Texte intégral
Aujourdhui, nous avons tout dabord examiné la situation en Afghanistan. La réunion dIstanbul a été encourageante et a notamment permis le lancement du Processus dIstanbul qui concerne la sécurité collective. Et puis nous sommes en train de préparer la Conférence de Bonn. Nous avons tous affirmé notre volonté daccompagner lAfghanistan au-delà de 2014, en mettant en uvre une coopération de long terme. La France a déjà préparé un Traité de coopération avec lAfghanistan, que nous pensons signer dici la fin de lannée.
Nous avons ensuite parlé de la Syrie. Un événement important sest produit au cours des derniers jours avec la prise de position de la Ligue arabe qui a suspendu la Syrie. Nous avons été les premiers à dire que ce régime avait perdu sa légitimité et senferme aujourdhui dans une sorte de paranoïa puisquil accuse la Ligue arabe davoir monté un complot contre lui. Il nous faut travailler dans trois directions :
- dabord, renforcer nos relations avec lopposition syrienne - le Conseil national syrien - pour laider à sorganiser ;
- ensuite, nous coordonner avec tous les États de la région et la Ligue arabe. Je suis en relation fréquente avec le Secrétaire général de cette organisation, mais aussi avec la Turquie qui joue un rôle important dans cette région ;
- enfin, travailler aux Nations unies, à la fois du côté de lAssemblée générale où nous avons mis un texte en circulation, mais aussi au Conseil de sécurité, en accord avec la Ligue arabe. Nous espérons que la Russie et la Chine, de plus en plus isolées, vont évoluer sur cette question. Nous en parlions dailleurs en Afrique du Sud, avec ma collègue sud-africaine, il y a à peine trois jours.
Enfin, nous avons parlé de lIran. Il est clair que le rapport de lAgence internationale de lÉnergie atomique met en évidence la progression de lIran dans son projet de conception et de mise en uvre dune arme nucléaire. Cest un enjeu majeur pour la stabilité du monde ; une intervention militaire serait pire que le mal et nous entraînerait dans une spirale non maîtrisable.
Nous sommes bien sûr toujours prêts au dialogue mais nous constatons que lIran ne manifeste aucune bonne volonté. Nous allons donc renforcer les sanctions européennes à son égard. Je sais bien quelles sont les critiques faites aux sanctions, de ne pas être toujours efficaces ou de trop peser sur la population civile ; cest vrai, mais cest larme dont nous disposons aujourdhui et que nous allons renforcer et mettre en uvre avec beaucoup de détermination.
Q - Sur la Syrie, pouvez-vous nous rappeler les sanctions ?
R - 18 responsables syriens conduisant ou finançant la répression ont été ajoutés à la liste dinterdiction de visas et de gel des avoirs. Et lUnion européenne a décidé dinterdire à la Banque européenne dinvestissement (BEI) dintervenir en Syrie.
Q - Sur la libération des otages, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
R - Ils ont été libérés et je voudrais remercier à nouveau le sultan dOman et les autorités omanaises de nous avoir aidés dans les négociations. Ils sont attendus ce soir vers 21 h 00 à Villacoublay. Jajoute, comme je vous lai dit à plusieurs reprises, que la France ne paie pas de rançon.
Q - La question de la candidature serbe sera-t-elle à lordre du jour dans trois semaines et est-ce que cela a un rapport avec l«Europe à deux vitesses» ?
R - La France considère aujourdhui quil serait bon de reconnaître à la Serbie le statut de candidat, de façon à pouvoir engager les négociations, le moment venu, tout en demandant à la Serbie de progresser dans son dialogue avec Pristina et de trouver des solutions sur le Kosovo. Il ny a pas encore unanimité sur ce point parmi les 27.
Q - Sur la Syrie, Monsieur le Ministre, certains opposants réclament eux aussi une zone dexclusion aérienne ; le débat va-t-il dans ce sens ?
R - Je pense que lhypothèse dune intervention militaire ressemblant de près ou de loin à ce qui a été fait en Libye nest pas à lordre du jour ; nous ne le souhaitons pas. En revanche, nous pouvons réfléchir à la façon de protéger les populations civiles, avec lintervention dobservateurs, par exemple des Nations unies ; cest une question dont nous sommes prêts à discuter avec lopposition syrienne et avec les Nations unies.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 novembre 2011
Nous avons ensuite parlé de la Syrie. Un événement important sest produit au cours des derniers jours avec la prise de position de la Ligue arabe qui a suspendu la Syrie. Nous avons été les premiers à dire que ce régime avait perdu sa légitimité et senferme aujourdhui dans une sorte de paranoïa puisquil accuse la Ligue arabe davoir monté un complot contre lui. Il nous faut travailler dans trois directions :
- dabord, renforcer nos relations avec lopposition syrienne - le Conseil national syrien - pour laider à sorganiser ;
- ensuite, nous coordonner avec tous les États de la région et la Ligue arabe. Je suis en relation fréquente avec le Secrétaire général de cette organisation, mais aussi avec la Turquie qui joue un rôle important dans cette région ;
- enfin, travailler aux Nations unies, à la fois du côté de lAssemblée générale où nous avons mis un texte en circulation, mais aussi au Conseil de sécurité, en accord avec la Ligue arabe. Nous espérons que la Russie et la Chine, de plus en plus isolées, vont évoluer sur cette question. Nous en parlions dailleurs en Afrique du Sud, avec ma collègue sud-africaine, il y a à peine trois jours.
Enfin, nous avons parlé de lIran. Il est clair que le rapport de lAgence internationale de lÉnergie atomique met en évidence la progression de lIran dans son projet de conception et de mise en uvre dune arme nucléaire. Cest un enjeu majeur pour la stabilité du monde ; une intervention militaire serait pire que le mal et nous entraînerait dans une spirale non maîtrisable.
Nous sommes bien sûr toujours prêts au dialogue mais nous constatons que lIran ne manifeste aucune bonne volonté. Nous allons donc renforcer les sanctions européennes à son égard. Je sais bien quelles sont les critiques faites aux sanctions, de ne pas être toujours efficaces ou de trop peser sur la population civile ; cest vrai, mais cest larme dont nous disposons aujourdhui et que nous allons renforcer et mettre en uvre avec beaucoup de détermination.
Q - Sur la Syrie, pouvez-vous nous rappeler les sanctions ?
R - 18 responsables syriens conduisant ou finançant la répression ont été ajoutés à la liste dinterdiction de visas et de gel des avoirs. Et lUnion européenne a décidé dinterdire à la Banque européenne dinvestissement (BEI) dintervenir en Syrie.
Q - Sur la libération des otages, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
R - Ils ont été libérés et je voudrais remercier à nouveau le sultan dOman et les autorités omanaises de nous avoir aidés dans les négociations. Ils sont attendus ce soir vers 21 h 00 à Villacoublay. Jajoute, comme je vous lai dit à plusieurs reprises, que la France ne paie pas de rançon.
Q - La question de la candidature serbe sera-t-elle à lordre du jour dans trois semaines et est-ce que cela a un rapport avec l«Europe à deux vitesses» ?
R - La France considère aujourdhui quil serait bon de reconnaître à la Serbie le statut de candidat, de façon à pouvoir engager les négociations, le moment venu, tout en demandant à la Serbie de progresser dans son dialogue avec Pristina et de trouver des solutions sur le Kosovo. Il ny a pas encore unanimité sur ce point parmi les 27.
Q - Sur la Syrie, Monsieur le Ministre, certains opposants réclament eux aussi une zone dexclusion aérienne ; le débat va-t-il dans ce sens ?
R - Je pense que lhypothèse dune intervention militaire ressemblant de près ou de loin à ce qui a été fait en Libye nest pas à lordre du jour ; nous ne le souhaitons pas. En revanche, nous pouvons réfléchir à la façon de protéger les populations civiles, avec lintervention dobservateurs, par exemple des Nations unies ; cest une question dont nous sommes prêts à discuter avec lopposition syrienne et avec les Nations unies.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 novembre 2011