Texte intégral
Monsieur le Président de la Plateforme automobile,
Monsieur le Président du Groupe Valeo,
Monsieur le Président de Bosch France,
Messieurs les dirigeants déquipementiers automobiles,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux dinaugurer aujourdhui cette édition 2011 du Salon EquipAuto. Avec plus de 1 800 exposants venus de 50 pays, ce Salon reste une vitrine mondiale de linnovation automobile.
La sous-traitance automobile représentent en France 18 milliards deuros dactivité et 260 000 emplois. Nous comptons des leaders mondiaux comme Valeo, Faurecia, Plastic Omnium ou Bosch France. Dautres sont moins connus du grand public. Ils nen sont pas moins des champions reconnus dans leur spécialité : lélectronique, la mécanique, la plasturgie, le textile ou lacoustique.
Cette édition 2011 souvre à lheure où des incertitudes pèsent sur les marchés automobiles français et européen. Pour autant, les carnets de commande sont pour certains bien remplis et beaucoup de sous-traitants ont retrouvé un niveau dactivité satisfaisant : au premier semestre 2011, le chiffre daffaires de nos équipementiers a progressé de 10 % et leurs exportations de 9 %. Les sous-traitants automobiles continuent à mener un travail de longue haleine pour redresser leur compétitivité.
1. LEtat sest mobilisé de façon exceptionnelle pour aider la filière dans ses efforts dadaptation.
Nous avons dabord aidé les industriels de lautomobile à surmonter la crise historique de 2009.
A travers le Pacte automobile :
- nous avons prêté aux constructeurs plus de 6 milliards deuros ;
- nous avons soutenu le pouvoir dachat automobile par le versement d1 400 000 primes à la casse, représentant un total de plus dun milliard deuros ;
- nous avons mobilisé via OSEO 900 millions deuros de garanties de prêts pour les PME automobiles.
Dans le même temps, nous avons veillé à renforcer la cohésion et la compétitivité des acteurs de la filière automobile :
- nous avons créé le Comité stratégique de filière automobile ;
- nous avons mis en place le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA). Il permet de renforcer le haut de bilan de nos sous-traitants. Son tour de table illustre une nouvelle conception de la responsabilité entre clients et fournisseurs. Je rappelle que le FMEA rang 1 compte à son tour de table lEtat et nos deux constructeurs automobiles, Renault et PSA. Le FMEA rang 2 réunit lEtat et cinq équipementiers de rang 1. Ces deux fonds dinvestissement ont déjà investi plus de 300 millions deuros dans plus de 20 équipementiers stratégiques ;
- nous avons fait adopter par les professionnels le Code de performance et de bonnes pratiques relatif à la relation client-fournisseur dans lautomobile. La médiation de la sous-traitance veille au quotidien au respect de ce code ;
- dans le prolongement de ce code, nous avons favorisé la création de la Plateforme automobile. Celle-ci est linstance permanente de concertation entre donneurs dordre et équipementiers pour anticiper les mutations de la filière.
La Plateforme automobile a présenté, dans le cadre des investissements davenir, un projet dactions pour renforcer lefficacité de la filière. Ce projet prévoit des initiatives structurantes en matière de formation, de gestion de linformation, danalyse stratégique et de lean manufacturing. Jai très bon espoir que ce projet soit prochainement retenu par le Commissariat général à linvestissement.
Enfin, lEtat se mobilise pour accompagner linnovation dans notre industrie automobile. Contrairement aux idées reçues, en France nous ne manquons pas dingéniosité pour offrir plus de sécurité, de performance et de confort aux usagers de lautomobile. Jen ai vu ce matin de très beaux exemples. La géographie des participants à ce Salon confirme, sans ambiguïté, quen la matière, la compétition est devenue mondiale. Cest pourquoi linnovation est au coeur de notre politique industrielle :
- lautomobile, qui concentre en France 20 % des brevets déposés chaque année, tire profit du triplement du crédit impôt recherche ;
- les 750 millions deuros des investissements davenir permettront de renforcer lavance française dans le développement du « véhicule du futur ».
Soutenir linnovation, cest enfin accompagner la diffusion à grande échelle des ruptures technologiques majeures. Nous le faisons, comme vous le savez, à travers le bonus à lacquisition dun véhicule décarboné.
2. Je suis en mesure de vous annoncer aujourdhui le nouveau barème du bonus-malus automobile.
Je sais que ce nouveau barème est très attendu par les consommateurs et lensemble des acteurs de la filière automobile.
Le 24 août dernier, le Premier ministre avait indiqué que le bonus-malus serait « ajusté pour garantir léquilibre budgétaire du dispositif en 2012 ».
Ces ajustements étaient nécessaires :
- nécessaires pour dévidents motifs de lutte contre les déficits. Le bonus automobile représente, depuis 2008, un effort cumulé de 2,3 milliards deuros. Il a bénéficié à lachat de 3,9 millions de nouveaux véhicules par les consommateurs français ;
- nécessaires pour accélérer encore le verdissement de notre parc automobile. Les émissions moyennes de CO2 par kilomètre des véhicules neufs sont descendues de 149 g en 2007 à 128 g cette année : cest une baisse de 14 % en 4 ans.
Les ajustements pour lesquels nous avons plaidé et qui ont été retenus obéissent à trois principes :
- premièrement, ne pas modifier les seuils du barème initialement prévu pour 2012, cest-à-dire ceux qui avaient été annoncés dès la fin 2010 ;
- deuxièmement, ne pas remettre en cause ce que lon appelle la « zone neutre », cest-à-dire la zone du barème où les acquéreurs de véhicules ne perçoivent pas de bonus et nacquittent pas de malus ;
- troisièmement, continuer à soutenir de façon très ambitieuse le véhicule électrique et hybride.
Je vous annonce le maintien des bonus de 5 000 euros, 3 500 euros et 2 000 euros accordés aux véhicules électriques et hybrides. Pour ces véhicules le barème et les seuils restent donc inchangés.
Le bonus des véhicules émettant de 61 à 90 grammes de CO2 par kilomètre, initialement prévu à 600 euros en 2012, sera ramené à 400 euros.
Le bonus des véhicules émettant de 91 à 105 grammes de CO2 par kilomètre, initialement prévu à 300 euros en 2012, sera ramené à 100 euros.
Comme je lai dit, la zone neutre, celle des véhicules émettant entre 106 grammes de CO2 et 140 grammes ne sera pas modifiée. Aucun bonus, mais aussi et surtout aucun malus ne sappliquera à ces véhicules. Nous estimons que 70 % des véhicules neufs vendus en France appartiendront à cette zone neutre.
Les trois tranches inférieures du malus ne seront pas modifiées non plus, au vu de ce qui avait été initialement prévu pour 2012. Les véhicules concernés sont ceux qui émettent entre 141 grammes de CO2 par kilomètre et 180 grammes.
Nous modifierons, en revanche, les trois tranches supérieures du malus :
- entre 181 et 190 grammes, le malus sera légèrement modifié de 1 100 euros à 1 300 euros ;
- entre 191 et 230 grammes, le malus passera de 1 600 euros à 2 300 euros ;
- au-delà de 230 grammes, le malus passera de 2 600 euros à 3 600 euros.
Deux mesures de cohérence ont parallèlement été décidées :
- le passage du super-bonus de 300 euros à 200 euros ;
- le déclenchement du malus annuel à partir de 190 grammes démission par kilomètre (au lieu de 245 grammes actuellement).
Ces ajustements nous permettront :
- de poursuivre notre soutien au pouvoir dachat automobile ;
- dassurer léquilibre budgétaire du bonus-malus automobile, dont le déficit initialement prévu dans le PLF 2012 sétablissait à 112 millions deuros ;
- dapprofondir le verdissement de notre parc automobile.
La fiche qui vous a été remise détaille ces mesures et vous donne plusieurs exemples de véhicules pour chaque tranche du nouveau barème.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.economie.gouv.fr, le 12 octobre 2011
Monsieur le Président du Groupe Valeo,
Monsieur le Président de Bosch France,
Messieurs les dirigeants déquipementiers automobiles,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux dinaugurer aujourdhui cette édition 2011 du Salon EquipAuto. Avec plus de 1 800 exposants venus de 50 pays, ce Salon reste une vitrine mondiale de linnovation automobile.
La sous-traitance automobile représentent en France 18 milliards deuros dactivité et 260 000 emplois. Nous comptons des leaders mondiaux comme Valeo, Faurecia, Plastic Omnium ou Bosch France. Dautres sont moins connus du grand public. Ils nen sont pas moins des champions reconnus dans leur spécialité : lélectronique, la mécanique, la plasturgie, le textile ou lacoustique.
Cette édition 2011 souvre à lheure où des incertitudes pèsent sur les marchés automobiles français et européen. Pour autant, les carnets de commande sont pour certains bien remplis et beaucoup de sous-traitants ont retrouvé un niveau dactivité satisfaisant : au premier semestre 2011, le chiffre daffaires de nos équipementiers a progressé de 10 % et leurs exportations de 9 %. Les sous-traitants automobiles continuent à mener un travail de longue haleine pour redresser leur compétitivité.
1. LEtat sest mobilisé de façon exceptionnelle pour aider la filière dans ses efforts dadaptation.
Nous avons dabord aidé les industriels de lautomobile à surmonter la crise historique de 2009.
A travers le Pacte automobile :
- nous avons prêté aux constructeurs plus de 6 milliards deuros ;
- nous avons soutenu le pouvoir dachat automobile par le versement d1 400 000 primes à la casse, représentant un total de plus dun milliard deuros ;
- nous avons mobilisé via OSEO 900 millions deuros de garanties de prêts pour les PME automobiles.
Dans le même temps, nous avons veillé à renforcer la cohésion et la compétitivité des acteurs de la filière automobile :
- nous avons créé le Comité stratégique de filière automobile ;
- nous avons mis en place le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA). Il permet de renforcer le haut de bilan de nos sous-traitants. Son tour de table illustre une nouvelle conception de la responsabilité entre clients et fournisseurs. Je rappelle que le FMEA rang 1 compte à son tour de table lEtat et nos deux constructeurs automobiles, Renault et PSA. Le FMEA rang 2 réunit lEtat et cinq équipementiers de rang 1. Ces deux fonds dinvestissement ont déjà investi plus de 300 millions deuros dans plus de 20 équipementiers stratégiques ;
- nous avons fait adopter par les professionnels le Code de performance et de bonnes pratiques relatif à la relation client-fournisseur dans lautomobile. La médiation de la sous-traitance veille au quotidien au respect de ce code ;
- dans le prolongement de ce code, nous avons favorisé la création de la Plateforme automobile. Celle-ci est linstance permanente de concertation entre donneurs dordre et équipementiers pour anticiper les mutations de la filière.
La Plateforme automobile a présenté, dans le cadre des investissements davenir, un projet dactions pour renforcer lefficacité de la filière. Ce projet prévoit des initiatives structurantes en matière de formation, de gestion de linformation, danalyse stratégique et de lean manufacturing. Jai très bon espoir que ce projet soit prochainement retenu par le Commissariat général à linvestissement.
Enfin, lEtat se mobilise pour accompagner linnovation dans notre industrie automobile. Contrairement aux idées reçues, en France nous ne manquons pas dingéniosité pour offrir plus de sécurité, de performance et de confort aux usagers de lautomobile. Jen ai vu ce matin de très beaux exemples. La géographie des participants à ce Salon confirme, sans ambiguïté, quen la matière, la compétition est devenue mondiale. Cest pourquoi linnovation est au coeur de notre politique industrielle :
- lautomobile, qui concentre en France 20 % des brevets déposés chaque année, tire profit du triplement du crédit impôt recherche ;
- les 750 millions deuros des investissements davenir permettront de renforcer lavance française dans le développement du « véhicule du futur ».
Soutenir linnovation, cest enfin accompagner la diffusion à grande échelle des ruptures technologiques majeures. Nous le faisons, comme vous le savez, à travers le bonus à lacquisition dun véhicule décarboné.
2. Je suis en mesure de vous annoncer aujourdhui le nouveau barème du bonus-malus automobile.
Je sais que ce nouveau barème est très attendu par les consommateurs et lensemble des acteurs de la filière automobile.
Le 24 août dernier, le Premier ministre avait indiqué que le bonus-malus serait « ajusté pour garantir léquilibre budgétaire du dispositif en 2012 ».
Ces ajustements étaient nécessaires :
- nécessaires pour dévidents motifs de lutte contre les déficits. Le bonus automobile représente, depuis 2008, un effort cumulé de 2,3 milliards deuros. Il a bénéficié à lachat de 3,9 millions de nouveaux véhicules par les consommateurs français ;
- nécessaires pour accélérer encore le verdissement de notre parc automobile. Les émissions moyennes de CO2 par kilomètre des véhicules neufs sont descendues de 149 g en 2007 à 128 g cette année : cest une baisse de 14 % en 4 ans.
Les ajustements pour lesquels nous avons plaidé et qui ont été retenus obéissent à trois principes :
- premièrement, ne pas modifier les seuils du barème initialement prévu pour 2012, cest-à-dire ceux qui avaient été annoncés dès la fin 2010 ;
- deuxièmement, ne pas remettre en cause ce que lon appelle la « zone neutre », cest-à-dire la zone du barème où les acquéreurs de véhicules ne perçoivent pas de bonus et nacquittent pas de malus ;
- troisièmement, continuer à soutenir de façon très ambitieuse le véhicule électrique et hybride.
Je vous annonce le maintien des bonus de 5 000 euros, 3 500 euros et 2 000 euros accordés aux véhicules électriques et hybrides. Pour ces véhicules le barème et les seuils restent donc inchangés.
Le bonus des véhicules émettant de 61 à 90 grammes de CO2 par kilomètre, initialement prévu à 600 euros en 2012, sera ramené à 400 euros.
Le bonus des véhicules émettant de 91 à 105 grammes de CO2 par kilomètre, initialement prévu à 300 euros en 2012, sera ramené à 100 euros.
Comme je lai dit, la zone neutre, celle des véhicules émettant entre 106 grammes de CO2 et 140 grammes ne sera pas modifiée. Aucun bonus, mais aussi et surtout aucun malus ne sappliquera à ces véhicules. Nous estimons que 70 % des véhicules neufs vendus en France appartiendront à cette zone neutre.
Les trois tranches inférieures du malus ne seront pas modifiées non plus, au vu de ce qui avait été initialement prévu pour 2012. Les véhicules concernés sont ceux qui émettent entre 141 grammes de CO2 par kilomètre et 180 grammes.
Nous modifierons, en revanche, les trois tranches supérieures du malus :
- entre 181 et 190 grammes, le malus sera légèrement modifié de 1 100 euros à 1 300 euros ;
- entre 191 et 230 grammes, le malus passera de 1 600 euros à 2 300 euros ;
- au-delà de 230 grammes, le malus passera de 2 600 euros à 3 600 euros.
Deux mesures de cohérence ont parallèlement été décidées :
- le passage du super-bonus de 300 euros à 200 euros ;
- le déclenchement du malus annuel à partir de 190 grammes démission par kilomètre (au lieu de 245 grammes actuellement).
Ces ajustements nous permettront :
- de poursuivre notre soutien au pouvoir dachat automobile ;
- dassurer léquilibre budgétaire du bonus-malus automobile, dont le déficit initialement prévu dans le PLF 2012 sétablissait à 112 millions deuros ;
- dapprofondir le verdissement de notre parc automobile.
La fiche qui vous a été remise détaille ces mesures et vous donne plusieurs exemples de véhicules pour chaque tranche du nouveau barème.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.economie.gouv.fr, le 12 octobre 2011