle sera pleinement assurée et s’imposera au pouvoir exécutif comme au législateur.
Car il sera désormais interdit au Gouvernement de dépenser dans le présent sans s’engager aussi pour l’avenir. En effet, les lois de finances et de financement de la sécurité sociale annuelles ne pourront être adoptées en l’absence de loi cadre. L’engagement sur le retour à l’équilibre et sur les moyens d’y parvenir devra désormais précéder, impérativement, l’autorisation annuelle de dépenser.
Et c’est ce qui distingue les lois-cadres d’équilibre des lois de programmation pluriannuelles que nous avons créées en 2008. Car vous le savez, en modernisant nos institutions, nous avons fait une première avancée en invitant le Gouvernement à présenter un cadrage pluriannuel qui devait, et je cite l’article 34 de notre Constitution, « s’inscrire dans l’objectif d’équilibre des comptes des administrations publiques ».
La vertu budgétaire faisait ainsi son entrée dans notre charte fondamentale. Mais elle restait encore soumise au bon vouloir du Gouvernement, puisque les lois de programmation pluriannuelles n’étaient ni obligatoires, ni réellement contraignantes, du moins en droit.
Pour notre part, sous l’impulsion du Président de la République, nous nous sommes fait un devoir de respecter nos engagements ; les résultats obtenus en 2010 l’attestent : nous avons tenu tous nos objectifs et nous continuerons de le faire.
Mais comme le constatait le rapport de Michel Camdessus que j’évoquais à l’instant, cette première avancée devait encore être consolidée : car rien ne garantissait que les Gouvernements futurs fassent preuve du même esprit de responsabilité que le nôtre. Et, au vu de notre histoire récente, il est même probable qu’un jour ou l’autre, une majorité ne tarde pas de s’affranchir du respect de la parole donnée.
Entre l’objectif constitutionnel de retour à l’équilibre à terme et les lois de finances annuelles, il y avait bel et bien un chaînon manquant. Et c’est bien cette absence de règle garantissant que les engagements pris seront tenus que nous vous proposons aujourd’hui de combler.
Les futures lois-cadres d’équilibre s’imposeront en effet aux projets de loi de finances annuelles ainsi qu’aux projets de loi de financement de la sécurité sociale : le Gouvernement sera donc bel et bien tenu de respecter ses engagements. Aussi les lois-cadres ne pourront-elles être prises à la légère : les majorités futures auront le devoir de dire la vérité aux Français sur l’état des finances publiques, sur le coût des engagements qu’elles ont pris, sur les impôts qu’elles comptent créer, les économies qu’elles comptent réaliser et, enfin, sur la date du retour à l’équilibre : cet horizon, plus ou moins lointain, sera le témoin de la détermination plus ou moins forte du Gouvernement à rompre, effectivement, avec la facilité de la dépense publique et la spirale de l’endettement. En matière de finances publiques, la sincérité et la transparence deviendront des obligations absolues.
Et c’est pourquoi ce texte, Mesdames et Messieurs les sénateurs, mérite pleinement son surnom de « règle d’or » : il va en effet transformer en profondeur l’action politique et le débat public, en nous obligeant, collectivement, à ne prendre devant les Français que des engagements réalistes et soutenables.
C’en sera fini des décisions à courte vue, prises sans souci du lendemain. La responsabilité deviendra la règle et plus aucun Gouvernement ne pourra sacrifier l’avenir au présent. Cette loi, c’est donc bien une loi de protection des Français et notre jeunesse sera la première à en bénéficier, une jeunesse qui regarde aujourd’hui avec inquiétude les dettes s’accumuler et qui sait, elle, qu’elle devra un jour ou l’autre les rembourser.
Ces objectifs, Mesdames et Messieurs les sénateurs, ont tout pour faire consensus. Et vos débats en première lecture ont montré qu’ils étaient partagés à l’Assemblée nationale et au Sénat, du moins sur les bancs de la majorité.
Le travail parlementaire a d’ores et déjà permis d’enrichir sensiblement le texte qui vous était proposé par le Gouvernement. Et je tiens en particulier à saluer la grande qualité des modifications apportées par les commissions des lois des deux assemblées à la définition constitutionnelle des lois-cadres d’équilibre.
Le projet de loi initial renvoyait en effet la définition de ces textes à une loi organique, prise pour l’application du nouvel article 34 de la Constitution. Vous avez estimé, à raison me semble-t-il, qu’en procédant ainsi, nous aurions affaibli la règle d’or : le contenu des lois-cadres et la nature des obligations qu’elles font peser sur le législateur aurait en effet été de niveau simplement organique et non constitutionnel.
Vous avez donc souhaité préciser dans notre loi fondamentale, Monsieur le Président Jean-Jacques HYEST, en accord avec la commission des lois de l’Assemblée nationale et son Président, Jean-Luc WARSMANN, que les lois-cadres définiront non seulement des plafonds des dépenses, mais également un minimum de recettes nouvelles.
Je ne peux qu’être sensible à la pertinence de votre démarche, qui confortera l’obligation de retour à l’équilibre en contraignant les Gouvernements futurs à s’engager sur une trajectoire de recettes supplémentaires. Grâce aux travaux parlementaires, la règle d’un effort structurel minimal se trouvera inscrite dans notre charte fondamentale.
De même, vous avez posé, dans la Constitution, le principe d’une obligation globale de respect des efforts prévus en dépenses et en recettes. Là encore, il s’agit à mes yeux d’une précision utile, qui conforte la règle d’or en définissant la nature de la contrainte qui pèse sur le Gouvernement : les engagements pris par ce dernier devront naturellement pouvoir être ajustés dans le détail, mais ils s’imposent bien à lui dans leur globalité.
Je tiens également à saluer votre souci de garantir le respect des lois-cadres par les lois de finances annuelles et les lois de financement de la sécurité sociale : en prévoyant que le Conseil constitutionnel sera saisi d’office des lois-cadres, mais aussi des textes financiers annuels, vous avez non seulement prévenu le risque d’une violation par consensus de la loi-cadre, mais vous avez également considérablement affermi le lien entre les lois-cadres et les lois de finances et les lois de financement de la sécurité sociale.
Cette saisine systématique témoigne du rôle déterminant que jouent les textes financiers dans la vie du pays, un rôle qui mérite un examen systématique de constitutionnalité. La sécurité juridique de tous s’en trouvera renforcée, car ce contrôle permettra notamment de garantir, avant même leur entrée en vigueur, la conformité à la Constitution de l’essentiel des normes fiscales. Et avec l’essor des questions prioritaires de constitutionnalité, cela représente une véritable garantie de stabilité.
A l’évidence, la règle d’or sort donc confortée de vos travaux. Et je me réjouis que le coeur de ce projet de loi constitutionnelle fasse d’ores et déjà consensus entre les deux assemblées.
J’ajoute que vous avez également souhaité renforcer le contrôle exercé par le Parlement sur le Gouvernement en matière budgétaire. Et cette volonté s’inscrit pleinement dans l’esprit de ce texte, dont le principe même est le respect des engagements pris, devant la nation, bien sûr, mais aussi devant ses représentants.
Vous aurez bientôt, Mesdames et Messieurs les sénateurs, à examiner des projets de lois-cadres soumis par le Gouvernement. Votre rôle dans la conception de notre stratégie budgétaire deviendra ainsi plus déterminant encore. Aussi était-il naturel que le Parlement examine systématiquement les programmes de stabilité que la France transmet chaque année à la Commission européenne, comme nous l’avons fait pour la première fois cette année : c’est en effet un gage de cohérence, mais aussi de transparence.
Je tiens en effet à le souligner : en prévoyant que ce projet de programme pourra faire l’objet d’un débat et d’un vote à la demande du Gouvernement ou d’un groupe, vous avez renforcé l’initiative parlementaire et donné un nouveau droit à l’opposition, prolongeant ainsi l’esprit de la réforme constitutionnelle de 2008.
Vous avez enfin tenu à avancer de deux semaines les délais de dépôt, sur le bureau de l’Assemblée nationale, du projet de loi de finances initiale et du projet de loi de financement de la sécurité sociale, afin de disposer de plus de temps pour pouvoir les examiner. Je sais que l’ensemble des commissions sont particulièrement attachées à cette modification du calendrier ; vous savez, de votre côté, la contrainte particulièrement forte que ce calendrier fera peser sur l’exécutif.
J’en viens maintenant à l’unique point sur lequel les positions de l’Assemblée nationale et du Sénat semblent encore nettement diverger : je pense bien sûr à l’impossibilité pour une disposition portant sur les prélèvements obligatoires d’être adoptée hors d’un projet de loi de finances ou d’un projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Je veux vous dire l’esprit dans lequel le Gouvernement aborde cette question. Notre priorité, c’est de mettre un terme à la multiplication des niches fiscales et sociales, dont le nombre et le coût sont aujourd’hui excessifs. Prises isolément, nombre de ces niches peuvent paraître indolores. Pour en mesurer le nombre, l’évolution et le coût réel, il faut les appréhender globalement, ce qui est naturellement impossible lorsqu’elles sont dispersées dans les différents projets de loi examinés tout au long de l’année.
C’est pourquoi le Gouvernement s’est fixé une nouvelle règle depuis juin 2010, en s’interdisant de présenter des dispositions affectant les ressources fiscales et sociales en dehors des textes financiers. Cela lui permet et vous permet, Mesdames et Messieurs les sénateurs, d’avoir une vue d’ensemble sur les niches qui, avec votre accord, seront créées ou supprimées à l’initiative de l’exécutif. Cela permet, surtout, de les mettre en regard de l’équilibre budgétaire global défini dans les textes financiers.
Et c’est l’extension de cette règle aux propositions de loi, comme aux amendements d’initiative parlementaire qui fait l’objet d’un débat nourri entre vos deux assemblées.
Je veux le dire devant vous aujourd’hui, quelle qu’en soit l’issue, le Gouvernement continuera à respecter la règle que le Premier ministre lui a fixée, comme il continuera à réduire avec détermination le nombre et le coût des niches.
Après un effort, encore jamais réalisé, de réduction des niches de 11 milliards d’euros en 2011, l’engagement de diminution de 3 milliards d’euros supplémentaires chaque année pendant trois ans, en 2012, 2013 et 2014 sera tenu. Afin que le Parlement soit pleinement informé et s’associe à cet objectif, je transmettrai aux deux assemblées, comme je m’y étais engagée, le rapport de l’Inspection générale des finances qui évalue le coût et l’efficacité de chacune des niches.
Je constate également que le coeur de la réforme constitutionnelle portée par ce texte fait consensus entre les deux assemblées. Nous sommes donc tous d’accord sur l’essentiel. Je souhaite dès lors qu’un dialogue constructif puisse s’engager sur ce dernier point de divergence et je serai naturellement très attentive à toutes les propositions que pourra faire votre Haute assemblée, notamment par la voix du Président de la commission des lois, Jean Jacques Hyest, sur ce point.
Car je crois que nous en sommes tous convaincus : l’inscription de la règle d’or dans la Constitution est une réforme majeure, une réforme d’intérêt public que nous souhaitons tous voir adoptée très rapidement.
Comme vous, je sais que les Français sont troublés par le contexte international et qu’ils attendent, de la part de leurs responsables politiques, des signes très forts de leur détermination à redresser nos finances publiques.
Et permettez-moi de le souligner, c’est bien nous tous qu’ils interpellent aujourd’hui : car c’est nous tous qui, depuis 35 ans, avons commis une faute collective en accumulant les déficits ; et aujourd’hui, Mesdames et Messieurs les sénateurs, nous avons une occasion historique d’effacer définitivement cette faute et de protéger ainsi notre génération et celles à venir de tout risque de faiblesse future. C’est une démarche responsable, que le Gouvernement a entamée depuis quatre ans déjà et qui a reçu le soutien sans faille de la représentation nationale, du moins sur les bancs de la majorité ; elle devrait aujourd’hui pouvoir tous nous réunir.
Alors, cette occasion historique, nous devons la saisir. Et le Gouvernement sait qu’il peut compter sur la sagesse du Sénat pour y parvenir.
Je vous remercie.
Source http://www.budget.gouv.fr, le 27 juillet 2011