Texte intégral
ALEXANDRE KARA Bonjour à tous. Bonjour Benoist APPARU.
BENOIST APPARU Bonjour.
ALEXANDRE KARA Merci dêtre avec nous ce matin. Dans vos dossiers, il y avait ce week-end une manifestation du SAMU social à Paris, pour protester contre la fermeture de 5.000 places dhébergement pour lété. Alors, est-ce quil y a un problème endémique, est-ce quon ne peut rien faire pour développer laccueil des sans abri ?
BENOIST APPARU Eh bien, justement, on a souhaité changer complètement de logique. Ça fait trente ans quen France, on vit sur lidée quil y a un parcours pour sortir de la rue, quon passe dabord par un centre dhébergement, puis, par une autre structure, un peu plus socialisée, puis, puis, puis, et puis, au bout de trois ans, on conduit éventuellement les gens au logement. On change complètement de logique, en disant que, comme lont fait beaucoup de pays, et comme lUnion européenne, les associations de lUnion européenne nous le conseillent, on va essayer de conduire les gens directement au logement ; une nouvelle stratégie qui se qualifie de logement dabord, en disant : gardons des places dhébergement, parce quon a besoin de places dhébergement, évidemment, mais essayons de substituer un maximum de places dhébergement par des places de logement, qui sont évidemment socialement beaucoup plus efficaces pour redonner vie à ceux qui sont sortis de la rue. Quest-ce quon a fait par exemple, eh bien, là, on va effectivement fermer un certain nombre de places dhébergement, mais elles seront toutes remplacées par des places de logement, toutes remplacées par des places de logement. Parce que cette stratégie nous parait beaucoup plus efficace, là encore, les pays qui ont réussi à diviser par deux le nombre de personnes à la rue ont adapté cette stratégie-là. Ce qui nous intéresse, ce nest pas de fermer les places, ce nest pas douvrir des places, cest de savoir comment on est le plus efficace pour sortir les gens de la rue.
ALEXANDRE KARA Stratégie, daccord, mais il manque déjà 13.000 places visiblement en Ile-de-France, donc ça ne fait que rajouter
BENOIST APPARU Il y a des estimations diverses et variées, on ne va pas faire des querelles de chiffres et notamment pas sur ce sujet-là. En cinq ans, le nombre de places sur lIle-de-France a augmenté de 65%, on est passé de 27.000 places à 43.000 places en lespace de cinq années. On a donc vraiment beaucoup boosté le nombre de places dhébergement. Mais on veut, depuis un an, en accord avec toutes les associations, toutes les associations, développer une nouvelle stratégie, celle qui est basée sur le logement, en disant : ça fait trente ans, objectivement, quon va déchec en échec sur nos politiques dhébergement, sur le sortir de la rue de ceux qui y vivent malheureusement, et là, on a décidé vraiment de changer de stratégie, de changer de logique, davoir une politique différente, nouvelle, qui arrête davoir si vous voulez, on était trop souvent dans une logique de crise, on est en été, on soccupait des sans abri exclusivement en hiver, ben, maintenant, on veut vraiment avoir une prise en charge continue tout au long de lannée, en ayant un parcours le plus individualisé possible, et en se disant que la case hébergement, le passage par la case hébergement nest pas obligatoire, quon peut conduire la plupart des personnes qui vivent à la rue directement vers le logement, pas tous, il ne sagit pas de tout basculer, mais davoir un bon équilibre, et surtout, de se dire : ce qui nous importe, ce nest pas les structures, ce nest pas les places, cest les gens, cest les hommes et les femmes qui vivent à la rue ; quelle est la bonne réponse adaptée à telle personne, ce nest pas la même quà telle autre.
ALEXANDRE KARA Mais justement, les hommes et les femmes qui vivent dans la rue, les associations vous interpellent et vous rappellent quil y a plus de gens qui meurent dans la rue lété que lhiver, contrairement à ce quon pourrait croire.
BENOIST APPARU Cest vrai. On a souvent tendance à croire que cest lhiver quon a le plus de problèmes, mais lhiver, vous avez de fait une mobilisation très forte, des acteurs associatifs des communes, de tout le monde, parce quon sait que cest une période compliquée, et peut-être quon oublie trop ces publics-là lété, que ceux qui vivent à la rue lété sont dans une situation de fragilité, pas simplement lété, mais toute lannée.
LEXANDRE KARA Mais alors, vous parlez de passer de lhébergement au logement, mais il y a déjà un manque endémique de logements en France, alors comment on fait ? Tout ça, ça parait quand même
BENOIST APPARU On a des techniques, je vous évoquais tout à lheure 4.500 places, comment on a ouvert ces 4.500 places, eh bien, on a une association par exemple va louer un logement sur le marché privé, au prix du privé, elle va le sous-louer à la personne qui est en hébergement, et lEtat paiera la différence entre les deux loyers. Donc on a des techniques pour capter dans le logement privé un certain nombre de biens, qui nous permettront de loger ces personnes-là, là encore, avec un accompagnement social dans le logement, parce que vous ne pouvez évidemment pas prendre quelquun de la rue, le mettre dans un logement comme ça, du jour au lendemain sans avoir laccompagnement social. Mais la stratégie nous parait plus efficace.
ALEXANDRE KARA Toujours dans vos dossiers, il y a évidemment les loyers parisiens, et également, laugmentation du mètre carré, plus 7% encore au premier semestre de cette année, alors, quest-ce quil faut faire, à un moment, Nicolas SARKOZY parle de régulation en ce qui concerne les banques ; est-ce quil ne faut pas une régulation également en ce qui concerne limmobilier ?
BENOIST APPARU Alors, Paris, lIle-de-France, cest une situation très atypique, noublions pas que dans la moitié des régions françaises, les prix, ils baissent, ils ne montent pas, ils baissent. Donc ne résumons pas la situation française à la situation
ALEXANDRE KARA Oui, enfin, il y a douze millions de Français en Ile-de-France
BENOIST APPARU Bien sûr à la situation parisienne ou à la situation de lIle-de- France. LIle-de-France est un cas atypique, on a besoin dune seule chose en Ile-de-France, produire plus de logements. Aujourdhui, la région Ile-de-France est celle où on produit le moins de logements en France, où on construit le moins de logements en France. Il faut un plan de production, massif de logements en Ile-de-France, cest ce que nous sommes en train de monter pour répondre à la crise du logement en Ile-de- France, et notamment, cette flambée des prix, parce que vous lévoquiez, que ce soit laugmentation des prix à la vente et à lachat ou laugmentation des loyers, on a un problème. Est-ce que pour autant, il faut réguler les loyers par exemple, ce serait la pire catastrophe qui soit, le Parti socialiste le propose dans son programme ; on bloque les loyers, ce serait une catastrophe totale, pourquoi, eh bien, pour une raison très simple, les propriétaires, si vous leur dites : on va bloquer votre rentabilité, on va bloquer vos prix, quest-ce quils vont faire, eh bien, ils vont vendre leur logement, ils vont investir leur argent ailleurs. On la déjà vu en France, ça sest déjà produit en France il ny a pas moins de dix ans, le résultat a été catastrophique.
ALEXANDRE KARA Oui, mais est-ce quon ne peut pas, à tout le moins, freiner la spéculation aujourdhui, on se rend compte quil y a quand même des endroits dans le coeur de Paris où on atteint désormais plus de 20.000 euros du mètre carré, cest insensé, non ?
BENOIST APPARU Freiner la spéculation, cest une seule chose, produire des logements, quand vous avez un problème doffres et de demandes, eh bien, si vous ne répondez pas à cette question-là, vous pouvez prendre toutes les mesures que vous voulez, vous naurez pas réglé le problème, donc vous pouvez bloquer les loyers, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, ça ne changera rien à laffaire ; il faut produire des logements en Ile-de-France, cest la seule condition pour répondre à laugmentation des prix que nous connaissons aujourdhui.
ALEXANDRE KARA Benoist APPARU, vous suivez forcément avec attention ce qui se passe de lautre côté au Parti socialiste et la primaire, comment vous jugez les rumeurs sur Martine AUBRY, est-ce que tout ça ne prend pas des airs nauséabonds ?
BENOIST APPARU Cest, oui, nauséabond, quoi quil arrive, les rumeurs, ce nest pas ma tasse de thé en politique, tout le monde en subit, le gouvernement en a subi, le Premier ministre en a subi, bien évidemment, le président de la République, cest quotidien. Donc tout le monde subit des rumeurs, bon. Ce nest pas clairement ma façon de faire de la politique. Pour autant, jeter le mistigri chez lautre ne me parait pas non plus une bonne réponse, ce nest pas parce que le Parti socialiste aujourdhui a des problèmes avec sa primaire, ce nest pas parce quils sont empêtrés dans leur primaire et quils narrivent pas à en sortir, quil faut essayer, entre guillemets, de nous jeter le mistigri de la rumeur, cest ridicule.
ALEXANDRE KARA Oui, mais pourquoi sacharner comme ça sur la primaire socialiste, alors que finalement, cest un exercice démocratique qui concerne lautre camp
BENOIST APPARU Mais attendez, nous, on ne parle pas de la primaire, est-ce que vous nous avez entendu parler de la primaire, nous ? Non, on nen parle jamais. Parce que cest leur choix, cest leur décision, ils font ce quils veulent. Cest leur problème
ALEXANDRE KARA Vous mettez en cause les modalités de la primaire et ainsi de suite
BENOIST APPARU Oui, on a mis en cause un point particulier de la primaire, un point particulier, parce que ça nous paraissait être un problème, mais on ne parle pas de la primaire. Chacun fait son truc, nous, on est là aujourdhui pour défendre notre politique, pour défendre notre bilan, et on a un bon bilan, donc on le défend, on sera là, dans quelques mois, pour préparer le projet, mais on nest pas là pour parler de la primaire. Qui remet la droite au centre du jeu de la primaire de la gauche aujourdhui ? Cest Martine AUBRY, ce nest personne dautre ! Qui nous dit quon est en train de faire je ne sais quoi ? Cest Martine AUBRY, ce nest pas nous ! Cest eux qui sont en train dessayer, pour sortir par le haut de leur primaire, de faire le coup classique du : regardez, cest eux qui sont méchants avec nous, regardez ce quils sont en train de faire. Cest juste nimporte quoi !
ALEXANDRE KARA Benoist APPARU, merci. Bonne journée à tous ! A vous, William !
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 12 août 2011
BENOIST APPARU Bonjour.
ALEXANDRE KARA Merci dêtre avec nous ce matin. Dans vos dossiers, il y avait ce week-end une manifestation du SAMU social à Paris, pour protester contre la fermeture de 5.000 places dhébergement pour lété. Alors, est-ce quil y a un problème endémique, est-ce quon ne peut rien faire pour développer laccueil des sans abri ?
BENOIST APPARU Eh bien, justement, on a souhaité changer complètement de logique. Ça fait trente ans quen France, on vit sur lidée quil y a un parcours pour sortir de la rue, quon passe dabord par un centre dhébergement, puis, par une autre structure, un peu plus socialisée, puis, puis, puis, et puis, au bout de trois ans, on conduit éventuellement les gens au logement. On change complètement de logique, en disant que, comme lont fait beaucoup de pays, et comme lUnion européenne, les associations de lUnion européenne nous le conseillent, on va essayer de conduire les gens directement au logement ; une nouvelle stratégie qui se qualifie de logement dabord, en disant : gardons des places dhébergement, parce quon a besoin de places dhébergement, évidemment, mais essayons de substituer un maximum de places dhébergement par des places de logement, qui sont évidemment socialement beaucoup plus efficaces pour redonner vie à ceux qui sont sortis de la rue. Quest-ce quon a fait par exemple, eh bien, là, on va effectivement fermer un certain nombre de places dhébergement, mais elles seront toutes remplacées par des places de logement, toutes remplacées par des places de logement. Parce que cette stratégie nous parait beaucoup plus efficace, là encore, les pays qui ont réussi à diviser par deux le nombre de personnes à la rue ont adapté cette stratégie-là. Ce qui nous intéresse, ce nest pas de fermer les places, ce nest pas douvrir des places, cest de savoir comment on est le plus efficace pour sortir les gens de la rue.
ALEXANDRE KARA Stratégie, daccord, mais il manque déjà 13.000 places visiblement en Ile-de-France, donc ça ne fait que rajouter
BENOIST APPARU Il y a des estimations diverses et variées, on ne va pas faire des querelles de chiffres et notamment pas sur ce sujet-là. En cinq ans, le nombre de places sur lIle-de-France a augmenté de 65%, on est passé de 27.000 places à 43.000 places en lespace de cinq années. On a donc vraiment beaucoup boosté le nombre de places dhébergement. Mais on veut, depuis un an, en accord avec toutes les associations, toutes les associations, développer une nouvelle stratégie, celle qui est basée sur le logement, en disant : ça fait trente ans, objectivement, quon va déchec en échec sur nos politiques dhébergement, sur le sortir de la rue de ceux qui y vivent malheureusement, et là, on a décidé vraiment de changer de stratégie, de changer de logique, davoir une politique différente, nouvelle, qui arrête davoir si vous voulez, on était trop souvent dans une logique de crise, on est en été, on soccupait des sans abri exclusivement en hiver, ben, maintenant, on veut vraiment avoir une prise en charge continue tout au long de lannée, en ayant un parcours le plus individualisé possible, et en se disant que la case hébergement, le passage par la case hébergement nest pas obligatoire, quon peut conduire la plupart des personnes qui vivent à la rue directement vers le logement, pas tous, il ne sagit pas de tout basculer, mais davoir un bon équilibre, et surtout, de se dire : ce qui nous importe, ce nest pas les structures, ce nest pas les places, cest les gens, cest les hommes et les femmes qui vivent à la rue ; quelle est la bonne réponse adaptée à telle personne, ce nest pas la même quà telle autre.
ALEXANDRE KARA Mais justement, les hommes et les femmes qui vivent dans la rue, les associations vous interpellent et vous rappellent quil y a plus de gens qui meurent dans la rue lété que lhiver, contrairement à ce quon pourrait croire.
BENOIST APPARU Cest vrai. On a souvent tendance à croire que cest lhiver quon a le plus de problèmes, mais lhiver, vous avez de fait une mobilisation très forte, des acteurs associatifs des communes, de tout le monde, parce quon sait que cest une période compliquée, et peut-être quon oublie trop ces publics-là lété, que ceux qui vivent à la rue lété sont dans une situation de fragilité, pas simplement lété, mais toute lannée.
LEXANDRE KARA Mais alors, vous parlez de passer de lhébergement au logement, mais il y a déjà un manque endémique de logements en France, alors comment on fait ? Tout ça, ça parait quand même
BENOIST APPARU On a des techniques, je vous évoquais tout à lheure 4.500 places, comment on a ouvert ces 4.500 places, eh bien, on a une association par exemple va louer un logement sur le marché privé, au prix du privé, elle va le sous-louer à la personne qui est en hébergement, et lEtat paiera la différence entre les deux loyers. Donc on a des techniques pour capter dans le logement privé un certain nombre de biens, qui nous permettront de loger ces personnes-là, là encore, avec un accompagnement social dans le logement, parce que vous ne pouvez évidemment pas prendre quelquun de la rue, le mettre dans un logement comme ça, du jour au lendemain sans avoir laccompagnement social. Mais la stratégie nous parait plus efficace.
ALEXANDRE KARA Toujours dans vos dossiers, il y a évidemment les loyers parisiens, et également, laugmentation du mètre carré, plus 7% encore au premier semestre de cette année, alors, quest-ce quil faut faire, à un moment, Nicolas SARKOZY parle de régulation en ce qui concerne les banques ; est-ce quil ne faut pas une régulation également en ce qui concerne limmobilier ?
BENOIST APPARU Alors, Paris, lIle-de-France, cest une situation très atypique, noublions pas que dans la moitié des régions françaises, les prix, ils baissent, ils ne montent pas, ils baissent. Donc ne résumons pas la situation française à la situation
ALEXANDRE KARA Oui, enfin, il y a douze millions de Français en Ile-de-France
BENOIST APPARU Bien sûr à la situation parisienne ou à la situation de lIle-de- France. LIle-de-France est un cas atypique, on a besoin dune seule chose en Ile-de-France, produire plus de logements. Aujourdhui, la région Ile-de-France est celle où on produit le moins de logements en France, où on construit le moins de logements en France. Il faut un plan de production, massif de logements en Ile-de-France, cest ce que nous sommes en train de monter pour répondre à la crise du logement en Ile-de- France, et notamment, cette flambée des prix, parce que vous lévoquiez, que ce soit laugmentation des prix à la vente et à lachat ou laugmentation des loyers, on a un problème. Est-ce que pour autant, il faut réguler les loyers par exemple, ce serait la pire catastrophe qui soit, le Parti socialiste le propose dans son programme ; on bloque les loyers, ce serait une catastrophe totale, pourquoi, eh bien, pour une raison très simple, les propriétaires, si vous leur dites : on va bloquer votre rentabilité, on va bloquer vos prix, quest-ce quils vont faire, eh bien, ils vont vendre leur logement, ils vont investir leur argent ailleurs. On la déjà vu en France, ça sest déjà produit en France il ny a pas moins de dix ans, le résultat a été catastrophique.
ALEXANDRE KARA Oui, mais est-ce quon ne peut pas, à tout le moins, freiner la spéculation aujourdhui, on se rend compte quil y a quand même des endroits dans le coeur de Paris où on atteint désormais plus de 20.000 euros du mètre carré, cest insensé, non ?
BENOIST APPARU Freiner la spéculation, cest une seule chose, produire des logements, quand vous avez un problème doffres et de demandes, eh bien, si vous ne répondez pas à cette question-là, vous pouvez prendre toutes les mesures que vous voulez, vous naurez pas réglé le problème, donc vous pouvez bloquer les loyers, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, ça ne changera rien à laffaire ; il faut produire des logements en Ile-de-France, cest la seule condition pour répondre à laugmentation des prix que nous connaissons aujourdhui.
ALEXANDRE KARA Benoist APPARU, vous suivez forcément avec attention ce qui se passe de lautre côté au Parti socialiste et la primaire, comment vous jugez les rumeurs sur Martine AUBRY, est-ce que tout ça ne prend pas des airs nauséabonds ?
BENOIST APPARU Cest, oui, nauséabond, quoi quil arrive, les rumeurs, ce nest pas ma tasse de thé en politique, tout le monde en subit, le gouvernement en a subi, le Premier ministre en a subi, bien évidemment, le président de la République, cest quotidien. Donc tout le monde subit des rumeurs, bon. Ce nest pas clairement ma façon de faire de la politique. Pour autant, jeter le mistigri chez lautre ne me parait pas non plus une bonne réponse, ce nest pas parce que le Parti socialiste aujourdhui a des problèmes avec sa primaire, ce nest pas parce quils sont empêtrés dans leur primaire et quils narrivent pas à en sortir, quil faut essayer, entre guillemets, de nous jeter le mistigri de la rumeur, cest ridicule.
ALEXANDRE KARA Oui, mais pourquoi sacharner comme ça sur la primaire socialiste, alors que finalement, cest un exercice démocratique qui concerne lautre camp
BENOIST APPARU Mais attendez, nous, on ne parle pas de la primaire, est-ce que vous nous avez entendu parler de la primaire, nous ? Non, on nen parle jamais. Parce que cest leur choix, cest leur décision, ils font ce quils veulent. Cest leur problème
ALEXANDRE KARA Vous mettez en cause les modalités de la primaire et ainsi de suite
BENOIST APPARU Oui, on a mis en cause un point particulier de la primaire, un point particulier, parce que ça nous paraissait être un problème, mais on ne parle pas de la primaire. Chacun fait son truc, nous, on est là aujourdhui pour défendre notre politique, pour défendre notre bilan, et on a un bon bilan, donc on le défend, on sera là, dans quelques mois, pour préparer le projet, mais on nest pas là pour parler de la primaire. Qui remet la droite au centre du jeu de la primaire de la gauche aujourdhui ? Cest Martine AUBRY, ce nest personne dautre ! Qui nous dit quon est en train de faire je ne sais quoi ? Cest Martine AUBRY, ce nest pas nous ! Cest eux qui sont en train dessayer, pour sortir par le haut de leur primaire, de faire le coup classique du : regardez, cest eux qui sont méchants avec nous, regardez ce quils sont en train de faire. Cest juste nimporte quoi !
ALEXANDRE KARA Benoist APPARU, merci. Bonne journée à tous ! A vous, William !
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 12 août 2011