Déclaration de M. François Fillon, Premier ministre, en réponse à une question sur le choix fait par l'Inde de l'avion Rafale du français Dassault Aviation, à l'Assemblée nationale le 31 janvier 2012.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Bernard Deflesselles, député (UMP) des Bouches-du-Rhône, à l'Assemblée nationale le 31 janvier 2012

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés.
C’est effectivement une très bonne nouvelle pour la société Dassault, pour la France, pour l’industrie française et je veux juste rappeler à ceux qui étrangement manifestent bruyamment sur les bancs de la gauche que la décision de construire cet avion est une décision qui a été prise à l’époque où le président de la République s’appelait François Mitterrand. Donc je pense que nous pourrions ensemble partager l’honneur qui est fait à notre pays par l’Inde en choisissant cet avion.
C’est d’autant plus une bonne nouvelle que la compétition était extrêmement rude puisque nous étions confrontés naturellement à l’industrie aéronautique américaine qui comme chacun le sait, a des coûts qui sont plus bas que les nôtres à la fois en raison du niveau du dollar mais surtout en raison de la production nationale qui est très importante. Nous étions confrontés à la compétition de l’industrie aéronautique russe, de l’industrie aéronautique suédoise et en dernière ligne droite à l’avion Eurofighter. C’est la première fois que la société Dassault et la France parviennent à vendre cet avion à l’étranger. Cela vient récompenser à la fois la qualité de l’industrie aéronautique française, cela vient aussi récompenser la ténacité qui a été celle de l’industriel comme du gouvernement français, et cela vient récompenser l’engagement personnel du président de la République qui a voulu que l’Inde soit avec la France engagé dans un partenariat stratégique qui fait que nous discutons aujourd’hui non seulement de la fourniture d’avions de combat mais aussi de la construction de deux réacteurs nucléaires EPR. C’est dire si les liens, les relations entre la France et ce grand pays émergent sont prometteurs pour l’avenir. Voilà mesdames et messieurs les députés, il y a là un moment qui doit être un moment de satisfaction pour l’ensemble des Français et qui devrait nous permettre une minute de sortir de ce débat manichéen dans lequel tout ce qui est fait à droite naturellement est sans aucun intérêt, et tout ce qui est proposé par la gauche est formidable. Sortons un instant de cette image que Jack Lang avait, pardon de le rappeler, soulignée lorsqu’il avait souligné qu’on était passé de la lumière à la nuit, ou de la nuit à la lumière. Nous sommes dans un autre monde où il y a de chaque côté des occasions de se réjouir des succès français.
Source http://www.gouvernement.fr, le 6 février 2012