Conseil des ministres du 23 novembre 2011. La conférence de Durban sur le changement climatique.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

La ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement a présenté une communication relative à la 17ème conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, qui débutera le 28 novembre à Durban.
La France, en étroite collaboration avec ses partenaires européens, agira pour la pleine mise en oeuvre des décisions prises à Cancun et pour le renforcement de la réponse internationale au changement climatique.
Le protocole de Kyoto est l'ébauche d'une réponse internationale coordonnée. C'est aussi le seul acte comportant des engagements juridiquement contraignants. La France milite au sein de l'Union européenne pour que tous les Etats membres soutiennent une nouvelle période d'engagement après 2012. Toutefois, compte tenu du nombre limité de pays qui souhaitent s'engager au-delà de 2012 (ils représentent seulement un sixième des émissions mondiales), la prolongation du protocole ne peut être une fin en soi. La France se mobilise donc pour que soit lancée à Durban la préparation d'un nouvel accord plus large et plus ambitieux regroupant les engagements de tous les pays au plus tard pour la période postérieure à 2020. La France souhaite que la conférence de Durban suscite ainsi une nouvelle dynamique en vue de limiter le réchauffement climatique par rapport à l'ère préindustrielle à une hausse inférieure à 2°C.
La conférence de Durban fournit une occasion unique de mettre en lumière la place de l'Afrique dans la lutte contre le changement climatique. La France soutient le développement de partenariats concrets en complément des négociations, et promeut à ce titre l'Initiative Climat dite « Paris-Nairobi », lancée avec le Kenya le 21 avril dernier, pour développer l'accès aux énergies propres dans les pays les plus vulnérables aux changements climatiques. La présidence française du G20 s'est particulièrement impliquée dans la promotion du développement des infrastructures en Afrique, notamment dans le domaine de l'énergie.
La mobilisation des promesses de financement faites à Cancun est primordiale pour aider les pays en développement à faire face aux défis du changement climatique. 100 milliards de dollars doivent être mobilisés chaque année et ce à l'horizon 2020 notamment pour le nouveau Fonds vert pour le climat. Les financements innovants, portés par la présidence française dans le cadre du G20, comme les taxes sur les transactions financières ou les mécanismes de marché sur le transport aérien et maritime international, joueront un rôle clé pour atteindre ces objectifs.
La France est convaincue que des avancées significatives sont nécessaires à la conférence de Durban. Elle portera une ambition forte tout au long de cette conférence afin que celle-ci soit une étape majeure dans la lutte contre le changement climatique.