Texte intégral
GILLES BORNSTEIN Alors on a vu cette semaine quil manquait 5 millions deuros aux Restos du Coeur et donc des repas ne vont vraisemblablement pas être servis, par ailleurs vous êtes chargé de la distribution et tous les jours on sait que les distributeurs jettent des surplus, on ne peut pas faire quelque chose pour essayer darranger cette situation ?
FREDERIC LEFEBVRE Bien sûr, vous avez dit 5 millions deuros, en réalité cest léquivalent de 5 millions de repas parce quils chiffrent même leur prix du repas à environ 1 euro. Jai pris linitiative évidemment quand jai entendu Olivier BERTHE parler au nom des Restos du Coeur et expliquer cette difficulté face à laquelle il se trouvait et jai appelé les patrons dun certain nombre dentreprises comme CASINO, comme AUCHAN, comme CARREFOUR
GILLES BORNSTEIN Les grands distributeurs.
FREDERIC LEFEBVRE Les grands distributeurs qui ont accepté le principe, en plus évidemment de ce quils font déjà qui est important pour la banque alimentaire, qui concerne les Restos du Coeur mais qui concerne aussi LE SECOURS POPULAIRE, LA CROIX ROUGE, de participer. Jai eu Olivier BERTHE, on est en train de faire le point précis pour voir ce dont ils ont besoin et dores et déjà jai laccord de ces entreprises, je vais dailleurs moi depuis Bercy
GILLES BORNSTEIN Laccord de ces entreprises pour faire quoi exactement ?
FREDERIC LEFEBVRE Eh bien pour fournir de quoi faire ces repas qui vont manquer sans doute à horizon février ou mars, cest ce que disent les Restos du Coeur, cest très important
GILLES BORNSTEIN Vous avez un montant ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, il faut quon atteigne ce dont ils ont besoin, donc cest lobjectif. Jen profite dailleurs pour lancer un appel à toutes les entreprises qui pourraient accepter de participer à cet élan de générosité. Ce qui est très important c'est que, moi je suis bien décidé à piloter moi-même cette affaire depuis Bercy pendant les jours qui viennent parce que, si on veut que ce soit à temps dans les entrepôts, vous savez cest 112.000 palettes les Restos du Coeur, si on veut que ce soit à temps dans les entrepôts pour que les repas puissent être offerts, eh bien il faut sy prendre maintenant.
GILLES BORNSTEIN Parfait, le label, enfin le produisons français, le achetons français sont les deux tubes de lété, alors vous vous avez créé le label « origine France garantie », quest-ce que cest ? Cest juste une information en espérant quelle soit incitative en fait ?
FREDERIC LEFEBVRE Vous savez dabord le président de la République de la même façon quil était aux Restos du Coeur, il y a quelques jours, de la même façon sur la question du « fabriqué en France » il a décidé depuis un certain nombre de mois déjà, depuis 2009 de soutenir le « fabriqué en France ». Non pas dailleurs simplement le «acheté en France » mais le « fabriqué en France ». Ca veut dire quoi ? Ca veut dire la qualité française, les savoir-faire français et il y a ce label qui a été créé qui est « France origine garantie », qui aujourd'hui représente une quarantaine
GILLES BORNSTEIN C'est une information, cest purement incitatif, on ne peut pas obliger les gens à acheter français.
FREDERIC LEFEBVRE Non non on ne peut pas obliger dabord on ne peut pas obliger les gens à acheter français, on ne peut pas obliger non plus les entreprises à dire lorigine des produits, mais quest-ce qui se passe dans notre pays ? Et toutes les entreprises lont bien compris, les consommateurs veulent acheter des produits français parce que pour eux ça correspond à la qualité
GILLES BORNSTEIN Même si cest plus cher ?
FREDERIC LEFEBVRE 74 ou 75% dentre eux, je lisais ça lautre jour, sont prêts même à payer
GILLES BORNSTEIN Oui mais ce quils disent, les Français disent aussi quils regardent ARTE hors on sait que ce nest pas vrai.
FREDERIC LEFEBVRE Non, non, non, vous savez les Français ils savent très bien, la grand-mère de mon épouse qui est originaire de Haute-Loire disait, je nai pas les moyens dacheter de la mauvaise qualité et les Français savent très bien quacheter de la bonne qualité cest en réalité un investissement sur lavenir. Et acheter français cest acheter de la bonne qualité, mais acheter français fabriqué en France et cest ça que nous sommes en train de défendre. Alors il y a ce label auquel vous faisiez allusion qui concerne aujourd'hui 40 produits pour 15 marques qui va bientôt concerner 500 produits pour une centaine de marques, mais il y a dans le texte que je défends au Parlement sur la consommation un autre dispositif qui est très important, que les Français qui nous écoutent connaissent bien, qui est lIGP, cest ce qui a permis de défendre le Brie de Meaux, le pruneau dAgen, donc les produits alimentaires. Et nous létendons aux produits artisanaux et aux produits industriels. Ca va permettre de défendre le couteau Laguioles, les faïences de Gien, les émaux de Briare, enfin on peut multiplier ces éléments didentité de nos territoires qui sont des savoir-faire, qui font la richesse de la France, lâme de la France. Or dans la mondialisation qui tend à luniformité, c'est une chance pour le pays de lintelligence, de limmatériel, du savoir-faire quest la France, de protéger ces savoir-faire, cest ce que nous faisons sous limpulsion du président de la République et ensuite il faut que le consommateur sy retrouve, parce quaujourd'hui vous voyez fleurir des étiquettes « 100% français », « 100% fabriqué en France », tout ça nest pas contrôlé et il faut que le consommateur sy retrouve. C'est la raison pour laquelle jai demandé au Conseil national de la consommation que je préside, dans lequel sont à la fois représentées les entreprises, mais les associations de défense des consommateurs, eh bien je leur ai demandé de travailler sur une carte didentité des produits que les consommateurs pourront, grâce au code barre, au flash code, déclencher avec leur mobile et qui leur permettra de connaitre lorigine des produits. Parce quils sont très nombreux, je vous lai dit, à vouloir acheter la qualité française, mais pour autant, il faut quils soient certains de lorigine des produits. Cest ça que nous sommes en train de construire, cest évidemment très important pour la croissance et pour lemploi en France.
GILLES BORNSTEIN Alors justement à propos demploi après plusieurs mois de chiffres très mauvais sur lemploi se profile le sommet du 18 janvier, ça vous concerne puisque vous êtes en charge des PME, est-ce que vous souhaitez quon aille vers des solutions avec plus de flexibilité ou par exemple on pourrait proposer aux salariés des baisses de rémunération en échange du maintien dans lemploi ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, moi je pense quil faut prendre le problème autrement, dabord notre pays continue de créer des emplois, le solde net est positif sur lannée, cest plus de 180.000 emplois et tous ces acteurs économiques, à loccasion de toutes ces visites, jen fais trois par semaine, partout en France, que je rencontre, continue aujourd'hui de créer des emplois, cest très important de le dire. Cest la raison pour laquelle le premier moyen de soutenir le travail dans notre pays, cest dabord de soutenir ces entreprises sur le crédit. Sur la mobilisation des financements
GILLES BORNSTEIN Il y a de moins en moins de crédits dailleurs en ce moment ? On dit que les banques commencent à réduire le crédit.
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, les encours de crédits en France continuent daugmenter pour les PME, on va voir les prochains chiffres, mais on est un des rares pays en Europe où ça continue dêtre dynamique. En même temps, il peut y avoir, notamment sur certaines parties du territoire ou dans certains réseaux, des difficultés. Cest la raison pour laquelle jai annoncé quà chaque publication de statistiques, je vais convoquer le réseau qui joue le mieux le jeu, dont les encours augmentent et le réseau qui lui est le moins performant, le réseau bancaire parce que je veux quon fasse diffuser les bonnes pratiques et puis je veux comprendre pourquoi certains ont de moins bons résultats que dautres. On doit être aux côtés des acteurs économiques, vous comprenez ? Moi jy mets une énergie folle pour une raison simple, cest que c'est dans cette période quon doit être à leurs côtés, parce que ce sont elles qui créent les emplois et ce sommet que veut le président de la République avec les partenaires sociaux, il a pour objectif de mobiliser tout le monde sur le travail parce que cest ça aujourd'hui quattendent nos compatriotes. Cest absolument essentiel que chacun à sa place nous nous mobilisions. Cest ce que je fais chaque jour.
GILLES BORNSTEIN Merci Frédéric LEFEBVRE, merci Thierry, voilà cest à vous, bonnes fêtes à tous.
FREDERIC LEFEBVRE Merci.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 6 janvier 2012
FREDERIC LEFEBVRE Bien sûr, vous avez dit 5 millions deuros, en réalité cest léquivalent de 5 millions de repas parce quils chiffrent même leur prix du repas à environ 1 euro. Jai pris linitiative évidemment quand jai entendu Olivier BERTHE parler au nom des Restos du Coeur et expliquer cette difficulté face à laquelle il se trouvait et jai appelé les patrons dun certain nombre dentreprises comme CASINO, comme AUCHAN, comme CARREFOUR
GILLES BORNSTEIN Les grands distributeurs.
FREDERIC LEFEBVRE Les grands distributeurs qui ont accepté le principe, en plus évidemment de ce quils font déjà qui est important pour la banque alimentaire, qui concerne les Restos du Coeur mais qui concerne aussi LE SECOURS POPULAIRE, LA CROIX ROUGE, de participer. Jai eu Olivier BERTHE, on est en train de faire le point précis pour voir ce dont ils ont besoin et dores et déjà jai laccord de ces entreprises, je vais dailleurs moi depuis Bercy
GILLES BORNSTEIN Laccord de ces entreprises pour faire quoi exactement ?
FREDERIC LEFEBVRE Eh bien pour fournir de quoi faire ces repas qui vont manquer sans doute à horizon février ou mars, cest ce que disent les Restos du Coeur, cest très important
GILLES BORNSTEIN Vous avez un montant ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, il faut quon atteigne ce dont ils ont besoin, donc cest lobjectif. Jen profite dailleurs pour lancer un appel à toutes les entreprises qui pourraient accepter de participer à cet élan de générosité. Ce qui est très important c'est que, moi je suis bien décidé à piloter moi-même cette affaire depuis Bercy pendant les jours qui viennent parce que, si on veut que ce soit à temps dans les entrepôts, vous savez cest 112.000 palettes les Restos du Coeur, si on veut que ce soit à temps dans les entrepôts pour que les repas puissent être offerts, eh bien il faut sy prendre maintenant.
GILLES BORNSTEIN Parfait, le label, enfin le produisons français, le achetons français sont les deux tubes de lété, alors vous vous avez créé le label « origine France garantie », quest-ce que cest ? Cest juste une information en espérant quelle soit incitative en fait ?
FREDERIC LEFEBVRE Vous savez dabord le président de la République de la même façon quil était aux Restos du Coeur, il y a quelques jours, de la même façon sur la question du « fabriqué en France » il a décidé depuis un certain nombre de mois déjà, depuis 2009 de soutenir le « fabriqué en France ». Non pas dailleurs simplement le «acheté en France » mais le « fabriqué en France ». Ca veut dire quoi ? Ca veut dire la qualité française, les savoir-faire français et il y a ce label qui a été créé qui est « France origine garantie », qui aujourd'hui représente une quarantaine
GILLES BORNSTEIN C'est une information, cest purement incitatif, on ne peut pas obliger les gens à acheter français.
FREDERIC LEFEBVRE Non non on ne peut pas obliger dabord on ne peut pas obliger les gens à acheter français, on ne peut pas obliger non plus les entreprises à dire lorigine des produits, mais quest-ce qui se passe dans notre pays ? Et toutes les entreprises lont bien compris, les consommateurs veulent acheter des produits français parce que pour eux ça correspond à la qualité
GILLES BORNSTEIN Même si cest plus cher ?
FREDERIC LEFEBVRE 74 ou 75% dentre eux, je lisais ça lautre jour, sont prêts même à payer
GILLES BORNSTEIN Oui mais ce quils disent, les Français disent aussi quils regardent ARTE hors on sait que ce nest pas vrai.
FREDERIC LEFEBVRE Non, non, non, vous savez les Français ils savent très bien, la grand-mère de mon épouse qui est originaire de Haute-Loire disait, je nai pas les moyens dacheter de la mauvaise qualité et les Français savent très bien quacheter de la bonne qualité cest en réalité un investissement sur lavenir. Et acheter français cest acheter de la bonne qualité, mais acheter français fabriqué en France et cest ça que nous sommes en train de défendre. Alors il y a ce label auquel vous faisiez allusion qui concerne aujourd'hui 40 produits pour 15 marques qui va bientôt concerner 500 produits pour une centaine de marques, mais il y a dans le texte que je défends au Parlement sur la consommation un autre dispositif qui est très important, que les Français qui nous écoutent connaissent bien, qui est lIGP, cest ce qui a permis de défendre le Brie de Meaux, le pruneau dAgen, donc les produits alimentaires. Et nous létendons aux produits artisanaux et aux produits industriels. Ca va permettre de défendre le couteau Laguioles, les faïences de Gien, les émaux de Briare, enfin on peut multiplier ces éléments didentité de nos territoires qui sont des savoir-faire, qui font la richesse de la France, lâme de la France. Or dans la mondialisation qui tend à luniformité, c'est une chance pour le pays de lintelligence, de limmatériel, du savoir-faire quest la France, de protéger ces savoir-faire, cest ce que nous faisons sous limpulsion du président de la République et ensuite il faut que le consommateur sy retrouve, parce quaujourd'hui vous voyez fleurir des étiquettes « 100% français », « 100% fabriqué en France », tout ça nest pas contrôlé et il faut que le consommateur sy retrouve. C'est la raison pour laquelle jai demandé au Conseil national de la consommation que je préside, dans lequel sont à la fois représentées les entreprises, mais les associations de défense des consommateurs, eh bien je leur ai demandé de travailler sur une carte didentité des produits que les consommateurs pourront, grâce au code barre, au flash code, déclencher avec leur mobile et qui leur permettra de connaitre lorigine des produits. Parce quils sont très nombreux, je vous lai dit, à vouloir acheter la qualité française, mais pour autant, il faut quils soient certains de lorigine des produits. Cest ça que nous sommes en train de construire, cest évidemment très important pour la croissance et pour lemploi en France.
GILLES BORNSTEIN Alors justement à propos demploi après plusieurs mois de chiffres très mauvais sur lemploi se profile le sommet du 18 janvier, ça vous concerne puisque vous êtes en charge des PME, est-ce que vous souhaitez quon aille vers des solutions avec plus de flexibilité ou par exemple on pourrait proposer aux salariés des baisses de rémunération en échange du maintien dans lemploi ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, moi je pense quil faut prendre le problème autrement, dabord notre pays continue de créer des emplois, le solde net est positif sur lannée, cest plus de 180.000 emplois et tous ces acteurs économiques, à loccasion de toutes ces visites, jen fais trois par semaine, partout en France, que je rencontre, continue aujourd'hui de créer des emplois, cest très important de le dire. Cest la raison pour laquelle le premier moyen de soutenir le travail dans notre pays, cest dabord de soutenir ces entreprises sur le crédit. Sur la mobilisation des financements
GILLES BORNSTEIN Il y a de moins en moins de crédits dailleurs en ce moment ? On dit que les banques commencent à réduire le crédit.
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, les encours de crédits en France continuent daugmenter pour les PME, on va voir les prochains chiffres, mais on est un des rares pays en Europe où ça continue dêtre dynamique. En même temps, il peut y avoir, notamment sur certaines parties du territoire ou dans certains réseaux, des difficultés. Cest la raison pour laquelle jai annoncé quà chaque publication de statistiques, je vais convoquer le réseau qui joue le mieux le jeu, dont les encours augmentent et le réseau qui lui est le moins performant, le réseau bancaire parce que je veux quon fasse diffuser les bonnes pratiques et puis je veux comprendre pourquoi certains ont de moins bons résultats que dautres. On doit être aux côtés des acteurs économiques, vous comprenez ? Moi jy mets une énergie folle pour une raison simple, cest que c'est dans cette période quon doit être à leurs côtés, parce que ce sont elles qui créent les emplois et ce sommet que veut le président de la République avec les partenaires sociaux, il a pour objectif de mobiliser tout le monde sur le travail parce que cest ça aujourd'hui quattendent nos compatriotes. Cest absolument essentiel que chacun à sa place nous nous mobilisions. Cest ce que je fais chaque jour.
GILLES BORNSTEIN Merci Frédéric LEFEBVRE, merci Thierry, voilà cest à vous, bonnes fêtes à tous.
FREDERIC LEFEBVRE Merci.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 6 janvier 2012