Interview de M. Maurice Leroy, ministre de la ville à Radio Classique le 6 décembre 2011, sur le climat politique et l'élection présidentielle de mai 2012.

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Média : Radio Classique

Texte intégral


 
 
GILLES LECLERC On va vous interroger évidemment sur vos dossiers, peut-être sur la proportionnelle. D’abord, tout de même, face à la crise, est-ce qu’on plus de raison ce matin de se réjouir de l’accord franco-allemand qui donne des perspectives, mais pas avant le mois de mars, ou faut-il plutôt se lamenter alors que la pression de STANDARD & POOR’S sur la France et sur les autres pays de la zone euro commence à être très très présente ?
 
MAURICE LEROY Bonjour. D’abord, vous notez que cette annonce de STANDARD & POOR’S a été faite avec une analyse antérieure à l’accord entre le président de la République Nicolas SARKOZY et la Chancelière allemande Angela MERKEL. Cela prouve effectivement que cet accord était absolument indispensable et que le président de la République et la Chancelière ont été inspirés de se voir, d’aboutir à un accord très important, puisque cet accord doit être mis en oeuvre au sommet européen du 9 décembre prochain, c’est-à-dire à la fin de la semaine.
 
GILLES LECLERC Oui, mais traité seulement au mois de mars.
 
MAURICE LEROY Oui, bien sûr.
 
GILLES LECLERC Alors qu’il y a peut-être urgence aujourd’hui.
 
MAURICE LEROY Mais ce qui compte, Gilles LECLERC… bien sûr qu’il y a…Si il n’y avait pas urgence, Nicolas SARKOZY ne se serait pas rencontré et vu en vue d’un accord avec madame MERKEL. Donc, on voit que c’était inspiré. D’ailleurs, du coup, observez comme l’actualité va à une vitesse. Tous ceux qui commentaient hier, ou dénonçaient cet accord paravent, etc., ils sont vieillis à une vitesse tégévesque, effectivement. Donc, d’abord je note que cette agence, parce qu’il faut lire complètement ce qu’elle dit, elle se félicite aussi que le gouvernement français de François FILLON ait pris les mesures et ait été suffisamment réactif. Le gouvernement de François FILLON avec le président de la République se battent vraiment quotidiennement : un, pour être réactifs ; deux, pour protéger les économies des Français, parce que c’est ça qui compte. Ce qui compte…
 
GILLES LECLERC …c’est ça que va dire François FILLON ce soir à FRANCE ?
 
MAURICE LEROY Pardon ?
 
GILLES LECLERC C’est ça que François FILLON va dire à FRANCE 2.
 
MAURICE LEROY Vous permettez que ce soit le Premier ministre qui s’exprime ! Ce ne serait pas très élégant de ma part de m’exprimer avant le Premier ministre. Donc, laissons le Premier ministre s’exprimer devant les Français ce soir. Mais vous voyez bien que toute la politique que conduit le gouvernement vise à protéger la France et les Français. C’est majeur. Et je vais vous dire, Gilles LECLERC et Guillaume TABARD, je pense que là-dessus…viendra le temps des campagnes électorales.
 
GILLES LECLERC On va en parler, on va en parler.
 
MAURICE LEROY On va avoir le temps de se shampouiner la tête. Il n’y a pas de problème, patience. Quand on voit que les quinze pays de la zone euro, les quinze, dont les six premiers de la classe, parce que vous l’avez noté vous-mêmes, et tous les commentateurs le disent ce matin, ce n’est pas seulement la France qui est dans le collimateur, c’est toute la zone euro. Eh bien, moi, comme centriste, quelque part, je ne me réjouis pas de la crise, évidemment, parce qu’elle est tellement dramatique, mais ça signifie qu’on va enfin prendre les décisions qui s’imposent au plan européen, au plan de la gouvernance…
 
GILLES LECLERC …est-ce que ce n’est pas, pardon de vous interrompre…
 
MAURICE LEROY …au plan de la gouvernance économique, notamment.
 
GILLES LECLERC Est-ce que ce n’est pas un peu désespérant tout de même de faire de la politique ? On a vraiment l’impression qu’aujourd’hui…
 
MAURICE LEROY …mais non, c’est passionnant !
 
GILLES LECLERC Non mais, c’est peut-être passionnant, mais que les politiques subissent, en fait la crise.
 
MAURICE LEROY Non.
 
GILLES LECLERC Et subissent les agence de notation et qu’on ait sous la pression.
 
MAURICE LEROY Gilles LECLERC…
 
GILLES LECLERC Alors, vous aimez la politique, vous en faites…
 
MAURICE LEROY Oui ! Nous sommes sous la pression, mais heureusement qu’il y a des femmes et des hommes qui se battent pour changer le cours du destin et ne pas subir. Heureusement que nous avons un chef de l’Etat qui est arc-bouté. Et franchement, on n’aime ou n’aime pas, mais il prend les bonnes décisions, c’est clair, et il le fait en partenariat avec l’Allemagne, c’est indispensable. La France et l’Allemagne à elles seules c’est la moitié du produit intérieur brut. Si on ajoute l’Italie, c’est 80 % du produit intérieur brut européen.
 
GILLES LECLERC Alors, Guillaume TABARD.
 
GUILLAUME TABARD Alors, l’agenda du président était varié, hier, puisque il a reçu madame MERKEL et annoncé donc ce plan de sauvetage de la zone euro, mais juste avant il a été inauguré, et vous étiez avec lui, les nouvelles rames du RER A. Alors, même si ça concerne la vie quotidienne de millions de Franciliens, est-ce que c’est du niveau, j’allais dire d’un président de la République de s’occuper du matériel roulant sur le RER ?
 
MAURICE LEROY Eh bien, oui, c’est du niveau du président de la République, du chef de l’Etat, de s’occuper aussi de la vie quotidienne des Français, et particulièrement des Franciliens. N’oublions jamais que l’Ile de France c’est un tiers de la richesse nationale. Donc, ça nous relie complètement à la question de Gilles LECLERC sur le développement économique de la France.
 
GILLES LECLERC Et vous avez d’ailleurs signé une convention, notamment avec la région Ile de France.
 
MAURICE LEROY Oui, bien sûr.
 
GILLES LECLERC Je crois 1 milliard pour l’Etat, 2,7 milliards au total.
 
MAURICE LEROY Tout à fait.
 
GILLES LECLERC Est-ce que cette période de crise ne va pas vous conduire à annuler…
 
MAURICE LEROY …non, pas du tout.
 
GILLES LECLERC …une tranche ou…
 
MAURICE LEROY C’est une très bonne question. Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, puisque les crédits se trouvent dans son ministère, a signé avec Jean- Paul HUCHON et la SNCF un plan de modernisation des lignes, notamment du RER, et c’est ce que nous faisions dans le RER A, hier, avec le chef de l’Etat, dans le cadre du projet du Grand Paris, dont j’ai la responsabilité au plan gouvernemental. Et c’est très important que le président de la République s’occupe aussi de la vie quotidienne des Français. Et je ne suis pas allé au bout de mon raisonnement tout à l’heure, je veux dire une chose, moi, je me réjouis que François HOLLANDE soit allé devant les socio-démocrates allemands. Formidable !
 
GILLES LECLERC Oui, c’est vous qui en parlez de François HOLLANDE.
 
MAURICE LEROY Oui, c’est moi qui on parle, volontairement, parce que je pense, je vais vous dire, je n’ai pas été complet sur votre question. Je pense que face à cette crise, on a besoin d’union nationale comme les Espagnols l’ont fait, pourtant ils avaient des élections législatives, et comme les Allemands le font. Donc, merveilleux.
 
GILLES LECLERC Et les Italiens.
 
MAURICE LEROY Et bien sûr les Italiens. Merveilleux que François HOLLANDE aille en Allemagne. Si ils pouvaient simplement inspirer le Parti socialiste et les parlementaires socialistes, vous ne croyez pas que ça aurait un peu d’allure, y compris par rapport aux agences de notation de faire en sorte que le Parlement unanimement – unanimement ! – que tous les députés se retroussent les manches, et votent ensemble la règle d’or budgétaire, voilà. Et ça ne nous éloigne pas de la vie quotidienne des Français et des Franciliens. Pas que des Franciliens parce que moi je suis élu de Loir et Cher, et je peux vous assurer que les Vendômois, les Loir-et-Chériens, ils viennent aussi en Ile de France par les transports en commun. Et on n’avait plus d’investissement depuis vingt ans, voilà. C’est aussi ça…
 
GILLES LECLERC …alors, on va laisser Guillaume TABARD poser sa question.
 
GUILLAUME TABARD Sur cette question des transports et puis donc ce qu’on appelle les projets d’infrastructures du Grand Paris…
 
MAURICE LEROY …bien sûr.
 
GUILLAUME TABARD …et ce projet de 155 km de nouvelles lignes sur l’Ile de France, les socialistes vous reprochent deux choses : d’une part, sur le RER, que le président fasse sa pub sur des projets qui sont en fait décidés par la région ; et puis d’autre part, sur le financement du Grand Paris et de ce qu’on appelle le Grand Huit, ils disent, ben, « l’Etat avait déjà promis 4 milliards de donation initiale, on les attend toujours ».
 
MAURICE LEROY Pardon Guillaume TABARD, puisqu’on n’aura pas le temps d’aller au fond, mais je suis prêt à revenir sur ce seul sujet.
 
GUILLAUME TABARD Bon, les 4 milliards ils sont sur la table ou pas ?
 
MAURICE LEROY Vous dites, pardon, vous dites les socialistes, bon, pas les socialistes, un président de Conseil général de Seine et Marne qui a voulu faire le kakou, comme on dit, et qui peut-être a besoin de se faire repérer de François HOLLANDE pour sa campagne interne. Très bien. Mais, les socialistes, non, ça c’est faux. Jean-Paul HUCHON était aux côtés du chef de l’Etat, dans le RER A, hier, nous étions ensemble.
 
GUILLAUME TABARD Il parait qu’il n’est pas resté jusqu’au bout parce qu’il voulait rejoindre Bertrand DELANOË pour l’Autolib’.
 
MAURICE LEROY Mais c’est légitime, mais bien sûr…attendez, on ne va pas faire le procès à Jean-Paul HUCHON d’avoir quitté la rame pour rejoindre une autre cérémonie qui avait lieu à Paris aussi. Non, il ne faut pas dire ça. Vous voyez, le Grand Paris c’est comme ce que je prône au plan national, c’est la même cohérence. Il y a un consensus vraiment national pour considérer effectivement que Nicolas SARKOZY a été vraiment inspiré de dire il faut des investissements d’avenir d’infrastructures en termes de transport, mais c’est aussi du logement, c’est aussi de l’architecture, c’est aussi du développement économique. Bref, c’est un projet global cohérent. Le Grand Paris ne se résume pas uniquement à des infrastructures de transport même si c’est…
 
GUILLAUME TABARD …mais les 4 milliards pour préparer ça est-ce qu’ils sont sur la table, là, à l’échéance promise ?
 
MAURICE LEROY Mais bien sûr qu’ils le sont. Guillaume TABARD, dans l’accord historique que je signe avec Jean-Paul HUCHON à l’époque, je vous l’enverrai personnellement, je le ferai, il y a en annexe, il y en a annexe tout le plan de financement, les engagements de l’Etat et les engagements de la région, puisque ce sont des accords communs. Donc, tout est sur la table, vraiment. Et la Société du Grand Paris, que préside mon ami André SANTINI, a tous les moyens pour faire. Guillaume TABARD, vous savez, il y a les discours électoraux…
 
GUILLAUME TABARD …et les faits donc.
 
MAURICE LEROY Et heureusement, il y a les faits et la réalité.
 
GUILLAUME TABARD Donc, l’argent sera versé en temps voulu.
 
MAURICE LEROY Je vais vous faire une grande révélation…vous ne pouvez pas tout suivre à la lettre du Grand Paris, moi c’est mon travail chaque jour. Il y avait une réunion du Conseil de surveillance du Grand Paris. Il faut dire à vos auditeurs de RADIO CLASSIQUE et aux téléspectateurs de PUBLIC SENAT que c’est fabuleux la Société du Grand Paris. Vous avez le maire de Paris et les sept présidents de conseils généraux, ce n’est pas rien, plus Jean-Paul HUCHON, président de la région. Est-ce que vous savez, Guillaume TABARD, Gilles LECLERC, que toute les décisions, toutes les décisions, y compris avec le président communiste du Val de Marne et les socialistes qui président les conseils généraux, sont prises à l’unanimité ? C’était le cas la semaine dernière encore. Je doute que ces conseils généraux socialistes ou communistes votent si les financements…
 
GUILLAUME TABARD …donc, juste pour terminer sur ce point…
 
 
MAURICE LEROY Le Grand Paris c’est irréversible, vous m’entendez bien, c’est irréversible.
 
GUILLAUME TABARD Et donc, pour terminer sur ce sujet, lorsque votre collègue Valérie PÉCRESSE dénonce sur le Grand Paris l’immobilisme de la région, elle a raison ou elle a tort ?
 
MAURICE LEROY Non, Valérie PÉCRESSE…
 
GUILLAUME TABARD Elle a dit ça.
 
MAURICE LEROY Ecoutez-moi, quand Valérie PÉCRESSE fait ça, elle s’exprime comme dirigeante de l’opposition à Jean-Paul HUCHON ; et Valérie PÉCRESSE, ministre du Budget, fait en sorte que les financements soient au rendez-vous. Et ça, y compris Jean-Paul HUCHON ne le démentira pas.
 
GUILLAUME TABARD Donc, il y a deux Valérie PÉCRESSE qui…
 
MAURICE LEROY Non, il n’y a pas deux Valérie PÉCRESSE…mais attendez, ça fait partie de la vie politique, vous le savez. Il y aussi deux monsieur EBLÉ. Il y a le monsieur EBLÉ qui fait sa petite dépêche AFP hier pour apparaître dans le paysage, ou sinon…voilà ; et puis, il y a le monsieur EBLÉ qui vote unanimement avec ses collègues à la Société du Grand Paris. Et c’est celui-là qui m’intéresse parce que c’est celui qui est dans l’action, et ce qui compte c’est de ne pas être dans le commentaire, c’est d’être dans l’action. C’est ce que je fais moi-même.
 
GILLES LECLERC Maurice LEROY, pour finir, on va un peu parler de la campagne électorale tout de même.
 
MAURICE LEROY Oui.
 
GILLES LECLERC J’ai remarqué qu’au début de notre entretien, avec Guillaume, vous avez émis des souhaits, et d’ailleurs vous le vivez un petit peu visiblement dans la région Ile de France, un espèce de gouvernement d’union nationale face à la crise, tout le monde rassemblé. Est-ce que ce n’est pas un rêve un peu pieu ? Jean-Louis BORLOO, hier, disait que lui ne croyait pas à la possibilité par exemple au centre de gouverner sous la Ve République avec un scrutin uninominal à deux tours et des législatives après. Ca veut dire que, vous, vous êtes sur ce sujet-là sur quelle position aujourd’hui ?
 
MAURICE LEROY Moi, je vais m’exprimer à titre personnel cette fois, pas comme ministre, je vais m’exprimer comme…
 
GILLES LECLERC …oui, oui, enfin comme centriste.
 
MAURICE LEROY Je m’exprime comme centriste et comme dirigeant du Nouveau centre, l’un des dirigeants du Nouveau centre. Moi, je pense que la crise est telle que nous devrions tous nous rassembler derrière le président de la République dans cette période où, on le voit, chaque jour il y a des assauts…
 
GILLES LECLERC …donc, pour vous, si on traduit, Hervé MORIN ne doit pas être candidat.
 
MAURICE LEROY Mais, Hervé MORIN fait ce qu’il veut, franchement.
 
GUILLAUME TABARD Ben, c’est le président de votre parti.
 
GILLES LECLERC C’est un peu ce que vous dites ce matin.
 
MAURICE LEROY Ecoutez-moi, oui, bien sûr, mais enfin c’est le président de mon parti qui n’a encore, vous l’avez observé, vous suiviez bien la vie politique, Guillaume TABARD, y compris le Nouveau centre. Vous avez été convié un jour à un conseil national, à un bureau politique ? On n’en a jamais parlé. Pour le moment, ce sont des décisions personnelles, ça n’engage pas le Nouveau centre aujourd’hui.
 
GILLES LECLERC Vous regrettez cette décision ?
 
MAURICE LEROY Ecoutez bien, pour le moment ce sont des décisions personnelles d’Hervé MORIN. Nous verrons bien le moment où nos instances seront réunies. Nos instances n’en ont jamais débattu, voilà pourquoi je vous disais de façon simple il fait ce qu’il veut, je ne me sens pas impliqué, ni concerné par sa décision. Le moment venu, devant nos instances je m’exprimerai très clairement sur le fait que je considère que cette candidate est inopportune, parce que moi je ne suis pas favorable à la présidentielle à des candidatures de témoignage, surtout quand ce témoignage est estimé à moins de 1 %. Ca ne témoigne pas de grand-chose !
 
GUILLAUME TABARD Inopportune, c’est…
 
MAURICE LEROY … et moi, je souhaite, Guillaume TABARD, j’ai entendu la chronique précédente de Guillaume…
 
GILLES LECLERC …sur la proportionnelle, c’est ça, c’était.
 
MAURICE LEROY A la fois sur la proportionnelle, sur la candidature de François BAYROU. François BAYROU va être candidat, et il sera évidemment le candidat du centre. Je rejoins mon ami…
 
GUILLAUME TABARD …et lui, sa candidature n’est pas inopportune ?
 
MAURICE LEROY Non, parce qu’il a fait 18,5 %, avec nous d’ailleurs, à l’époque. Moi, je n’ai rien oublié de cette campagne électorale, premier élément. Deuxième élément, parce qu’effectivement il incarne, voilà, le nier ce serait ridicule, il incarne le centre et un positionnement centriste, François BAYROU. J’ai des désaccords politiques majeurs avec lui. Où il a fauté, d’ailleurs il doit s’en mordre les doigts aujourd’hui, entre nous, c’est entre les deux tours. J’observe d’ailleurs qu’aujourd’hui il exprime qu’il se recentre. Comme c’est un agrégé, il connaît parfaitement la langue française, si il se recentre c’est bien qu’il ait décentré auparavant. Et je pense à mon ami…
 
GILLES LECLERC …oui, il vous reste 15 secondes.
 
MAURICE LEROY Eh ben, 15 secondes, mon ami Jean-Louis BORLOO a pris une décision très responsable. Il a expliqué, le ticket de sélection, il est 26 %. Franchement, qui peut penser que Hervé MORIN puisse faire ce ticket ?
 
GILLES LECLERC Merci.
 
MAURICE LEROY J’ai déjà expliqué, on ne change pas un avant centre par un arrière centre.
 
Source : Premier ministre, Service d’Information du Gouvernement, le 9 décembre 2011