Texte intégral
Q - Aujourdhui à New York, vous poursuivez rencontres et contacts, cette fois aux côtés du président de la République. Merci dêtre avec nous. Vous avez rencontré hier soir à New York le président Mahmoud Abbas qui veut, à partir de vendredi, un vote du Conseil de sécurité des Nations unies sur la création dun État palestinien. Peut-il encore y renoncer ?
R - Le président Mahmoud Abbas a confirmé publiquement son intention - je dirais même sa décision - de demander au Secrétaire général des Nations unies dengager le processus qui aboutira au Conseil de sécurité et qui examinera la demande dadhésion de la Palestine comme État membre des Nations unies. Cela ne veut pas dire quil y aura vendredi un vote au Conseil de sécurité, bien évidemment. Il y a une procédure dinstruction de cette demande et cela peut prendre encore quelques jours ou quelques semaines si bien que la voie reste ouverte à dautres initiatives comme les Palestiniens lacceptent tout à fait.
Q - On voit bien que chaque jour, chaque heure de ce suspense compte. Dès son arrivée à New York ce matin, le président de la République, Nicolas Sarkozy va rencontrer Mahmoud Abbas à son tour. Hier, vous avez prévenu que le statu quo entre Israéliens et Palestiniens, cest la région à feu et à sang.
R - Je nai pas utilisé cette expression mais jai fait part de mon inquiétude. Je le dis depuis longtemps, le statu quo nest pas tenable. La seule façon de régler le problème israélo-palestinien, cest la négociation directe entre les deux parties
Q - Mais cela dure depuis vingt ans !
R - Vous avez tout à fait raison, doù lurgence darriver aujourdhui à un résultat. La France a pris des initiatives au mois de juin dernier ; je suis allé dans la région, jai proposé des paramètres de négociations. On était tout près dun accord. Malheureusement, cet accord na pas été conclu. Le Quartet continue à discuter pour essayer de trouver des paramètres de discussions qui pourraient être acceptables par les deux parties.
Q - Mais par exemple, M. Netanyahu refuse lÉtat palestinien et refuse larrêt des colonies. Il paraît quil accepte des négociations directes avec Mahmoud Abbas.
R - Tout le monde accepte lidée que la solution, cest celle de deux États vivant en paix dans leurs frontières respectives et dans la sécurité de chacun dentre eux ; ceci a fait lobjet de déclarations répétées. Le président des États-Unis lui-même la proclamé très précisément lannée dernière. Le problème aujourdhui, cest denclencher ce processus et il y a encore des difficultés qui sont devant nous. Ce que nous essayons de faire, cest de définir un calendrier pour aborder ces difficultés les unes après les autres, et une méthode de négociations. Pour linstant, nous ny sommes pas parvenus. Nous ne renonçons pas et cest quelque chose qui va encore se développer cette semaine et la semaine suivante puisque, comme je vous lai dit, le vote du Conseil de sécurité nest pas pour vendredi ni samedi.
Q - Mais quand il aura lieu, on dit que les Américains opposeront le veto des États-Unis.
R - Les Américains disent quils opposeront leur veto, ils lont annoncé très clairement. Cest bien la raison pour laquelle nous avons considéré quil fallait éviter den arriver là pour quune confrontation ne se déclenche pas entre les différentes parties prenantes.
Q - Cest-à-dire que la France souhaite quil ny ait pas un jour ce vote au Conseil de sécurité.
R - La France souhaite que lon puisse reprendre les négociations. Il y a une autre hypothèse aussi qui peut être envisageable la semaine prochaine ou dans les jours qui suivront, cest den référer à lAssemblée générale des Nations unies où là il ny a pas de droit de veto puisque tous les membres des Nations unies sont situés sur un pied dégalité. Cest aussi une hypothèse que nous examinons aujourdhui.
Q - Cest-à-dire quà ce moment-là il y aurait un changement de statut de la Palestine qui deviendrait un État non membre avec plus de droits comme le Vatican.
R - Cest une des hypothèses qui a été envisagée. Pour linstant, elle ne fait pas lunanimité.
Q - La France se disait favorable à la création dun État palestinien, elle lest probablement encore.
R - Pas probablement, elle lest toujours. Nous avons dit très clairement
Q - Elle lest toujours, mais le problème cest quand. Quand vous dites : «elle prendra ses responsabilités», cest quand ? Est-ce que sil y avait
R - Si javais la réponse à cette question, ce serait formidable. Nous sommes en ce moment 190 pays en train dy travailler ; le calendrier est difficile.
Q - Mais sil y avait un vote au Conseil de sécurité où il ny a pas 190 pays, est-ce que la France
R - Il y en a quinze.
Q - Justement, je sais ; et il faut une majorité de neuf voix.
R - Exact.
Q - Est-ce que la France donnerait son veto ?
R - La France a dit quelle prendrait à ce moment-là ses responsabilités. Ce vote nest pas pour demain comme je vous lai dit et nous voulons laisser la voie ouverte à dautres solutions, cest-à-dire à la reprise des négociations ; cest-à-dire, le cas échéant, à une saisine de lAssemblée générale. Voilà les différentes possibilités qui sont devant nous.
Q - Mais si jamais il y avait ce vote
R - À ce moment-là je vous propose den reparler.
Q - Autrement dit, vous pensez quil ny aura pas ce vote et que vous trouverez peut-être le moyen dentamer le processus de paix.
R - Nous espérons trouver les moyens de convaincre les uns et les autres de se remettre à la table des négociations mais de manière sérieuse, cest-à-dire en acceptant au préalable un certain nombre de paramètres de discussions
Q - Mais pourquoi aujourdhui, Alain Juppé, plutôt quil y a quelques semaines ou quelques mois ? Où est lurgence ?
R - Lurgence, cest que tout change. Aujourdhui, lÉgypte nest plus celle dhier ; aujourdhui, la Syrie est dans une situation extrêmement explosive avec des conséquences possibles sur lÉtat dIsraël. Aujourdhui, les relations entre la Turquie et Israël sont particulièrement tendues. Pour Israël, continuer à sisoler sur la scène internationale serait un danger considérable, de même que ce serait un danger pour les Palestiniens daller à une confrontation avec les Nations unies. Voilà le message que nous faisons passer : il faut bouger aujourdhui ; il faut avancer et davantage encore aujourdhui quhier compte tenu des changements qui se produisent dans cette région du monde.
Q - Hier vous avez provoqué un choc en dénonçant le silence inacceptable du Conseil de sécurité de lONU face aux crimes contre lHumanité - cest vous qui le dites - commis en Syrie. Faut-il tout faire pour chasser Bachar el-Assad du pouvoir et, comme ailleurs, protéger les civils de Syrie ?
R - La France, qui na pas une politique de deux poids deux mesures, na cessé de réclamer larrêt des violences, larrêt de la répression et louverture de réformes. Alors cest beaucoup plus difficile que cela ne la été en Libye parce que les pays arabes ne sont pas unanimes et parce que la Russie au Conseil de sécurité oppose son veto mais nous continuons à avancer.
LUnion européenne a imposé des sanctions qui, avec le temps, nous permettront dobtenir des résultats. Nous sommes en train de discuter dune nouvelle résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies pour condamner, là aussi avec la plus grande fermeté, le comportement du régime syrien. Cela peut être frustrant, parce que je vois bien que le résultat nest pas là et que la répression continue, mais nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire bouger les choses.
Q - Concernant la Libye, cet après-midi toujours à New York, vous allez présider la Conférence G8 des partenaires de Deauville pour aider la Libye. Combien dargent va-t-elle recevoir ?
R - Le problème pour la Libye, ce nest pas de recevoir de largent puisque la Libye a de largent. Ce qui va se passer à New York, cela concerne évidemment la Libye mais cela concerne surtout lÉgypte, la Tunisie, la Jordanie et le Maroc. Il sagit du partenariat de Deauville qui a été lancé au mois de mai dernier et qui va se concrétiser.
Les ministres des Finances se sont réunis à Marseille il y a quelques jours. Lensemble des donateurs, cest-à-dire les pays à titre bilatéral, mais aussi les grandes organisations internationales, ont additionné un montant de 80 milliards de dollars pour aider à la transition démocratique dans ces pays ; cest ce que nous allons acter demain avec des plans daction très précis.
Q - Nicolas Sarkozy et vous-même avez toujours défendu le soldat franco-israélien Gilad Shalit détenu au secret quelque part à Gaza depuis cinq ans. Allez-vous en parler avec vos interlocuteurs palestiniens et arabes à New York ?
R - Chaque fois que nous rencontrons nos interlocuteurs, nous leur disons que cette situation est inacceptable et quil faut libérer Gilad SHALIT. Je lai dit moi-même en me rendant sur place et je le redis évidemment chaque fois aux Israéliens et aux Palestiniens.
Q - Dernière question Alain Juppé : est-il vrai quen plus du Proche Orient, vous constatez presque dans tous vos voyages, pas seulement à New York mais presque partout, une inquiétude à propos de la crise ? Et est-ce que les Américains craignent ou veulent la chute de la zone euro et ses conséquences pour lEurope ?
R - Je ne crois pas que lon puisse dire cela. Je dirais simplement que la crise est mondiale. Nous avons la détermination de conforter cette zone euro, nous ne laisserons pas tomber la Grèce. Des décisions ont été prises, il faut les mettre en vigueur. Évidemment la spéculation est ce quelle est et les marchés ont une grande puissance dans ce domaine mais je suis persuadé que la volonté des États lemportera.
Q - Vous êtes préoccupé par ce que vient de décider lagence de notation Standard & Poors qui vient de dégrader, dune certaine façon, lItalie de Berlusconi ?
R - Il faut que nous soyons vigilants. LItalie a adopté un certain nombre de mesures quelle va mettre en uvre et nous ne devons pas céder à cette espèce de dictature des agences de notation dont la transparence mériterait grandement dêtre améliorée.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 2011
R - Le président Mahmoud Abbas a confirmé publiquement son intention - je dirais même sa décision - de demander au Secrétaire général des Nations unies dengager le processus qui aboutira au Conseil de sécurité et qui examinera la demande dadhésion de la Palestine comme État membre des Nations unies. Cela ne veut pas dire quil y aura vendredi un vote au Conseil de sécurité, bien évidemment. Il y a une procédure dinstruction de cette demande et cela peut prendre encore quelques jours ou quelques semaines si bien que la voie reste ouverte à dautres initiatives comme les Palestiniens lacceptent tout à fait.
Q - On voit bien que chaque jour, chaque heure de ce suspense compte. Dès son arrivée à New York ce matin, le président de la République, Nicolas Sarkozy va rencontrer Mahmoud Abbas à son tour. Hier, vous avez prévenu que le statu quo entre Israéliens et Palestiniens, cest la région à feu et à sang.
R - Je nai pas utilisé cette expression mais jai fait part de mon inquiétude. Je le dis depuis longtemps, le statu quo nest pas tenable. La seule façon de régler le problème israélo-palestinien, cest la négociation directe entre les deux parties
Q - Mais cela dure depuis vingt ans !
R - Vous avez tout à fait raison, doù lurgence darriver aujourdhui à un résultat. La France a pris des initiatives au mois de juin dernier ; je suis allé dans la région, jai proposé des paramètres de négociations. On était tout près dun accord. Malheureusement, cet accord na pas été conclu. Le Quartet continue à discuter pour essayer de trouver des paramètres de discussions qui pourraient être acceptables par les deux parties.
Q - Mais par exemple, M. Netanyahu refuse lÉtat palestinien et refuse larrêt des colonies. Il paraît quil accepte des négociations directes avec Mahmoud Abbas.
R - Tout le monde accepte lidée que la solution, cest celle de deux États vivant en paix dans leurs frontières respectives et dans la sécurité de chacun dentre eux ; ceci a fait lobjet de déclarations répétées. Le président des États-Unis lui-même la proclamé très précisément lannée dernière. Le problème aujourdhui, cest denclencher ce processus et il y a encore des difficultés qui sont devant nous. Ce que nous essayons de faire, cest de définir un calendrier pour aborder ces difficultés les unes après les autres, et une méthode de négociations. Pour linstant, nous ny sommes pas parvenus. Nous ne renonçons pas et cest quelque chose qui va encore se développer cette semaine et la semaine suivante puisque, comme je vous lai dit, le vote du Conseil de sécurité nest pas pour vendredi ni samedi.
Q - Mais quand il aura lieu, on dit que les Américains opposeront le veto des États-Unis.
R - Les Américains disent quils opposeront leur veto, ils lont annoncé très clairement. Cest bien la raison pour laquelle nous avons considéré quil fallait éviter den arriver là pour quune confrontation ne se déclenche pas entre les différentes parties prenantes.
Q - Cest-à-dire que la France souhaite quil ny ait pas un jour ce vote au Conseil de sécurité.
R - La France souhaite que lon puisse reprendre les négociations. Il y a une autre hypothèse aussi qui peut être envisageable la semaine prochaine ou dans les jours qui suivront, cest den référer à lAssemblée générale des Nations unies où là il ny a pas de droit de veto puisque tous les membres des Nations unies sont situés sur un pied dégalité. Cest aussi une hypothèse que nous examinons aujourdhui.
Q - Cest-à-dire quà ce moment-là il y aurait un changement de statut de la Palestine qui deviendrait un État non membre avec plus de droits comme le Vatican.
R - Cest une des hypothèses qui a été envisagée. Pour linstant, elle ne fait pas lunanimité.
Q - La France se disait favorable à la création dun État palestinien, elle lest probablement encore.
R - Pas probablement, elle lest toujours. Nous avons dit très clairement
Q - Elle lest toujours, mais le problème cest quand. Quand vous dites : «elle prendra ses responsabilités», cest quand ? Est-ce que sil y avait
R - Si javais la réponse à cette question, ce serait formidable. Nous sommes en ce moment 190 pays en train dy travailler ; le calendrier est difficile.
Q - Mais sil y avait un vote au Conseil de sécurité où il ny a pas 190 pays, est-ce que la France
R - Il y en a quinze.
Q - Justement, je sais ; et il faut une majorité de neuf voix.
R - Exact.
Q - Est-ce que la France donnerait son veto ?
R - La France a dit quelle prendrait à ce moment-là ses responsabilités. Ce vote nest pas pour demain comme je vous lai dit et nous voulons laisser la voie ouverte à dautres solutions, cest-à-dire à la reprise des négociations ; cest-à-dire, le cas échéant, à une saisine de lAssemblée générale. Voilà les différentes possibilités qui sont devant nous.
Q - Mais si jamais il y avait ce vote
R - À ce moment-là je vous propose den reparler.
Q - Autrement dit, vous pensez quil ny aura pas ce vote et que vous trouverez peut-être le moyen dentamer le processus de paix.
R - Nous espérons trouver les moyens de convaincre les uns et les autres de se remettre à la table des négociations mais de manière sérieuse, cest-à-dire en acceptant au préalable un certain nombre de paramètres de discussions
Q - Mais pourquoi aujourdhui, Alain Juppé, plutôt quil y a quelques semaines ou quelques mois ? Où est lurgence ?
R - Lurgence, cest que tout change. Aujourdhui, lÉgypte nest plus celle dhier ; aujourdhui, la Syrie est dans une situation extrêmement explosive avec des conséquences possibles sur lÉtat dIsraël. Aujourdhui, les relations entre la Turquie et Israël sont particulièrement tendues. Pour Israël, continuer à sisoler sur la scène internationale serait un danger considérable, de même que ce serait un danger pour les Palestiniens daller à une confrontation avec les Nations unies. Voilà le message que nous faisons passer : il faut bouger aujourdhui ; il faut avancer et davantage encore aujourdhui quhier compte tenu des changements qui se produisent dans cette région du monde.
Q - Hier vous avez provoqué un choc en dénonçant le silence inacceptable du Conseil de sécurité de lONU face aux crimes contre lHumanité - cest vous qui le dites - commis en Syrie. Faut-il tout faire pour chasser Bachar el-Assad du pouvoir et, comme ailleurs, protéger les civils de Syrie ?
R - La France, qui na pas une politique de deux poids deux mesures, na cessé de réclamer larrêt des violences, larrêt de la répression et louverture de réformes. Alors cest beaucoup plus difficile que cela ne la été en Libye parce que les pays arabes ne sont pas unanimes et parce que la Russie au Conseil de sécurité oppose son veto mais nous continuons à avancer.
LUnion européenne a imposé des sanctions qui, avec le temps, nous permettront dobtenir des résultats. Nous sommes en train de discuter dune nouvelle résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies pour condamner, là aussi avec la plus grande fermeté, le comportement du régime syrien. Cela peut être frustrant, parce que je vois bien que le résultat nest pas là et que la répression continue, mais nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire bouger les choses.
Q - Concernant la Libye, cet après-midi toujours à New York, vous allez présider la Conférence G8 des partenaires de Deauville pour aider la Libye. Combien dargent va-t-elle recevoir ?
R - Le problème pour la Libye, ce nest pas de recevoir de largent puisque la Libye a de largent. Ce qui va se passer à New York, cela concerne évidemment la Libye mais cela concerne surtout lÉgypte, la Tunisie, la Jordanie et le Maroc. Il sagit du partenariat de Deauville qui a été lancé au mois de mai dernier et qui va se concrétiser.
Les ministres des Finances se sont réunis à Marseille il y a quelques jours. Lensemble des donateurs, cest-à-dire les pays à titre bilatéral, mais aussi les grandes organisations internationales, ont additionné un montant de 80 milliards de dollars pour aider à la transition démocratique dans ces pays ; cest ce que nous allons acter demain avec des plans daction très précis.
Q - Nicolas Sarkozy et vous-même avez toujours défendu le soldat franco-israélien Gilad Shalit détenu au secret quelque part à Gaza depuis cinq ans. Allez-vous en parler avec vos interlocuteurs palestiniens et arabes à New York ?
R - Chaque fois que nous rencontrons nos interlocuteurs, nous leur disons que cette situation est inacceptable et quil faut libérer Gilad SHALIT. Je lai dit moi-même en me rendant sur place et je le redis évidemment chaque fois aux Israéliens et aux Palestiniens.
Q - Dernière question Alain Juppé : est-il vrai quen plus du Proche Orient, vous constatez presque dans tous vos voyages, pas seulement à New York mais presque partout, une inquiétude à propos de la crise ? Et est-ce que les Américains craignent ou veulent la chute de la zone euro et ses conséquences pour lEurope ?
R - Je ne crois pas que lon puisse dire cela. Je dirais simplement que la crise est mondiale. Nous avons la détermination de conforter cette zone euro, nous ne laisserons pas tomber la Grèce. Des décisions ont été prises, il faut les mettre en vigueur. Évidemment la spéculation est ce quelle est et les marchés ont une grande puissance dans ce domaine mais je suis persuadé que la volonté des États lemportera.
Q - Vous êtes préoccupé par ce que vient de décider lagence de notation Standard & Poors qui vient de dégrader, dune certaine façon, lItalie de Berlusconi ?
R - Il faut que nous soyons vigilants. LItalie a adopté un certain nombre de mesures quelle va mettre en uvre et nous ne devons pas céder à cette espèce de dictature des agences de notation dont la transparence mériterait grandement dêtre améliorée.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 septembre 2011