Texte intégral
(Paris, 7 juin 2011)
Monsieur le Député,
Je tiens à vous dire quil y a une mobilisation dans lensemble des États sagissant de cette bactérie, mais il est vrai que plusieurs informations successives ne se sont pas révélées exactes. Ainsi, la semaine dernière, jindiquais quon nétait pas sûr - même les autorités allemandes ne létaient pas à 100 % - que le concombre espagnol soit à lorigine du problème, et les faits ont confirmé cette position. Aujourdhui, nous sommes toujours dans lattente des conclusions des études les plus sérieuses pour déterminer exactement quelle est lorigine de cette bactérie.
LAllemagne vient de faire savoir par voie de presse que sajoutaient à ce drame deux nouveaux décès outre-Rhin, ce qui porte donc au niveau européen le total à vingt-cinq décès, dont un en Suède. En France, les personnes qui ont été contaminées ont toutes un lien avec lAllemagne : que ce soit des touristes allemands ou des personnes travaillant dans ce pays. Nous avons aussitôt mis en place, avec Bruno le Maire pour lagriculture et avec Frédéric Lefebvre pour la consommation, une cellule de veille, et lensemble des établissements de santé se sont mobilisés pour faire face, notamment pour prendre en charge les patients.
Mais vous raison : cest au niveau européen quil faut une meilleure coordination, une meilleure prise en compte de la situation. Jentends, dès la fin de cet épisode dramatique, que nous tirions avec lOMS et au niveau européen tous les enseignements de ces dysfonctionnements pour que nous puissions avoir la meilleure capacité de prise en charge possible.
Par ailleurs, jai vu avec le responsable du CNR - le Centre national de référence -, M. Weill, comment mettre en place un programme de recherche spécifique en France. Ce nest pas la première fois que cette bactérie se manifeste : on la connu en Corée, il y a eu des publications en Allemagne en 2008. Après un tel épisode, on ne peut pas se permettre de faire comme si celui-ci navait pas eu lieu. Il nous faut davantage de renseignements et dinformations, et nous lancerons donc à cet effet un programme de recherche spécifique. Cest une question de sécurité sanitaire, mais cest aussi une question de confiance. Voilà pourquoi cest une question essentielle.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 juin 2011