Texte intégral
Le 11 septembre est à jamais marqué du sceau de linfamie dans notre mémoire collective.
Il y a dix ans, près de 3 000 personnes ont péri aux États-Unis, innocentes victimes dun message de haine pervers. De nombreuses autres ont subi des blessures et des pertes matérielles. En cet anniversaire fatidique, toutes nos pensées vont dabord à ces personnes et à leurs êtres chers, ainsi quà toutes les victimes du terrorisme dans le monde entier.
Le 11 septembre a radicalement modifié notre vision du terrorisme en tant que menace pour notre sécurité.
Linventivité perverse des terroristes pour exploiter les libertés qui nous définissent a lancé un terrible défi à nos sociétés ouvertes - défi qui exige des efforts et une vigilance sans précédent, sans pour autant compromettre les libertés que nous tenons pour acquises.
Les attentats du 11 septembre et le message haineux de leurs auteurs en ont également incité dautres à prendre nos ressortissants pour cibles dans le monde entier, que ce soit à Bali ou au Sahel.
LAustralie et la France, de concert avec les États-Unis et leurs autres amis ou partenaires, ont réagi promptement et résolument afin de contrer le fléau du terrorisme, tant au niveau national quinternational.
Nous nous sommes employés à uvrer avec nos partenaires internationaux afin danalyser et disoler les menaces. Nous avons renforcé notre coopération, en fixant des priorités communes, en échangeant des informations et, au besoin, en agissant résolument ensemble. Nous avons mobilisé des ressources pour remédier aux lacunes existant dans nos moyens internationaux de lutte contre le terrorisme et ceux de nos partenaires, en renforçant nos capacités individuelles et collectives à reconnaître les probables auteurs dactes de terrorisme et à réagir aux attentats.
Nos forces de police et de sécurité sont mieux informées et mieux préparées pour déjouer les attentats. Nos cadres juridiques et de gouvernance sont plus robustes et transparents. Nos procureurs, juges et tribunaux sont mieux formés pour faire face à ce crime haineux quest le terrorisme. Les griefs susceptibles de favoriser le recrutement ont été identifiés.
En conséquence, nous avons engrangé des succès notables, en collaborant avec des partenaires déterminés comme lIndonésie, afin de renforcer les capacités et de les utiliser pour démanteler les réseaux terroristes.
LAustralie et la France ont combattu côte à côte, avec des pays partageant les mêmes idées, afin dempêcher les terroristes de trouver refuge en Afghanistan pour y concevoir des actes terroristes internationaux et opprimer le peuple afghan.
Lélimination dOussama Ben Laden a été un coup majeur porté au terrorisme. Avec dautres opérations récemment réussies contre les sbires de Ben Laden, elle a considérablement réduit la structure organisationnelle dAl Qaïda, de même que sa capacité à préparer de grands attentats et à influencer les réseaux terroristes qui sétaient unis autour de cette organisation.
Mais nous ne pouvons baisser notre garde.
Al Qaïda demeure une grave menace, évoluant et sadaptant afin dexploiter au mieux les possibilités dorganiser des attentats violents et mortels. Lélimination de la structure de direction dAl Qaïda et lérosion de son rôle en tant que centre de coordination ne nous mettent pas à labri des effets de la créativité cruelle et meurtrière dindividus isolés ou de cellules indépendantes.
Nous avons également affaire à des organisations qui, tout en nadhérant pas aux objectifs densemble dAl Qaïda, cherchent à simplanter et à étendre leurs activités dans des régions de conflit et dinstabilité, de même quà prendre les pays occidentaux pour cibles. Cest ce que nous affrontons au Sahel, dans la Corne de lAfrique, au Yémen et dans certaines parties dAsie méridionale. Nous sommes résolus à enrayer ces menaces et à veiller à ce quelles napparaissent pas ailleurs.
Outre ces menaces, les risques proviennent de plus en plus dindividus « issus de chez nous » et « auto-radicalisés », qui sont dispersés, sans affiliations, largement invisibles pour les services de renseignement et les services répressifs, et qui trouvent souvent une motivation et une stimulation par le canal dInternet. Détecter et dissuader de tels individus représente un défi de taille que nous navons pas dautre choix que de relever par tous les moyens à notre disposition.
Bien que la menace terroriste perdure, il importe de se souvenir quaucun auteur datrocités terroristes na jamais réussi dans ses objectifs proclamés, que ce soit les auteurs de lattentat du 11 septembre, ceux de lattentat à la bombe de Bali, ou le récent tueur solitaire dOslo. Aucun nest parvenu à affaiblir les fondements de nos sociétés libérales, tolérantes et ouvertes.
Le nihilisme moral des groupes terroristes contraste fortement avec le « pouvoir du peuple » que nous constatons en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, où des individus sont descendus pacifiquement dans la rue pour exiger la dignité, la liberté et leurs droits de lhomme.
Ils ont systématiquement refusé de recourir à la violence terroriste pour faire aboutir leurs revendications. Dix ans après le 11 septembre, leur exigence de démocratie, de paix et de liberté est la réponse la plus convaincante que nous puissions imaginer à lappel des terroristes à la violence.
De même que nous nous souviendrons toujours du 11 septembre comme dun jour de terreur, nous chérirons les aspirations du Printemps arabe comme celles dun temps riche despoir.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 septembre 2011
Il y a dix ans, près de 3 000 personnes ont péri aux États-Unis, innocentes victimes dun message de haine pervers. De nombreuses autres ont subi des blessures et des pertes matérielles. En cet anniversaire fatidique, toutes nos pensées vont dabord à ces personnes et à leurs êtres chers, ainsi quà toutes les victimes du terrorisme dans le monde entier.
Le 11 septembre a radicalement modifié notre vision du terrorisme en tant que menace pour notre sécurité.
Linventivité perverse des terroristes pour exploiter les libertés qui nous définissent a lancé un terrible défi à nos sociétés ouvertes - défi qui exige des efforts et une vigilance sans précédent, sans pour autant compromettre les libertés que nous tenons pour acquises.
Les attentats du 11 septembre et le message haineux de leurs auteurs en ont également incité dautres à prendre nos ressortissants pour cibles dans le monde entier, que ce soit à Bali ou au Sahel.
LAustralie et la France, de concert avec les États-Unis et leurs autres amis ou partenaires, ont réagi promptement et résolument afin de contrer le fléau du terrorisme, tant au niveau national quinternational.
Nous nous sommes employés à uvrer avec nos partenaires internationaux afin danalyser et disoler les menaces. Nous avons renforcé notre coopération, en fixant des priorités communes, en échangeant des informations et, au besoin, en agissant résolument ensemble. Nous avons mobilisé des ressources pour remédier aux lacunes existant dans nos moyens internationaux de lutte contre le terrorisme et ceux de nos partenaires, en renforçant nos capacités individuelles et collectives à reconnaître les probables auteurs dactes de terrorisme et à réagir aux attentats.
Nos forces de police et de sécurité sont mieux informées et mieux préparées pour déjouer les attentats. Nos cadres juridiques et de gouvernance sont plus robustes et transparents. Nos procureurs, juges et tribunaux sont mieux formés pour faire face à ce crime haineux quest le terrorisme. Les griefs susceptibles de favoriser le recrutement ont été identifiés.
En conséquence, nous avons engrangé des succès notables, en collaborant avec des partenaires déterminés comme lIndonésie, afin de renforcer les capacités et de les utiliser pour démanteler les réseaux terroristes.
LAustralie et la France ont combattu côte à côte, avec des pays partageant les mêmes idées, afin dempêcher les terroristes de trouver refuge en Afghanistan pour y concevoir des actes terroristes internationaux et opprimer le peuple afghan.
Lélimination dOussama Ben Laden a été un coup majeur porté au terrorisme. Avec dautres opérations récemment réussies contre les sbires de Ben Laden, elle a considérablement réduit la structure organisationnelle dAl Qaïda, de même que sa capacité à préparer de grands attentats et à influencer les réseaux terroristes qui sétaient unis autour de cette organisation.
Mais nous ne pouvons baisser notre garde.
Al Qaïda demeure une grave menace, évoluant et sadaptant afin dexploiter au mieux les possibilités dorganiser des attentats violents et mortels. Lélimination de la structure de direction dAl Qaïda et lérosion de son rôle en tant que centre de coordination ne nous mettent pas à labri des effets de la créativité cruelle et meurtrière dindividus isolés ou de cellules indépendantes.
Nous avons également affaire à des organisations qui, tout en nadhérant pas aux objectifs densemble dAl Qaïda, cherchent à simplanter et à étendre leurs activités dans des régions de conflit et dinstabilité, de même quà prendre les pays occidentaux pour cibles. Cest ce que nous affrontons au Sahel, dans la Corne de lAfrique, au Yémen et dans certaines parties dAsie méridionale. Nous sommes résolus à enrayer ces menaces et à veiller à ce quelles napparaissent pas ailleurs.
Outre ces menaces, les risques proviennent de plus en plus dindividus « issus de chez nous » et « auto-radicalisés », qui sont dispersés, sans affiliations, largement invisibles pour les services de renseignement et les services répressifs, et qui trouvent souvent une motivation et une stimulation par le canal dInternet. Détecter et dissuader de tels individus représente un défi de taille que nous navons pas dautre choix que de relever par tous les moyens à notre disposition.
Bien que la menace terroriste perdure, il importe de se souvenir quaucun auteur datrocités terroristes na jamais réussi dans ses objectifs proclamés, que ce soit les auteurs de lattentat du 11 septembre, ceux de lattentat à la bombe de Bali, ou le récent tueur solitaire dOslo. Aucun nest parvenu à affaiblir les fondements de nos sociétés libérales, tolérantes et ouvertes.
Le nihilisme moral des groupes terroristes contraste fortement avec le « pouvoir du peuple » que nous constatons en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, où des individus sont descendus pacifiquement dans la rue pour exiger la dignité, la liberté et leurs droits de lhomme.
Ils ont systématiquement refusé de recourir à la violence terroriste pour faire aboutir leurs revendications. Dix ans après le 11 septembre, leur exigence de démocratie, de paix et de liberté est la réponse la plus convaincante que nous puissions imaginer à lappel des terroristes à la violence.
De même que nous nous souviendrons toujours du 11 septembre comme dun jour de terreur, nous chérirons les aspirations du Printemps arabe comme celles dun temps riche despoir.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 septembre 2011