Texte intégral
Monsieur le Consul général,
Monsieur le Conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger,
Madame la Directrice de l’Institut français des Pays-Bas,
Mesdames et Messieurs,
Chers Compatriotes,
Je complète en vous rencontrant mon tour d’horizon de la communauté française aux Pays-Bas.
Depuis que j’ai pris mes fonctions, je n’ai eu de cesse que d’aller à la rencontre de nos compatriotes établis hors de France, pour les écouter me dire de vive voix leurs préoccupations.
Jeune (près de 70% des Français des Pays-Bas ont moins de 40 ans), active et en pleine expansion, la communauté française aux Pays-Bas présente une forte diversité de situations, d’histoires personnelles et de projets de vie.
Chacun de vous a sa perception de l’âme de ce pays marqué par la particularité de son territoire, ouvert sur la mer source de sa prospérité, fort de sa créativité, de la richesse de sa culture, de ses traditions de tolérance et de liberté de pensée dont ont bénéficié en leur temps Descartes ou Spinoza.
Chacun de vous contribue à faire aimer notre pays par nos amis, et à en juger par le nombre de Néerlandais qui sillonnent la France en toutes saisons : vous réussissez parfaitement dans cette entreprise de promotion.
Comme dans tous mes déplacements, je reste frappé par le dynamisme de nos expatriés, par leur capacité d’adaptation à un modèle économique et à un tissu entrepreneurial différent du leur.
À Amsterdam, notre communauté d’affaires est particulièrement présente, puisque la France est le quatrième partenaire économique des Pays-Bas.
Chefs d’entreprise ou cadres expatriés, vous êtes les acteurs de ces succès.
Opérateurs économiques, parents d’élèves, responsables associatifs, tous, vous contribuez à son rayonnement.
Mesdames et Messieurs,
Parmi mes priorités il en est deux que je voudrais tout particulièrement souligner devant vous aujourd’hui.
L’éducation d’abord.
Vous le savez, le réseau de nos établissements d’enseignement est un élément majeur de notre présence à l’étranger.
L’accès de nos enfants à l’enseignement français à l’étranger est une priorité de l’État. Le gouvernement y consacre des moyens très importants malgré le contexte budgétaire que nous connaissons : depuis 2007, la France a plus que doublé son effort financier en faveur de l’éducation de ses enfants hors de ses frontières.
La prise en charge de la scolarité par la collectivité nationale voulue par le président de la République, même plafonnée, et celui des bourses scolaires représentent cette année, pour 31 000 bénéficiaires, plus de 125 millions d’euros.
Aucun pays au monde n’accomplit un effort comparable !
Comme notre réseau scolaire, la coopération culturelle, universitaire et scientifique que nous y développons fait rayonner notre pays.
Je salue ainsi le travail accompli par l ‘Institut français des Pays-Bas, que j’ai visité cet après-midi, le réseau des Alliances françaises réparties sur tout le territoire néerlandais et le réseau universitaire franco-néerlandais.
La sécurité des Français à l’étranger est un autre devoir de l’État, auquel le gouvernement porte une attention soutenue.
Vous avez été touchés par plusieurs crises ces dernières années.
J’ai en tête le crash aérien d’un vol Turkish Airlines à l’aéroport de Schiphol, le carnage lors des festivités royales d’Apeldoorn ou encore l’attentat déjoué contre un vol à destination de Détroit.
Ces derniers jours encore, les intempéries qui ont fragilisé certaines digues du nord du pays nous rappellent que la mer sur laquelle est historiquement fondée une grande partie de la richesse de ce pays est aussi parfois une terrible voisine.
Quel que soit le contexte, sachez que l’ambassade et le consulat général, assurent une veille permanente et que de nouveaux moyens d’alerte et de communication la renforceront encore.
L’organisation d’un système plus structuré d’îlotage, avec chefs d’îlots et suppléants, sera envisagée, même si, pour l’instant, ce schéma est plutôt réservé à des communautés qui vivent dans des États où les conditions de sécurité sont très précaires.
Sans doute héritiers des guildes et des corporations, le maillage associatif et la force du lien social qu’il favorise au sein de nos communautés sont ici particulièrement denses.
Je voudrais rendre hommage au travail de votre conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger, de nos deux grandes associations, Français du monde-ADFE et l’UFE, dont je salue les représentants, à la très active Société de bienfaisance, aux associations d’accueil ainsi qu’aux Associations de parents d’élèves de nos établissements dont l’action bénévole favorise l’épanouissement de vos enfants.
Je salue également la volonté de toutes ces associations qui travaillent ensemble au sein de l’Entente des Associations francophones ou de la kermesse francophone.
Au moment où viennent de disparaître deux de nos soldats en Afghanistan, je voudrais marquer la reconnaissance du pays aux associations d’anciens combattants pour leur contribution au travail de mémoire de nos soldats qui reposent hors de France.
Mesdames et Messieurs,
L’accueil au sein des services consulaires sera encore prochainement amélioré, notamment par la mise en place d’une réception des usagers sur rendez-vous, évitant ainsi des délais d’attente.
Parallèlement au développement d’une administration de proximité, la gamme de services consulaires s’enrichit d’une application dénommée monconsulat.fr, plus conviviale et aux fonctionnalités plus développées que le guichet d’administration électronique créé en 2006.
Je souhaite que monconsulat.fr s’enrichisse très vite de la possibilité d’effectuer un grand nombre d’opérations en ligne.
Chers Compatriotes,
Cette année, pour la sixième fois, les Français de l’étranger participeront à l’élection du président de la République, et pour la première fois, ils pourront aussi élire 11 députés à l’Assemblée nationale.
Issue de la volonté du président de la République, prévue depuis la réforme constitutionnelle de 2008, l’élection de ces 11 députés renforcera la représentation des Français de l’étranger au Parlement, aux côtés de leurs 12 collègues du Sénat élus par l’Assemblée des Français de l’étranger.
Un des enjeux majeurs de cette nouvelle élection réside dans la participation et dans l’information des électeurs, lesquels peuvent choisir en outre de voter par correspondance ou par internet, modalité qui suscite ici, je le sais, un vif intérêt.
Après la période d’inscription sur la liste électorale consulaire des Pays-Bas close le 31 décembre 2011, s’est ouverte une période intermédiaire pendant laquelle la commission nationale va examiner puis valider les listes électorales établies et consolidées par les postes consulaires.
La liste électorale consulaire qui servira de support aux scrutins de l’année 2012 sera caractérisée par une forte croissance du nombre d’inscrits aux Pays-Bas avec près de 2 100 électeurs supplémentaires.
Je salue par ailleurs l’action du consulat général, comme je souhaite saluer l’implication citoyenne de ceux d’entre vous qui se sont déjà portés volontaires pour participer aux opérations électorales au sein de ces bureaux.
Je vous invite à participer massivement à ces élections.
Votre participation sera en effet non seulement le symbole de la vitalité démocratique de la Nation et d’un pays qui rayonne au-delà de ses frontières nationales, mais aussi et peut-être surtout, l’expression de la volonté des Français de l’étranger de montrer qu’ils veulent prendre la place qui leur revient légitimement dans la République.
Vive la République et vive la France !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 janvier 2012