Texte intégral
Madame l'Ambassadeur,
Monsieur le Ministre-Président de la Région Bruxelles Capitale,
Madame la Ministre de l'enseignement obligatoire,
Monsieur le Bourgmestre d'Uccle,
Monsieur le Sénateur,
Mesdames et Messieurs les Élus à l'Assemblée des Français de l'étranger,
Monsieur le Consul général,
Monsieur le Proviseur, Mesdames et Messieurs les Professeurs et Membres du personnel administratif et de service,
Madame la Directrice de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger,
Mesdames et Messieurs,
Parce qu'elles constituent une des principales préoccupations des familles expatriées, parce que M. Alain Juppé, ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et européennes, m'en a chargé et par intérêt personnel, les questions relatives à l'enseignement français à l'étranger font partie de mes principaux centres d'intérêts et de mes priorités.
C'est pour moi un réel plaisir, de découvrir aujourd'hui un des plus grands établissements français du réseau de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger.
Le lycée français Jean-Monnet lie excellence et ouverture sur l'international. Il cultive des méthodes innovantes et l'ambition d'offrir une scolarité «à la française». Visant le trilinguisme, voire le quadrilinguisme, il permet aux élèves qui le fréquentent de construire un projet personnel ouvert sur l'Europe et sur le monde.
Le lycée français Jean-Monnet est devenu une référence, un terrain d'observation pour les équipes pédagogiques d'autres établissements qui viennent observer les dispositifs linguistiques qu'il a développés, pour s'en inspirer et les adapter.
L'augmentation du nombre des Français vivant dans le grand Bruxelles et un projet pédagogique attractif ont entrainé depuis 2008, une forte croissance du nombre de demandes d'inscriptions.
Évidemment, faute de capacité suffisante, toutes ces demandes ne peuvent être satisfaites. Ainsi, chaque année, c'est près de 500 élèves dont un tiers de Français, qui ne peuvent malheureusement être accueillis au lycée. Pour faire face à cette situation, l'État a engagé une restructuration et une extension des bâtiments actuels.
D'importants travaux ont déjà été entrepris. Nous voyons aujourd'hui les premières réalisations de ce vaste programme. Elles permettront aux quelque 2.500 élèves de ce lycée de bénéficier d'installations de grande qualité répondant aux exigences pédagogiques d'aujourd'hui :
1. La médiathèque «Agnès Varda», qui rend hommage à une cinéaste et photographe de renom, née à Ixelles et qui a été scolarisée au lycée français, est un lieu d'étude et de culture qui permet de découvrir l'art sous toutes ses formes grâce aux techniques les plus avancées.
2. Le gymnase, magnifique réalisation comme vous pouvez le constater mais qui n'a pas encore de nom, permet aux élèves des classes primaires auxquelles il est prioritairement destiné de bénéficier, non seulement, d'une éducation physique et sportive conforme aux instructions du ministre de l'Éducation nationale, mais aussi, d'activités périscolaires pour leur épanouissement à travers les multiples activités sportives.
Pour compléter ce vaste projet immobilier, l'État a fait l'acquisition d'un terrain à proximité du lieu où nous sommes pour construire une école maternelle bilingue de 300 élèves qui ouvrira ses portes à la rentrée 2012. Le lycée français Jean Monnet pourra alors accueillir plus de 2.700 élèves, soit 500 élèves de plus qu'à la rentrée scolaire 2007-2008.
L'État aura ainsi apporté une contribution financière importante à ces différents chantiers, à hauteur de 16 millions d'euros. L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger a financé l'acquisition du terrain de «la Roseraie» pour un montant de 1,6 million d'euros et a mis en place un fonds de 7 millions d'euros remboursables sur 15 ans pour la construction de la future école maternelle.
Mais l'État n'est pas seul à supporter ces investissements couteux. Les familles, toutes les familles, ont apporté leur contribution à travers les droits de scolarité qu'elles acquittent. De son côté, la Fondation de soutien du lycée a apporté 1 million d'euros pour les études et la construction de la médiathèque et des aires de stationnement et de circulation. Je voudrais, ici aujourd'hui, tous les saluer, tous les remercier et mettre en relief ce type de partenariat intelligent, souple, innovant, riche de perspectives auquel je crois beaucoup. Je voudrais le voir se développer pour permettre à nos établissements de s'agrandir et d'accueillir encore davantage d'élèves ouverts sur nos enseignements et notre culture. J'ai d'ailleurs demandé à la directrice de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger d'en étudier toutes les possibilités.
La dimension de rayonnement culturel et intellectuel de nos établissements doit sans cesse être présente dans nos réalisations et dans nos projets. Nos établissements d'enseignement sont plus que des écoles où on accède au savoir, ils forment les esprits et le corps, on le voit bien avec ce gymnase, à une certaine approche intellectuelle et inculquent des valeurs qui nous sont propres.
Je veux ici rendre hommage, Monsieur le Proviseur, à votre travail, à celui de l'ensemble de votre équipe, de l'encadrement, de tous les enseignants et les personnels administratifs et de service que je n'oublie pas. Vous concourrez tous à cette excellence que j'évoquais en début de propos et je vous en remercie.
Je voudrais remercier nos partenaires belges pour leur soutien et pour leur présence : M. Charles Picqué, ministre-président de la Région Bruxelles Capitale, Mme Marie-Dominique Simonet, ministre de l'Enseignement obligatoire, M. Armand De Decker, Bourgmestre d'Uccle, pour l'attention qu'ils apportent à notre établissement de Bruxelles.
Mesdames et Messieurs, n'oublions pas qu'au moment où je vous parle, des établissements d'enseignement français ont ouvert leurs portes et fonctionnent sous l'empire de sévères contraintes de sécurité, élevées en raison des réalités locales. Je pense notamment au Sahel et à la Syrie. Mais l'activité scolaire, chaque fois qu'elle peut être maintenue sans risque pour la sécurité des élèves et des personnels, montre par l'exemple, de façon éclatante que le savoir et l'épanouissement intellectuel sont une école de la liberté.
C'est aussi à l'honneur des établissements d'enseignement français à l'étranger et de l'ensemble de leurs personnels. Je tenais tout particulièrement à le souligner.
Mesdames et Messieurs, je forme des vœux pour que la médiathèque et ce gymnase soient des pépinières de cinéastes de talents et de sportifs de haut niveau ouverts sur le monde.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 2011