Texte intégral
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur lAmbassadeur,
Madame lAmbassadrice,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Cest un plaisir pour moi dêtre parmi vous, aujourdhui, ici, à Montpellier, ce pôle dexcellence, ce joyau de la recherche dont jai découvert ce matin les équipes et installations. Et cest un honneur pour moi de clôturer cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement, consacrée à la promotion des partenariats scientifiques pour la sécurité alimentaire.
La sécurité alimentaire est en effet un enjeu immédiat. Lactualité nous le rappelle tous les jours. Alors que la lutte contre la faim est le premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), près dun milliard dêtres humains continuent aujourdhui de souffrir de faim et de malnutrition à travers le monde. Cest inacceptable.
Cet enjeu sera encore plus pressant à lavenir. Nourrir les 9 milliards dhabitants que compterait la planète en 2050 impose en effet, pour certains, daugmenter dau moins 70 % la production agricole mondiale et de renforcer la résilience des systèmes agricoles dans les pays en développement.
Le défi est immense. Car la sécurité alimentaire est non seulement un enjeu majeur de développement et une exigence morale mais aussi un gage de stabilité sociale et politique, un facteur essentiel de dignité, de paix et de sécurité. Cest, plus que jamais, un des plus grands défis de notre temps.
Les faits sont têtus et les chiffres éloquents mais la situation nest pas inéluctable. Cest pourquoi la lutte contre la faim et la malnutrition est une priorité des travaux du G20. Notre ambition est que le G20 joue pleinement son rôle de catalyseur et replace la sécurité alimentaire au cur de lagenda international du développement. La mobilisation de la recherche au service de lagriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition est au centre de cet objectif majeur.
Nous souhaitons que le Sommet de Cannes des 3 et 4 novembre 2011 débouche sur des avancées concrètes, des solutions structurelles, notamment pour améliorer le sort de celles et ceux qui souffrent de la faim. Je suis heureux de constater que cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement débouche sur des messages forts et des résultats tangibles en la matière.
Permettez-moi, tout dabord, de saluer lorganisation, pour la première fois, dune telle conférence.
Permettez-moi de remercier les équipes dAgropolis International qui ont joué un rôle majeur dans sa mise en place. Ce rassemblement est un succès collectif. Sans attendre le Sommet de Cannes, lune des forces du G20 est davoir renforcé la coopération internationale au profit de la sécurité alimentaire et des plus démunis.
Cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement le prouve. Elle mobilise et associe lensemble des instituts, centres ou agences scientifiques des membres du G20, ainsi que les institutions internationales concernées, comme le Forum mondial de la recherche agricole (GFAR), le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), lOrganisation des Nations unies pour lagriculture et lalimentation (FAO) ou la Banque mondiale.
Le résumé de la Présidence qui vient dêtre présentée est le fruit de cette volonté commune daméliorer la cohérence et la coordination de la recherche agricole pour le développement. Elle montre bien que le maître-mot, cest le partenariat, cest essentiel.
Les projets de coopération Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaires ainsi que les initiatives public-privé qui ont été présentés témoignent de lengagement des membres du G20 à se mobiliser, à partager leurs connaissances pour concevoir, ensemble, les meilleures solutions, notamment pour lagriculture familiale.
Il est capital que le G20 rassemble toutes ses forces au service de la sécurité alimentaire des Etats et des populations les plus vulnérables.
Cest pourquoi je me réjouis que vos travaux, aient été fructueux et aient fait émerger, des initiatives concrètes.
Permettez-moi den rappeler au moins trois.
a) Je salue tout dabord le lancement dune plateforme mondiale de prospective agricole. Elle permettra de réfléchir, ensemble, aux enjeux de production alimentaire, de consommation et déchanges, pour concevoir des programmes de recherche concertés, adaptés, pour éclairer les politiques publiques et inventer, ensemble, lagriculture de demain. Il est en effet important que des études de prospective comme AGRIMONDE, réalisées par le CIRAD et lINRA, se développent et fassent lobjet déchanges élargis au sein du G20.
b) Vos travaux ont également abouti au lancement de partenariats et mécanismes innovants afin de développer des coopérations triangulaires et dattirer le secteur privé pour intensifier la recherche au profit des plus vulnérables. A ce titre, le programme «GRISP» (Global Rice Initiative) du CGIAR, sur la question cruciale de laugmentation de la production rizicole, est un excellent exemple des partenariats scientifiques, qui impliquent de très nombreux pays du G20 et quil faut développer.
c) Nous pouvons nous féliciter aussi du lancement dune plateforme sur lagriculture tropicale qui contribuera au renforcement des capacités dans les pays en développement, à la relance de leurs systèmes de recherche et à leur insertion aux réseaux internationaux. Cette plateforme favorisera la diffusion de pratiques ancrées dans la connaissance des réalités locales, des savoirs traditionnels et permettra une meilleure coordination entre les acteurs du G20. La France sera heureuse de sy associer.
Ces initiatives apportent des réponses opérationnelles aux grands défis globaux liés à la sécurité alimentaire.
a) Le défi de la productivité, dabord, pour accroître les capacités de production, pour permettre à chaque exploitant de vivre décemment de son travail et nourrir la planète. Prenons le cas de lAfrique. Aujourdhui les rendements céréaliers sur le continent stagnent à 13 quintaux par hectare. Pourtant lAfrique possède un immense réservoir de terres cultivables, un potentiel qui na rien à envier à celui du Brésil. Nous devons valoriser ces atouts.
b) Mais laugmentation de la productivité devra se faire en préservant lenvironnement, la santé des populations et des écosystèmes. Le second défi, cest la gestion durable des ressources naturelles, cest le développement dune agriculture écologiquement intensive. Je pense par exemple à lagroforesterie, à la lutte biologique contre les insectes ou à des programmes associant plusieurs participants à cette Conférence, comme la sélection participative du sorgho en Afrique ou bien lamélioration du matériel génétique en riziculture.
c) Nous savons tous enfin que lévolution du climat risque de changer radicalement la donne dans le secteur agricole. La Banque mondiale estime par exemple que les zones semi-arides, où vit un tiers de la population africaine, risquent denregistrer une baisse de 26% de leur productivité dici 2060. Comme le propose la FAO avec l«Observatoire sur les agricultures du Monde», il faut évaluer la performance des agricultures et, ensemble, trouver des solutions pour répondre aux enjeux climatiques et environnementaux ainsi quaux questions socioéconomiques qui y sont associées.
La coordination entre les principaux acteurs de la recherche agricole pour le développement, le renforcement des capacités locales et la mobilisation de ressources privées, valorisés tout au long de cette conférence, contribueront à relever ces défis.
Vos travaux ont ainsi permis de traiter des questions de sécurité alimentaire dans leur globalité, dans la durée, de façon très concrète, au service des plus vulnérables. Je suis convaincu que les ministres réunis à Washington pour la première réunion ministérielle du G20 sur le développement la semaine prochaine ne manqueront pas den tenir le plus grand compte.
Avant de vous quitter, jaimerais également dire un mot sur Montpellier.
Comme je vous le disais, jai eu la chance depuis ce matin de rencontrer les équipes et de visiter les installations et qui font de Montpellier une place de premier rang dans le monde de la recherche agricole pour le développement.
En inaugurant la nouvelle plateforme de «connaissance et damélioration des plantes méditerranéennes et tropicales» (CapMédiTrop), jai pu me rendre compte de lexpertise et du professionnalisme des équipes, de la qualité des équipements, du dynamisme des partenariats.
Jai pu mesurer ce que Montpellier concentre dinstitutions, dont la réputation est internationalement reconnue. Je suis ravi de les compter parmi nous aujourdhui : le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), lInstitut national de la recherche agronomique (INRA), lInstitut de recherche pour le développement (IRD), lInstitut de recherche finalisée pour la gestion durable des eaux et des territoires (CEMAGREF).
Toutes ces structures, rassemblées au sein dAgropolis International, sinscrivent naturellement dans une démarche de partenariat avec leurs homologues du G20. Elles sont prêtes à apporter leur contribution à lensemble des initiatives concrètes identifiées dans le cadre de cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement.
La recherche agricole pour le développement à Montpellier, cest aussi une plateforme ouverte sur le monde, avec lInstitut agronomique méditerranéen de Montpellier (IAM.M), un laboratoire extérieur de lInstitut brésilien de recherche agronomique et délevage (EMBRAPA), lOrganisation australienne scientifique et de recherche du Commonwealth (CSIRO), le laboratoire de contrôle biologique européen du Département américain de lagriculture.
Depuis le début de lannée, la France est fière daccueillir aussi à Montpellier le siège du Consortium du CGIAR dont jaimerais également dire quelques mots, puisquimmédiatement après la clôture de cette conférence, je vais signer laccord instituant le consortium en qualité dorganisation internationale. Il sagit dune étape décisive de la réforme du CGIAR, que la France soutient depuis toujours.
Je voudrais, à cette occasion me féliciter de la synergie entre les actions du gouvernement et celles du Conseil régional du Languedoc Roussillon qui a permis linstallation du CGIAR au sein du Campus dAgropolis International.
Je suis sûr de traduire un sentiment partagé en affirmant que le G20 et chacun de ses membres continuera dapporter son soutien au CGIAR, ainsi quaux programmes quil met en uvre, dans le cadre dun partenariat ouvert et ambitieux pour la sécurité alimentaire.
En conclusion, dans le cadre de la Présidence française du G20, et dans la continuité du partenariat mondial pour lagriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition, lancé à Rome par le président de la République le 6 juin 2008, permettez-moi de rappeler trois priorités : lappui à lagriculture familiale et aux productions vivrières ; les partenariats publics privés pour des investissements agricoles responsables ; la mobilisation de la connaissance au service de la sécurité alimentaire.
La Présidence française du G20 nous offre une opportunité unique de progresser dans la mise en uvre de ce partenariat, comme le prouve cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement.
Grâce à vous, nous pouvons nous attaquer racines du mal et développer des solutions structurelles pour prévenir de nouvelles famines dans le monde et renforcer la production agricole à long terme.
Lalimentation est lessence de la vie et la lutte contre la faim, un enjeu pour la planète. Quel que soit votre pays, quelle que soit votre organisation, vous partagez la même ambition, celle de rester à la pointe de ce combat.
Vos travaux, individuellement et collectivement, au quotidien, y participent directement. Vous vous êtes tous réunis ici à Montpellier pour travailler en ce sens et je vous en remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 2011
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur lAmbassadeur,
Madame lAmbassadrice,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Cest un plaisir pour moi dêtre parmi vous, aujourdhui, ici, à Montpellier, ce pôle dexcellence, ce joyau de la recherche dont jai découvert ce matin les équipes et installations. Et cest un honneur pour moi de clôturer cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement, consacrée à la promotion des partenariats scientifiques pour la sécurité alimentaire.
La sécurité alimentaire est en effet un enjeu immédiat. Lactualité nous le rappelle tous les jours. Alors que la lutte contre la faim est le premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), près dun milliard dêtres humains continuent aujourdhui de souffrir de faim et de malnutrition à travers le monde. Cest inacceptable.
Cet enjeu sera encore plus pressant à lavenir. Nourrir les 9 milliards dhabitants que compterait la planète en 2050 impose en effet, pour certains, daugmenter dau moins 70 % la production agricole mondiale et de renforcer la résilience des systèmes agricoles dans les pays en développement.
Le défi est immense. Car la sécurité alimentaire est non seulement un enjeu majeur de développement et une exigence morale mais aussi un gage de stabilité sociale et politique, un facteur essentiel de dignité, de paix et de sécurité. Cest, plus que jamais, un des plus grands défis de notre temps.
Les faits sont têtus et les chiffres éloquents mais la situation nest pas inéluctable. Cest pourquoi la lutte contre la faim et la malnutrition est une priorité des travaux du G20. Notre ambition est que le G20 joue pleinement son rôle de catalyseur et replace la sécurité alimentaire au cur de lagenda international du développement. La mobilisation de la recherche au service de lagriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition est au centre de cet objectif majeur.
Nous souhaitons que le Sommet de Cannes des 3 et 4 novembre 2011 débouche sur des avancées concrètes, des solutions structurelles, notamment pour améliorer le sort de celles et ceux qui souffrent de la faim. Je suis heureux de constater que cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement débouche sur des messages forts et des résultats tangibles en la matière.
Permettez-moi, tout dabord, de saluer lorganisation, pour la première fois, dune telle conférence.
Permettez-moi de remercier les équipes dAgropolis International qui ont joué un rôle majeur dans sa mise en place. Ce rassemblement est un succès collectif. Sans attendre le Sommet de Cannes, lune des forces du G20 est davoir renforcé la coopération internationale au profit de la sécurité alimentaire et des plus démunis.
Cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement le prouve. Elle mobilise et associe lensemble des instituts, centres ou agences scientifiques des membres du G20, ainsi que les institutions internationales concernées, comme le Forum mondial de la recherche agricole (GFAR), le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), lOrganisation des Nations unies pour lagriculture et lalimentation (FAO) ou la Banque mondiale.
Le résumé de la Présidence qui vient dêtre présentée est le fruit de cette volonté commune daméliorer la cohérence et la coordination de la recherche agricole pour le développement. Elle montre bien que le maître-mot, cest le partenariat, cest essentiel.
Les projets de coopération Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaires ainsi que les initiatives public-privé qui ont été présentés témoignent de lengagement des membres du G20 à se mobiliser, à partager leurs connaissances pour concevoir, ensemble, les meilleures solutions, notamment pour lagriculture familiale.
Il est capital que le G20 rassemble toutes ses forces au service de la sécurité alimentaire des Etats et des populations les plus vulnérables.
Cest pourquoi je me réjouis que vos travaux, aient été fructueux et aient fait émerger, des initiatives concrètes.
Permettez-moi den rappeler au moins trois.
a) Je salue tout dabord le lancement dune plateforme mondiale de prospective agricole. Elle permettra de réfléchir, ensemble, aux enjeux de production alimentaire, de consommation et déchanges, pour concevoir des programmes de recherche concertés, adaptés, pour éclairer les politiques publiques et inventer, ensemble, lagriculture de demain. Il est en effet important que des études de prospective comme AGRIMONDE, réalisées par le CIRAD et lINRA, se développent et fassent lobjet déchanges élargis au sein du G20.
b) Vos travaux ont également abouti au lancement de partenariats et mécanismes innovants afin de développer des coopérations triangulaires et dattirer le secteur privé pour intensifier la recherche au profit des plus vulnérables. A ce titre, le programme «GRISP» (Global Rice Initiative) du CGIAR, sur la question cruciale de laugmentation de la production rizicole, est un excellent exemple des partenariats scientifiques, qui impliquent de très nombreux pays du G20 et quil faut développer.
c) Nous pouvons nous féliciter aussi du lancement dune plateforme sur lagriculture tropicale qui contribuera au renforcement des capacités dans les pays en développement, à la relance de leurs systèmes de recherche et à leur insertion aux réseaux internationaux. Cette plateforme favorisera la diffusion de pratiques ancrées dans la connaissance des réalités locales, des savoirs traditionnels et permettra une meilleure coordination entre les acteurs du G20. La France sera heureuse de sy associer.
Ces initiatives apportent des réponses opérationnelles aux grands défis globaux liés à la sécurité alimentaire.
a) Le défi de la productivité, dabord, pour accroître les capacités de production, pour permettre à chaque exploitant de vivre décemment de son travail et nourrir la planète. Prenons le cas de lAfrique. Aujourdhui les rendements céréaliers sur le continent stagnent à 13 quintaux par hectare. Pourtant lAfrique possède un immense réservoir de terres cultivables, un potentiel qui na rien à envier à celui du Brésil. Nous devons valoriser ces atouts.
b) Mais laugmentation de la productivité devra se faire en préservant lenvironnement, la santé des populations et des écosystèmes. Le second défi, cest la gestion durable des ressources naturelles, cest le développement dune agriculture écologiquement intensive. Je pense par exemple à lagroforesterie, à la lutte biologique contre les insectes ou à des programmes associant plusieurs participants à cette Conférence, comme la sélection participative du sorgho en Afrique ou bien lamélioration du matériel génétique en riziculture.
c) Nous savons tous enfin que lévolution du climat risque de changer radicalement la donne dans le secteur agricole. La Banque mondiale estime par exemple que les zones semi-arides, où vit un tiers de la population africaine, risquent denregistrer une baisse de 26% de leur productivité dici 2060. Comme le propose la FAO avec l«Observatoire sur les agricultures du Monde», il faut évaluer la performance des agricultures et, ensemble, trouver des solutions pour répondre aux enjeux climatiques et environnementaux ainsi quaux questions socioéconomiques qui y sont associées.
La coordination entre les principaux acteurs de la recherche agricole pour le développement, le renforcement des capacités locales et la mobilisation de ressources privées, valorisés tout au long de cette conférence, contribueront à relever ces défis.
Vos travaux ont ainsi permis de traiter des questions de sécurité alimentaire dans leur globalité, dans la durée, de façon très concrète, au service des plus vulnérables. Je suis convaincu que les ministres réunis à Washington pour la première réunion ministérielle du G20 sur le développement la semaine prochaine ne manqueront pas den tenir le plus grand compte.
Avant de vous quitter, jaimerais également dire un mot sur Montpellier.
Comme je vous le disais, jai eu la chance depuis ce matin de rencontrer les équipes et de visiter les installations et qui font de Montpellier une place de premier rang dans le monde de la recherche agricole pour le développement.
En inaugurant la nouvelle plateforme de «connaissance et damélioration des plantes méditerranéennes et tropicales» (CapMédiTrop), jai pu me rendre compte de lexpertise et du professionnalisme des équipes, de la qualité des équipements, du dynamisme des partenariats.
Jai pu mesurer ce que Montpellier concentre dinstitutions, dont la réputation est internationalement reconnue. Je suis ravi de les compter parmi nous aujourdhui : le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), lInstitut national de la recherche agronomique (INRA), lInstitut de recherche pour le développement (IRD), lInstitut de recherche finalisée pour la gestion durable des eaux et des territoires (CEMAGREF).
Toutes ces structures, rassemblées au sein dAgropolis International, sinscrivent naturellement dans une démarche de partenariat avec leurs homologues du G20. Elles sont prêtes à apporter leur contribution à lensemble des initiatives concrètes identifiées dans le cadre de cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement.
La recherche agricole pour le développement à Montpellier, cest aussi une plateforme ouverte sur le monde, avec lInstitut agronomique méditerranéen de Montpellier (IAM.M), un laboratoire extérieur de lInstitut brésilien de recherche agronomique et délevage (EMBRAPA), lOrganisation australienne scientifique et de recherche du Commonwealth (CSIRO), le laboratoire de contrôle biologique européen du Département américain de lagriculture.
Depuis le début de lannée, la France est fière daccueillir aussi à Montpellier le siège du Consortium du CGIAR dont jaimerais également dire quelques mots, puisquimmédiatement après la clôture de cette conférence, je vais signer laccord instituant le consortium en qualité dorganisation internationale. Il sagit dune étape décisive de la réforme du CGIAR, que la France soutient depuis toujours.
Je voudrais, à cette occasion me féliciter de la synergie entre les actions du gouvernement et celles du Conseil régional du Languedoc Roussillon qui a permis linstallation du CGIAR au sein du Campus dAgropolis International.
Je suis sûr de traduire un sentiment partagé en affirmant que le G20 et chacun de ses membres continuera dapporter son soutien au CGIAR, ainsi quaux programmes quil met en uvre, dans le cadre dun partenariat ouvert et ambitieux pour la sécurité alimentaire.
En conclusion, dans le cadre de la Présidence française du G20, et dans la continuité du partenariat mondial pour lagriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition, lancé à Rome par le président de la République le 6 juin 2008, permettez-moi de rappeler trois priorités : lappui à lagriculture familiale et aux productions vivrières ; les partenariats publics privés pour des investissements agricoles responsables ; la mobilisation de la connaissance au service de la sécurité alimentaire.
La Présidence française du G20 nous offre une opportunité unique de progresser dans la mise en uvre de ce partenariat, comme le prouve cette première conférence du G20 sur la recherche agricole pour le développement.
Grâce à vous, nous pouvons nous attaquer racines du mal et développer des solutions structurelles pour prévenir de nouvelles famines dans le monde et renforcer la production agricole à long terme.
Lalimentation est lessence de la vie et la lutte contre la faim, un enjeu pour la planète. Quel que soit votre pays, quelle que soit votre organisation, vous partagez la même ambition, celle de rester à la pointe de ce combat.
Vos travaux, individuellement et collectivement, au quotidien, y participent directement. Vous vous êtes tous réunis ici à Montpellier pour travailler en ce sens et je vous en remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 2011