Texte intégral
Monsieur le Député,
Monsieur le Maire,
Messieurs les Présidents,
Monsieur le Directeur Général,
Mesdames et messieurs,
Je suis particulièrement heureux dêtre parmi vous aujourdhui, pour inaugurer le nouveau portique du port fluvial de Gennevilliers.
Comme vous le savez, ce port est d'ores et déjà la première plate-forme multimodale dIle-de-France. Il offre aujourdhui à près de 300 entreprises de secteurs très divers une exceptionnelle desserte aux portes de Paris.
La mise en service de ce troisième portique permettra de doubler la capacité de manutention fluviale et de traiter, à terme, plus de 450 000 conteneurs EVP (équivalent vingt pied). Cette nouvelle capacité correspond pleinement à la croissance attendue des trafics sur le bassin fluvial de la Seine. Elle fera ainsi du port autonome de Paris, premier port fluvial de France, le moteur du développement de l'axe Seine, du Havre à Paris en passant par Rouen.
La croissance de cette plateforme est un symbole de la renaissance du transport fluvial que connait notre pays depuis une dizaine d'années. 2010 a été notamment une année exceptionnelle, puisque les trafics du fret ont connu une progression de 8,6% par rapport à 2009, dépassant pour la première fois depuis les années 1970, les huit milliards de tonnes/kilomètres par an.
Cette renaissance est le fruit de la mobilisation de tous les acteurs concernés : transporteurs, Port autonome, gestionnaires d'installation...
Mais elle est aussi le résultat d'une politique engagée du Gouvernement sur la base des objectifs du Grenelle de l'environnement. Le développement du transport fluvial est, j'en suis convaincu, au coeur de la politique de report modal mise en oeuvre par lEtat.
Compte tenu du contexte de crise économique, le transport fluvial, comme d'autres modes de transport, connaît aujourdhui à nouveau un léger recul. Les neuf premiers mois de lannée 2011 enregistrent en effet une baisse de 1%. Ces résultats doivent donc nous conduire à demeurer plus que jamais vigilants.
Cest pourquoi, le Gouvernement sest mobilisé afin de contenir les effets de la crise et, surtout, de réunir les conditions d'une relance de l'activité fluviale.
LEtat y consacre des moyens importants, tant dans le cadre du plan de relance de la voie deau, que dans la perspective du changement de statut de VNF.
Ce Plan de relance est doté de 840 M et doit permettre de sécuriser et de moderniser le réseau, afin de mieux répondre aux besoins des professionnels français et européens et de leur permettre de gagner en productivité.
La réforme de l'établissement public VNF entend, quant à elle, doter cet établissement des moyens nécessaires à une meilleure gestion de notre infrastructure fluviale, afin de répondre aux défis d'un transport plus massifié et donc plus durable.
S'agissant des infrastructures, Voies navigables de France a par ailleurs entrepris, depuis plusieurs années, avec le soutien de l'État, un effort considérable de remise à niveau du réseau.
Au delà de la régénération du réseau, l'avenir du transport fluvial passe par la construction de nouvelles infrastructures à grand gabarit, afin de relier entre eux les différents bassins du réseau fluvial français, et de les connecter aux bassins du réseau européen.
A ce titre, le projet de Canal Seine-Nord-Europe, maillon français du projet prioritaire européen Seine-Escaut, représente une première étape décisive. D'autres projets sont également à l'étude. Je pense, en particulier, à la mise à grand gabarit de la Seine amont, entre Bray et Nogent-sur-Seine, qui présente un intérêt économique indéniable.
La relance de l'activité fluviale passe aussi par une aide à la profession.
Aussi, je me réjouis que le plan d'aide porté par l'Etat et Voies navigables de France, doté de 16,5 M sur la période 2008-2012, soit dores et déjà très bien engagé. Sachez que nous poursuivrons cet effort dans les années à venir.
Je tiens par ailleurs à remercier le Comité des armateurs fluviaux (CAF), la Chambre nationale de la batellerie artisanale ainsi que lAssociation Entreprendre pour le fluvial, ici présents, de s'être enfin lancés dans cette belle aventure qu'est la construction d'une interprofession.
Soyez assurés que je la soutiendrai, car je suis convaincu de la nécessaire structuration du secteur fluvial afin daccompagner son développement.
Par ailleurs, je profite de loccasion qui mest donnée aujourdhui pour évoquer le développement de l'axe Seine.
Comme vous le savez, les ports « séquaniens » du Havre, de Rouen et de Paris auront un rôle primordial à jouer dans le nouveau cadre du Grand Paris voulu par le Président de la République. Il leur reviendra d'assurer l'approvisionnement du quart nord-ouest de la France et de faciliter les exportations des entreprises implantées sur ces territoires.
Le premier rapport détape du Commissaire général, Antoine Rufenacht, pour le développement de la Vallée de la Seine, propose de bâtir une offre de services intégrée à léchelle de cette région. Cette offre doit à la fois rendre la desserte terrestre et le passage portuaire simples, fiables et compétitifs. Elle doit aussi faciliter laccueil des nouvelles activités dans nos ports, à linstar de ce qui est pratiqué dans les ports du Nord de lEurope.
Ce qui nous réunit aujourd'hui est la parfaite illustration d'une réponse concrète à ces recommandations. Lutilisation d'un système d'information commun aux trois ports de l'axe séquanien facilite en effet la construction d'un véritable « système de transport sur la Seine » permettant la prise en charge intégrale des marchandises.
Le Conseil de Coordination Interportuaire de la Seine, voulu par la réforme portuaire de 2008, est, à ce titre, lun des maillons essentiels permettant la collaboration entre le Port Autonome de Paris, le Grand Port Maritime du Havre et le Grand Port Maritime de Rouen. Depuis sa création en 2009, les travaux quil a conduits dans ce sens ont dailleurs été denses et fructueux. Pour autant, il faut encore aller plus loin et je souhaite qu'une nouvelle étape soit franchie.
Cest pourquoi, je demande aux Présidents de ces trois ports d'engager, dès à présent, un rapprochement nécessaire qui, sans faire disparaître les identités de chacun, leur permettra de construire un avenir partagé sur des sujets d'intérêt commun.
Je souhaite que cette collaboration prenne la forme d'un Groupement dIntérêt Economique chargé des questions stratégiques et commerciales, et, pourquoi pas, de l'activité « réseaux », afin dassurer les connections de l'axe Seine avec le reste du pays et de l'Europe.
Il sagit là dune véritable réponse à la mutualisation appelée de ses voeux par Antoine Rufenacht dans son rapport.
Enfin, je voudrais à nouveau insister sur lune des priorités que j'ai fixées dès mon arrivée à la tête de ce Ministère : l'amélioration de la desserte de nos ports.
La bataille des ports se joue en effet d'abord à terre et repose sur une offre multimodale la plus attractive possible. La desserte a donc toujours été un enjeu primordial car elle seule permet louverture du port vers son hinterland. Un port bien desservi à terre est une ouverture sur un territoire.
Cest pourquoi, il est aujourdhui nécessaire de renforcer les interfaces entre les ports fluviaux et le réseau ferroviaire. Les efforts mis en oeuvre en faveur du transport combiné dans le cadre de l'engagement national pour le fret ferroviaire y contribuent déjà largement.
Ainsi, avec le transfert effectif des voies ferrées portuaires dans les ports maritimes et le port de Paris, les ports français ont désormais l'occasion d'optimiser leur réseau et de développer de nouvelles infrastructures d'interface.
Les efforts du port de Paris en termes de logistique urbaine, afin dacheminer par la voie fluviale les biens et marchandises au plus près du consommateur, me semblent être une voie de développement particulièrement intéressante. Sachez que le Gouvernement est très attentif aux actions engagées dans ce sens et quil les soutiendra, comme il a soutenu l'achat de ce troisième portique au port de Gennevilliers.
Enfin, je souhaiterais souligner que le développement et la modernisation de ce port sont intrinsèquement liés au projet de création d'un grand port de transformation à Achères, à l'embranchement du réseau fluvial Nord Europe et de la Seine.
Cet autre projet du Grand Paris offrira à la région Ile-de-France une dimension polycentrique, grâce à laquelle le bassin de la Seine sera désenclavé dès 2015. Il sagit là dune belle perspective dans laquelle nous pourrons inscrire une véritable révolution des modes de transport.
L'avenir du transport fluvial dans le Grand Paris se jouera donc en partie autour de la création de ce port de transformation. Il est en effet tout à fait complémentaire aux plateformes existantes, et notamment à celle où nous nous trouvons aujourd'hui. Je fais confiance à vos équipes, Monsieur le Directeur général, pour mener à bien ce projet, en lien avec les acteurs économiques concernés.
Comme vous pouvez le constater, le Gouvernement sest donné les moyens de son ambition pour le développement et la modernisation du transport fluvial.
Je sais pouvoir compter sur la mobilisation de chacun d'entre vous afin de réussir ensemble à bâtir un avenir dynamique pour ce secteur.
Je vous remercie pour votre accueil et votre attention.
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 15 novembre 2011
Monsieur le Maire,
Messieurs les Présidents,
Monsieur le Directeur Général,
Mesdames et messieurs,
Je suis particulièrement heureux dêtre parmi vous aujourdhui, pour inaugurer le nouveau portique du port fluvial de Gennevilliers.
Comme vous le savez, ce port est d'ores et déjà la première plate-forme multimodale dIle-de-France. Il offre aujourdhui à près de 300 entreprises de secteurs très divers une exceptionnelle desserte aux portes de Paris.
La mise en service de ce troisième portique permettra de doubler la capacité de manutention fluviale et de traiter, à terme, plus de 450 000 conteneurs EVP (équivalent vingt pied). Cette nouvelle capacité correspond pleinement à la croissance attendue des trafics sur le bassin fluvial de la Seine. Elle fera ainsi du port autonome de Paris, premier port fluvial de France, le moteur du développement de l'axe Seine, du Havre à Paris en passant par Rouen.
La croissance de cette plateforme est un symbole de la renaissance du transport fluvial que connait notre pays depuis une dizaine d'années. 2010 a été notamment une année exceptionnelle, puisque les trafics du fret ont connu une progression de 8,6% par rapport à 2009, dépassant pour la première fois depuis les années 1970, les huit milliards de tonnes/kilomètres par an.
Cette renaissance est le fruit de la mobilisation de tous les acteurs concernés : transporteurs, Port autonome, gestionnaires d'installation...
Mais elle est aussi le résultat d'une politique engagée du Gouvernement sur la base des objectifs du Grenelle de l'environnement. Le développement du transport fluvial est, j'en suis convaincu, au coeur de la politique de report modal mise en oeuvre par lEtat.
Compte tenu du contexte de crise économique, le transport fluvial, comme d'autres modes de transport, connaît aujourdhui à nouveau un léger recul. Les neuf premiers mois de lannée 2011 enregistrent en effet une baisse de 1%. Ces résultats doivent donc nous conduire à demeurer plus que jamais vigilants.
Cest pourquoi, le Gouvernement sest mobilisé afin de contenir les effets de la crise et, surtout, de réunir les conditions d'une relance de l'activité fluviale.
LEtat y consacre des moyens importants, tant dans le cadre du plan de relance de la voie deau, que dans la perspective du changement de statut de VNF.
Ce Plan de relance est doté de 840 M et doit permettre de sécuriser et de moderniser le réseau, afin de mieux répondre aux besoins des professionnels français et européens et de leur permettre de gagner en productivité.
La réforme de l'établissement public VNF entend, quant à elle, doter cet établissement des moyens nécessaires à une meilleure gestion de notre infrastructure fluviale, afin de répondre aux défis d'un transport plus massifié et donc plus durable.
S'agissant des infrastructures, Voies navigables de France a par ailleurs entrepris, depuis plusieurs années, avec le soutien de l'État, un effort considérable de remise à niveau du réseau.
Au delà de la régénération du réseau, l'avenir du transport fluvial passe par la construction de nouvelles infrastructures à grand gabarit, afin de relier entre eux les différents bassins du réseau fluvial français, et de les connecter aux bassins du réseau européen.
A ce titre, le projet de Canal Seine-Nord-Europe, maillon français du projet prioritaire européen Seine-Escaut, représente une première étape décisive. D'autres projets sont également à l'étude. Je pense, en particulier, à la mise à grand gabarit de la Seine amont, entre Bray et Nogent-sur-Seine, qui présente un intérêt économique indéniable.
La relance de l'activité fluviale passe aussi par une aide à la profession.
Aussi, je me réjouis que le plan d'aide porté par l'Etat et Voies navigables de France, doté de 16,5 M sur la période 2008-2012, soit dores et déjà très bien engagé. Sachez que nous poursuivrons cet effort dans les années à venir.
Je tiens par ailleurs à remercier le Comité des armateurs fluviaux (CAF), la Chambre nationale de la batellerie artisanale ainsi que lAssociation Entreprendre pour le fluvial, ici présents, de s'être enfin lancés dans cette belle aventure qu'est la construction d'une interprofession.
Soyez assurés que je la soutiendrai, car je suis convaincu de la nécessaire structuration du secteur fluvial afin daccompagner son développement.
Par ailleurs, je profite de loccasion qui mest donnée aujourdhui pour évoquer le développement de l'axe Seine.
Comme vous le savez, les ports « séquaniens » du Havre, de Rouen et de Paris auront un rôle primordial à jouer dans le nouveau cadre du Grand Paris voulu par le Président de la République. Il leur reviendra d'assurer l'approvisionnement du quart nord-ouest de la France et de faciliter les exportations des entreprises implantées sur ces territoires.
Le premier rapport détape du Commissaire général, Antoine Rufenacht, pour le développement de la Vallée de la Seine, propose de bâtir une offre de services intégrée à léchelle de cette région. Cette offre doit à la fois rendre la desserte terrestre et le passage portuaire simples, fiables et compétitifs. Elle doit aussi faciliter laccueil des nouvelles activités dans nos ports, à linstar de ce qui est pratiqué dans les ports du Nord de lEurope.
Ce qui nous réunit aujourd'hui est la parfaite illustration d'une réponse concrète à ces recommandations. Lutilisation d'un système d'information commun aux trois ports de l'axe séquanien facilite en effet la construction d'un véritable « système de transport sur la Seine » permettant la prise en charge intégrale des marchandises.
Le Conseil de Coordination Interportuaire de la Seine, voulu par la réforme portuaire de 2008, est, à ce titre, lun des maillons essentiels permettant la collaboration entre le Port Autonome de Paris, le Grand Port Maritime du Havre et le Grand Port Maritime de Rouen. Depuis sa création en 2009, les travaux quil a conduits dans ce sens ont dailleurs été denses et fructueux. Pour autant, il faut encore aller plus loin et je souhaite qu'une nouvelle étape soit franchie.
Cest pourquoi, je demande aux Présidents de ces trois ports d'engager, dès à présent, un rapprochement nécessaire qui, sans faire disparaître les identités de chacun, leur permettra de construire un avenir partagé sur des sujets d'intérêt commun.
Je souhaite que cette collaboration prenne la forme d'un Groupement dIntérêt Economique chargé des questions stratégiques et commerciales, et, pourquoi pas, de l'activité « réseaux », afin dassurer les connections de l'axe Seine avec le reste du pays et de l'Europe.
Il sagit là dune véritable réponse à la mutualisation appelée de ses voeux par Antoine Rufenacht dans son rapport.
Enfin, je voudrais à nouveau insister sur lune des priorités que j'ai fixées dès mon arrivée à la tête de ce Ministère : l'amélioration de la desserte de nos ports.
La bataille des ports se joue en effet d'abord à terre et repose sur une offre multimodale la plus attractive possible. La desserte a donc toujours été un enjeu primordial car elle seule permet louverture du port vers son hinterland. Un port bien desservi à terre est une ouverture sur un territoire.
Cest pourquoi, il est aujourdhui nécessaire de renforcer les interfaces entre les ports fluviaux et le réseau ferroviaire. Les efforts mis en oeuvre en faveur du transport combiné dans le cadre de l'engagement national pour le fret ferroviaire y contribuent déjà largement.
Ainsi, avec le transfert effectif des voies ferrées portuaires dans les ports maritimes et le port de Paris, les ports français ont désormais l'occasion d'optimiser leur réseau et de développer de nouvelles infrastructures d'interface.
Les efforts du port de Paris en termes de logistique urbaine, afin dacheminer par la voie fluviale les biens et marchandises au plus près du consommateur, me semblent être une voie de développement particulièrement intéressante. Sachez que le Gouvernement est très attentif aux actions engagées dans ce sens et quil les soutiendra, comme il a soutenu l'achat de ce troisième portique au port de Gennevilliers.
Enfin, je souhaiterais souligner que le développement et la modernisation de ce port sont intrinsèquement liés au projet de création d'un grand port de transformation à Achères, à l'embranchement du réseau fluvial Nord Europe et de la Seine.
Cet autre projet du Grand Paris offrira à la région Ile-de-France une dimension polycentrique, grâce à laquelle le bassin de la Seine sera désenclavé dès 2015. Il sagit là dune belle perspective dans laquelle nous pourrons inscrire une véritable révolution des modes de transport.
L'avenir du transport fluvial dans le Grand Paris se jouera donc en partie autour de la création de ce port de transformation. Il est en effet tout à fait complémentaire aux plateformes existantes, et notamment à celle où nous nous trouvons aujourd'hui. Je fais confiance à vos équipes, Monsieur le Directeur général, pour mener à bien ce projet, en lien avec les acteurs économiques concernés.
Comme vous pouvez le constater, le Gouvernement sest donné les moyens de son ambition pour le développement et la modernisation du transport fluvial.
Je sais pouvoir compter sur la mobilisation de chacun d'entre vous afin de réussir ensemble à bâtir un avenir dynamique pour ce secteur.
Je vous remercie pour votre accueil et votre attention.
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 15 novembre 2011