Conseil des ministres du 29 février 2012. Le plan psychiatrie et santé mentale.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

La secrétaire d'Etat auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, a présenté le plan psychiatrie et santé mentale 2011-2015 dont l'élaboration avait été demandée l'an dernier par le Président de la République.
Ce plan apporte une réponse à l'un des défis majeurs du système de santé. En effet, l'Organisation mondiale de la santé estime qu'une personne sur cinq connaîtra au cours de sa vie un trouble psychique.
Le premier plan de santé mentale, lancé en 2005, a permis d'assurer un renforcement significatif des moyens accordés à la psychiatrie et à la santé mentale : 475 millions de crédits en fonctionnement et 750 millions d'euros de crédits en investissement ont été engagés à ce titre.
Conformément aux principes fixés par la loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, le plan 2011-2015 définit une stratégie et confie aux agences régionales de santé le soin de traduire ces orientations en mesures opérationnelles dans les 26 projets régionaux de santé en cours d'élaboration. Les administrations centrales et les opérateurs nationaux sont également invités à faire connaitre la façon dont ils intégreront le plan dans leur propre feuille de route.
L'enjeu majeur de ce plan 2011-2015, préparé par la secrétaire d'Etat auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, et par la secrétaire d'Etat auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale en concertation avec les acteurs du secteur, est de prévenir les ruptures dans les parcours de vie des personnes concernées, quel que soit leur lieu de vie, notamment lorsqu'il s'agit de personnes en grande précarité ou en milieu pénitentiaire. Il s'agit de permettre à ces personnes de mieux vivre avec des troubles psychiques, troubles dont l'impact et la prévalence sont souvent sous-estimés, notamment chez les personnes placées sous main de justice.
Le plan décline quatre axes stratégiques :
1° prévenir et réduire les ruptures au cours de la vie de la personne ;
2° prévenir et réduire les ruptures selon les publics et les territoires ;
3° prévenir et réduire les ruptures entre la psychiatrie et son environnement sociétal ;
4° prévenir et réduire les ruptures entre les savoirs.L'évaluation de ce plan est d'ores et déjà prévue ; un premier bilan sera établi en 2016, à partir d'une liste restreinte d'indicateurs en cours de finalisation.