Texte intégral
Q - Bonjour Alain Juppé.
R - Bonjour Jean-Michel Apathie.
Q - Cet après-midi à 17h00 souvrira une conférence pour lavenir de la Libye à laquelle participent 60 pays, pourtant tout nest pas terminé sur le terrain, des opérations militaires sy poursuivent et surtout, Mouammar Kadhafi échappe toujours à ses opposants. Savez-vous ce matin, Alain Juppé, où se trouve Mouammar Kadhafi ?
R - Non ! Je le dis en toute franchise, nous ne le savons pas, diverses hypothèses circulent...
Q - Les services secrets par exemple occidentaux, ne sont pas capables de le localiser, de le savoir ?
R - Jai rappelé quavant de localiser Saddam Hussein en Irak il a fallu plusieurs mois, donc cest bien sûr aux forces du Conseil national de transition de faire leur travail. Aujourdhui, la situation est largement stabilisée sur le terrain. Ceux quon appelait les rebelles, cest-à-dire les forces de libération de la Libye, contrôlent bien la situation. Il y a encore des problèmes autour de Syrte qui est la ville natale de Kadhafi. Les négociations sont en cours. Un ultimatum a été lancé jusquà samedi et jespère que les derniers combattants pro-Kadhafi déposeront les armes.
Q - Confirmez-vous une demande dasile de Kadhafi à lAlgérie ?
R - Non je nai pas de confirmation. LAlgérie a eu dans toute cette affaire une attitude ambiguë, cest le moins que lon puisse dire. Je suis allé moi-même en parler au président Bouteflika qui mavait assuré que lAlgérie ne donnait à la Libye quune aide humanitaire, jespère que cela se vérifiera.
Q - On parle de livraison darmes de lAlgérie aux partisans du colonel Kadhafi.
R - Les autorités algériennes lont démenti. Et ce qui est important aujourdhui, et vous lavez dit tout à lheure en évoquant cette conférence, cest de passer à une autre phase de lopération en Libye...
Q - La reconstruction ?
R - La reconstruction...
Q - On va parler de lAlgérie après, mais la reconstruction.
R - Je reviens quand même sur la première phase. Je voudrais quand même souligner quelque chose, cest que lopération militaire a été conduite sous légide de lOTAN par la France et par la Grande-Bretagne, dans des conditions qui méritent quand même quon salue le courage et lefficacité de nos militaires. Il ny a pas eu de victimes du côté de la coalition et les victimes collatérales en Libye ont été très, très peu nombreuses.
Alors, la reconstruction : aujourdhui, il faut aider le Conseil national de transition parce que le pays est dévasté, la situation humanitaire est difficile. Cet État manque deau, délectricité, et de carburant.
La Libye est potentiellement un pays riche, elle a dailleurs des avoirs gelés qui ont été plus ou moins détournés par le précédent régime. Nous sommes en train de les dégeler, la France par exemple vient dobtenir lautorisation de verser 1,5 milliard deuros qui appartiennent aux Libyens, ce nest pas de largent français, cest de largent libyen, au CNT pour quil puisse sengager dans la reconstruction.
Q - Et tout le financement en fait de la reconstruction de la Libye sera fait comme cela : essayer de repérer les avoirs libyens détournés par Kadhafi pour permettre à la reconstruction.
R - Absolument, il y a des dizaines de milliards de dollars qui sont gelés, les Américains viennent den dégeler, les Britanniques, les Allemands, les Français vont faire de même et cela va permettre au Conseil national transition de travailler.
Cette conférence ce soir est extrêmement importante parce quelle va permettre à un très grand nombre de pays - il y a 19 chefs dÉtat, 16 chefs de gouvernement, une soixantaine de délégations, des organisations internationales, la Ligue Arabe en particulier - de dire au Conseil national de transition : «présentez nous votre plan de bataille, comment allez-vous construire la démocratie en Libye et dites nous ce dont vous avez besoin pour sortir la Libye de létat où elle est aujourdhui.»
Q - Le journal Libération publie un courrier ce matin émanant début avril du Conseil national de transition et faisant état dun accord entre lui, Conseil national de transition, et les autorités françaises pour une exploitation du brut libyen, 35 % de brut libyen par des entreprises françaises, une fois que Kadhafi serait parti. Confirmez-vous un tel accord avec le Conseil national de transition, Alain Juppé ?
R - Je nai pas connaissance de cette lettre. Ce que je sais cest que le Conseil national de transition a dit très officiellement que dans la reconstruction de la Libye, il sadresserait de manière préférentielle à ceux qui lont soutenu, cela me paraît assez logique et assez juste.
Q - Vous dites, pour être précis, Alain Juppé, que vous navez pas connaissance de la lettre. Existe-t-il un accord ?
R - Je viens de vous dire quil y a une déclaration du Conseil national de transition, je nai pas connaissance daccord formel.
Q - Daccord, une déclaration unilatérale mais pas daccord entre les autorités françaises....
R - à laquelle nous sommes tout à fait prêts à répondre.
Q - Je limagine bien.
R - Nous ne sommes pas les seuls, je préfère vous le dire, les Italiens et les Américains sont aussi présents. Vous savez, on nous a dit que cette opération en Libye coûte cher, cest un investissement pour lavenir, parce quune Libye démocratique va être un pays qui va se développer, cela sera un facteur de stabilité, de sécurité et de développement dans la région.
Q - LAlgérie puisque vous en avez parlé tout à lheure Alain Juppé, cest une question importante. LAlgérie cest le puissant voisin de la Libye et pour linstant, le gouvernement algérien refuse de reconnaître le Conseil national de transition ; ceci vous inquiète-t-il ?
R - Nous le regrettons, je pense quaujourdhui le Conseil national de transition a fait la preuve de sa représentativité, vous avez vu quil gère la situation à Tripoli aussi bien que possible, on aurait pu sattendre à des représailles ou à un très grand désordre, ce nest pas le cas. Je crois, donc, quil faut faire confiance à ces hommes et à ses femmes qui sont en train de sorganiser et leur demander maintenant de tenir leurs engagements. Cest-à-dire un gouvernement intérimaire, une Constitution, des élections, nous ne sommes pas allés en Libye pour que la Libye remette en place un régime qui ne respecterait pas les droits fondamentaux des Libyens.
Q - Le gouvernement algérien dit quAl Qaïda, des militants islamistes radicaux profitent du désordre aujourdhui en Libye et peuvent - cest pour cela quils ne veulent pas reconnaître le Conseil national de transition - exporter cette forme de violence.
R - Ecoutez, ce que nous aimerions cest que lAlgérie sengage à fond avec nous, dailleurs, avec la Mauritanie, le Mali et le Niger, pour lutter contre Al-Qaïda au Maghreb.
Q - Vous avez des contacts avec les autorités algériennes pour espérer quils reconnaissent rapidement le Conseil national de transition ?
R - Bien sûr, nos relations avec lAlgérie sont bonnes, je vous ai dit que jy étais il y a quelques semaines et, sagissant précisément du Sahel, nous sommes en train de travailler avec lAlgérie et les autres pays riverains.
Q - Si le front libyen sapaise comment allez-vous traiter la question syrienne et le maintien au pouvoir de Bachar El Assad ?
R - Je voudrais dabord dire quil ny a pas eu deux poids et deux mesures de la part de la diplomatie française. Dès le départ nous avons dit : ce qui se passe en Syrie est inacceptable. Et nous avons beaucoup travaillé pour que les Européens mettent en uvre des sanctions contre le régime syrien. Ce qui est tout à fait différent par rapport à la situation en Libye, cest que nous navons pas de feu vert, daccord international au niveau du Conseil de sécurité parce que la Russie, la Chine et quelques autres pays bloquent la situation. Nous continuons à y travailler, ma conviction personnelle cest que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que le régime de Syrie a été trop loin dans la répression et que, donc, il a perdu sa légitimité et quà un moment ou à un autre les choses basculeront.
Notre grande question en Syrie est de savoir sur qui nous appuyer, quels sont les opposants, comment sorganisent-ils et cest à cela que nous travaillons pour mieux les connaître.
Q - Vous allez faire tout à lheure Alain Juppé un discours devant les ambassadeurs, cest la traditionnelle Conférence des ambassadeurs.
Vous déploriez au mois de juillet de lannée dernière, 2010, dans un papier signé avec Hubert Védrine qui a, lui aussi, été ministre des Affaires étrangères, un rétrécissement des moyens de laction diplomatique française et vous le disiez, la rigueur doit épargner ce budget déjà mince des Affaires étrangères, cela ne doit pas sarranger avec le temps.
R - Cest vrai, cela fait 15 ans maintenant que le ministère des Affaires étrangères a subi des coupes budgétaires qui ont été, à mon avis, trop loin et je memploie aujourdhui à redresser la situation, après avoir dit que je navais pas de baguette magique, je lai dit aux diplomates dès que je suis arrivé.
Nous avons un service diplomatique de très grande qualité et je crois que ce qui peut-être était nécessaire, cétait de lui rendre confiance en lui-même. Cest cela lobjet de la Conférence des ambassadeurs, cest de permettre à nos diplomates de se réunir, de discuter des grandes questions de fond, de répondre à lappel que leur a lancé hier le président de la République, cest-à-dire dêtre en anticipation, dêtre à lécoute des sociétés civiles des pays dans lesquels ils sont, pour que nous ne commettions pas les mêmes erreurs que par le passé où nous avons sous-estimé les aspirations populaires.
Q - Vous aurez assez dargent dans le budget 2012 ?
R - Nous aurons assez dargent pour faire ce que nous avons à faire. ( ).source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 septembre 2011
R - Bonjour Jean-Michel Apathie.
Q - Cet après-midi à 17h00 souvrira une conférence pour lavenir de la Libye à laquelle participent 60 pays, pourtant tout nest pas terminé sur le terrain, des opérations militaires sy poursuivent et surtout, Mouammar Kadhafi échappe toujours à ses opposants. Savez-vous ce matin, Alain Juppé, où se trouve Mouammar Kadhafi ?
R - Non ! Je le dis en toute franchise, nous ne le savons pas, diverses hypothèses circulent...
Q - Les services secrets par exemple occidentaux, ne sont pas capables de le localiser, de le savoir ?
R - Jai rappelé quavant de localiser Saddam Hussein en Irak il a fallu plusieurs mois, donc cest bien sûr aux forces du Conseil national de transition de faire leur travail. Aujourdhui, la situation est largement stabilisée sur le terrain. Ceux quon appelait les rebelles, cest-à-dire les forces de libération de la Libye, contrôlent bien la situation. Il y a encore des problèmes autour de Syrte qui est la ville natale de Kadhafi. Les négociations sont en cours. Un ultimatum a été lancé jusquà samedi et jespère que les derniers combattants pro-Kadhafi déposeront les armes.
Q - Confirmez-vous une demande dasile de Kadhafi à lAlgérie ?
R - Non je nai pas de confirmation. LAlgérie a eu dans toute cette affaire une attitude ambiguë, cest le moins que lon puisse dire. Je suis allé moi-même en parler au président Bouteflika qui mavait assuré que lAlgérie ne donnait à la Libye quune aide humanitaire, jespère que cela se vérifiera.
Q - On parle de livraison darmes de lAlgérie aux partisans du colonel Kadhafi.
R - Les autorités algériennes lont démenti. Et ce qui est important aujourdhui, et vous lavez dit tout à lheure en évoquant cette conférence, cest de passer à une autre phase de lopération en Libye...
Q - La reconstruction ?
R - La reconstruction...
Q - On va parler de lAlgérie après, mais la reconstruction.
R - Je reviens quand même sur la première phase. Je voudrais quand même souligner quelque chose, cest que lopération militaire a été conduite sous légide de lOTAN par la France et par la Grande-Bretagne, dans des conditions qui méritent quand même quon salue le courage et lefficacité de nos militaires. Il ny a pas eu de victimes du côté de la coalition et les victimes collatérales en Libye ont été très, très peu nombreuses.
Alors, la reconstruction : aujourdhui, il faut aider le Conseil national de transition parce que le pays est dévasté, la situation humanitaire est difficile. Cet État manque deau, délectricité, et de carburant.
La Libye est potentiellement un pays riche, elle a dailleurs des avoirs gelés qui ont été plus ou moins détournés par le précédent régime. Nous sommes en train de les dégeler, la France par exemple vient dobtenir lautorisation de verser 1,5 milliard deuros qui appartiennent aux Libyens, ce nest pas de largent français, cest de largent libyen, au CNT pour quil puisse sengager dans la reconstruction.
Q - Et tout le financement en fait de la reconstruction de la Libye sera fait comme cela : essayer de repérer les avoirs libyens détournés par Kadhafi pour permettre à la reconstruction.
R - Absolument, il y a des dizaines de milliards de dollars qui sont gelés, les Américains viennent den dégeler, les Britanniques, les Allemands, les Français vont faire de même et cela va permettre au Conseil national transition de travailler.
Cette conférence ce soir est extrêmement importante parce quelle va permettre à un très grand nombre de pays - il y a 19 chefs dÉtat, 16 chefs de gouvernement, une soixantaine de délégations, des organisations internationales, la Ligue Arabe en particulier - de dire au Conseil national de transition : «présentez nous votre plan de bataille, comment allez-vous construire la démocratie en Libye et dites nous ce dont vous avez besoin pour sortir la Libye de létat où elle est aujourdhui.»
Q - Le journal Libération publie un courrier ce matin émanant début avril du Conseil national de transition et faisant état dun accord entre lui, Conseil national de transition, et les autorités françaises pour une exploitation du brut libyen, 35 % de brut libyen par des entreprises françaises, une fois que Kadhafi serait parti. Confirmez-vous un tel accord avec le Conseil national de transition, Alain Juppé ?
R - Je nai pas connaissance de cette lettre. Ce que je sais cest que le Conseil national de transition a dit très officiellement que dans la reconstruction de la Libye, il sadresserait de manière préférentielle à ceux qui lont soutenu, cela me paraît assez logique et assez juste.
Q - Vous dites, pour être précis, Alain Juppé, que vous navez pas connaissance de la lettre. Existe-t-il un accord ?
R - Je viens de vous dire quil y a une déclaration du Conseil national de transition, je nai pas connaissance daccord formel.
Q - Daccord, une déclaration unilatérale mais pas daccord entre les autorités françaises....
R - à laquelle nous sommes tout à fait prêts à répondre.
Q - Je limagine bien.
R - Nous ne sommes pas les seuls, je préfère vous le dire, les Italiens et les Américains sont aussi présents. Vous savez, on nous a dit que cette opération en Libye coûte cher, cest un investissement pour lavenir, parce quune Libye démocratique va être un pays qui va se développer, cela sera un facteur de stabilité, de sécurité et de développement dans la région.
Q - LAlgérie puisque vous en avez parlé tout à lheure Alain Juppé, cest une question importante. LAlgérie cest le puissant voisin de la Libye et pour linstant, le gouvernement algérien refuse de reconnaître le Conseil national de transition ; ceci vous inquiète-t-il ?
R - Nous le regrettons, je pense quaujourdhui le Conseil national de transition a fait la preuve de sa représentativité, vous avez vu quil gère la situation à Tripoli aussi bien que possible, on aurait pu sattendre à des représailles ou à un très grand désordre, ce nest pas le cas. Je crois, donc, quil faut faire confiance à ces hommes et à ses femmes qui sont en train de sorganiser et leur demander maintenant de tenir leurs engagements. Cest-à-dire un gouvernement intérimaire, une Constitution, des élections, nous ne sommes pas allés en Libye pour que la Libye remette en place un régime qui ne respecterait pas les droits fondamentaux des Libyens.
Q - Le gouvernement algérien dit quAl Qaïda, des militants islamistes radicaux profitent du désordre aujourdhui en Libye et peuvent - cest pour cela quils ne veulent pas reconnaître le Conseil national de transition - exporter cette forme de violence.
R - Ecoutez, ce que nous aimerions cest que lAlgérie sengage à fond avec nous, dailleurs, avec la Mauritanie, le Mali et le Niger, pour lutter contre Al-Qaïda au Maghreb.
Q - Vous avez des contacts avec les autorités algériennes pour espérer quils reconnaissent rapidement le Conseil national de transition ?
R - Bien sûr, nos relations avec lAlgérie sont bonnes, je vous ai dit que jy étais il y a quelques semaines et, sagissant précisément du Sahel, nous sommes en train de travailler avec lAlgérie et les autres pays riverains.
Q - Si le front libyen sapaise comment allez-vous traiter la question syrienne et le maintien au pouvoir de Bachar El Assad ?
R - Je voudrais dabord dire quil ny a pas eu deux poids et deux mesures de la part de la diplomatie française. Dès le départ nous avons dit : ce qui se passe en Syrie est inacceptable. Et nous avons beaucoup travaillé pour que les Européens mettent en uvre des sanctions contre le régime syrien. Ce qui est tout à fait différent par rapport à la situation en Libye, cest que nous navons pas de feu vert, daccord international au niveau du Conseil de sécurité parce que la Russie, la Chine et quelques autres pays bloquent la situation. Nous continuons à y travailler, ma conviction personnelle cest que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que le régime de Syrie a été trop loin dans la répression et que, donc, il a perdu sa légitimité et quà un moment ou à un autre les choses basculeront.
Notre grande question en Syrie est de savoir sur qui nous appuyer, quels sont les opposants, comment sorganisent-ils et cest à cela que nous travaillons pour mieux les connaître.
Q - Vous allez faire tout à lheure Alain Juppé un discours devant les ambassadeurs, cest la traditionnelle Conférence des ambassadeurs.
Vous déploriez au mois de juillet de lannée dernière, 2010, dans un papier signé avec Hubert Védrine qui a, lui aussi, été ministre des Affaires étrangères, un rétrécissement des moyens de laction diplomatique française et vous le disiez, la rigueur doit épargner ce budget déjà mince des Affaires étrangères, cela ne doit pas sarranger avec le temps.
R - Cest vrai, cela fait 15 ans maintenant que le ministère des Affaires étrangères a subi des coupes budgétaires qui ont été, à mon avis, trop loin et je memploie aujourdhui à redresser la situation, après avoir dit que je navais pas de baguette magique, je lai dit aux diplomates dès que je suis arrivé.
Nous avons un service diplomatique de très grande qualité et je crois que ce qui peut-être était nécessaire, cétait de lui rendre confiance en lui-même. Cest cela lobjet de la Conférence des ambassadeurs, cest de permettre à nos diplomates de se réunir, de discuter des grandes questions de fond, de répondre à lappel que leur a lancé hier le président de la République, cest-à-dire dêtre en anticipation, dêtre à lécoute des sociétés civiles des pays dans lesquels ils sont, pour que nous ne commettions pas les mêmes erreurs que par le passé où nous avons sous-estimé les aspirations populaires.
Q - Vous aurez assez dargent dans le budget 2012 ?
R - Nous aurons assez dargent pour faire ce que nous avons à faire. ( ).source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 septembre 2011