Texte intégral
Monsieur le Président de l'UNAF, cher François FONDARD,
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs des UDAF, Chers amis,
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs des URAF, Chers amis,
Mesdames et Messieurs les délégués,
Mesdames et Messieurs,
Cher Président, on m'avait annoncé le dynamisme de votre plume et j'ai déjà pu mesurer l'importance de votre engagement puisque nous sommes en contact très réguliers, pour ne pas dire permanent.
Vous venez de présenter un vrai programme !
Alors permettez-moi de vous répondre point par point.
Mais pas avant de vous avoir dit d'abord combien je suis heureuse d'être ici parmi vous.
L'UNAF n'est pas une association comme les autres dans le paysage associatif et institutionnel.
Je vous remercie de me donner une occasion de m'adresser à une association qui bouge, qui mène des actions utiles pour nos concitoyens et nos concitoyennes, et qui est pleinement investie dans les débats d'idées et d'éthiques de notre temps. Je veux donc profiter de l'occasion qui m'est ici donnée pour témoigner de ma reconnaissance pour vos nombreuses initiatives et souligner le profond intérêt que je porte à vos champs de réflexion.
Vous l'avez dit, nous sommes à quelques mois des élections présidentielles et les tentations de propos excessifs sont grandes !
Il est normal que les idées de chacun soient explorées sur le sujet central qu'est la famille, mais je veux à nouveau vous rassurer, rien ne sera engagé sans concertation !
Nous nous devons de proposer aux français et à leurs familles des pistes de réflexion, continuer à avancer des solutions dans le droit fil du rôle historique de votre association qui s'investit dans tous les domaines de la politique familiale.
Bien entendu, je vous prie de ne pas vous formaliser si je ne partage pas entièrement certaines analyses, car cela non seulement n'empêche pas mais stimule le dialogue que nous avons ensemble. Aussi je vous remercie tout particulièrement de m'avoir invité pour m'exprimer et m'offrir la possibilité de vous présenter ma vision de la politique familiale, selon les objectifs à atteindre
Comment ne pas adhérer aux trois axes de réflexion que vous avez présentés ?
Par rapport à votre constat des ambitions et des difficultés rencontrées par la politique familiale, Cher Président, je souhaite tout comme vous les résoudre et avancer vers la modernité.
Peut-on encore se payer le luxe, aujourd'hui, de faire toujours plus sachant que notre pays est l'un de ceux, en Europe, qui consacre le plus à sa politique sociale, à hauteur de 55 % du PIB ? Et parmi ces politiques, la politique familiale mobilise plus de 100 Milliards d'euros, soit 5,1 % du Produit intérieur brut.
C'est considérable, c'est en importance la première politique familiale en Europe. Cette politique familiale nous permet notamment d'obtenir en Europe un taux de natalité après l'Irlande qui est le 2ème meilleur taux avec 2,01 enfants par femme. Cette politique familiale, est-ce que certains pays d'Europe ne nous l'envient pas ?
Voilà le constat initial et incontournable à partir duquel je veux vous exposer mes idées.
Bien sûr la soutenabilité de nos finances publiques dépend de notre capacité à gérer la dette publique. Je ne reviens pas sur les chiffres donnés. Il y a, je pense, aucun doute sur la nécessité de garder le contrôle d'une situation budgétaire qui ne doit pas se dégrader encore.
2/Je veux parler de votre second enjeu. Comment ne pas être d'accord avec vous sur le fait de donner confiance aux familles ?
J'adhère bien sûr. Sauf sur un point :
- je ne fais évidemment pas le lien que vous faîtes entre CSG applicable au Complément de Libre Choix d'Activité (CLCA) et confiance des familles.
Je vais vous dire pourquoi.
Parce-que le Complément de Libre Choix d'Activité (CLCA) constitue bien un revenu de substitution puisque les critères d'acceptation sont en fonction de l'ancienneté et de l'interruption de l'activité professionnelle.
Il s'agit donc bien de ne pas pénaliser les familles.
Vous vous en doutiez, nous ne sommes pas tout à fait d'accord mais il faut s'enrichir de nos différences.
La famille, c'est aussi la dépendance et le maintien du lien intergénérationnel.
Vous dîtes que vous regrettez le report de la réforme de la dépendance.
Je le comprends et vous n'êtes pas le seul à le dire mais veux préciser que des actions, sans précédents, en matière de prise en charge des personnes dépendantes ont été conduites depuis 2007.
Comment ne pas parler du Plan Alzheimer ? Grand chantier présidentiel, qui se traduit par un engagement politique fort tant envers les malades que pour leurs proches.
Il totalise 44 mesures financées par une enveloppe de 1,6 milliard d'euros depuis 2008 et destinées à accélérer la recherche et améliorer la prise en charge de cette maladie incurable et invalidante.
La dépendance pose bien évidemment la question du lien intergénérationnel, puisque la première aide qui est apportée aux personnes dépendantes est celle des enfants. Le lien familial ou même informel prend toute son importance lorsqu'une personne ne peut plus réaliser d'elle même les actes essentiels de la vie quotidienne.
Le rôle joué par les aidants familiaux est donc indispensable.
Il faut réfléchir à la palette de solutions que nous devons proposer, et notamment offrir la possibilité aux aidants de se reposer un peu avec notamment les plateformes de répit.
Nous avons certes dû reporter la réalisation calendaire de certaines mesures liées à la réforme de la dépendance, car il aurait été irresponsable d'augmenter fortement certaines dépenses alors que nous cherchons à les maîtriser. Nous faisons des choix contraints, mais cohérents.
C'est regrettable, je sais, car il s'agit là d'une réforme essentielle, mais comme vous le savez, pour qu'une réforme puisse pleinement être mise en oeuvre, il faut qu'elle soit financièrement possible.
Le travail sur cette question a été considérable, partagé et collectif. C'est un travail utile et fondateur. Et y compris grâce à vous, nous pourrons reprendre ce dossier pour lui donner le contenu ambitieux que nous souhaitons tous.
3/Votre troisième enjeu concerne la stabilité des familles et le renforcement du rôle de parents.
Et là, Cher Président, comment ne pas vous dire mon adhésion absolue à ce que vous dîtes.
75 % des parents considèrent qu'il est plus difficile d'exercer son rôle de parent aujourd'hui. Ils sont stressés, désorientés. Autorité, respect, internet, jeux vidéos, alcool, drogues, sexualisation précoce, les parents interrogent leur rôle et se sentent parfois démunis et désorientés.
C'est pourquoi, aujourd'hui, je fais de l'accompagnement parental une priorité.
Une demande nouvelle émerge clairement de la part des parents. 61 % d'entre eux disent qu'ils ont besoin d'être soutenus dans leur rôle de parents et parfois tout simplement réassurés.
Je présenterai prochainement une panoplie de mesures sur ce sujet.
Les UDAF et l'UNAF trouveront toute leur place dans la coordination de cette politique de soutien à la parentalité.
Sans nier la réalité de la question du mariage entre deux personnes de même sexe, je pense comme vous que cela ne fait pas partie, aujourd'hui, des préoccupations des Français.
En revanche, la préparation au mariage civil est un vrai enjeu. Sur les 250.000 mariages célébrés en 2010, environ 170.000 sont des mariages civils.
Je partage le même constat que vous. L'union entre deux personnes est de plus en plus fragilisée dans ce monde qui change.
Pour rendre plus stables la vie de famille, je vous propose de mieux préparer le mariage civil pour ??viter les trop nombreux divorces. Comme vous le savez, le taux de divorce en France a atteint 50 % en moyenne, et souvent davantage dans les grandes villes. Ce constat illustre bien cette conviction : lorsqu'on n'a pas pris le temps de se connaître vraiment, à partager et à endurer ensemble l'adversité, on ne se connaît pas vraiment et les risques de séparation sont très élevés.
Pour mener à bien les travaux, je compte tout particulièrement sur vous avec Roselyne BACHELOT.
Vous le savez, favoriser une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, c'est un des engagements forts du Président de la République, comme il l'a rappelé lors de son discours du 13 février 2010 sur la famille.
Cette conciliation repose trop souvent sur les épaules des parents, contraints de déployer des trésors d'organisation pour parvenir à être présents auprès de leurs enfants, sans négliger leurs obligations professionnelles.
Un objectif de 200.000 places d'accueil supplémentaires a été fixé dans des structures individuelles et collectives d'ici 2012. Ces places se répartiront avec 100.000 offres d'accueil du jeune enfant chez les assistantes maternelles et 100.000 places d'accueil collectif.
Afin de mettre en oeuvre cet engagement présidentiel, la Convention d'Objectifs et de Gestion qui lie l'Etat et la Caisse Nationale d'Allocation Familiale pour 2009-2012 nous donne des moyens concrets pour développer la garde d'enfants. Pour cela, 1,3 milliards d'euros ont été dégagés.
Malgré les effets de la crise économique, qui contraint fortement les financements des collectivités locales en faveur de la petite enfance, nous devrions tenir cet objectif.
C'est considérable dans le contexte économique actuel, mais je sais également que les besoins à satisfaire pour les familles sont encore très importants. C'est pourquoi le développement des modes de garde constituera également un volet prioritaire de la prochaine Convention d'objectifs de gestion (COG) 2013-2016, que nous négocierons au courant de l'année 2012.
Je souhaite enfin réaffirmer devant vous mon attachement à la famille, qui est une priorité du Président de la République et du Gouvernement.
J'entends dire parfois que la famille serait démodée, ringarde et qu'elle appartiendrait au passé. La réalité nous montre que ce sont ces caricatures qui sont dépassées. Les familles sont bel et bien la base de notre société. La famille incarne des valeurs, des principes, des symboles auxquels notre société reste profondément attachée.
Ces valeurs, ce sont celles de l'affection, du respect et de l'autorité, ce sont aussi celles du dévouement et de la solidarité, et ce sont bien sûr celles de la parentalité et de la transmission : transmission de la vie d'abord, mais aussi des valeurs de notre société et de notre démocratie. Comme Secrétaire d'Etat chargée de la Famille, auprès de la Ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale, je mesure dans tous les champs de mon ministère combien les familles sont essentielles à notre équilibre social.
En somme, parce qu'elle joue un rôle fondamental à tous les âges de la vie, parce qu'elle transmet aux jeunes générations des repères pour l'avenir, parce qu'elle assure la solidarité envers les plus âgés, la famille est une valeur absolument moderne.
C'est bien parce que c'est une valeur moderne que nous devons être attentifs aux besoins nouveaux des familles de notre pays : la parentalité, la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle, la prise en compte des nouveaux modèles familiaux
Votre implication doit être forte dans ces enjeux actuels et je sais que vous n'éluderez aucune des questions cruciales qui se posent aujourd'hui.
Mesdames et Messieurs,
Loin d'être le foyer de tous les conservatismes, les familles évoluent sans cesse, à l'image de notre société. C'est mon rôle de répondre à leurs besoins face aux nouvelles réalités du monde du travail et à la nécessité de renforcer la solidarité entre les générations. Je souhaite que votre Assemblée générale extraordinaire vous permette de poursuivre la réflexion qui est la vôtre depuis toujours pour mieux accompagner les familles et leur donner toute la place qui leur revient.
Je vous remercie.Source http://www.unaf.fr, le 10 novembre 2011
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs des UDAF, Chers amis,
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs des URAF, Chers amis,
Mesdames et Messieurs les délégués,
Mesdames et Messieurs,
Cher Président, on m'avait annoncé le dynamisme de votre plume et j'ai déjà pu mesurer l'importance de votre engagement puisque nous sommes en contact très réguliers, pour ne pas dire permanent.
Vous venez de présenter un vrai programme !
Alors permettez-moi de vous répondre point par point.
Mais pas avant de vous avoir dit d'abord combien je suis heureuse d'être ici parmi vous.
L'UNAF n'est pas une association comme les autres dans le paysage associatif et institutionnel.
Je vous remercie de me donner une occasion de m'adresser à une association qui bouge, qui mène des actions utiles pour nos concitoyens et nos concitoyennes, et qui est pleinement investie dans les débats d'idées et d'éthiques de notre temps. Je veux donc profiter de l'occasion qui m'est ici donnée pour témoigner de ma reconnaissance pour vos nombreuses initiatives et souligner le profond intérêt que je porte à vos champs de réflexion.
Vous l'avez dit, nous sommes à quelques mois des élections présidentielles et les tentations de propos excessifs sont grandes !
Il est normal que les idées de chacun soient explorées sur le sujet central qu'est la famille, mais je veux à nouveau vous rassurer, rien ne sera engagé sans concertation !
Nous nous devons de proposer aux français et à leurs familles des pistes de réflexion, continuer à avancer des solutions dans le droit fil du rôle historique de votre association qui s'investit dans tous les domaines de la politique familiale.
Bien entendu, je vous prie de ne pas vous formaliser si je ne partage pas entièrement certaines analyses, car cela non seulement n'empêche pas mais stimule le dialogue que nous avons ensemble. Aussi je vous remercie tout particulièrement de m'avoir invité pour m'exprimer et m'offrir la possibilité de vous présenter ma vision de la politique familiale, selon les objectifs à atteindre
Comment ne pas adhérer aux trois axes de réflexion que vous avez présentés ?
Par rapport à votre constat des ambitions et des difficultés rencontrées par la politique familiale, Cher Président, je souhaite tout comme vous les résoudre et avancer vers la modernité.
Peut-on encore se payer le luxe, aujourd'hui, de faire toujours plus sachant que notre pays est l'un de ceux, en Europe, qui consacre le plus à sa politique sociale, à hauteur de 55 % du PIB ? Et parmi ces politiques, la politique familiale mobilise plus de 100 Milliards d'euros, soit 5,1 % du Produit intérieur brut.
C'est considérable, c'est en importance la première politique familiale en Europe. Cette politique familiale nous permet notamment d'obtenir en Europe un taux de natalité après l'Irlande qui est le 2ème meilleur taux avec 2,01 enfants par femme. Cette politique familiale, est-ce que certains pays d'Europe ne nous l'envient pas ?
Voilà le constat initial et incontournable à partir duquel je veux vous exposer mes idées.
Bien sûr la soutenabilité de nos finances publiques dépend de notre capacité à gérer la dette publique. Je ne reviens pas sur les chiffres donnés. Il y a, je pense, aucun doute sur la nécessité de garder le contrôle d'une situation budgétaire qui ne doit pas se dégrader encore.
2/Je veux parler de votre second enjeu. Comment ne pas être d'accord avec vous sur le fait de donner confiance aux familles ?
J'adhère bien sûr. Sauf sur un point :
- je ne fais évidemment pas le lien que vous faîtes entre CSG applicable au Complément de Libre Choix d'Activité (CLCA) et confiance des familles.
Je vais vous dire pourquoi.
Parce-que le Complément de Libre Choix d'Activité (CLCA) constitue bien un revenu de substitution puisque les critères d'acceptation sont en fonction de l'ancienneté et de l'interruption de l'activité professionnelle.
Il s'agit donc bien de ne pas pénaliser les familles.
Vous vous en doutiez, nous ne sommes pas tout à fait d'accord mais il faut s'enrichir de nos différences.
La famille, c'est aussi la dépendance et le maintien du lien intergénérationnel.
Vous dîtes que vous regrettez le report de la réforme de la dépendance.
Je le comprends et vous n'êtes pas le seul à le dire mais veux préciser que des actions, sans précédents, en matière de prise en charge des personnes dépendantes ont été conduites depuis 2007.
Comment ne pas parler du Plan Alzheimer ? Grand chantier présidentiel, qui se traduit par un engagement politique fort tant envers les malades que pour leurs proches.
Il totalise 44 mesures financées par une enveloppe de 1,6 milliard d'euros depuis 2008 et destinées à accélérer la recherche et améliorer la prise en charge de cette maladie incurable et invalidante.
La dépendance pose bien évidemment la question du lien intergénérationnel, puisque la première aide qui est apportée aux personnes dépendantes est celle des enfants. Le lien familial ou même informel prend toute son importance lorsqu'une personne ne peut plus réaliser d'elle même les actes essentiels de la vie quotidienne.
Le rôle joué par les aidants familiaux est donc indispensable.
Il faut réfléchir à la palette de solutions que nous devons proposer, et notamment offrir la possibilité aux aidants de se reposer un peu avec notamment les plateformes de répit.
Nous avons certes dû reporter la réalisation calendaire de certaines mesures liées à la réforme de la dépendance, car il aurait été irresponsable d'augmenter fortement certaines dépenses alors que nous cherchons à les maîtriser. Nous faisons des choix contraints, mais cohérents.
C'est regrettable, je sais, car il s'agit là d'une réforme essentielle, mais comme vous le savez, pour qu'une réforme puisse pleinement être mise en oeuvre, il faut qu'elle soit financièrement possible.
Le travail sur cette question a été considérable, partagé et collectif. C'est un travail utile et fondateur. Et y compris grâce à vous, nous pourrons reprendre ce dossier pour lui donner le contenu ambitieux que nous souhaitons tous.
3/Votre troisième enjeu concerne la stabilité des familles et le renforcement du rôle de parents.
Et là, Cher Président, comment ne pas vous dire mon adhésion absolue à ce que vous dîtes.
75 % des parents considèrent qu'il est plus difficile d'exercer son rôle de parent aujourd'hui. Ils sont stressés, désorientés. Autorité, respect, internet, jeux vidéos, alcool, drogues, sexualisation précoce, les parents interrogent leur rôle et se sentent parfois démunis et désorientés.
C'est pourquoi, aujourd'hui, je fais de l'accompagnement parental une priorité.
Une demande nouvelle émerge clairement de la part des parents. 61 % d'entre eux disent qu'ils ont besoin d'être soutenus dans leur rôle de parents et parfois tout simplement réassurés.
Je présenterai prochainement une panoplie de mesures sur ce sujet.
Les UDAF et l'UNAF trouveront toute leur place dans la coordination de cette politique de soutien à la parentalité.
Sans nier la réalité de la question du mariage entre deux personnes de même sexe, je pense comme vous que cela ne fait pas partie, aujourd'hui, des préoccupations des Français.
En revanche, la préparation au mariage civil est un vrai enjeu. Sur les 250.000 mariages célébrés en 2010, environ 170.000 sont des mariages civils.
Je partage le même constat que vous. L'union entre deux personnes est de plus en plus fragilisée dans ce monde qui change.
Pour rendre plus stables la vie de famille, je vous propose de mieux préparer le mariage civil pour ??viter les trop nombreux divorces. Comme vous le savez, le taux de divorce en France a atteint 50 % en moyenne, et souvent davantage dans les grandes villes. Ce constat illustre bien cette conviction : lorsqu'on n'a pas pris le temps de se connaître vraiment, à partager et à endurer ensemble l'adversité, on ne se connaît pas vraiment et les risques de séparation sont très élevés.
Pour mener à bien les travaux, je compte tout particulièrement sur vous avec Roselyne BACHELOT.
Vous le savez, favoriser une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, c'est un des engagements forts du Président de la République, comme il l'a rappelé lors de son discours du 13 février 2010 sur la famille.
Cette conciliation repose trop souvent sur les épaules des parents, contraints de déployer des trésors d'organisation pour parvenir à être présents auprès de leurs enfants, sans négliger leurs obligations professionnelles.
Un objectif de 200.000 places d'accueil supplémentaires a été fixé dans des structures individuelles et collectives d'ici 2012. Ces places se répartiront avec 100.000 offres d'accueil du jeune enfant chez les assistantes maternelles et 100.000 places d'accueil collectif.
Afin de mettre en oeuvre cet engagement présidentiel, la Convention d'Objectifs et de Gestion qui lie l'Etat et la Caisse Nationale d'Allocation Familiale pour 2009-2012 nous donne des moyens concrets pour développer la garde d'enfants. Pour cela, 1,3 milliards d'euros ont été dégagés.
Malgré les effets de la crise économique, qui contraint fortement les financements des collectivités locales en faveur de la petite enfance, nous devrions tenir cet objectif.
C'est considérable dans le contexte économique actuel, mais je sais également que les besoins à satisfaire pour les familles sont encore très importants. C'est pourquoi le développement des modes de garde constituera également un volet prioritaire de la prochaine Convention d'objectifs de gestion (COG) 2013-2016, que nous négocierons au courant de l'année 2012.
Je souhaite enfin réaffirmer devant vous mon attachement à la famille, qui est une priorité du Président de la République et du Gouvernement.
J'entends dire parfois que la famille serait démodée, ringarde et qu'elle appartiendrait au passé. La réalité nous montre que ce sont ces caricatures qui sont dépassées. Les familles sont bel et bien la base de notre société. La famille incarne des valeurs, des principes, des symboles auxquels notre société reste profondément attachée.
Ces valeurs, ce sont celles de l'affection, du respect et de l'autorité, ce sont aussi celles du dévouement et de la solidarité, et ce sont bien sûr celles de la parentalité et de la transmission : transmission de la vie d'abord, mais aussi des valeurs de notre société et de notre démocratie. Comme Secrétaire d'Etat chargée de la Famille, auprès de la Ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale, je mesure dans tous les champs de mon ministère combien les familles sont essentielles à notre équilibre social.
En somme, parce qu'elle joue un rôle fondamental à tous les âges de la vie, parce qu'elle transmet aux jeunes générations des repères pour l'avenir, parce qu'elle assure la solidarité envers les plus âgés, la famille est une valeur absolument moderne.
C'est bien parce que c'est une valeur moderne que nous devons être attentifs aux besoins nouveaux des familles de notre pays : la parentalité, la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle, la prise en compte des nouveaux modèles familiaux
Votre implication doit être forte dans ces enjeux actuels et je sais que vous n'éluderez aucune des questions cruciales qui se posent aujourd'hui.
Mesdames et Messieurs,
Loin d'être le foyer de tous les conservatismes, les familles évoluent sans cesse, à l'image de notre société. C'est mon rôle de répondre à leurs besoins face aux nouvelles réalités du monde du travail et à la nécessité de renforcer la solidarité entre les générations. Je souhaite que votre Assemblée générale extraordinaire vous permette de poursuivre la réflexion qui est la vôtre depuis toujours pour mieux accompagner les familles et leur donner toute la place qui leur revient.
Je vous remercie.Source http://www.unaf.fr, le 10 novembre 2011