Texte intégral
Q - Quel est le but de votre visite dans les Territoires palestiniens et quelle évaluation faites-vous des relations franco-palestiniennes ?
R - Pour moi, cette visite dans les Territoires palestiniens est importante. Elle coïncide avec les IIIèmes Assises de la coopération décentralisée franco-palestinienne, qui se tiennent à Hébron les 23 et 24 janvier et réunissent lensemble des collectivités locales françaises et palestiniennes engagées dans des actions de coopération.
Ces coopérations sont essentielles. Au total, 90 partenariats ont été établis entre nos deux pays au niveau local. Ces actions correspondent à un montant de près de deux millions deuros par an. Cette réalité reflète la densité des relations franco-palestiniennes, qui ne sont pas seulement laffaire des gouvernements mais qui concernent directement les populations et les sociétés civiles.
À cette occasion, je rencontrerai le Premier ministre Salam Fayyad, avec qui je signerai un accord de 10,5 millions deuros pour le financement par la France dun important projet dans le secteur de leau à Al Yamoun, près de Jénine. Je lui redirai toute la confiance que nous avons dans son action de renforcement des institutions du futur État palestinien, dans les circonstances difficiles que lon connaît.
Q - Comment la France peut-elle aider à renforcer les relations avec les municipalités palestiniennes et quels sont les projets les plus importants financés par la France dans ce domaine ?
R - La coopération française poursuit trois priorités : laide dans le secteur de leau, le soutien au secteur privé et lappui au développement municipal palestinien. Depuis 2007, la France a consacré aux collectivités locales palestiniennes plus de 15 millions deuros et nous venons de signer le 21 décembre 2011 une nouvelle convention de 6 millions deuros avec lAutorité palestinienne pour financer un programme du fonds de développement municipal au profit des 134 municipalités palestiniennes de Cisjordanie et de Gaza. Elles ont un rôle majeur à jouer pour renforcer les capacités du futur État palestinien.
Nous co-finançons également de nombreux projets mis en uvre par les collectivités locales françaises au profit de leurs partenaires palestiniennes. Jen citerai quelques exemples emblématiques : la mise en lumière du Palais dHisham à Jéricho par la Ville de Lyon, léclairage public de Bethléem par la Ville de Paris, la mise en place dun Office du tourisme à Ramallah avec lappui de la Ville de Bordeaux, létablissement dun schéma directeur de leau à Jéricho avec la Ville de Paris, qui développe également une coopération avec Ramallah dans le domaine culturel, etc. Mais il ny a pas que les grandes villes françaises qui sont engagées. De nombreuses autres villes, villages et régions sont aussi impliqués.
Q - Pouvez-vous nous parler de laide fournie par la France à lAutorité palestinienne pour la construction de lÉtat palestinien et quelle est limportance du commerce entre les deux pays ?
R - Depuis la Conférence des donateurs pour lÉtat palestinien, organisée à Paris en décembre 2007, la France a consacré environ 260 millions deuros aux Territoires palestiniens. Ceci, sous forme daide budgétaire ou de financement de projets. Cela a permis daméliorer le quotidien de dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est. De façon générale, la mobilisation des bailleurs internationaux favorise la croissance économique et améliore le niveau de vie de la population. Bien sûr, létablissement de la paix reste la condition première de la croissance. Cest ce à quoi nous sommes inlassablement mobilisés.
Afin dencourager les échanges bilatéraux et linvestissement, nous avons consenti en 2010 un don de 5 millions deuros pour financer les entreprises privées palestiniennes. Le développement du secteur privé en Palestine est une condition impérative de la croissance et de la stabilité. Pour cela, nous avons soutenu de nombreux projets comme la zone industrielle de Bethléem, lancée en juin 2008 par les deux présidents Nicolas Sarkozy et Mahmoud Abbas, et sur laquelle quelques entreprises françaises ont commencé à sinstaller.
Q - Quelle est la position de la France sur la situation politique actuelle et comment voit-elle la réconciliation palestinienne et les réunions dAmman entre les parties palestinienne et israélienne ?
R - La France a salué les progrès enregistrés sur le dossier de la réconciliation lors des dernières réunions du Caire car nous considérons quaucun accord de paix, aucun État palestinien, ne sont envisageables tant que perdure la division interpalestinienne. Cest aussi la raison pour laquelle nous tenons à financer des projets dans la bande de Gaza comme la réhabilitation de lhôpital Al Quds, partiellement détruit lors de lopération militaire israélienne de 2008, ou la construction de la station dassainissement de Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza. Nous venons également de lancer le chantier de construction dun nouveau centre culturel français à Gaza. Le centre actuel rencontre un grand succès auprès de la population gazaouie, en particulier des jeunes.
Nous appuyons parallèlement les efforts déployés par la Jordanie pour relancer les négociations de paix. Le statu quo nest plus tenable. Nous avons réitéré notre appel à la partie israélienne à cesser les activités de colonisation qui, sur le terrain, sape les chances dune solution basée sur deux États viables vivant cote à cote en toute sécurité.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 janvier 2012
R - Pour moi, cette visite dans les Territoires palestiniens est importante. Elle coïncide avec les IIIèmes Assises de la coopération décentralisée franco-palestinienne, qui se tiennent à Hébron les 23 et 24 janvier et réunissent lensemble des collectivités locales françaises et palestiniennes engagées dans des actions de coopération.
Ces coopérations sont essentielles. Au total, 90 partenariats ont été établis entre nos deux pays au niveau local. Ces actions correspondent à un montant de près de deux millions deuros par an. Cette réalité reflète la densité des relations franco-palestiniennes, qui ne sont pas seulement laffaire des gouvernements mais qui concernent directement les populations et les sociétés civiles.
À cette occasion, je rencontrerai le Premier ministre Salam Fayyad, avec qui je signerai un accord de 10,5 millions deuros pour le financement par la France dun important projet dans le secteur de leau à Al Yamoun, près de Jénine. Je lui redirai toute la confiance que nous avons dans son action de renforcement des institutions du futur État palestinien, dans les circonstances difficiles que lon connaît.
Q - Comment la France peut-elle aider à renforcer les relations avec les municipalités palestiniennes et quels sont les projets les plus importants financés par la France dans ce domaine ?
R - La coopération française poursuit trois priorités : laide dans le secteur de leau, le soutien au secteur privé et lappui au développement municipal palestinien. Depuis 2007, la France a consacré aux collectivités locales palestiniennes plus de 15 millions deuros et nous venons de signer le 21 décembre 2011 une nouvelle convention de 6 millions deuros avec lAutorité palestinienne pour financer un programme du fonds de développement municipal au profit des 134 municipalités palestiniennes de Cisjordanie et de Gaza. Elles ont un rôle majeur à jouer pour renforcer les capacités du futur État palestinien.
Nous co-finançons également de nombreux projets mis en uvre par les collectivités locales françaises au profit de leurs partenaires palestiniennes. Jen citerai quelques exemples emblématiques : la mise en lumière du Palais dHisham à Jéricho par la Ville de Lyon, léclairage public de Bethléem par la Ville de Paris, la mise en place dun Office du tourisme à Ramallah avec lappui de la Ville de Bordeaux, létablissement dun schéma directeur de leau à Jéricho avec la Ville de Paris, qui développe également une coopération avec Ramallah dans le domaine culturel, etc. Mais il ny a pas que les grandes villes françaises qui sont engagées. De nombreuses autres villes, villages et régions sont aussi impliqués.
Q - Pouvez-vous nous parler de laide fournie par la France à lAutorité palestinienne pour la construction de lÉtat palestinien et quelle est limportance du commerce entre les deux pays ?
R - Depuis la Conférence des donateurs pour lÉtat palestinien, organisée à Paris en décembre 2007, la France a consacré environ 260 millions deuros aux Territoires palestiniens. Ceci, sous forme daide budgétaire ou de financement de projets. Cela a permis daméliorer le quotidien de dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est. De façon générale, la mobilisation des bailleurs internationaux favorise la croissance économique et améliore le niveau de vie de la population. Bien sûr, létablissement de la paix reste la condition première de la croissance. Cest ce à quoi nous sommes inlassablement mobilisés.
Afin dencourager les échanges bilatéraux et linvestissement, nous avons consenti en 2010 un don de 5 millions deuros pour financer les entreprises privées palestiniennes. Le développement du secteur privé en Palestine est une condition impérative de la croissance et de la stabilité. Pour cela, nous avons soutenu de nombreux projets comme la zone industrielle de Bethléem, lancée en juin 2008 par les deux présidents Nicolas Sarkozy et Mahmoud Abbas, et sur laquelle quelques entreprises françaises ont commencé à sinstaller.
Q - Quelle est la position de la France sur la situation politique actuelle et comment voit-elle la réconciliation palestinienne et les réunions dAmman entre les parties palestinienne et israélienne ?
R - La France a salué les progrès enregistrés sur le dossier de la réconciliation lors des dernières réunions du Caire car nous considérons quaucun accord de paix, aucun État palestinien, ne sont envisageables tant que perdure la division interpalestinienne. Cest aussi la raison pour laquelle nous tenons à financer des projets dans la bande de Gaza comme la réhabilitation de lhôpital Al Quds, partiellement détruit lors de lopération militaire israélienne de 2008, ou la construction de la station dassainissement de Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza. Nous venons également de lancer le chantier de construction dun nouveau centre culturel français à Gaza. Le centre actuel rencontre un grand succès auprès de la population gazaouie, en particulier des jeunes.
Nous appuyons parallèlement les efforts déployés par la Jordanie pour relancer les négociations de paix. Le statu quo nest plus tenable. Nous avons réitéré notre appel à la partie israélienne à cesser les activités de colonisation qui, sur le terrain, sape les chances dune solution basée sur deux États viables vivant cote à cote en toute sécurité.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 janvier 2012