Déclaration de M. Maurice Leroy, ministre de la ville, sur le projet du Grand Paris Express et le schéma de transport du Grand Paris, Vitry-sur-Seine le 31 janvier 2012.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Déplacement à Vitry-sur-Seine le 31 janvier 2012

Texte intégral


Rappelez-vous le 31 janvier 2011. En présence de plus de 1 000 personnes (certains d’entre vous y étaient) au Palais des Congrès à Paris, se tenait la dernière réunion publique sur le projet qui ne s’appelait pas encore « Grand Paris Express », venant ainsi clore 4 mois de débats intenses, riches.
Des débats où il a été bien sûr question de transports, mais où il a surtout été question de ville, de métropole, de vivre ensemble. Quatre mois au cours desquels, a été ébauché, à coups de dizaines de réunions publiques locales, un premier sentiment d’appartenance au Grand Paris.
Ce fut pour moi, avec l’exposition des travaux des architectes du Grand Paris à la Cité de l’architecture, le premier signe tangible que le Grand Paris devenait une réalité.
Le 26 mai 2011, le vote unanime du schéma de transport du Grand Paris nous a permis de rentrer résolument dans la mise en oeuvre du projet Grand Paris dans sa globalité. Car le transport n’est pas une fin en soi. Le transport est au service des territoires et de leur développement.
C’est cela l’esprit du Grand Paris : un développement territorial ambitieux et cohérent pour une agglomération plus dynamique, plus solidaire, plus durable. C’est cela l’esprit des contrats de développement territorial.
Sous la houlette du Préfet de Région, Daniel Canepa, dont je veux saluer encore une fois l’implication, 18 contrats de développement territorial vont être mis à enquête publique dans l’année qui vient, donnant une impulsion sans précédent au développement de la région capitale.
Ce mouvement est irréversible, et, croyez-moi, il est remarqué bien au-delà des frontières nationales. J’ai pu le constater lors de mes quelques déplacements en Europe, en Amérique et même en Asie.
Après le Nord de l’agglomération parisienne, avec Plaine Commune et Gonesse Val de France, je suis très heureux de pouvoir assister aujourd’hui au premier accord cadre signé au Sud de l’agglomération : les Ardoines.
Certes ce territoire n’a pas attendu le Grand Paris pour commencer à penser son développement. Le Val de Marne, cher Christian Favier, ne manque pas d’élus visionnaires.
En témoigne d’ailleurs l’immense travail qu’a accompli l’association Orbival sur la desserte du Sud et de l’Est parisien. Ce travail a payé, puisque le tracé retenu par la Société du Grand Paris reprend la totalité des propositions d’Orbival. Ce tronçon a été unanimement reconnu comme prioritaire ! La première enquête publique du Grand Paris Express aura lieu dès 2012, sur votre territoire !
L’Etat a, lui aussi, vu le caractère stratégique de ce secteur puisqu’un outil d’aménagement dédié a été créé dès 2007, l’EPA-ORSA.
Et je tiens à saluer le professionnalisme et l’implication de toute son équipe.
Mais je crois néanmoins que le projet du Grand Paris permet de donner une nouvelle ambition à un territoire dont le potentiel n’est plus à prouver. L’accord cadre que nous allons signer aujourd’hui est la première pierre de cette ambition renouvelée.
Je vous ferai grâce de vous en représenter les grandes orientations, cela a déjà été magnifiquement fait il y a quelques minutes. Je souhaite simplement souligner qu’il présente un caractère exemplaire.
- Exemplaire d’abord par la vocation qu’il donne au territoire.
L’esprit du contrat de développement territorial, c’est de penser le développement d’un territoire dans les 15 prochaines années, en lui donnant une vocation métropolitaine.
Ici, sa position géographique, le long de la Seine et si proche de Paris et de l’aéroport, rend évidente sa vocation métropolitaine, qui sera renforcée par son développement économique.
- Exemplaire ensuite par la manière dont il a été élaboré, en associant tous les élus, et en mobilisant de l’ingénierie publique de grande qualité.
Cette méthode est la seule qui puisse garantir une mise en oeuvre dans les délais fixés. Toute autre méthode est vouée à l’échec.
- Exemplaire enfin par la multiplicité des objectifs qu’il s’assigne : il s’agit bien ici de poser les bases d’un projet urbain global, conjuguant attractivité économique, notamment dans le secteur des biotechnologies, et qualité de vie.
A cet égard, l’objectif de production de plus de 1 400 logements par an est une condition indispensable pour assurer une véritable mixité du tissu.
Bref, cet accord cadre pose les bases de la ville que nous voulons construire : dense, dynamique et bien connectée, durable et mixte.
Chers amis nous le voyons bien, petit à petit, le Grand Paris se construit. La dynamique des territoires dessine une nouvelle métropole.
C’était l’intuition initiale du Président de la République, Nicolas Sarkozy, quand il a lancé ce projet d’une génération. Je suis heureux de constater qu’elle se vérifie aujourd’hui.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.ville.gouv.fr, le 8 février 2012